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    Diagnostic préalable aux plans d'action DIPECHO en Amérique Centrale et dans les Caraïbes

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    In 1996 the European Commission Humanitarian Office (ECHO) launched a regional approach for disaster preparedness, focusing in its first phase on Central America, Caribbean and Southeast Asia (including Bangladesh). The first step in this process was the preparation of a «diagnostic study» that involved a situation review of the countries in these regions with regard to their vulnerabilities, disaster preparedness capacities and national plans or policies for disaster management.The Centre for Research on the Epidemiology of Disasters of the Université Catholique de Louvain (UCL) served as ECHO’s principal technical support with the collaboration of other institutions in Europe and the regions.The present «diagnostic report», covering Central America and the Caribbean, has been carried out by the Centre International pour la Formation et les Echanges en Géosciences (CIFEG) under the supervision of Professor Robert D’Ercole (Université de Savoie, Chambéry).Mr. Thierry Lesales (Université des Antilles et de la Guyane) participated closely in the drafting of this report and was actively involved in the field missions with Mr D’Ercole where they met and interviewed numerous national officials, non-governmental organisations and regional and international bodies. Further assistance was provided by Claudine Misson (CRED) for the interviews and information collected in the Dominican Republic. The report also draws from an earlier mission undertaken by Dr. Philippe Masure (BRGM, France), Christian Bugnion (CRED) and Alexandra Angulo (CRED) who undertook some of the preparatory work for the diagnostic study.This report presents an analysis of the disaster preparedness situation in Central America and the Caribbean and provides some preliminary recommendations regarding priorities and future programme direction. As such it remains primarily a descriptive study. It is expected to form the basis for the formulation of the ECHO Disaster Preparedness Action Plan.En 1996, la Oficina Humanitaria de la Comunidad Europea (ECHO) lanzó la iniciativa de un enfoque regional en materia de preparación a los desastres, concentrándose inicialmente en las regiones de América Central, Caribe y Asia del Sureste (incluyendo a Bangladesh). La primera fase de este proceso fue la preparación de un « diagnóstico» que implicaba un examen de la situación de los países de cada una de estas regiones en relación a la vulnerabilidad, la capacidad de preparación a los desastres y las políticas y planes nacionales en materia de gestión de desastres.El Centre for Research on the Epidemiology of Disasters (CRED), de la Université Catholique de Louvain (UCL), ha sido el principal apoyo técnico de ECHO para esta iniciativa, con la colaboración y asistencia de otras instituciones en Europa y en las regiones arriba mencionadasEl presente informe que cubre América Central y el Caribe, fue realizado por el International Centre for Training and Exchanges in Geosciences (CIFEG), bajo la dirección del Profesor Robert D'Ercole (Université de Savoie).Thierry Lesales (Université des Antilles et de la Guyane) participó de cerca a la realización de este documento y estuvo activamente implicado junto al Profesor D'Ercole en las misiones que se realizaron en varios países. En el curso de estas misiones, se entrevistaron con numerosos representantes de gobiernos nacionales, de ONGs y de organizaciones regionales e internacionales Se contó igualmente con la asistencia de Claudine Misson (CRED), quien realizó la misión en República Dominicana. El informe se basa igualmente en una misión anterior llevada a cabo por Philippe Masure (BRGM, France), Alexandra Angulo (CRED) y