18 research outputs found

    Le plateau du Béage au second âge du Fer (Ardèche) : le site du « Crouzet - La Veysse » et son environnement

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    National audienceL’opération archéologique au lieu-dit Le Crouzet-La Veysse en haute Ardèche (alt. : 1215 m ; commune du Béage) avait pour objectif de caractériser les indices de site mis au jour lors de travaux agricoles de drainage en janvier 2014 (tessons de céramique d’allure protohistorique). Quatre sondages ont été ouverts en mai 2015 (6,5 m2) et ont permis la mise au jour d'un ensemble de 344 tessons (NMI : 21), ainsi que d’un mobilier lithique consacré à la mouture. Dans les sondages 1 et 2, la disposition de fragments de céramique protohistorique de dimension décimétrique et en connexion suggère la présence de lambeaux de sol archéologique conservés au contact du substrat géologique, entre 40 à 30 cm de profondeur. Les caractéristiques typo-chronologiques du mobilier céramique ainsi qu'une datation radiocarbone sur le dégraissant organique carbonisé du tesson (Lyon-11091 : 2300 ± 30 BP) permettent de proposer une attribution à La Tène B1-B2/C1. Le mobilier est caractéristique des évolutions technologiques du milieu du second âge du Fer, où l’usage du tour de potier est encore rare : les formes tournées mises au jour sont les plus précoces, découvertes à ce jour, dans le massif du Mézenc (sud-est du Massif central). D'autre part, les nouvelles données paléoenvironnementales acquises dans le cadre d'une thèse de doctorat à l'Université de Lyon (Dendievel A.-M., thèse en cours) décrivent un paysage largement déboisé à partir du milieu du Second âge du Fer. Les activités de mouture décelées ainsi que les indices polliniques d’anthropisation indiquent la présence de champs cultivés à proximité mais aussi de pratiques d’élevage. Ces informations issues de la recherche pluridisciplinaire renouvellent la vision traditionnelle du plateau du Béage dans le massif du Mézenc, auparavant considéré comme « vide d’hommes » avant les IXe et Xe s. apr. J.-C

    Paléoenvironnement du Nord Vercors du Tardiglaciaire à l'Holocène : palynologie de la tourbière du Peuil (Claix, Isère) et du lac du Lauzet (Villard-de-Lans, Isère)

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    International audienceTwo sites situated at mid-altitude, the Peuil peat bog (Claix, Isère) and the Lauzet lake (Villard-de-Lans, Isère), provide information about the changes in vegetation since the beginning of the last deglaciation. Late glacial period is well represented in the lacustrine sediments of the two sites while the Holocene is only recorded in the Peuil peat bog. The changes in vegetation are similar to those observed regionally at lower altitude ; the role of Man in these changes seems limited and becomes more and more perceptible in recent times. From a chronological point of view, the age depth models make it possible to assume that the deglaciation process started between 20 000 and 16 000 Cal. BP in this part of the Vercors. Compared to the piedmont, it seems to be early according to the altitude ranging from 975 to 1 217 m. The Peuil peat bog allows to deal with the rockfalls which have occurred along the eastern edge of the Vercors and to specify their chronologyLes études menées sur deux sites de moyenne altitude, la tourbière du Peuil (Claix, Isère) et le lac du Lauzet (Villard-de-Lans, Isère), apportent des informations sur l’évolution de la végétation depuis le début de la dernière déglaciation. L’ensemble du Tardiglaciaire est bien représenté dans les sédiments lacustres des deux sites et l’Holocène est enregistré par la tourbe du Peuil. L’évolution du couvert végétal est conforme à ce qui est observé régionalement à plus basse altitude ; le rôle de l’homme dans cette évolution apparaît restreint et plus sensible aux périodes récentes surtout. Au point de vue chronologique, les modèles d’âge établis permettent de supposer un début de la déglaciation entre 20 000 et 16 000 Cal. BP dans cette partie du Vercors, ce qui paraît précoce par rapport au piémont compte tenu de l’altitude comprise entre 975 et 1 217 m. La tourbière du Peuil offre l’opportunité d’aborder les questions relatives aux éboulements qui ont jalonné la bordure orientale du Vercors et d’apporter quelques réponsesà leur chronologie

    Paléoenvironnement du Nord Vercors du Tardiglaciaire à l'Holocène : palynologie de la tourbière du Peuil (Claix, Isère) et du lac du Lauzet (Villard-de-Lans, Isère)

