185 research outputs found
The Amazigh Influence on Moroccan Arabic: Phonological and Morphological Borrowing
This paper outlines some of the main phonological and morphological features that Moroccan Arabic has developed in contact with Amazigh. Based on previous work, it is argued that Moroccan Arabic has lost the Classical Arabic short vowels and has developed a short central vowel used to break up illicit consonant clusters. It is shown that the distribution of this schwa-like vowel is better analysed within a strict CV model where ungoverned empty vocalic positions surface at the phonetic level. In the same vein, it is proposed that the Classical Arabic short [u] is kept in Moroccan Arabic as a labial feature when it occurs in the vicinity of a labial, velar or uvular consonant. Sibilant harmony is another feature that Moroccan Arabic shares with Amazigh. It is analysed as a long distance process which occurs within a specific domain, consisting of the stem template, plus an empty initial CV. This empty site allows for the Moroccan Arabic definite article and the Amazigh causative prefix to harmonize with the stem sibilant. The influence of Amazigh on Moroccan Arabic is also visible at the morphological level. We discuss the behaviour of the circumfix /taâŠ-t/, which Moroccan Arabic borrowed as an unanalysed complex, used to form abstract nouns and profession nouns
The typology of the distribution of Edge: the propensity for bipositionality
We discuss the grammatical conditions that can be imposed between segmental content (features) and syllable structure (positions) and how a representational preference can influence diachronic development. The discussion centers on the co-distribution of two properties: occlusivity and bipositionality. The first is the phonological feature that induces occlusivity and reduces amplitude (that is: |Ê|, which we will refer to as Edge(*)), the second is the autosegmental structural property of belonging to multiple positions (which we refer to as âC.Câ). Edge(*) and bipositionality have a universal affinity but they are not reducible to each other. Instead, the inherent diachronic tendency to preserve Edge(*) in bipositional structures can become grammaticalised through licensing conditions that dictate the alignment of the two properties. This can be expressed bidirectionally, forming two major language types. Type A has the condition stated from the featural perspective (Edge(*) must be found in C.C). While, Type B comes from the other direction (C.C must contain Edge(*)). Crucially, the same structure is diachronically stable: (Edge(*)-C.C). What varies is the distribution of those properties elsewhere (given the direction of licensing condition). Type A excludes Edge(*) from {#__,V_V}, while Type B excludes C.Cs without Edge(*). Although there is variation on this point, there is a UG component, because there are no anti-Type A/B languages where Edge(*) repels bipositionality
Manifestations gabaritiques dans la morphologie verbale du berbĂšre (parler chleuh d'Agadir)
En berbÚre tachelhit, les verbes causatifs et réciproques sont construits par la préfixation d'un affixe monoconsonantique à une base. En fonction des propriétés de la base, ces préfixes seront réalisés comme des consonnes simples ou géminées. Il est soutenu dans cet article qu'un site gabaritique initial est responsable des variations de taille des préfixes. De plus, des combinaisons complexes de préfixes (causatif + réciproque, réciproque + causatif) nourrissent des phénomÚnes phonologiques apparement paradoxaux. Il est montré qu'ils découlent directement de la présence du site initial.In Tashelhiyt Berber, causative and reciprocal verbs are built by means of monoconsonantal prefixes attached to a stem. Depending on properties of the stem, those prefixes will be realized as single or geminate segments. It is argued in this paper that an initial templatic site is responsible for the size variations of the prefixes. Moreover, complex combinations of those prefixes (causative + reciprocal, reciprocal + causative) feed seemingly paradoxical phonological phenomena of selective dissimilation. They are shown to follow directly from the presence of the initial site
