110 research outputs found

    John TRESCH, The Romantic Machine. Utopian Science and Technology after Napoleon

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    The Romantic Machine fournit un puissant antidote à toute forme de simplification historique, à la fois sur les sciences et les techniques pendant la période postrévolutionnaire (la « mécanique classique », « l’esprit de précision », le « déterminisme laplacien »), et sur le romantisme, auquel on accole volontiers des épithètes comme « nostalgique », « contre-révolutionnaire » ou « technophobe ». Parmi les expressions les plus connues de l’opposition romantisme/mécanisme, John Tresch réfère a..

    L’énergie : une histoire symbiotique

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    L’histoire de l’énergie est généralement racontée comme une suite de transitions ou même de basculements de systèmes énergétiques. Dans ce qui est devenu un genre en soi, celui de la fresque énergétique, on retrouve souvent le même plan chronologique : des chapitres initiaux traitent de la force musculaire, du bois et de l’hydraulique à l’époque préindustrielle ; les chapitres centraux s’occupent de charbon et de vapeur au xixe siècle ; s’ensuivent des chapitres sur le pétrole, l’électricité ..

    La désinhibition moderne: pour une histoire politique de l’anthropocène

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    En 2002, el químico Paul Crutzen propuso el término Antropoceno para describir la nueva era geológica en la cual nos encontramos. Un nuevo periodo marcado por el radical trastorno antrópico de los equilibrios ecológicos y climáticos. ¿Cómo entraron nuestras sociedades en esa nueva era? ¿Qué descripción podría estar a la altura de responder en su globalidad a lo que está en juego en la crisis medioambiental contemporánea? Y ¿cuál sería esta historia? ¿Cuáles serían las preguntas, los paradigmas, los actores, las escalas de análisis o la cronología? El objetivo de este artículo es proponer algunas reflexiones, construir algunas consideraciones y eliminar ciertos obstáculos a la luz de los cambios recientes de la historia medioambiental, la historia cultural y la historia de las ciencias y técnicas.In 2002, the chemist Paul Crutzen proposed the term Anthropocene to describe the new geological era in which we find ourselves. This is a new period marked by the radical anthropogenic disturbance of the ecological balance and climate. How did you get our societies in this new era? What description may be up to a whole respond to what is at stake in the contemporary environmental crisis? And what would be this History? What would be the questions, paradigms, actors, scales of analysis or chronology? The aim of this paper is to propose some reflections, build some considerations and remove certain obstacles in the light of recent changes in Environmental History, Cultural History and the History of Science and Technology.En 2002, le chimiste Paul Crutzen a proposé l'anthropocène terme pour décrire la nouvelle ère géologique dans laquelle nous nous trouvons. Il s'agit d'une nouvelle période marquée par la perturbation anthropique radicale de l'équilibre écologique et climatique. Comment avez-vous nos sociétés dans cette nouvelle ère? Quelle description peut être à un tout répondre à ce qui est en jeu dans la crise écologique contemporaine? Et quelle serait cette histoire? Quelles seraient les questions, les paradigmes, des acteurs, des échelles d'analyse ou de chronologie? Le but de ce papier est de proposer quelques réflexions, de construire quelques considérations et de supprimer certains obstacles à la lumière des changements récents dans l'histoire de l'environnement, l'histoire culturelle et l'histoire des sciences et de la technologie

    Payer pour polluer

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    Cet article étudie un aspect méconnu de la régulation des pollutions en France au xixe siècle : la compensation des dommages environnementaux. Selon la logique libérale du décret de 1810 sur les établissements classés, l’administration autorise les manufactures, garantit leur pérennité et renvoie les voisins devant les tribunaux civils. On envisage ici la nature changeante du calcul des indemnités : doivent-elles seulement inclure les dommages matériels ou également la baisse de la valeur vénale des propriétés et le défaut de jouissance ? Dans le cas de la chimie lourde au début du xixe siècle, les indemnités et les frais d’expertise conduisirent les entrepreneurs à élaborer différentes stratégies : réduire les émissions, délocaliser et maîtriser le jeu politique local.This article studies a neglected dimension of pollution regulation in nineteenth century France: the compensation of environmental damage. In keeping with the laissez-faire principles of the 1810 decree on noxious industries, the French administration authorised the factories, guaranteed their continued existence and sent their neighbours to the civil courts. The article focuses on changes in the way compensation was calculated: should it be limited to material damages or should it include the reduction of property value and the deprivation of enjoyment? In the case of the chemical industry in the early nineteenth century, compensation and valuation costs forced entrepreneurs to develop various strategies: reducing pollution, delocalising, and controlling their local political environment