Christian Bugnion (CRED), la cual realizó parte del trabajo preparatorio para el diagnóstico.El informe presenta un análisis de la situación en América Central y el Caribe y provee recomendaciones preliminares para las prioridades y dirección del futuro programa. En el marco de la segunda fase, está destinado a servir de base para la formulación del Plan de Acción de Preparación a los Desastres de ECHO.Depuis 1994, ECHO (Office Humanitaire de la Commission Européenne, devenu le service de la Commission européenne à l’aide humanitaire et à la protection civile) a financé, à l'échelle mondiale, de nombreuses opérations pour la prévention et la préparation aux catastrophes (catastrophes naturelles principalement) Ces financements ont répondu aux demandes d'ONG et d'organisations internationales qui ont-elles-mêmes mis en oeuvre les projets correspondants. Les évaluations de ces opérations ont donné des appréciations positives. Cependant, ECHO souhaite s'impliquer davantage dans la prévention et la préparation aux catastrophes et mieux cibler ses actions pour une plus grande cohérence d'ensemble.Au cours de la réunion du 16 juillet 1996, le Comité d'Aide Humanitaire a approuvé la nouvelle approche régionale proposée par ECHO pour son programme de prévention, d'atténuation et de préparation aux catastrophes, le DIPECHO (Dlsaster Preparedness ECHO), pour la période 1996—1998. Ce programme doit s'appliquer dans un cadre régional en concentrant d'abord ses financements sur des plans d'action dans les Caraïbes, en Amérique Centrale, en Asie du Sud-Est et au Bangladesh. Par ailleurs, au lieu de répondre exclusivement aux demandes de financements spécifiques d'ONG, d'organisations internationales et de gouvernements, ECHO souhaite préparer des plans d'action et déterminer les partenaires les plus appropriés pour une mise en oeuvre dirigée par ECHO même. En outre, le DIPECHO a pour objet de rendre plus efficace l'action de l'ensemble de l'Union Européenne, par une étroite coordination de son action avec celles de la Commission et des Etats Membres. Il est enfin prévu de faire précéder la préparation des plans d'action par une phase de diagnostic au cours de laquelle seront identifiés, pour chaque région, les risques, les structures et politiques de prévention existantes aux niveaux communautaire, national et régional, ainsi que les appuis extérieurs en cours et à venir. L'objectif est non seulement de déterminer les lacunes, mais également d'évaluer la cohérence et l'efficacité des systèmes de réponse dans leur ensemble......Dans ce contexte, une première mission exploratoire a été réalisée du 30 septembre au 12 octobre 1996 dans les Caraïbes et l'Amérique Centrale (quatre pays visités) et a débouché sur un premier rapport (A. Angulo, Ch. Bugnion, Ph. Masure, "Rapport de mission exploratoire dans les Caraïbes ct en Amérique Centrale pour DIPECHO").Ce rapport apporte de nombreuses informations et en particulier:(1) il définit le cadre conceptuel, insistant, à juste titre, sur le fait que la prévention et la préparation doivent être distinguées de l'aide d'urgence et qu'elles font partie d'un processus continu au même titre que le développement ;(2) il présente les principales organisations régionales et internationales, et leurs activités dans le domaine de la prévention et de la préparation;(3) il met en évidence les grands types de besoins et fournit les premières orientations pour le programme DIPECHO......Le présent rapport, constituant le diagnostic proprement dit, fait suite à une deuxième série de missions effectuées dans la même région. Il vise à compléter les apports de la mission exploratoire, notamment par:(a) une analyse des catastrophes et de leurs conséquences:(b) une évaluation comparée des risques dans la région;(c) une analyse détaillée des réalisations et des besoins en matière de réduction des risques et