La colère chez Aristote

On a jusqu'ici considéré comme totalement disparu un ouvrage dans lequel Aristote traitait des passions en général et de la colère en particulier. Les allusions des écoles adverses lui reprochant sur ce point une doctrine trop indulgente se référeraient en fait à des Péripatéticiens ultérieurs qui auraient forcé la pensée du Maître. Or, si l'on regroupe les indications dispersées à travers toute l'œuvre aristotélicienne et si on les confronte rigoureusement avec les témoignages de Philodème, de Cicerón et de Sénèque, il apparaît que ces témoignages coïncident parfaitement avec la pensée d 'Aristote, à s'en tenir même aux ouvrages conservés. Quant au Περί Παθών, certains indices le situent au début de la carrière du philosophe et font penser qu'il y développait effectivement, au sujet de la colère, une thèse plus indulgente encore que dans ses traités postérieurs. De ce Περί Παθών émanent sans doute, outre quelques autres échos ou fragments, le compte rendu d'ensemble fourni par la quatrième Tusculane et les citations précises contenues dans le De Ira de Sénèque.Fillion-Lahille Janine. La colère chez Aristote. In: Revue des Études Anciennes. Tome 72, 1970, n°1-2. pp. 46-79

Seneca and Epicurus: the Allure of the Other

The philosophical role of Seneca's relationship to Epicuru