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    International audienceTwo sites situated at mid-altitude, the Peuil peat bog (Claix, Isère) and the Lauzet lake (Villard-de-Lans, Isère), provide information about the changes in vegetation since the beginning of the last deglaciation. Late glacial period is well represented in the lacustrine sediments of the two sites while the Holocene is only recorded in the Peuil peat bog. The changes in vegetation are similar to those observed regionally at lower altitude ; the role of Man in these changes seems limited and becomes more and more perceptible in recent times. From a chronological point of view, the age depth models make it possible to assume that the deglaciation process started between 20 000 and 16 000 Cal. BP in this part of the Vercors. Compared to the piedmont, it seems to be early according to the altitude ranging from 975 to 1 217 m. The Peuil peat bog allows to deal with the rockfalls which have occurred along the eastern edge of the Vercors and to specify their chronologyLes études menées sur deux sites de moyenne altitude, la tourbière du Peuil (Claix, Isère) et le lac du Lauzet (Villard-de-Lans, Isère), apportent des informations sur l’évolution de la végétation depuis le début de la dernière déglaciation. L’ensemble du Tardiglaciaire est bien représenté dans les sédiments lacustres des deux sites et l’Holocène est enregistré par la tourbe du Peuil. L’évolution du couvert végétal est conforme à ce qui est observé régionalement à plus basse altitude ; le rôle de l’homme dans cette évolution apparaît restreint et plus sensible aux périodes récentes surtout. Au point de vue chronologique, les modèles d’âge établis permettent de supposer un début de la déglaciation entre 20 000 et 16 000 Cal. BP dans cette partie du Vercors, ce qui paraît précoce par rapport au piémont compte tenu de l’altitude comprise entre 975 et 1 217 m. La tourbière du Peuil offre l’opportunité d’aborder les questions relatives aux éboulements qui ont jalonné la bordure orientale du Vercors et d’apporter quelques réponsesà leur chronologie

    L’évolution de la végétation à l’Holocène récent et l’augmentation de la pression humaine dans le massif volcanique du Cantal (Massif Central, France) : l’exemple du vallon du Frau (commune de Chavagnac, Cantal)

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    International audienceThis paper discusses the results of a palaeobotanical and archaeological analyses carried out in the NorthEastern part of the massif of Cantal in the valley of the Frau. This area is not as well studied as other regions of the Massif Central to which this mountain belongs. The archaeological research conducted in this valley was completed by palaeobotanical analyses performed on a core extracted from the peatbog of the Frau. The results clearly reveal how human populations gradually extended their agro-pastoral activities and in turn modified the environment. Active clearings, especially through fire, were used since the end of the Neolithic period in order to extend agro-pastoral activities. The second transformation in the environment caused by the people who inhabited this region dates to the 13 th century. This period marks the maximal extension of human activities including the setup of hamlets and agro-pastoral settlements and the extension of pastured and cultivated areas. These activities are associated with the almost complete disappearance of the forest. The extension of agro-pastoral activities through time appears to modify the functioning of the hydro-sedimentary basin notably through the inception of peatland, an increase of morphogenic activities and a degradation of vegetation and soils.Les travaux de reconstitution paléoenvironnementale conduits dans le vallon du Frau au nord-est du massif du Cantal apportent des informations nouvelles dans un secteur géographique peu documenté. Les études archéologiques menées sur ce vallon ont été complétées par des analyses paléoécologiques menées sur une carotte de sédiments extraite de la tourbière du Frau. L'interprétation des résultats des analyses permet de montrer comment les sociétés humaines ont progressivement étendu leurs activités agro-pasto-rales dès la mise en place de la tourbière au Néolithique final et modifié leur environnement en particulier par les défrichements et par le feu. La seconde rupture dans l'histoire des relations entre ces sociétés et le milieu se place au Moyen Âge central. Le xiii e siècle marque en effet le début d'une période de construction du paysage tel qu'on le connaît aujourd'hui avec une extension maximale de l'emprise humaine. De nombreux hameaux et diverses structures agro-pastorales sont ainsi associés à la quasi-disparition de la forêt, les espaces pâturés et cultivés gagnant du terrain. Cette extension des activités agro-pastorales semble affecter le fonctionnement hydro-sédimentaire du bassin versant avec des conséquences différentes selon les périodes : mise en place de la tourbière, hausse de l'activité morphogénique sur les versants, dégradation de la végétation et des sols

    L’histoire de la végétation depuis la fin du tardiglaciaire et l’évolution de l’emprise humaine à partir du milieu de l’holocène dans le Massif Central oriental (France)