des conséquences des catastrophes naturelles ;(d) un examen des conditions actuelles pour un programme DIPECHO cohérent, réalisable et efficace, avec, en particulier, la prise en compte de l’organisation actuelle de la prévention et de la préparation dans la région et un état des appuis extérieurs ;- des propositions de lignes d'actions prioritaires pour le DIPECHO......Le diagnostic s'est appuyé sur une importante documentation : travaux scientifiques, études et rapports recueillis auprès du CRED-Université Catholique de Louvain, du CIFEG, du DHA, de l’IDNDR, de divers organismes sur le terrain (notamment le centre de documentation de San José au Costa Rica), et d'universités européennes (Université de Savoie. Chambéry, Université de Lausanne). Mais ce sont avant tout les nombreux entretiens menés lors des missions (près de 200) qui ont donné corps au diagnostic.Treize pays Ont été visités entre le 22/01 et le 07/03/1997 :- République Dominicaine (C Misson);- Costa Rica, Guatemala, Nicaragua et Cuba (R. D'Ercole) ;- Antigua, Barbade, Haïti, Jamaïque, Ste-Lucie, St-Maarten, St-Vincent et le Guyana (Th. Lesales).Leur choix a été déterminé en concertation avec ECHO, le CRED-UCL et le CIFEG. Ils ne recouvrent pas l'ensemble des pays qu'il aurait été théoriquement possible de visiter. Cependant, le choix de pays-clés, les contacts établis avec de nombreux organismes de portée régionale et la documentation consultée, ont permis de bâtir un diagnostic d'ensemble......L'étude comporte trois parties.La 1e partie constitue une analyse des catastrophes en termes de bilan et de risque. Il s'agit, à l'aide de cartes, notamment, de montrer les effets des catastrophes naturelles en Amérique Centrale et dans les Caraïbes, de présenter la répartition et la fréquence des aléas naturels et de procéder à une analyse de critères de vulnérabilité. L'objectif est, enfin, de déterminer des niveaux de risque, à l'échelle de la région, compte tenu des dangers naturels et des critères de vulnérabilité.La 2° partie est l'étude des actions entreprises dans la région, ces dernières années, afin de réduire les risques et les conséquences des catastrophes. Cette étude permet de dégager des lacunes et des besoins. Les différentes composantes entrant dans le processus de réduction des catastrophes sont retenues : recherche scientifique et technique, prévention stricto sensu, préparation, information / formation. L'accent est également placé sur les modes actuels d'application des politiques de réduction des risques : de l'approche sectorielle à l'approche intégrée.La 3e partie traite des conditions actuelles pour la mise en oeuvre d'un programme DIPECHO cohérent et efficace. Quatre aspects fondamentaux sont analysés: les particularités régionales et nationales (l'hétérogénéité et ses conséquences); les faiblesses et qualités institutionnelles aux différents échelons géographiques: les caractéristiques des organismes susceptibles de contribuer à la mise en oeuvre du DIPECHO; le rôle actuel et en perspective de la Communauté Européenne et des Etats Membres.Chaque partie comporte une conclusion partielle La conclusion générale reprend les idées force des conclusions intermédiaires ct débouche sur des lignes d'actions prioritaires recommandées pour le DIPECHO......L'étude confiée au CIFEG par le CRED-UCL et ECHO a été coordonnée par Robert D'Ercole (Département de Géographie, Université de Savoie, Chambéry, France). Elle a bénéficié de la collaboration de Thierry Lesales (Département de Géographie, Université des Antilles et de la Guyane, Martinique, France) et de Patrick Pigeon (Département de Géographie, Université de Savoie, Chambéry, France). Ont également contribué à la réalisation de celle étude: Claudine Misson (CRED-UCL, Belgique), Jean-Claude Napias (CIFEG, directeur), Jacques Giri (CIFEG, président), Sylvie Orlyk (CIFEG, secrétariat)

