La grotte Bouyssonie, Brive la Gaillarde, Corrèze : bilan de deux années de fouilles (2020-2021)

International audienceLe Bassin de Brive est un haut lieu de la Préhistoire française comme en témoignent les fouilles des grottes et abris dans la vallée de la Planchetorte au XIXème et au début du XXème siècle. Ces gisements, fouillés avec les techniques de l’époque, ont participé à la construction des subdivisions chronologiques de la Préhistoire que les chercheurs utilisent encore aujourd’hui. Pour autant, dans la seconde moitié du XXème siècle et plus encore depuis les années 1980, les fouilles de sites préhistoriques en Corrèze se sont raréfiées, alors même que l’archéologie était en pleine mutation et que les techniques se développaient. La fouille de la grotte Bouyssonie est ainsi l’un des rares chantiers d’archéologie programmée en activité en Limousin, pour les périodes préhistoriques. Découverte en 2005 à l’occasion de travaux de terrassement et évaluée par l’Inrap (l’Institut national de recherche d’archéologie préventive), la grotte s’ouvre en plein cœur de Brive-la-Gaillarde dans les grès qui barrent le flanc nord du plateau de Bassaler. La forme qu’elle présente aujourd’hui n’est toutefois pas celle qu’elle avait à l’époque préhistorique, puisqu’une carrière a exploité son flanc ouest à l’époque moderne et qu’une partie du plafond s’est effondré au cours et à la fin du Paléolithique. Ainsi, nous ne connaissons ni sa forme, ni son extension maximale, puisque les premières estimations montrent qu’elle s’étend encore en profondeur sur plusieurs mètres. La surface de fouille ne concerne donc qu’une petite partie du gisement et il est probable que celui-ci soit plus étendu le long de l’escarpement rocheux

« Y a plus de saison ma bonne dame ! »Entre contrainte météorologique et gestion des ressources sur une fouille : exemple du protocole de prélèvement des restes macrobotaniques de la grotte Bouyssonie, Brive-La-Gaillarde, Corrèze

International audienceLa grotte Bouyssonie est un site préhistorique ayant livré des occupations datées entre environ 40 et 5ka BP. Une des particularités du site est la préservation exceptionnelle des restes anthracologiques, abondants mais fragiles, laquelle permet de suivre l'évolution de la végétation ligneuse du Bassin de Brive depuis les débuts du Paléolithique supérieur. Ces conditions sont potentiellement favorables à la présence d'autres macrorestes botaniques tels que des graines, pour lesquels un protocole de prélèvement ad hoc a été mis en place depuis 2020.Bien que les fouilles se déroulent en saison estivale, une météo parfois capricieuse alternant entre périodes caniculaires et fortes précipitations affecte le bon déroulement de la post-fouille, et notamment le traitement des vestiges d'origine organique. En effet, des variations trop importantes du taux d'humidité et de la température peuvent entraîner une surfragmentation pouvant biaiser la représentativité des restes ou, d'un point de vue logistique, se traduire par une augmentation significative du temps de séchage, accumulant des retards qui se répercutent sur l'ensemble des tâches.Ainsi, le protocole de récupération des restes macrobotaniques - prélèvement, tamisage, séchage et conditionnement - est progressivement affiné afin de préserver au maximum les différents macrorestes, tout en intégrant les moyens mobilisés pour leur traitement au sein d'une réflexion incluant (i) la variabilité météorologique, (ii) les coûts humains (temps et effort) et (iii) les dépenses énergétiques (eau et électricité). Sur la base d'un traitement systématique des sédiments fouillés à des ouvertures de tamis variant entre 2mm et 250µm, différents protocoles ont été appliqués lors de la saison 2022 en faisant varier les modes de tamisage (sec vs eau vs flottation) et de séchage (air ambiant, 40°C, 70°C). Pour cela, la fouille s'est équipée d'une station météo pour relever quotidiennement la température et l'humidité, d'un compteur pour estimer la consommation d'eau à la station de tamisage et d'un déshydrateur pour contrôler la température. Les durées pour chaque étape ont été relevées et comparées.Les résultats montrent que l'uniformisation de la méthode de prélèvement tend à minimiser les biais de représentativité. Etant donnée la nature compacte de la matrice argilo-sableuse, les tests révèlent que la flottation est la méthode la plus efficace permettant la récupération exhaustive des macrorestes botaniques. Si la manœuvre est longue, sa consommation en eau est acceptable (inférieure au tamisage à l'eau) et le tri qui suit est plus rapide. Comme attendu, la température est inversement corrélée à la durée de séchage. Néanmoins, elle ne semble pas introduire de fragmentation supplémentaire. La température minimale de l'appareil (30°C) est cependant suffisante pour un séchage optimal quand les conditions le nécessitent. Abordable et consommant peu d'électricité, le déshydrateur remplace avantageusement l'étuve de laboratoire. Enfin, l'installation pérenne d'un récupérateur d'eau est un projet qui permettrait de tendre vers une autonomie de la consommation en eau sur le site. Cette réflexion globale autour de la méthodologie de terrain a permis de proposer un protocole réalisable, reproductible, sobre énergétiquement et adaptable aux variations de température et d'humidité pour la préservation et le traitement des restes botaniques in situ

Does the clinical frailty score improve the accuracy of the SOFA score in predicting hospital mortality in elderly critically ill patients? A prospective observational study