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    Des analyses polliniques et de macrorestes végétaux ont été conduites sur des séquences tourbeuses des Monts du Forez dans le Massif Central oriental granitique. Confrontés aux données paléoécologiques collectées dans cette région depuis une douzaine d’années mais également aux données historiques, les résultats obtenus ont permis d’affiner sensiblement la connaissance de l’évolution de la végétation, de la mise en place du système agro-pastoral et de l’histoire des landes suprasylvatiques tout au long de l’Holocène. Il en ressort tout d’abord qu’il est désormais possible de caler assez précisément vers 5 000 ans cal. BP l'arrivée de Fagus puis d'Abies et leur essor au Subboréal par les analyses palynologiques. On constate ensuite que les indices d’anthropisation surviennent entre 5 700 ans cal. BP et 5 000 ans cal. BP soit plus tard que dans d’autres régions du Massif Central comme le Limousin et le Cantal. On peut affirmer enfin que l’origine des landes suprasylvatiques au-dessus de 1 350 à 1 400 m est climatique, les activités agro-pastorales n’ayant apporté que des retouches plus ou moins significatives aux paysages végétaux avec, d’une part, l’expansion de la callune et le recul des Poaceae et, d’autre part, une place plus ou moins importante à l’arbre selon la nature et l’intensité de la mise en valeur.This paper discusses the results of three new palynological analyses and one macrofossil analysis. The study concerns three peat sequences extracted from mires in Monts du Forez mountain range in the eastern part of the French Massif Central. The results have been compared with all other results obtained over twelve years in this mountainous region. The knowledge related to the evolution of the vegetation, the initiation of agro-pastoralism systems and the history of upper-forest heathland could make a lot of progress. Firstly we can accurately date around 5 000 years cal. BP the start of Fagus distribution, quickly followed by Abies and their development over the course of the Sub-Boreal period. Secondly we witness that the first evidence concerning the land-use occurred much later than in other geographical sectors of Massif Central such as Limousin and Cantal: only during the middle Neolithic and the late Neolithic between 5 700 ans cal. BP and 5 000 ans cal. BP. Thirdly we demonstrated the climatic origin of heathland above an altitude of 1 350-1 400 m. Agro-pastoralism activities have only contributed to modify the respective shares of each types of plant by supporting heathlands to the detriment of the grasslands. Thus, the importance of trees has changed according to the nature and the intensity of human pressure

    Late Holocene vegetation change and increasing of anthropogenic pressure in the volcanic mountains of Cantal (Massif Central, France): the example of Le Vallon du Frau

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    This paper discusses the results of a palaeobotanical and archaeological analyses carried out in the North-Eastern part of the massif of Cantal in the valley of the Frau. This area is not as well studied as other regions of the Massif Central to which this mountain belongs. The archaeological research conducted in this valley was completed by palaeobotanical analyses performed on a core extracted from the peatbog of the Frau. The results clearly reveal how human populations gradually extended their agro-pastoral activities and in turn modified the environment. Active clearings, especially through fire, were used since the end of the Neolithic period in order to extend agro-pastoral activities. The second transformation in the environment caused by the people who inhabited this region dates to the 13th century. This period marks the maximal extension of human activities including the setup of hamlets and agro-pastoral settlements and the extension of pastured and cultivated areas. These activities are associated with the almost complete disappearance of the forest. The extension of agro-pastoral activities through time appears to modify the functioning of the hydro-sedimentary basin notably through the inception of peatland, an increase of morphogenic activities and a degradation of vegetation and soils

    Le plateau du Béage au second âge du Fer (Ardèche) : le site du « Crouzet - La Veysse » et son environnement

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    National audienceL’opération archéologique au lieu-dit Le Crouzet-La Veysse en haute Ardèche (alt. : 1215 m ; commune du Béage) avait pour objectif de caractériser les indices de site mis au jour lors de travaux agricoles de drainage en janvier 2014 (tessons de céramique d’allure protohistorique). Quatre sondages ont été ouverts en mai 2015 (6,5 m2) et ont permis la mise au jour d'un ensemble de 344 tessons (NMI : 21), ainsi que d’un mobilier lithique consacré à la mouture. Dans les sondages 1 et 2, la disposition de fragments de céramique protohistorique de dimension décimétrique et en connexion suggère la présence de lambeaux de sol archéologique conservés au contact du substrat géologique, entre 40 à 30 cm de profondeur. Les caractéristiques typo-chronologiques du mobilier céramique ainsi qu'une datation radiocarbone sur le dégraissant organique carbonisé du tesson (Lyon-11091 : 2300 ± 30 BP) permettent de proposer une attribution à La Tène B1-B2/C1. Le mobilier est caractéristique des évolutions technologiques du milieu du second âge du Fer, où l’usage du tour de potier est encore rare : les formes tournées mises au jour sont les plus précoces, découvertes à ce jour, dans le massif du Mézenc (sud-est du Massif central). D'autre part, les nouvelles données paléoenvironnementales acquises dans le cadre d'une thèse de doctorat à l'Université de Lyon (Dendievel A.-M., thèse en cours) décrivent un paysage largement déboisé à partir du milieu du Second âge du Fer. Les activités de mouture décelées ainsi que les indices polliniques d’anthropisation indiquent la présence de champs cultivés à proximité mais aussi de pratiques d’élevage. Ces informations issues de la recherche pluridisciplinaire renouvellent la vision traditionnelle du plateau du Béage dans le massif du Mézenc, auparavant considéré comme « vide d’hommes » avant les IXe et Xe s. apr. J.-C