La phonologie aux interfaces: de la structure des racines et des gabarits en amazighe
Lâessentiel de mes travaux rĂ©sumĂ©s dans le volume de synthĂšse abordent la question de la racine et des gabarits en amazighe (berbĂšre). Prenant part au dĂ©bat autour de cette question, jâai dĂ©fendu lâidĂ©e que lâamazighe utilise des racines consonantiques et des gabarits prĂ©-spĂ©cifiĂ©s. Jâai mis en avant des arguments empiriques et thĂ©oriques qui appuient la pertinence de la racine consonantique dans la formation des mots. En exploitant lâapport de la phonologie autosegmentale dans lâĂ©tude des propriĂ©tĂ©s morpho-phonologiques des langues non-concatĂ©natives, jâai analysĂ© les mĂ©canismes de brouillage des mots dans deux langages secrets en amazighe (taqjmit et tagnawt). Jâai montrĂ© comment les locuteurs de ces langages secrets sont capables dâisoler dans les mots des morphĂšmes consonantiques de niveau exclusivement radical et les transforment ensuite par diverses opĂ©rations de dĂ©guisement (voir §2 et §5). Ă titre dâexemple, un verbe comme i-ksËudË âil a peurâ est dĂ©guisĂ© sous forme de tikkasËdËjusËdË en taqjmit et ajkkasËdËwasËdË en tagnawt. Tout le matĂ©riel affixal de la forme source est Ă©cartĂ© dans les formes dĂ©guisĂ©es. Seules les trois consonnes constitutives de la racine sont conservĂ©es. Ă soi seule, cette observation suffit Ă prouver lâexistence de la racine consonantique en amazighe et la capacitĂ© des locuteurs Ă lâisoler sans erreur.Les racines triconsonantiques ont ensuite Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es du point de vue de leur contenu segmental, de leur structure interne et des contraintes de cooccurrence quâelles respectent (voir §5). Partant de lâobservation selon laquelle en amazighe une racine bien formĂ©e contient nĂ©cessairement une obstruante suivie dâune sonante, jâai proposĂ© dâun modĂšle arborescent dans lequel chaque racine possĂšde une structure binaire et asymĂ©trique, dotĂ©e dâune tĂȘte et dâun complĂ©ment. Jâai ensuite mis en rapport ces propriĂ©tĂ©s formelles avec la formation de lâinaccompli. Jâai avancĂ© lâidĂ©e que seuls les verbes qui ont une structure binaire utilisent la gĂ©mination Ă lâinaccompli. Cette gĂ©mination cible prĂ©cisĂ©ment la consonne-tĂȘte. Mes propositions dans ce domaine constituent une alternative aux Ă©tudes syllabiques classiques (voir Dell & Elmedlaoui 1988, 2002).En §5 et §6, jâai rĂ©sumĂ© ma contribution Ă lâĂ©tude de la structure des gabarits. Par "gabarit", jâentends une suite de positions consonantiques et vocaliques servant Ă rĂ©aliser des opĂ©rations morphologiques particuliĂšres. ĂlaborĂ©e initialement pour rendre compte des faits relatifs aux langues sĂ©mitiques, lâhypothĂšse gabaritique fait progressivement son chemin dans les autres langues afro-asiatiques. En amazighe, jâai montrĂ© que la comprĂ©hension des principes de dĂ©guisement des mots dans les langages secrets suppose lâexistence dâun gabarit construit, incluant un site dĂ©rivationnel qui dĂ©termine le type dâopĂ©rations menant aux formes dĂ©guisĂ©es. Jâai Ă©galement proposĂ© que la gĂ©mination au thĂšme de lâinaccompli rĂ©sulte de lâassociation du matĂ©riel segmental de la racine Ă un gabarit