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    Perspectives de l'apport de l'EIAO dans l'apprentissage des langues: modélisation de l'apprenant et diagnostic d'erreurs

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    Que peuvent apporter Intelligence Artificielle et Informatique-Linguistique Ă  l'apprentissage des langues Ă©trangĂšres ? C'est Ă  cette question que tente de rĂ©pondre cet article, par delĂ  les rejets a priori de certains concepteurs d'environnements informatiques d'apprentissage et les promesses, parfois maladroites, de certains chercheurs en Intelligence Artificielle. La discussion est malaisĂ©e car l'informatique a, jusqu'Ă  prĂ©sent, Ă©tĂ© principalement utilisĂ©e pour adresser un registre limitĂ© de compĂ©tences chez l'apprenant avec des objectifs souvent confus. La plupart des systĂšmes faisant appel Ă  l'Intelligence Artificielle et Ă  l'Informatique-Linguistique ont choisi les mĂȘmes axes d'intervention. Une grande partie de l'article prĂ©sente ces systĂšmes d'EIAO en montrant leur originalitĂ© et limites lorsqu'ils visent Ă  mieux reprĂ©senter l'apprenant, ses connaissances et son acquisition, au travers d'un diagnostic de ses erreurs. Dans la derniĂšre partie, l'auteur dĂ©fend l'idĂ©e que l'informatique peut, non seulement, assister l'apprentissage des langues, mais Ă©galement le modĂ©liser afin d'essayer de mieux le comprendre. Cette voie fait Ă©galement l'objet de recherches en Intelligence Artificielle

    Alignement de l’industrie 4.0 au supply chain management à l’ère post covid-19

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    La pandémie de la COVID-19 est l'une des perturbations les plus graves de l'histoire de la chaîne logistique, de nombreuses perturbations ont été observées qui sont dû à la non prise en compte d’une stratégie de chaine logistique qui peut faire face aux évènements imprévus.A cet égard, les praticiens et les universitaires sont mis au défi d'améliorer la résilience des chaînes logistiques. Les progrès technologiques récents, en particulier l'industrie 4.0, laissent envisager des possibilités prometteuses pour atténuer les risques liés à la chaîne logistique, comme ceux de la pandémie de la COVID-19.Cependant, la littérature manque d'une analyse complète du lien entre l'industrie 4.0 et la résilience de la chaîne logistique. L’objet de cet article est de monter le lien entre la chaine logistique 4.0 et la résilience et de chercher à comment gérer stratégiquement les chaines logistiques pour qu’elles soient mieux préparées aux perturbations et résiliente

    Raisonnement spatial pour la prise de décision stratégique dans un jeu de stratégie en temps réel

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    La recherche en intelligence artificielle dans les jeux de stratĂ©gie en temps rĂ©el (RTS) fait face Ă  plusieurs challenges. Parmi eux figure le raisonnement spatial, qui est liĂ© Ă  chaque aspect de l'exploitation du terrain. Les travaux de recherche rĂ©cents en raisonnement spatial se focalisent principalement sur les aspects de bas niveau (rĂ©action, tactique), et ce, sans considĂ©rer le niveau plus Ă©levĂ© (stratĂ©gie), dans lequel le raisonnement spatial pourrait amĂ©liorer la qualitĂ© des dĂ©cisions. On propose dans ce mĂ©moire une approche destinĂ©e Ă  donner une plus grande importance au raisonnement spatial sur le plan stratĂ©gique dans les RTS. On souhaite construire une stratĂ©gie pour chaque partie en fonction de l'analyse du terrain effectuĂ©e sur la carte de jeu, dans le but d'augmenter la capacitĂ© d'adaptation et la polyvalence d'un bot par rapport Ă  son environnement. Pour Ă©valuer cette approche, on a dĂ©veloppĂ© une intelligence artificielle (bot) qui joue au jeu vidĂ©o StarCraft. Un systĂšme de dĂ©cision, basĂ© sur des techniques d'intelligence artificielle, permet de gĂ©nĂ©rer une stratĂ©gie adaptĂ©e aux conditions de l'environnement. Le systĂšme calcule le chemin le plus court entre la principale base de chacun des deux joueurs en dĂ©but de partie. Sur le chemin, un systĂšme Ă  base de rĂšgles choisit et fortifie la rĂ©gion la plus prometteuse pour la rĂ©ussite de l'application de la stratĂ©gie. De plus, le bot dĂ©cide par lui-mĂȘme, lorsque le moment propice se prĂ©sente, de contre-attaquer ou de lancer une attaque sur son adversaire. D'autre part, on se distingue par la mise en place d'un Ă©cosystĂšme de gestion des bases permettant de crĂ©er diffĂ©rents types de bases qui passent elles-mĂȘmes leurs commandes selon leurs besoins. L'approche proposĂ©e a Ă©tĂ© validĂ©e Ă  l'aide de trois expĂ©rimentations, qui dĂ©montrent son efficacitĂ©. En effet, les dĂ©cisions prises sont pertinentes et montrent une forte capacitĂ© d'adaptabilitĂ© en fonction du corpus d'expĂ©rimentation. Le bot a participĂ© Ă  une compĂ©tition officielle organisĂ©e dans le cadre de la confĂ©rence IEEE Computational Intelligence and Games (CIG) 2016. Il s'est classĂ© 12Ăšme sur 16 participants et les donnĂ©es rĂ©coltĂ©es en contexte rĂ©el confirment le potentiel de l'approche prĂ©sentĂ©e.\ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : intelligence artificielle, jeux vidĂ©o de stratĂ©gie en temps rĂ©el, raisonnement spatial, dĂ©cision stratĂ©giques, StarCraft