International audiencePurpose To determine whether the addition of the frailty status assessed by the clinical frailty scale (CFS) to the SOFA score (SOFA-CFS) improves the performance of the SOFA score alone in predicting the hospitalmortality of elderly critically ill patients. Methods A prospective observational study performed between February 2015 and February 2016 including 189 patients aged >= 65 years and hospitalized >= 24 h in the intensive care unit (ICU). Results The SOFA-CFS score did not improve the performance of the SOFA score alone in predicting hospitalmortality (AUC=0.66, 95% CI 0.58-0.74 vs AUC=0.63, 95% CI 0.55-0.72, respectively, p = 0.082). The AUC of the CFS score was 0.62 (95% CI 0.53-0.71). In the multivariable analysis, age (OR 1.09, 95% CI 1.03-1.16, p = 0.006), McCabe score C vs A (reference) and B vs A (reference) (OR 8.28, 95% CI 2.83-24.27and OR 2.29, 95% CI 1.02-5.12, p = 0.006, respectively), Glasgow coma score at admission (OR 0.31, 95% CI 0.14-0.48, p = 0.003), and SOFA score (OR 1.11, 95% CI 1.01-1.23, p = 0.037) were risk factors for hospital mortality. Conclusions The performance of the SOFA score in predicting hospital mortality was low, although it was an independent risk factor for mortality. The combination of frailty status with the SOFA score did not improve the performance of the SOFA score alone. (C) 2018 Elsevier Inc. All rights reserved

Follow up of pain reported by children undergoing outpatient surgery using a smartphone application: AlgoDARPEF multicenter descriptive prospective study

International audienceIn pediatric patients, pain remains the most common complaint after surgery. This French multicenter epidemiological study (AlgoDARPEF) aimed to evaluate the use of a smartphone application (App) to assess the duration and severity of pain experienced by children undergoing outpatient surgery. Children below 18 years of age scheduled for an elective outpatient procedure in one of the participating centers were eligible. Parents were invited to provide daily information for 10 days regarding their child’s pain and comfort via a smartphone App using the Parents’ Postoperative Pain Measure - Short Form (PPPM-SF). Children over 6 years old could also provide self-assessments of pain using a Numerical Rating Scale (NRS-11). Data regarding pain medication, preoperative anxiety, postoperative nausea and vomiting, and parent satisfaction were also analyzed. Repeated-measures analyses of variance (ANOVAs) were used to compare the self- and hetero-assessments of pain. Eleven centers participated in the study, and 1,573 patients were recruited. Forty-nine percent of parents (n = 772) actually used the App at least once. In all surgeries, the average pain rating on the PPPM-SF scale did not exceed 3/10 throughout the follow-up period, as well as for the four main surgical specialties. Age, visceral surgery, and preoperative anxiety ≥ 4/10 were identified as independent risk factors for experiencing at least one episode of pain ≥ 4/10 during the first 48 postoperative hours. While these findings indicated that postoperative pain management appears to be satisfactory in the families who used the App, some improvements in anxiety management are suggested. This study shows that inviting parents to use a smartphone App to assess and report the quality of postoperative management in pediatric patients, provides useful information. A continuous report is possible, regarding pain and adverse events, over a postoperative ten days period, by a self-reporting or a parent’s contribution. Future studies should investigate the ability of live data collection using an App to ensure fast, efficient interactions between patients and physicians

The DeerPal project: humans and deer during the Palaeolithic, integrating the variability of prey ecology and ethology in the investigation of past human – environment interactions

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The DeerPal project: humans and deer during the Palaeolithic, integrating the variability of prey ecology and ethology in the investigation of past human – environment interactions

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The DeerPal project: humans and deer during the Palaeolithic, integrating the variability of prey ecology and ethology in the investigation of past human – environment interactions

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The Clinical Frailty Scale for mortality prediction of old acutely admitted intensive care patients: a meta-analysis of individual patient-level data

Abstract Background This large-scale analysis pools individual data about the Clinical Frailty Scale (CFS) to predict outcome in the intensive care unit (ICU). Methods A systematic search identified all clinical trials that used the CFS in the ICU (PubMed searched until 24th June 2020). All patients who were electively admitted were excluded. The primary outcome was ICU mortality. Regression models were estimated on the complete data set, and for missing data, multiple imputations were utilised. Cox models were adjusted for age, sex, and illness acuity score (SOFA, SAPS II or APACHE II). Results 12 studies from 30 countries with anonymised individualised patient data were included (n = 23,989 patients). In the univariate analysis for all patients, being frail (CFS ≥ 5) was associated with an increased risk of ICU mortality, but not after adjustment. In older patients (≥ 65 years) there was an independent association with ICU mortality both in the complete case analysis (HR 1.34 (95% CI 1.25–1.44), p < 0.0001) and in the multiple imputation analysis (HR 1.35 (95% CI 1.26–1.45), p < 0.0001, adjusted for SOFA). In older patients, being vulnerable (CFS 4) alone did not significantly differ from being frail. After adjustment, a CFS of 4–5, 6, and ≥ 7 was associated with a significantly worse outcome compared to CFS of 1–3. Conclusions Being frail is associated with a significantly increased risk for ICU mortality in older patients, while being vulnerable alone did not significantly differ. New Frailty categories might reflect its “continuum” better and predict ICU outcome more accurately. Trial registration: Open Science Framework (OSF: https://osf.io/8buwk/ ). Graphical Abstrac