construit, incluant un site dĂ©rivationnel de forme CV.Dans le mĂȘme esprit, jâai analysĂ© lâincompatibilitĂ© du marqueur de lâĂ©tat construit U- avec celui du genre fĂ©minin t- par une forme de compĂ©tition gabaritique, Ă lâinterface entre phonologie et morphosyntaxe (voir §6). Jâai montrĂ© que ces marqueurs se disputent le mĂȘme site gabaritique, de forme CV, rĂ©alisĂ© sous nP ("noun phrase"). Lorsque ce site est occupĂ© par le marqueur du fĂ©minin t-, U- de lâĂ©tat construit ne se rĂ©alise pas. Mais en lâabsence de la marque du fĂ©minin, câest U- qui sây rĂ©alise. Ainsi, par exemple, ufrux "garçon-Ă©tat construit" alterne au fĂ©minin non pas avec *tufruxt mais bien avec tfruxt "fille-Ă©tat construit". Il sâagit lĂ dâune approche nouvelle de quâest un caractĂšre gabaritique. Les gabarits sont conçus non plus comme des objets finis, ayant une structure fixe, mais plutĂŽt comme des positions CV, sites dâopĂ©rations morphosyntaxiques prĂ©cises. Cette approche montre comment des phĂ©nomĂšnes considĂ©rĂ©s habituellement comme Ă©tant dâordre morpho-phonologique sont mieux apprĂ©hendĂ©s dĂšs lors que lâon accepte que des positions gabaritiques peuvent ĂȘtre manipulĂ©es directement dans la structure syntaxique.Dans la lignĂ©e des travaux Ă lâinterface entre phonologie et syntaxe (voir entre autres, Marvin 2002, Samuels 2009 et Scheer 2011), le modĂšle CVCV de syllabation est testĂ© pour rendre compte de phĂ©nomĂšnes de sandhi impliquant des facteurs extra-phonologiques. Les unitĂ©s CV sont prĂ©sentĂ©es comme des marqueurs de frontiĂšres morphosyntaxiques qui se substituent aux diacritiques classiques (+, #). Dans la derniĂšre section de la partie synthĂ©tique de mes travaux (§7), jâai analysĂ© le comportement des voyelles hautes I et U aux frontiĂšres des mots en amazighe. Ces voyelles apparaissent habituellement comme glides au voisinage dâune autre voyelle : par exemple, la voyelle finale de gru "ramasse !" change en glide au contact de a dans agraw "assemblĂ©e". Il en est de mĂȘme du i final dans bri "concasse !" qui change en j dans abraj "graines concassĂ©es". Mais dans certains cas, ces voyelles hautes restent inchangĂ©es bien que suivies dâun morphĂšme Ă initiale vocalique. Une Ă©penthĂšse de yod intervient alors pour rĂ©soudre le hiatus. Ainsi, par exemple, /gru-as/ se rĂ©alise comme grujas "ramasse-lui !" et /bri-as/ donne brijas "concasse-lui !". Dâun point de vue strictement phonologique, on sâattendrait Ă avoir respectivement *grwas et *brjas. Il sâagit dâun cas typique dâopacitĂ© phonologique qui sâexplique naturellement dĂšs que lâon accepte que les structures syntaxiques sâorganisent en phases interprĂ©tables phonologiquement et sĂ©mantiquement (cf. Chomsky 2001, Marantz 2007). Jâai donc dĂ©fendu lâidĂ©e que dans agraw et abraj, I et U se rĂ©alisent comme glides au voisinage de la voyelle a parce quâils sont pris dans la mĂȘme phase, nP. En revanche, dans gru-j-as et bri-j-as, une frontiĂšre sĂ©pare le verbe du clitique datif -as. Cette frontiĂšre dĂ©limite une phase vP, sujette aux principes habituels de la thĂ©orie des phases au premier rang desquels le principe d'impĂ©nĂ©trabilitĂ© ("Phase Impenetrability Condition"). Au terme de cette phase vP, gru et bri sont Ă©pelĂ©s. Le clitique datif -as est ensuite ajoutĂ© aux deux verbes, oĂč I et U finaux sont syllabĂ©s en position vocalique. Un glide j est insĂ©rĂ© pour rĂ©soudre le hiatus.La deuxiĂšme partie du volume 1 rend compte de mes travaux en cours et des perspectives quâils ouvrent pour les problĂ©matiques abordĂ©es dans la premiĂšre partie. Certains de ces travaux sont soumis Ă la publication ; dâautres ont donnĂ© lieu Ă des communications orales dans des colloques internationaux. Dans la