    Host Genetics and HIV-1: The Final Phase?

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    This is a crucial transition time for human genetics in general, and for HIV host genetics in particular. After years of equivocal results from candidate gene analyses, several genome-wide association studies have been published that looked at plasma viral load or disease progression. Results from other studies that used various large-scale approaches (siRNA screens, transcriptome or proteome analysis, comparative genomics) have also shed new light on retroviral pathogenesis. However, most of the inter-individual variability in response to HIV-1 infection remains to be explained: genome resequencing and systems biology approaches are now required to progress toward a better understanding of the complex interactions between HIV-1 and its human host

    HIV/SIV Infection Primes Monocytes and Dendritic Cells for Apoptosis

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    Subversion or exacerbation of antigen-presenting cells (APC) death modulates host/pathogen equilibrium. We demonstrated during in vitro differentiation of monocyte-derived macrophages and monocyte-derived dendritic cells (DCs) that HIV sensitizes the cells to undergo apoptosis in response to TRAIL and FasL, respectively. In addition, we found that HIV-1 increased the levels of pro-apoptotic Bax and Bak molecules and decreased the levels of anti-apoptotic Mcl-1 and FLIP proteins. To assess the relevance of these observations in the context of an experimental model of HIV infection, we investigated the death of APC during pathogenic SIV-infection in rhesus macaques (RMs). We demonstrated increased apoptosis, during the acute phase, of both peripheral blood DCs and monocytes (CD14+) from SIV+RMs, associated with a dysregulation in the balance of pro- and anti-apoptotic molecules. Caspase-inhibitor and death receptors antagonists prevented apoptosis of APCs from SIV+RMs. Furthermore, increased levels of FasL in the sera of pathogenic SIV+RMs were detected, compared to non-pathogenic SIV infection of African green monkey. We suggest that inappropriate apoptosis of antigen-presenting cells may contribute to dysregulation of cellular immunity early in the process of HIV/SIV infection

    Photography-based taxonomy is inadequate, unnecessary, and potentially harmful for biological sciences

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    The question whether taxonomic descriptions naming new animal species without type specimen(s) deposited in collections should be accepted for publication by scientific journals and allowed by the Code has already been discussed in Zootaxa (Dubois & Nemésio 2007; Donegan 2008, 2009; Nemésio 2009a–b; Dubois 2009; Gentile & Snell 2009; Minelli 2009; Cianferoni & Bartolozzi 2016; Amorim et al. 2016). This question was again raised in a letter supported by 35 signatories published in the journal Nature (Pape et al. 2016) on 15 September 2016. On 25 September 2016, the following rebuttal (strictly limited to 300 words as per the editorial rules of Nature) was submitted to Nature, which on 18 October 2016 refused to publish it. As we think this problem is a very important one for zoological taxonomy, this text is published here exactly as submitted to Nature, followed by the list of the 493 taxonomists and collection-based researchers who signed it in the short time span from 20 September to 6 October 2016

    Large-scale sequencing identifies multiple genes and rare variants associated with Crohn’s disease susceptibility

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    peer reviewe

    31st Annual Meeting and Associated Programs of the Society for Immunotherapy of Cancer (SITC 2016) : part two

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    Background The immunological escape of tumors represents one of the main ob- stacles to the treatment of malignancies. The blockade of PD-1 or CTLA-4 receptors represented a milestone in the history of immunotherapy. However, immune checkpoint inhibitors seem to be effective in specific cohorts of patients. It has been proposed that their efficacy relies on the presence of an immunological response. Thus, we hypothesized that disruption of the PD-L1/PD-1 axis would synergize with our oncolytic vaccine platform PeptiCRAd. Methods We used murine B16OVA in vivo tumor models and flow cytometry analysis to investigate the immunological background. Results First, we found that high-burden B16OVA tumors were refractory to combination immunotherapy. However, with a more aggressive schedule, tumors with a lower burden were more susceptible to the combination of PeptiCRAd and PD-L1 blockade. The therapy signifi- cantly increased the median survival of mice (Fig. 7). Interestingly, the reduced growth of contralaterally injected B16F10 cells sug- gested the presence of a long lasting immunological memory also against non-targeted antigens. Concerning the functional state of tumor infiltrating lymphocytes (TILs), we found that all the immune therapies would enhance the percentage of activated (PD-1pos TIM- 3neg) T lymphocytes and reduce the amount of exhausted (PD-1pos TIM-3pos) cells compared to placebo. As expected, we found that PeptiCRAd monotherapy could increase the number of antigen spe- cific CD8+ T cells compared to other treatments. However, only the combination with PD-L1 blockade could significantly increase the ra- tio between activated and exhausted pentamer positive cells (p= 0.0058), suggesting that by disrupting the PD-1/PD-L1 axis we could decrease the amount of dysfunctional antigen specific T cells. We ob- served that the anatomical location deeply influenced the state of CD4+ and CD8+ T lymphocytes. In fact, TIM-3 expression was in- creased by 2 fold on TILs compared to splenic and lymphoid T cells. In the CD8+ compartment, the expression of PD-1 on the surface seemed to be restricted to the tumor micro-environment, while CD4 + T cells had a high expression of PD-1 also in lymphoid organs. Interestingly, we found that the levels of PD-1 were significantly higher on CD8+ T cells than on CD4+ T cells into the tumor micro- environment (p < 0.0001). Conclusions In conclusion, we demonstrated that the efficacy of immune check- point inhibitors might be strongly enhanced by their combination with cancer vaccines. PeptiCRAd was able to increase the number of antigen-specific T cells and PD-L1 blockade prevented their exhaus- tion, resulting in long-lasting immunological memory and increased median survival