    Des tourbières et des mines en Haute-Combraille. Milieux naturels ou artificiels ?

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    International audienceThe research carried out since 2010 on the granitic plateaus of the Haute-Combraille, in the west of the department of Puy-de-Dôme, as part of the MINEDOR program (Archaeological and palaeo-environmental characterization of Arverni’s gold mines in Haute- Combraille) of the Clermont-Ferrand MSH, have highlighted the key role of mining in the process of turfigenesis at the origin of peatland formation. One of the main objectives of this interdisciplinary research program was to characterize the ancient gold mining phases through their environmental impact, by coupling palynological and isotopic analyzes of samples taken in peat bogs. However, it appears that all peatlands identified and analyzed are closely connected to gold mines, whether they are in the immediate vicinity or even inside these mines, the oldest of which date back to the Second Iron Age. Indeed, mining works have the effect of disrupting local drainage networks, either voluntarily for the needs of the extraction (tanks, washery), or indirectly during their abandonment (accumulation of water in the cavities, clogging ditches due to the erosion of the dumps). While highlighting this phenomenon has important methodological (and even epistemological) consequences for palaeoenvironmental analyzes, it also opens up new perspectives by showing the fundamentally anthropogenic nature of many wetlands. From a landscape history point of view, the close link between mines and peatlands is a result whose scope will have to be measured, as peatlands, which are considered as “natural environments” to be preserved for their natural resources and their biodiversity, appear here as the consequence of highly polluting activities. However, they could play a key role in trapping paleo-pollutions, thus avoiding their diffusion into the environment.Les recherches conduites depuis 2010 sur les plateaux granitiques de la Haute-Combraille, dans l’ouest du département du Puy-de-Dôme, dans le cadre du programme MINEDOR (Caractérisation archéologique et paléo-environnementale des mines d’or arvernes de Haute-Combraille) de la MSH de Clermont-Ferrand, ont mis en évidence le rôle déterminant des exploitations minières dans le processus de turfigenèse à l’origine de la formation des tourbières. L’un des objectifs prioritaires de ce programme de recherche interdisciplinaire était de caractériser les phases d’exploitation aurifère anciennes à travers leur impact environnemental, en couplant analyses palynologiques et isotopiques d’échantillons prélevés dans des tourbières. Or il apparaît que toutes les tourbières identifiées et analysées sont étroitement connectées à des aurières, qu’elles se situent à proximité immédiate ou à l’intérieur même de ces mines dont les plus anciennes datent du Second Âge du Fer. En effet, les travaux miniers ont pour effet de désorganiser les réseaux de drainage locaux, soit volontairement pour les besoins de l’exploitation (réservoirs, laveries), soit indirectement lors de leur abandon (accumulation d’eau dans les cavités, colmatage des fossés du fait de l’érosion des haldes). Si la mise en évidence de ce phénomène a d’importantes conséquences méthodologiques (et même épistémologiques) pour les analyses paléoenvironnementales, elle ouvre aussi de nouvelles perspectives en montrant le caractère fondamentalement anthropique de bon nombre de zones humides. Du point de vue de l’histoire des paysages, le lien étroit entre mines et tourbières est un résultat dont il faudra mesurer la portée, car les tourbières, qui sont considérées comme des « milieux naturels » par excellence, à préserver pour leur ressource en eau et leur biodiversité , apparaissent ici comme la conséquence d’aménagements liés à des activités en l’occurrence très polluantes. Toutefois, elles ont pu jouer un rôle essentiel dans le piégeage des paléo-pollutions, évitant ainsi leur diffusion dans l’environnement
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