continuitĂ© de mes recherches sur la structure des racines en amazighe et les contraintes qui pĂšsent sur leur composition segmentale, jâai livrĂ© en §1 quelques rĂ©flexions sur les notions de complexitĂ© segmentale et dâhiĂ©rarchie et leur rĂŽle dans la structuration de la racine. Une question essentielle qui se posait au sujet de lâhypothĂšse tĂȘte-complĂ©ment est de savoir pourquoi les obstruantes apparaissent en position de tĂȘte et les sonantes en position de complĂ©ment. La complexitĂ© en termes dâĂlĂ©ments justifie le choix des obstruantes comme tĂȘtes. En effet, dans le cadre de la thĂ©orie des ĂlĂ©ments (Kaye, Lowenstamm & Vergnaud 1985, Harris 1990, Backeley 2011), les obstruantes sont considĂ©rĂ©es comme Ă©tant plus complexes que les sonantes, câest-Ă -dire contenant plus dâĂlĂ©ments. La notion dâhiĂ©rarchie (Backeley 2011) vient expliquer comment les ĂlĂ©ments sont hiĂ©rarchiquement ordonnĂ©s dans les segments, que ceux-ci soient obstruants ou sonants. Elle sâavĂšre utile pour expliquer les quelques racines oĂč les sonantes sont absentes.En §2 de la deuxiĂšme partie, jâai prĂ©sentĂ© mon Ă©tude sur les pluriels nominaux en arabe marocain. Jâai dĂ©fendu lâidĂ©e selon laquelle les pluriels internes et les pluriels externes sont gĂ©nĂ©rĂ©s dans deux positions syntaxiques distinctes, Ă savoir nP pour les premiers et NumP pour les seconds. Cette distinction, fondĂ©e sur des critĂšres morphologiques et sĂ©mantiques, permet dâexpliquer pourquoi certains noms possĂšdent deux formes au pluriel comme, par exemple, tË€asË€wera "photo" qui alterne au pluriel avec tË€sË€awer et tË€asË€werat "photos".La derniĂšre section du mĂ©moire de synthĂšse, jâai prĂ©sentĂ© les rĂ©sultats prĂ©liminaires dâune Ă©tude longitudinale sur lâacquisition phonologique en amazighe. Ă ma connaissance, aucune Ă©tude de ce genre nâest encore disponible pour cette langue. Les premiers rĂ©sultats que jâai obtenus montrent de nombreuses similitudes avec ceux publiĂ©s pour lâarabe Ă©gyptien (Omar 1973). Il faut dire, cependant, que la maniĂšre dont sont exposĂ©s les rĂ©sultats de lâarabe Ă©gyptien ne permet pas dâeffectuer une comparaison fine avec ceux obtenus pour le tachelhit. Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, on note que les occlusives et les glides communs aux deux langues sont acquis dans la mĂȘme pĂ©riode, au cours des 24 premiers mois. Il en est de mĂȘme des nasales et de la liquide /l/. On observe, en revanche, que la vibrante /r/ apparaĂźt dĂšs le dĂ©but de la troisiĂšme annĂ©e chez les sujets apprenant le tachelhit tandis quâelle nâest acquise en arabe Ă©gyptien quâĂ partir de la 4Ăšme annĂ©e. On note, de la mĂȘme façon, que les fricatives /s, z, Ï, Ê/ Ă©mergent plutĂŽt chez les enfants exposĂ©s au tachelhit que chez ceux apprenant lâarabe Ă©gyptien. Ceci peut sâexpliquer par la frĂ©quence relativement Ă©levĂ©e de ces consonnes en tachelhit, due notamment Ă leur fonction grammaticale. Dans cette langue, s et z marquent le causatif. De mĂȘme, Ï et Ê sont des variantes libres qui indiquent la premiĂšre personne du singulier.Quant aux voyelles, on note que /a/ est produit en nombre significatif dĂšs le 10Ăšme mois tandis que /i/ et /u/ Ă©mergent Ă lâĂąge de 15 mois.Dâautres rĂ©sultats sont attendus dans les prochains mois. Ils concerneront notamment lâacquisition des groupes consonantiques, des consonnes dites "syllabiques" ainsi que des gĂ©minĂ©es, en lien Ă©troit avec la structure syllabique. Je souligne, Ă cette occasion, que cette thĂ©matique constituera Ă un des principaux volets de mon programme de recherche futur
The typology of the distribution of Edge: the propensity for bipositionality
