82 research outputs found

    L’agro-alimentaire chez les géographes des campagnes en France au xxe siècle

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    Quelle appropriation du thème de l’agro-alimentaire par les géographes des campagnes en France depuis le début du xxe siècle ? En ne retenant que les industries agro-alimentaires au contact du monde agricole, hors vin, et une sélection d’articles et de thèses considérés comme représentatifs, trois phases s’individualisent. Une seule (années 1960-1990) les érige en tant qu’objet géographique alors que les deux autres les relèguent, soit comme identificateur de l’économie agricole dans un contexte d’agrocentrisme des travaux (fin xixe-années 1950), soit comme acteur d’agrofilières et de bassins de production, dans un contexte de transition agricole cette dernière décennie (années 1970-2000).How have geographers specialised in the French countryside appropriated the agribusiness subject since the early 20th century? Considering only agribusinesses in touch with the agricultural world – excluding wine-growing – and a selection of articles and theses considered as representative, three different phases appear. One only (1960s-1990s) considers them as geographical objects, whereas the other two relegate them either as rural economy identifiers in a context of agri-centered works (late 19th Century-1950s) or as actors in agri-business channels or production areas in a context of agricultural transition in the last decades (1970s-2000s)

    Editorial

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    Dans le cadre des Journées 2019 de la Commission de géographie rurale du Comité national français de géographie, un colloque international a été organisé à Lisbonne (Portugal), à l’initiative d’Ana Firmino et de Dulce Pimentel. Le décès brutal d’Ana quelques mois plus tard nous a profondément touchés. Nous avons continué à construire ce numéro en pensant à elle. Le colloque portait sur la thématique – volontairement large – des Dynamiques des campagnes et adaptation aux enjeux environnementau..

    Le foncier agricole à l’épreuve de la multifonctionnalité : desseins environnementaux et alimentaires dans les métropoles lilloise et nantaise

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    Comment est donné à lire le foncier agricole dans les métropoles lilloise et nantaise ? Cette question très simple au premier abord est pourtant plurielle, puisque les réponses relèvent, entre autres, du registre concret des systèmes de régulation foncière et d’une recherche de cohérence territoriale pour des usages multiples du sol. Le « faire territoire » ensemble à partir d’une diversité de pratiques interroge alors, notamment en termes d’instances de réflexion et d’action collective en milieux urbains et périurbains. Dans ce contexte, notre objectif est de mettre en évidence comment le foncier agricole se trouve de plus en plus mobilisé dans les projets de ville à travers une entrée paysagère et sa projection idéelle, et plus récemment à travers une entrée alimentaire au nom d’un lien ville/agriculture à restituer. Ainsi, après avoir mis en lumière la mobilisation du foncier en tant que ressource territoriale, nous exposons l'évolution de l'intégration du foncier agricole dans les logiques néo-naturalistes et nourricières des métropoles lilloise et nantaise. Les cas du projet de zone maraîchère sur Lille et de reconquête des friches nantaises nous permettent d'établir la temporalité des projets et de décrypter les logiques d'acteurs sous-jacentes à la surqualification constatée du foncier agricole.How is agricultural land taken into consideration in the Lille and Nantes metropolitan areas? This apparently very simple question in fact has multiple facets, with answers that relate, for example, to land-tenure regulation systems and efforts to achieve territorial coherence in the face of multiple land uses. Sharing a territory among several concurrent practices raises questions in terms of forums for discussion and collective action in urban and peri-urban areas. In this context, our aim is to highlight the way in which agricultural land is increasingly involved in urban projects in terms of landscape-related elements (and the ideal projection of such elements) and, more recently, from a nutritional standpoint in a bid to renew links between the city and agriculture. After underscoring the utilization of agricultural land as a territorial resource, we shall go on to present the changing ways in which agricultural land has been integrated into the neo-naturalist and nutritional goals of the Lille and Nantes metropolitan areas. The cases of a proposed market-gardening zone near Lille and reclaimed wasteland near Nantes shall then enable us to contextualize the time frames of these projects and understand the motivations, on the part of actors and stakeholders that underlie the prolific uses of agricultural land that have been observed