    La main invisible a-t-elle le pouce vert ?

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    Cet article propose une critique historique de l’écologie industrielle en étudiant son émergence au début de la révolution industrielle. Dès cette époque, le discours du recyclage était aussi une forme de greenwashing avant la lettre servant à désamorcer les contestations environnementales. Dans l’économie politique anglaise le recyclage sanctifiait la grande industrie en l’intégrant dans l’horloge chimique de la nature. En France, les industriels insistaient sur la congruence naturelle entre la réduction de la pollution et l’augmentation de leurs profits pour mettre en avant leur capacité à transformer sans perte la matière. L’intérêt d’exhumer l’ancienneté de la promesse d’une écologie industrielle, de souligner sa répétition à deux siècles et une crise environnementale globale d’écart est de questionner le rêve d’une main invisible gérant de manière optimale les flux de matières.This article proposes a historical critique of industrial ecology by studying its emergence at the beginning of the industrial revolution. At that time, the discourse surrounding recycling was also a form of greenwashing and was used so as to undermine environmental protests. In English political economy recycling sanctified factories by integrating them into the vast chemical clock of nature. In France, industrialists emphasized the congruence between pollution reduction and profits so as to showcase their ability to transform matter without any loss. The repetition of industrial ecology’s promises across two centuries and a global environmental crisis questions the dream of an invisible hand managing materials flows in an optimal way

    Bois et charbon : une histoire symbiotique de l’industrialisation

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    Les historiens de l’énergie racontent l’industrialisation au xixe siècle comme un processus de transition : le bois recule comme source d’énergie face à la houille qui s’impose dès le xviiie siècle en Angleterre et au milieu du xixe siècle dans les autres pays industriels. Cet article montre combien cette histoire est fausse. Les courbes montrant l’extraordinaire domination du charbon dans les systèmes énergétiques au début du xxe siècle masquent une dépendance non moins extraordinaire vis-à-vis du bois. Dire qu’il n’y a pas eu de transition ne veut pas dire que rien ne change, mais plutôt que le changement n’est pas celui décrit par l’historiographie standard de l’énergie. La dynamique qui préside aux rapports du charbon et du bois est différente. Il faudrait plutôt parler d’une relation symbiotique qui s’intensifie au cours du xixe siècle, suivie d’un désencastrement dans la seconde moitié du xxe siècle.Energy historians tell the story of industrialisation in the 19th century as a process of transition: wood lost ground as an energy source to coal, which became the dominant energy source in England in the 18th century and in other industrialised countries in the mid-19th century. This article shows how wrong that story is. The curves showing the extraordinary dominance of coal in energy systems at the beginning of the 20th century mask an equally extraordinary dependence on wood. To say that there was no transition is not to say that nothing changed, but rather that the change was not the one described by standard energy historiography. The dynamics of the relationship between coal and wood are different. Rather, we should speak of a symbiotic relationship that intensified in the 19th century, followed by a disengagement in the second half of the 20th century

    Chapitre 2 - Capitalocène : une histoire conjointe du système terre et des systèmes-monde

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    Si, selon le mot de Frederic Jameson (2003), il est plus facile « d’imaginer la fin du monde que celle du capitalisme », c’est que ce dernier est devenu coextensif à la Terre. Les trois derniers siècles se caractérisent par une accumulation extraordinaire de capital : en dépit de guerres destructrices, ce dernier s’est accru d’un facteur 134 entre 1700 et 2008 (Piketty, 2013). Cette dynamique d’accumulation du capital a sécrété une « seconde nature » faite ..