We discuss the grammatical conditions that can be imposed between segmental content (features) and syllable structure (positions) and how a representational preference can influence diachronic development. The discussion centers on the co-distribution of two properties: occlusivity and bipositionality. The first is the phonological feature that induces occlusivity and reduces amplitude (that is: |Ê|, which we will refer to as Edge(*)), the second is the autosegmental structural property of belonging to multiple positions (which we refer to as âC.Câ). Edge(*) and bipositionality have a universal affinity but they are not reducible to each other. Instead, the inherent diachronic tendency to preserve Edge(*) in bipositional structures can become grammaticalised through licensing conditions that dictate the alignment of the two properties. This can be expressed bidirectionally, forming two major language types. Type A has the condition stated from the featural perspective (Edge(*) must be found in C.C). While, Type B comes from the other direction (C.C must contain Edge(*)). Crucially, the same structure is diachronically stable: (Edge(*)-C.C). What varies is the distribution of those properties elsewhere (given the direction of licensing condition). Type A excludes Edge(*) from {#__,V_V}, while Type B excludes C.Cs without Edge(*). Although there is variation on this point, there is a UG component, because there are no anti-Type A/B languages where Edge(*) repels bipositionality
La racine consonantique : évidence dans deux langages secrets en berbÚre tachelhit
Dans cet article, nous argumentons en faveur dâune morphologie Ă base de racine et gabarit (« Root-and-Template »). Nous montrons que ces deux objets sont les unitĂ©s de base manipulĂ©es dans deux langages secrets de femmes, taqjmit et tagnawt. Les locutrices sont capables dâisoler dans les formes-source tachelhit des suites consonantiques de niveau exclusivement radical, et les transforment ensuite par diverses opĂ©rations de dĂ©guisement. Dans les deux langages secrets, la racine apparaĂźt comme fondamentalement trilitĂšre ; lâĂ©penthĂšse (en tagnawt) et la reconversion du matĂ©riel affixal en consonnes radicales (en taqjmit) permettent aux racines dĂ©ficitaires bi- et monoconsonantiques hĂ©ritĂ©es des formes tachelhit dâatteindre cette trilitĂ©ralitĂ© obligatoire. Quant aux gabarits, ils sont fixes, au nombre de deux, incluant des sites morphologiques prĂ©dĂ©finis, qui dĂ©terminent le type dâopĂ©rations observĂ©es dans les formes dĂ©guisĂ©es (gĂ©mination, rĂ©duplication, affixation, etc.). Deux contraintes particuliĂšres sont, par ailleurs, dĂ©finies : rĂ©pĂ©tition stricte en taqjmit et satisfaction du gabarit en entier en tagnawt. Ces contraintes permettent dâexpliquer certaines diffĂ©rences formelles entre les deux langages, celles liĂ©es en particulier Ă la taille des formes (rĂ©guliĂšre en tagnawt mais variable en taqjmit) et au comportement de certaines formations quadriconsonantiques (substitution en tagnawt dâun schwa Ă une voyelle pĂ©riphĂ©rique).This article offers supporting evidence for the Root-and-Template model of morphology. It is argued that the consonantal root and the template are the basic morphological units handled in Tagnawt and Taqjmit (two secret languages used by women in Tashlhiyt Berber). Speakers are able to extract from Tashlhiyt forms only root consonants, and then disguise them by means of various morphological operations. In both languages, the root appears as fundamentally triliteral ; bi- and monoconsonantals resorting to epenthesis (in Tagnawt) or incorporating affixes as root consonants (in Taqjmit) in order to achieve the required triliterality. As for templates, each of these secret languages displays a fixed-shape template over which certain morphological operations are realized, including gemination, reduplication and affixation. In addition, two major constraints are set, namely strict repetition in Taqjmit and template satisfaction in Tagnawt. These constraints prove necessary in explaining the size variations in Taqjmit forms, as well as the behaviour of certain quadriconsonantal forms in Tagnawt, where the medial vowel a is replaced with schwa [É]