    Faire système et gouvernance dans les filières alimentaires relocalisés. L'exemple de deux organisations collectives territorialisées en Pays de la Loire (association de producteurs Bio Loire Océan et Amap poisson Yeu-Nantes)

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    International audienceL'objet de notre contribution analyse comment certaines formes d'organisations collectives territorialisées (FOCT) au sein des filières agricoles et halieutiques participent d'une relocalisation plus durable de l'alimentation. Plus précisément, il s'agit de montrer comment se construisent des circuits alimentaires de proximité. Pour ce faire, notre réflexion s'appuie sur deux exemples de FOCT enquêtées lors de la recherche-action VALPARESO menée en Pays de la Loire entre 2012 et 2014 autour de la valorisation des productions alimentaires ligériennes et des réseaux d'acteurs. La première, Bio Loire Océan, regroupe une soixantaine d'agriculteurs biologiques engagée dans la structuration d'une filière bio de fruits et légumes. La seconde, l'AMAP poisson Yeu-Nantes, organise un circuit court alimentaire entre pêcheurs ogiens et amapiens nantais

    Pour une analyse du discours en géographie : les paradigmes du foncier agricole dans deux agglomérations du Nord de la France

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    Dans un contexte d’attention croissante à la relocalisation alimentaire qui sollicite la fonction de production des espaces agricoles et leur multifonctionnalité projetée par les citoyens, le foncier agricole apparaît comme un sujet investi sous différents angles, notamment par les politiques publiques locales. Cet article a pour objectif de contribuer aux recherches autour de ce foncier en proposant une analyse des discours portés par les acteurs institutionnels de la Métropole Européenne de Lille et de Douaisis Agglo (département du Nord) dans la continuité de travaux portant sur les 4 paradigmes le concernant. Le travail mené s’articule surtout autour d’un objectif méthodologique : proposer une grille d’analyse des discours en géographie et aménagement du territoire et leur représentation graphique. L’article souligne à la fois l’intérêt d’une approche qualitative et l’apport de l’utilisation d’outils d’analyse et de visualisation de données qualitatives pour mieux appuyer une relative imbrication entre les 4 paradigmes, le post-matérialiste ne se démarquant pas complètement des 3 autres.In a context of increasing attention to the demand for relocation, which calls on the production function of agricultural areas and their multifunctionality projected by citizens, farmland appears to be a subject invested from different angles, particularly by local public policies. This article aims to contribute to research on farmland by providing an analysis of the speech of institutional actors: Métropole Européenne de Lille and the conurbation of Douaisis (Nord). The work is also structured around a methodological objective: to propose a grid for analysing discourse in geography and urban planning. The article underlines both the interest of a qualitative approach and the contribution for geography to use of tools for the analysis and visualization of qualitative data

    Biomarkers of Nutrition for Development (BOND)—Iron Review

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    This is the fifth in the series of reviews developed as part of the Biomarkers of Nutrition for Development (BOND) program. The BOND Iron Expert Panel (I-EP) reviewed the extant knowledge regarding iron biology, public health implications, and the relative usefulness of currently available biomarkers of iron status from deficiency to overload. Approaches to assessing intake, including bioavailability, are also covered. The report also covers technical and laboratory considerations for the use of available biomarkers of iron status, and concludes with a description of research priorities along with a brief discussion of new biomarkers with potential for use across the spectrum of activities related to the study of iron in human health. The I-EP concluded that current iron biomarkers are reliable for accurately assessing many aspects of iron nutrition. However, a clear distinction is made between the relative strengths of biomarkers to assess hematological consequences of iron deficiency versus other putative functional outcomes, particularly the relationship between maternal and fetal iron status during pregnancy, birth outcomes, and infant cognitive, motor and emotional development. The I-EP also highlighted the importance of considering the confounding effects of inflammation and infection on the interpretation of iron biomarker results, as well as the impact of life stage. Finally, alternative approaches to the evaluation of the risk for nutritional iron overload at the population level are presented, because the currently designated upper limits for the biomarker generally employed (serum ferritin) may not differentiate between true iron overload and the effects of subclinical inflammation

    Les multiples visages du terroir (fin) Un terroir contourné ?