    Reducing the environmental impact of surgery on a global scale: systematic review and co-prioritization with healthcare workers in 132 countries

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    Abstract Background Healthcare cannot achieve net-zero carbon without addressing operating theatres. The aim of this study was to prioritize feasible interventions to reduce the environmental impact of operating theatres. Methods This study adopted a four-phase Delphi consensus co-prioritization methodology. In phase 1, a systematic review of published interventions and global consultation of perioperative healthcare professionals were used to longlist interventions. In phase 2, iterative thematic analysis consolidated comparable interventions into a shortlist. In phase 3, the shortlist was co-prioritized based on patient and clinician views on acceptability, feasibility, and safety. In phase 4, ranked lists of interventions were presented by their relevance to high-income countries and low–middle-income countries. Results In phase 1, 43 interventions were identified, which had low uptake in practice according to 3042 professionals globally. In phase 2, a shortlist of 15 intervention domains was generated. In phase 3, interventions were deemed acceptable for more than 90 per cent of patients except for reducing general anaesthesia (84 per cent) and re-sterilization of ‘single-use’ consumables (86 per cent). In phase 4, the top three shortlisted interventions for high-income countries were: introducing recycling; reducing use of anaesthetic gases; and appropriate clinical waste processing. In phase 4, the top three shortlisted interventions for low–middle-income countries were: introducing reusable surgical devices; reducing use of consumables; and reducing the use of general anaesthesia. Conclusion This is a step toward environmentally sustainable operating environments with actionable interventions applicable to both high– and low–middle–income countries