    Du Big data et de l’intelligence artificielle vers le Big contrîle de gestion

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    New technologies are changing our society, how we make management and at the same time, the roles and missions of the Management Controller. Then it is important to note that Big Data and artificial intelligence constitute a base and a fundamental lever in the process of developing the profession of the management control that they must imperatively integrate them.  The objective of this research is to analyze the impact of the integration of artificial intelligence and the Big Data on the profession of the management controller.  In order to achieve the aforementioned research objective, it is crucial to adress the central question of this study, which is as follows: what is the impact of Big data technology and Artificial intelligence on management control?. For this, research largely based on exiting theories are proposed, more a qualitative study via no and semi- structured interviews have been started with management controllers, marketing specialists and information systems as well as.  Our results show that the integration of Big Data and Artificial intelligence technology is both an opportunity and a threat for the management controller who must be proactive if he wishes to maintain his roles and place in the organization. Our results also show that the Big Data and artificial intelligence technology will create radical upheavals for management control function, so for the role and missions of management controllers. Regarding future evolutions, management controllers are globally informed that their missions may be influenced by these two technologies. Nevertheless, these results can’t be generalized due to limited data, given the lack of a comprehensive representation of various industries. Also, part of our reflections being made on future events. This part of our analyzes is therefore not based on proven facts. It will be necessary as a result of the implementation of these technology to study their actual impacts on the missions of the missions of the Management Controller.   Keywords: Management Controller, Artificial intelligence, Big Data, Business partner, Big management control JEL Classification :  L25,M15,O33 Paper type : Empirical ResearchLes nouvelles technologies changent notre sociĂ©tĂ©, la maniĂšre avec laquelle nous faisons le Management et par la mĂȘme occasion, les rĂŽles et les missions du contrĂŽleur de gestion.  Alors il est question de noter que les technologies du Big Data et de l’intelligence artificielle constituent un socle et un levier fondamental dans le processus de dĂ©veloppement du mĂ©tier des contrĂŽleurs de gestion qu’ils doivent impĂ©rativement les intĂ©grer. C’est dans ce sens que s’inscrit l’objectif de cette recherche, ce travail a pour finalitĂ© d’analyser l’impact de l’intĂ©gration des technologies de l’intelligence artificielle et du Big Data sur le mĂ©tier des contrĂŽleurs de gestion. En effet, pour atteindre l’objectif de la recherche dĂ©jĂ  mentionnĂ©, il est important de rĂ©pondre Ă  la question centrale de cette recherche qui est la suivante : “ Quelle est l'influence de la technologie du Big data et de l’intelligence artificielle sur le contrĂŽle de gestion ?”. Pour cela, des recherches basĂ©es en grande partie sur des thĂ©ories existantes sont proposĂ©es, plus une Ă©tude qualitative via des interviews non et semi-structurĂ©es ont Ă©tĂ© entamĂ©es avec les contrĂŽleurs de gestions, des spĂ©cialistes en marketing et avec des experts en systĂšme d’information aussi. Nos rĂ©sultats montrent que l’intĂ©gration de la technologie de l’intelligence artificielle et du Big Data constituent Ă  la fois une opportunitĂ© et une menace pour le ContrĂŽleur de gestion qui doit ĂȘtre proactif s’il souhaite maintenir ses rĂŽles et sa place dans l’organisation. Ils montrent Ă©galement que les technologies du Big Data et de l’intelligence artificielle vont crĂ©er des bouleversements radicaux au niveau du contrĂŽle de gestion et donc au niveau du rĂŽle et des missions des contrĂŽleurs de gestion. Concernant les Ă©volutions futures, les contrĂŽleurs sont globalement informĂ©s que leurs missions risquent d’ĂȘtre influencĂ©es par ces deux technologies. Ils voient d’un bon Ɠil le fait de se comporter dans le futur comme un vĂ©ritable business Partner en rĂ©alisant des tĂąches de conseils et de crĂ©atrices d’Added Value (valeur ajoutĂ©e).  NĂ©anmoins, ces rĂ©sultats ne peuvent ĂȘtre gĂ©nĂ©ralisĂ©s en raison de donnĂ©es limitĂ©es, vue l’absence d’une reprĂ©sentation exhaustive des diffĂ©rents secteurs d’activitĂ©. Aussi, une partie de nos rĂ©flexions Ă©tant effectuĂ©e sur des Ă©vĂšnement futurs. Cette partie de nos analyses n’est donc pas basĂ©e sur des faits avĂ©rĂ©s. Il conviendra Ă  la suite de l’implantation de ces technologies d’étudier leurs impacts rĂ©els sur les missions du contrĂŽleur de gestion.   Mots-clĂ©s : ContrĂŽleur de gestion, L’intelligence artificielle, Big Data, Business Partner, Big contrĂŽle de gestion. Classification JEL :  L25, M15, O33 Type de l’article : Article Empirique