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    International audienceDans Les Cahiers Nantais 2013-1 et 2014-1 (Margetic, 2013 ; Margetic, 2014), deux articles ont été consacrés à définir la notion de terroir et son instrumentalisation. Ce dernier opus questionne les ressorts de la construction de produits de terroir par des acteurs de plus en plus cosmopolites, et la place du terroir dans cette construction. Les années 2000 apparaissent comme une période charnière qui voit l’émergencepuis l’affirmation de nouvelles stratégies de valorisation des produits de terroir. Que ce soit pour l’endive, le vin ou les produits dérivés du piment d’Espelette, les acteurs « oublient » le terroir ou le détournent pour s’adosser à des arguments à fondement culturel compréhensibles par une majorité de consommateur

    De futures exploitations agricoles professionnelles dans Nantes

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    Depuis le début des années 2000, la question alimentaire est revenue sur le devant de la scène – politique notamment – dans de nombreuses villes. L’entrée de ce thème par la sécurité oblige à prendre en considération un objet parfois invisible pour certains acteurs que constitue le foncier agricole dans sa dimension nourricière. Dans et autour des villes en effet, ce foncier est convoité pour une diversité de fonctions (résidentielle, loisirs, etc.) qui se traduit par une rétraction des terres disponibles pour l’activité agricole. Depuis les années 2000, Nantes métropole s’est saisi de cette problématique en menant en place un certain nombre d’actions, (Margetic et al., 2014). Une étape supplémentaire a été franchie dans le cadre des réflexions autour du projet de ZAC dans le quartier de Doulon où est né le maraîchage nantais. Cette activité a disparu parallèlement à l’extension du bâti, extension ou densification qui se poursuit actuellement en raison de l’attractivité de la métropole. Dans ce cadre, le projet de ZAC Doulon-Gohards est très original : d’une part, sur 180 ha, 100 ne sont pas aménageables et conserveront une finalité agricole et/ou naturelle ; d’autre part, la présence de 4 anciens corps de ferme sur le périmètre a interrogé la ville de Nantes et Nantes métropole quant à une possible valorisation de l’identité maraîchère historique, entre autres pour répondre à des demandes de circuit-court alimentaire localement.En nous appuyant sur les modalités de construction du projet, quels enseignements peut-on tirer de ce processus de valorisation de biens publics « mutables » (plusieurs fonctions sur une même parcelle dans le cadre d’un paradigme post-matérialiste associé au foncier agricole) fruits d’une gouvernance multi-acteurs ? Plus précisément, comment réintroduire des fermes professionnelles en milieu urbain répond à un objectif de « ville fertile » et quels sont les acteurs à mobiliser ? Nouveau à l’échelle nationale, ce projet a exigé la mise au point d’une méthodologie de travail. Il a été retenu le principe d’une concertation citoyenne associant un panel d’habitants et la collectivité autour d’ateliers et de débats. Cette phase de démarche participative s’est déroulée de novembre 2015 à avril 2016 pour aboutir à la création de la ZAC en décembre 2016. La question du devenir des fermes urbaines a toujours été présente lors des différentes rencontres, à fois comme nouveau lieu de production agricole inséré dans des circuits courts, lieu pédagogique et de formation, et lieu de préservation du patrimoine maraîcher. En mars 2018 a été sélectionné le premier maraîcher en agriculture biologique qui va s’installer sur le site de la Ferme de Saint-Médard à la fin de l’année. Source d’oppositions de la part de certains habitants, voire de conflits avec le collectif des Ronces installé illégalement sur une parcelle jouxtant la ferme, cet exemple est doublement représentatif des enjeux actuels du foncier agricole dans la ville (« se loger ou se nourrir » …), mais aussi de pratiques participantes qui tendent à se généraliser
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