    Le paysan africain et le marché

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    Si le riz produit par le cultivateur africain était moins cher que celui en provenance d'Asie, les grands périmètres irrigués rizicoles connaîtraient plus de succès. Le développement des cultures maraîchères, qui se vendent bien, en est la preuve. Ce n'est pas la compétence des agriculteurs qui est en cause, mais les conditions du marché. En faisant le bilan des cultures irriguées dans le Sahel au cours des années 80, deux faits m'ont troublé. Tout d'abord l'échec des aménagements financés à grands frais par les agences d'aide. Celles-ci ont consacré des fonds considérables à l'aménagement des bassins fluviaux, à la création et à la réhabilitation de périmètres irrigués destinés à produire essentiellement du riz. Ces réalisations répondaient à la demande des gouvernements sahéliens, soucieux de voir leurs pays atteindre «l'auto-suffisance alimentaire». Et c'est le contraire qui s'est produit : le Sahel produisait il y a dix ans à peu près 50 du riz qu'il consommait; aujourd'hui, il en produit moins de 30 %. Parallèlement, de petits périmètres irrigués se sont développés en grand nombre, consacrés aux cultures maraîchères, essentiellement carottes, tomates, choux, courgettes, salades,à l'initiative de paysans, citadins, anciens émigrés de retour dans leur pays. Ils ont investi leurs économies dans ces périmètres et les ont créés avec les moyens du bord. Ils prospèrent et marquent le paysage de leur vitalité. Les parcelles vertes tranchent dans la sécheresse du paysage. D'un côté beaucoup d'efforts sont dépensés sur des projets élaborés avec des résultats inégaux. Et de l'autre, des initiatives spontanées, parfois maladroites, sont souvent couronnées de succès. Pourquoi ? L'explication me paraît claire. Les habitudes alimentaires changent, les jeunes commencent à bouder la bouillie de mil, la semoule de manioc, les citadins consomment plus de légumes qu'autre fois, la demande en produits maraîchers croît... et des entrepreneurs ingénieux s'emploient à la satisfaire. Ils n'ont rien à craindre de la concurrence car la géographie les protège : les haricots et les courgettes du sud de l'Europe arriveraient à un prix beaucoup trop élevé pour pouvoir être écoulés sur les marchés de Bamako ou de Niamey. Le riz pourrait bénéficier aussi du changement des habitudes alimentaires. Les citadins et les ruraux en consomment de plus en plus - il se cuit facilement et vite et s'agrémente de nombreuses sauces - et délaissent le mil et le sorgho qui ont nourri leurs ancêtres. Mais les malheureux producteurs de riz n'ont pas la chance des producteurs de légumes. Le riz voyage très bien et le coût du transport est bas. Le riz de Thaïlande arrive sur les bords du Niger moins cher que le riz produit sur place. Pas d'industrie au service de l'agriculture Les gouvernements africains ne peuvent pas, comme dans les pays développés, taxer les industriels pour subventionner les agriculteurs. Ils ne peuvent même pas taxer de façon dissuasive les importations de riz... un pays voisin plus laxiste se chargerait alors de le réceptionner et de le réexporter clandestinement. Résultat : les paysans produisent du riz pour leur propre consommation, ils en expédient un peu à leurs cousins installés en ville... et en livrent éventuellement à l'office de commercialisation. A condition que ce dernier propose un prix correct et qu'il ait de l'argent pour payer 1 Mais ils ne déploient pas d'efforts pour se placer sur un marché où ils ne sont pas compétitifs. C'est ainsi que les importations de riz augmentent et que l'auto-suffisance alimentaire recule. Riz contre légumes, la bataille est inégale. Les gens mangent et mangeront infiniment plus de riz que de tomates, radis, carottes. Ainsi, les balances commerciales des pays africains sont de plus en plus déficitaires et une grande partie de l'aide sert désormais à boucher les trous des budgets. Donc à faire vivre l'Afrique et non à investir pour préparer l'avenir. Dans ces conditions, comment parler de développement ? Hors de la parité des monnaies, point de développement Vitupérer contre le marché international, déplorer que la Thaïlande produise du riz et la Malaisie du cacao à meilleur compte que l'Afrique, est de rigueur aujourd'hui. Mais tout cela est du domaine de l'incantation. L'Afrique n'est, en réalité, plus adaptée au marché mondial. Elle n'y occupe plus qu'une position marginale alors qu'elle est de plus en plus envahie par les produits des autres continents. A cela un seul remède : adapter la parité des monnaies pour rendre les importations plus chères et faciliter les exportations. La modification du taux de change une baguette magique ? Certainement pas. Une dévaluation doit être réussie. Si c'est le cas, cela veut dire que le riz importé sera plus cher, mais aussi les biens de luxe. Cela veut dire que des changements profonds doivent intervenir dans les rapports entre groupes sociaux. Les sociétés africaines sont-elles prêtes à les accepter ? Si oui, alors le continent pourra sortir de la crise actuelle et trouver sa voie vers le développement. Si non, le changement de parité ne sera que rides à la surface de l'eau. Les opinions émises dans cette tribune libre n'engagent que leurs auteurs. Elles ne sauraient être attribuées au CTA.Si le riz produit par le cultivateur africain était moins cher que celui en provenance d'Asie, les grands périmètres irrigués rizicoles connaîtraient plus de succès.Le développement des cultures maraîchères, qui se vendent bien, en est la..
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