    Picturing the future-conditional: montage and the global geographies of climate change

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    A growing body of work has explored the effects of visual imagery on shifting forms of environmental consciousness and politics. Circulating images of, for example, the ‘whole Earth’ have been ascribed agency in the emergence of new forms of planetary awareness and political globalism. This essay identifies a new form of global environmental image, in the shape of photographic montage depictions of future places transformed by the effects of climate change. Montage enables artists and designers to import the spatial formations of distant places into more familiar locations, in the process producing novel renderings of the interconnections of global environmental change. The future-conditional –‘if x, then y’– has become a key register of scientific and artistic engagement with climate change, and practices of visual montage have offered means of reconciling the transformations of space and time in the imagination of putative futures. The essay situates such images within a longer lineage of depictions of the tropical and the ruined, and focuses on contemporary montage depictions of climate-change-induced migration. It argues that many of these ‘global montages’ problematically reinforce extant notions of geographical otherness. Yet montage, as a technique, also renders visible the choices, cuts, juxtapositions and arguments which lie behind any representation, thus offering the seed of a more reflexive mode of future-conditional image-making

    Waste and everyday environmentalism in modern Britain

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    This is the author accepted manuscript. The final version is available from the publisher via the DOI in this recordFollowing recent work among social historians and geographers on the concept of ‘everyday life’, I argue that current historical uses of the term are problematic, at least for environmental historians, in that they lack a sufficiently disciplined or coherent conceptual basis. Henri Lefebvre’s approach to the everyday offers one productive way of rethinking the significance of the environment for social history. Through an empirical study of the politics of urban waste disposal in twentieth-century Britain, I deploy some of the key categories of Lefebvre’s ‘critique of everyday life’ to rethinking the social history of environmentalism. In particular, I seek to explore what Alex Loftus has called an ‘everyday environmentalism’. I argue that the concept of ‘everyday environmentalism’, with its attention to dialectics, antinomy and contradiction, can transform the ways in which we study the social history of the human relation to nature, which has too often been viewed through reified notions of environmental change. The paper concludes that the history of environmental politics should focus far more on environmentalism as a concrete social phenomenon emerging from lived experience.Some of the research for this article was supported by the Wellcome Trust under Grant 091819/Z/10/Z

    Transformations agricoles et agroalimentaires

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    À l’heure des robots et du numérique, la terre (habitat, agriculture, paysage, planète) et la nourriture (du corps et de l’âme) sont parmi les préoccupations majeures dans les espaces médiatiques et politiques. Le pétrole et l’abondance qui l’a accompagné nous avaient fait oublier qu’elles sont au fondement des sociétés humaines. La « crise alimentaire » de 2008, qui a secoué plusieurs continents, a rappelé aux gouvernements l’enjeu de la sécurité alimentaire. Après des décennies d’excédents, de baisse du prix des produits agricoles de base, la question de la valeur de la terre et de l’agriculture est de retour. La question de la santé et celle des droits humains prennent une place élargie tant dans les politiques publiques et dans la production de normes alimentaires. Des mouvements sociaux transnationaux s’emparent de la question de l’avenir de l’agriculture et de l’alimentation, et de celle de la « bonne vie ». Pour contribuer à cette réflexion sur l’avenir de la terre et de la nourriture, cet ouvrage étudie la socialisation de l’agriculture, c’est-à-dire sa prise en charge tant par les politiques agricoles (essentiellement nationales) que par l’organisation des marchés dans un cadre national et international. Il le fait en prenant un large recul et mobilise trois temporalités. La première est celle de la planète. La seconde, celle des régimes métaboliques, façons dont l’humanité à différents stades de développement, mobilise matériaux et énergie. La troisième est celle du capitalisme, avec la succession de systèmes hégémoniques (ce qui n’exclue pas de multiples polarités). Cet ouvrage réunit des recherches récentes d’économistes, de sociologues, d’historiens et d’agronomes, de différents pays, recherches qui ont en commun de concerner la place de l’agriculture dans l’évolution des capitalismes
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