Rare variants in KDR, encoding VEGF Receptor 2, are associated with tetralogy of Fallot
Purpose: Rare genetic variants in KDR, encoding the vascular endothelial growth factor receptor 2 (VEGFR2), have been reported in patients with tetralogy of Fallot (TOF). However, their role in disease causality and pathogenesis remains unclear.
Methods: We conducted exome sequencing in a familial case of TOF and large-scale genetic studies, including burden testing, in >1,500 patients with TOF. We studied gene-targeted mice and conducted cell-based assays to explore the role of KDR genetic variation in the etiology of TOF.
Results: Exome sequencing in a family with two siblings affected by TOF revealed biallelic missense variants in KDR. Studies in knock-in mice and in HEK 293T cells identified embryonic lethality for one variant when occurring in the homozygous state, and a significantly reduced VEGFR2 phosphorylation for both variants. Rare variant burden analysis conducted in a set of 1,569 patients of European descent with TOF identified a 46-fold enrichment of protein-truncating variants (PTVs) in TOF cases compared to controls (P = 7 Ă 10-11).
Conclusion: Rare KDR variants, in particular PTVs, strongly associate with TOF, likely in the setting of different inheritance patterns. Supported by genetic and in vivo and in vitro functional analysis, we propose loss-of-function of VEGFR2 as one of the mechanisms involved in the pathogenesis of TOF
Cardiovascular Remodeling Experienced by Real-World, Unsupervised, Young Novice Marathon Runners.
Aims: Marathon running is a popular ambition in modern societies inclusive of non-athletes. Previous studies have highlighted concerning transient myocardial dysfunction and biomarker release immediately after the race. Whether this method of increasing physical activity is beneficial or harmful remains a matter of debate. We examine in detail the real-world cardiovascular remodeling response following competition in a first marathon. Methods: Sixty-eight novice marathon runners (36 men and 32 women) aged 30 ± 3 years were investigated 6 months before and 2 weeks after the 2016 London Marathon race in a prospective observational study. Evaluation included electrocardiography, cardiopulmonary exercise testing, echocardiography, and cardiovascular magnetic resonance imaging. Results: After 17 weeks unsupervised marathon training, runners revealed a symmetrical, eccentric remodeling response with 3-5% increases in left and right ventricular cavity sizes, respectively. Blood pressure (BP) fell by 4/2 mmHg (P < 0.01) with reduction in arterial stiffness, despite only 11% demonstrating a clinically meaningful improvement in peak oxygen consumption with an overall non-significant 0.4 ml/min/kg increase in peak oxygen consumption (P = 0.14). Conclusion: In the absence of supervised training, exercise-induced cardiovascular remodeling in real-world novice marathon runners is more modest than previously described and occurs even without improvement in cardiorespiratory fitness. The responses are similar in men and women, who experience a beneficial BP reduction and no evidence of myocardial fibrosis or persistent edema, when achieving average finishing times
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