    L'intelligence artificielle : une certaine intelligence du social

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    Sociologie des techniquesDu point de vue d’une sociologie de la connaissance, la recherche contemporaine en intelligence artificielle tire son originalitĂ© de l’intĂ©rĂȘt portĂ© Ă  la modĂ©lisation de la connaissance ordinaire, ce savoir engagĂ© dans la vie de tous les jours (ex. aller l’épicerie, prendre son petit dĂ©jeuner). Les entreprises Facebook ou Google, le fameux GAFAM ainsi que les services de musique et de vidĂ©os en ligne capturent et modĂ©lisent les faits et gestes du quidam afin de remettre les rĂ©sultats de leurs calculs en jeu dans cette mĂȘme vie courante. La recherche en IA porte Ă©galement sur la mise en forme de savoirs savants et professionnels tout comme durant les annĂ©es 1960 et 1970, mais cette thĂšse ne s’y intĂ©ressera pas. Dans le cadre d’une sociologie des sciences et des techniques, je me questionne sur ce que nous, en tant que civilisation occidentale, faisons du dĂ©veloppement technologique, du monde que nous construisons Ă  l’aide des diverses techniques. Ma prĂ©occupation ne porte pas sur les choix des objets privilĂ©giĂ©s par la recherche des laboratoires publics et privĂ©s, mais sur les usages, les dĂ©bouchĂ©s selon la question trĂšs gĂ©nĂ©rale : en quoi telle technique modifie-t-elle ou non notre façon de vivre ? Or, cette question relĂšve d’un exercice de prospective dans la mesure oĂč bien souvent nous ne possĂ©dons pas assez de recul sur ces techniques. Elle demeure malgrĂ© tout une prĂ©occupation d’arriĂšre-plan de mes questions de recherche. En effet, ces modĂšles d’apprentissage machine, trouveraient-ils leur place au sein d’une civilisation qui n’accorderait pas autant d’importance Ă  l’efficacitĂ©, Ă  la productivitĂ©, Ă  la rentabilitĂ©, Ă  la science ou encore au travail ? Aussi, viennent-ils entĂ©riner l’ordre Ă©tabli ou bien offrent-ils de nouvelles possibilitĂ©s d’existence ? Comprendre minimalement l’artefact d’un point de vue technique et saisir du point de vue de la sociologie la façon dont les chercheurs pensent leurs objets nous Ă©claire sur les catĂ©gories de pensĂ©es principales qui orientent ces usages et le cas Ă©chĂ©ant sur les Ă©ventuels effets sociĂ©taux. En l’occurrence, l’idĂ©e de modĂ©liser de nombreuses activitĂ©s de la vie quotidienne repose sur une reprĂ©sentation Ă  priori de celle-ci de la part de chercheurs localisĂ©s socialement par leur profession et plus gĂ©nĂ©ralement leurs relations sociales diverses. Quelle est cette reprĂ©sentation et comment est-elle opĂ©rationnalisĂ©e dans les modĂšles ? PosĂ©e autrement, de quels rapports au monde tĂ©moignent ingĂ©nieurs et informaticiens par l’intermĂ©diaire de leurs connaissances professionnelles, savantes et ordinaires ? Ainsi, dans cette thĂšse, mon travail se ramĂšne Ă  informer de la dimension sociale propre Ă  la technique Ă©tudiĂ©e. À partir d’entretiens auprĂšs de chercheurs en IA, la question de recherche est la suivante : quels sont les savoirs et raisonnements chez les chercheurs au fondement de l’élaboration des algorithmes relevant de l’intelligence artificielle contemporaine et qui construisent une reprĂ©sentation opĂ©ratoire particuliĂšre de la vie sociale ? ExprimĂ©e en terme sociologique, cette question devient : en quoi les modĂšles d'apprentissage sont-ils un nouveau « modĂšle concret de connaissance » pour les usagers et informaticiens selon le concept dĂ©veloppĂ© par le sociologue Gilles Houles ? Les modĂšles dits d’apprentissage sous-tendent une conception relationnelle de la constitution de la connaissance humaine et d’un rapport Ă  la rĂ©alitĂ© mĂ©diĂ© par l’action comme moyen d’actualisation de cette connaissance. RĂ©sumĂ© simplement, le concept sociologique de « modĂšle concret de connaissance » objective les deux modalitĂ©s d’existence de la vie humaine que nous retrouvons empiriquement sous deux concepts informatiques : symbolique (leur modĂšle mathĂ©matique) et l’action ou « l’agent informatique » ou « celui qui agit », que ce concept soit mobilisĂ© ou non par les chercheurs. En somme, ces modĂšles en relation les uns avec les autres et matĂ©rialisĂ©s dans les objets dits connectĂ©s ou « smart » (ex. tĂ©lĂ©phones, Ă©lectromĂ©nagers) forment un schĂ©ma opĂ©ratoire organisateur de la vie sociale. Ce cĂŽtĂ© opĂ©ratoire repose sur la position de « tiers mĂ©diateur » ou de « mĂ©moire sociale technicisĂ©e » dans