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    Emplois comiques et répertoire moliéresque : enjeux dramaturgiques d’un principe de distribution

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    Si l’on a tendance à schématiser l’histoire de l’interprétation des rôles en opposant à la dramaturgie moderne la pratique ancienne des « emplois » qui aurait dominé l’Ancien régime et le xixe s., il faut rappeler que les emplois ne deviennent une réalité professionnelle qu’au cours de la première moitié du xviiie siècle, à la suite de la création de la Comédie-Française : il n’existe avant cela qu’une codification des rôles qui structure l’écriture des pièces et facilite le travail des comédiens en leur permettant des spécialisations partielles, sans cadre juridique ni caractère contraignant. Après la fusion des troupes parisiennes, les effectifs sans précédent de la Comédie-Française créent des situations de doublon et de nouvelles rivalités qui nécessitent un réglage en amont de la distribution : c’est à ce besoin de formalisation que répond le système des emplois. Celui-ci a alors d’importantes conséquences dramaturgiques : si au xviie s. les auteurs dramatiques s’adaptaient aux qualités individuelles des acteurs en présence, la structuration beaucoup plus rigide des troupes à partir du xviiie s. impose une certaine uniformisation des rôles et de l’interprétation. C’est ainsi, par exemple, que le rôle-titre de Tartuffe, écrit pour le comédien polyvalent Du Croisy, est interprété dans les siècles suivants dans plusieurs directions univoques successives, en fonction de l’emploi de ses interprètes.Acting specialisations and their consequences on the interpretation and performance of Molière’s repertoryThe history of theatrical performance in France is often oversimplified through an opposition between the traditional specialisation of actors into emplois and modern dramaturgy. However, it is only in the first half of the Eighteenth Century, after the creation of the Comédie-Française, that the professional system of emplois came into existence: before then, roles were codified, and this at once structured the writing of plays and made the actors’ work easier by allowing them to partially specialise, but these specialisations never had any actual legal or restrictive status. After the merging of Parisian theatre companies into one, the unprecedentedly large size of the Comédie-Française created such tense situations of redundancy and rivalry as to necessitate a systematic organisation of casting, which is why the emplois appeared. The emplois system had heavy consequences in the way plays were written, read and performed: whereas seventeenth-century playwrights tended to adapt to the individual qualities of the actors they were writing for, the more rigid professional structures of theatrical companies from the eighteenth century brought about a certain standardisation of roles and acting. For example, the title role in Molière’s Tartuffe, which had originally been written for the versatile acting qualities of Du Croisy, tended to be performed afterwards in several successive univocal ways, according to the specialisations of actors

    Quelle entrée pour l’acteur du XVIIe siècle ? Le cas de Jodelet

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    Procédé de mise en valeur particulière du comédien, a priori attendue dans un théâtre de vedettariat comme celui du XVIIe siècle en France, l’entrée en scène lui est en réalité étrangère : l’architecture des salles de spectacle, la visibilité réduite de la scène et la présence fréquente de spectateurs sur le plateau rendent impossible la délimitation d’un seuil qui marquerait l’entrée du comédien sur la surface de jeu. Pour autant, la notion d’entrée n’est pas étrangère à d’autres spectacles de la même époque, en particulier le ballet, où le terme d’entrée désigne une scène exécutée par un danseur. Désignant alors une unité spectaculaire autonome et étalée dans la durée, l’entrée de ballet trouve des équivalents inattendus au théâtre, particulièrement dans les numéros comiques d’un farceur vedette comme Jodelet

    Plautus and Terence in Their Roman Contexts

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    Christian Gaubert et Jean-Michel Mouton, Hommes et villages du Fayyoum dans la documentation papyrologique arabe (xe-xie siècles)

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    « Le paysan d’al-Andalus n’a pas d’histoire », écrivait Vincent Lagardère au début de son étude qui le prenait pourtant pour objet. Ce constat est certainement généralisable à l’ensemble du monde musulman méditerranéen, particulièrement touché par la surreprésentation de la culture urbaine propre à toute historiographie : le monde rural est, au cours de l’histoire, très généralement majoritaire, mais il laisse moins de traces écrites, et donc moins de sources à l’historien. Ce biais bien conn..

    Edition critique du Triomphe d'amour d'Alexandre Hardy

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    International audienc

    Louis de Funès : le modèle de la commedia dell'arte

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    Article dans un catalogue d'exposition de la Cinémathèque français

    “Toujours quelque mot goinfre est dans tous ses discours” : bouffons affamés et connivence sociale sur la scène comique parisienne au XVIIe siècle

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    intervention au colloque Le Rire du pauvre, Xe colloque international de CORHUM, Université de Paris Ouest Nanterre, 21-23 novembre 2013International audienceno abstrac

    Christian Gaubert et Jean-Michel Mouton, Hommes et villages du Fayyoum dans la documentation papyrologique arabe (xe-xie siècles)

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    « Le paysan d’al-Andalus n’a pas d’histoire », écrivait Vincent Lagardère au début de son étude qui le prenait pourtant pour objet. Ce constat est certainement généralisable à l’ensemble du monde musulman méditerranéen, particulièrement touché par la surreprésentation de la culture urbaine propre à toute historiographie : le monde rural est, au cours de l’histoire, très généralement majoritaire, mais il laisse moins de traces écrites, et donc moins de sources à l’historien. Ce biais bien conn..
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