les relations humains-humains via machines. Je m'appuierai sur le concept de mĂ©moire sociale et de morphologie sociale dĂ©veloppĂ©e par le sociologue Maurice Halbwachs. Autrement dit, ce rĂ©seau d’objets connectĂ©s et d’ĂȘtres humains se ramĂšne Ă  l’instauration d’un cadre cognitif collectif particulier, issu des reprĂ©sentations sociales de groupes professionnels prĂ©cis, mais mises en jeu dans la vie courante de tous, soit une institutionnalisation en cours. En effet, la diffusion et l’adoption des modĂšles dĂ©coulent d’un processus de reconnaissance publique de savoirs sous-jacents et dĂ©jĂ  institutionnalisĂ©s, pour l'essentiel, les mathĂ©matiques et l’ingĂ©nierie, le savoir implicite des « sciences de la gestion » et un savoir dit « scientifique » par les chercheurs. Plus prĂ©cisĂ©ment, le processus en cours consiste en l’institution d’ĂȘtres humains et de machines apprenantes en liens permanents via les objets connectĂ©s (« Internet of Things »). Au final, elle consiste en une mise en rĂ©seau des « rĂ©gularitĂ©s sociales » obtenues par classifications et rĂ©gressions effectuĂ©es par les dĂ©tenteurs des donnĂ©es. Je parlerai d'une « morphologie sociotechnique » ou d’une « configuration sociotechnique ». À la figure du robot polyvalent anthropomorphique censĂ© condenser toute la mise en pratique du savoir sur l’IA, se substitue celle de relations sociales informatisĂ©es comme lieux du maintien des liens entre ĂȘtres humains par un concentrĂ© de savoirs et idĂ©es hĂ©tĂ©rogĂšnes tels qu'un ĂȘtre humain ayant besoin d'aide ou la nĂ©cessitĂ© de la crĂ©ativitĂ© par exemple. À l’usage, s’établit un type de lien social entre ĂȘtres humains via les machines pris entre la rĂ©duction propre Ă  tout modĂšle de l’objet sur lequel il porte, la flexibilitĂ© qu’offre la possibilitĂ© d’ajustement (le cĂŽtĂ© « learning ») et le sens donnĂ© Ă  l’action par l’utilisateur lambda. L’idĂ©ologie comme « mode de connaissance » du rĂ©seau sociotechnique est partie prenante de cette institutionnalisation en cours. Elle offre un cadre cognitif qui remet en cause la diversitĂ© produite par la division habituelle du travail sĂ©mantique au sein des ensembles sociaux en fournissant un modĂšle de lĂ©gitimitĂ©, soit le discours du « partage ». L’accent mis par cette thĂšse sur les « sciences de la gestion » et la notion de rĂ©seau l’inscrit dans le prolongement des Ă©tudes des trente derniĂšres annĂ©es sur cette « sociĂ©tĂ© informationnelle » de Manuel Castells, une « nouvelle reprĂ©sentation gĂ©nĂ©rale des sociĂ©tĂ©s » en rĂ©seau en suivant Luc Boltanski ou encore « l’esprit gestionnaire » qui s’empara des fonctionnaires d’État selon le sociologue Albert Ogien.From the point of view of a sociology of knowledge, contemporary research in Artificial Intelligence (AI) draws its originality by its interest in the modeling of ordinary knowledge, that knowledge engaged in everyday life. The companies Facebook or Google, the so-called GAFAM, as well as online music and video services, capture and model the facts and gestures of the average person in order to put the results of their calculations back into play in its very everyday life. The research in AI also deals with academic and professional knowledge as it did in the 1960s and 1970s, but this thesis will not focus on it. Within the framework of a sociology of science and technology, I question what We, as the Western civilization, do with technological development, about the world we build with the help of various techniques. My concern is not with the choice of research objects privileged by public and private laboratories, but with the uses, the outlets according to the very general question: In what way does such a technique modify or not our way of living? Now, this question is an exercise in foresight insofar as we often do not have enough hindsight on these techniques. Nevertheless, it remains a background concern of my research. Indeed, would these machine learning models find their place in a civilization that would not give as much importance to efficiency, productivity, profitability, science or work? Also, do they endorse the established social organization, or do they offer new possibilities of existence? Understanding the artifact minimally from a technical perspective and grasping from a sociological point of view the way in which researchers think about their objects sheds light on the main categories of thought that guide these uses and, if applicable, on the possible societal effects. In this case, the idea of modeling many activities of daily life is based on an a priori representation of it by researchers who are socially situated by their profession. What is this representation and how is it operationalized in the models? Put differently, what relationships to the world do engineers and computer scientists have through their professional, academic and ordinary knowledge? Thus, in this thesis, my work comes down to informing the social dimension specific to the studied technique. Based on interviews with AI researchers, the question is as follows: What is the knowledge and reasoning of the researchers at the core of the algorithms of contemporary artificial intelligence and which build a specific operational representation of social life? Expressed in sociological terms, this question becomes: In what way are learning models a new "concrete model of knowledge" for users et researchers according to the concept developed by the sociologist Gilles Houles? The so-called learning models underlie a relational constitution of human knowledge and of a relation to reality mediated by actions as a means of actualization of this knowledge. Summarized simply, the sociological concept of "concrete model of knowledge" objectifies the two modalities of existence of the human life that we find empirically under two computing concepts: symbolic (their mathematical model) and the “action” as "the computing agent" or "the one who acts", whether this concept is used or not by the researchers. In sum, these models in relation to each other and materialized in the notorious connected or "smart" objects (e.g. telephones, household appliances) turn social life into a sociotechnical network. Its operational side relies on the position of "third-party intermediary" or "technical social memory" in human-human relations via machines. I will draw upon the concept of "social memory" and "social morphology" developed by the sociologist Maurice Halbwachs. In other words, this network of connected objects and human beings comes down to the establishment of a particular collective cognitive framework, stemming from the social representations of specific professional groups, but put into play in the everyday life of all, that is to say an institutionalization in progress. Indeed, the diffusion and adoption of the models stem from a process of public recognition of underlying and already institutionalized knowledge, essentially mathematics and engineering, the implicit knowledge of the "management sciences" and a knowledge called "scientific" by researchers. More precisely, the process underway consists in the institution of human beings and learning machines in permanent links via connected objects ("Internet of Things"). In the end, it consists in the networking of "social regularities" obtained by classifications and regressions carried out by the data's owners. I will speak of a "sociotechnical morphology" or a "sociotechnical configuration". The figure of the anthropomorphic multipurpose robot, which is supposed to condense all the practical application of knowledge on AI, is replaced by that of computerized social relations as places where links between human beings are maintained by a concentration of heterogeneous knowledge and ideas, such as a human being in need of help or the need for creativity, for example. In use, a type of social link between human beings via the machines is established, caught between the reduction proper to any modelling of the object on which it concerns, the flexibility offered by the possibility of adjustment (the "learning" side) and the meaning given to the action by the lambda user. Ideology as a "mode of knowledge" of the socio-technical network is part of this ongoing institutionalization. It offers a cognitive framework that challenges the diversity produced by the usual division of semantic labor within social groups by providing a model of legitimacy, namely the discourse of "sharing". The emphasis placed by this thesis on the "management sciences" and the notion of network places it in the continuity of the studies of the last thirty years on this "informational society" of Manuel Castells, a "new general representation of societies" into a network according to Luc Boltanski, or the "managerial spirit" which took hold of the State civil servants according to the sociologist Albert Ogie

    Ethique, droits et devoirs dans le numĂ©rique universitaire - La collection numĂ©rique – N°24

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    Ce n°24 de La Collection numĂ©rique Ă©ditĂ© par l\u27AMUE traite d\u27Ă©thique et de numĂ©rique. Les Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur assument depuis le passage aux compĂ©tences Ă©largies la responsabilitĂ© de la mise en Ɠuvre d’une stratĂ©gie numĂ©rique conforme Ă  la lĂ©gislation europĂ©enne. A cet effet, l’association VP-Num joue son rĂŽle depuis sa crĂ©ation en 2016, d’échanges et de diffusion des bonnes pratiques entre les Ă©tablissements qui, par leur taille, leurs moyens, leur expertise, leurs ressources humaines et leur priorisation ne sont pas pareillement outillĂ©s pour rĂ©pondre aux enjeux du numĂ©rique. en matiĂšre de recherche, d’enseignement et d’administration

    Rapport d\u27activité du CNRS 2022

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    Le 1er janvier 2022, la France prenait pour six mois la prĂ©sidence du Conseil de l’Union europĂ©enne (PFUE). Quel bilan faites-vous des actions menĂ©es pour le monde de la recherche ? Nous avions souhaitĂ© mettre la science Ă  l’honneur au cours de cette PFUE. Cette prĂ©sidence française a Ă©tĂ© tristement marquĂ©e par la guerre en Ukraine, aux portes de l’Union europĂ©enne (le CNRS a soutenu l’aide d’urgence aux collĂšgues ukrainiens Ă  travers le programme PAUSE portĂ© par le CollĂšge de France) et s’est dĂ©roulĂ©e dans un contexte de lourdes tensions gĂ©opolitiques et Ă©conomiques, et des enjeux climatiques, numĂ©riques, sanitaires exacerbĂ©s. Le CNRS a nĂ©anmoins organisĂ© neuf Ă©vĂ©nements, labellisĂ©s « PFUE » par le ministĂšre, sur la science ouverte, l’égalitĂ© femmes-hommes, les ambitions quantiques, l’IA pour l’industrie et la sociĂ©tĂ©, le Conseil europĂ©en de la recherche (ERC), l’attractivitĂ© europĂ©enne, les rĂ©gions et l’Europe, la recherche collaborative pour crĂ©er des leaders europĂ©ens et un nouveau partenariat scientifique Afrique-Europe
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