38 research outputs found

    Internationalisation de la recherche, prescriptions linguistiques et enjeux de la traduction

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    À l’instar des autres praticiens des sciences humaines et sociales, l’historien est confronté à l’injonction contemporaine de publier ses travaux en anglais. Or, les débats actuels se cristallisent souvent sur l’alternative : faut-il ou non lutter contre cette injonction ? Ils négligent souvent la variété des expériences d’écriture et de publication ainsi que les questionnements conceptuels et épistémologiques produits dans le processus de traduction. Sur un phénomène sur lequel les études quantitatives manquent, cet article se propose d’exposer la manière dont les débats se présentent dans l’espace universitaire français et l’importance de l’articulation entre prescriptions linguistiques et enjeux de la traduction. En effet, traduire ouvre un espace de pensée se tenant entre les langues, les concepts et les traditions scientifiques, qui reste souvent à défricher.Like other scholars of the humanities and social sciences, historians are confronted with the contemporary injunction to publish work in English. Current debates on this question often crystalize around whether or not this injunction should be resisted. Often neglected is the varied nature of writing and publishing experiences, as well as the conceptual and epistemological interrogations induced by the translation process. As quantitative studies of this phenomenon are lacking, this article seeks to depict how these debates are presented in French academia and show the importance of linking linguistic imperatives to considerations of what translation brings into play. For indeed, translation opens up a zone of thought between languages, concepts and scholarly traditions, one which often remains to be cleared

    Ebola Virus Infection: a review on the pharmacokinetic and pharmacodynamic properties of drugs considered for testing in human efficacy trials

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    International audienceThe 2014-2015 outbreak of Ebola virus disease (EVD) is the largest epidemic to date in terms of number of cases, of death and affected areas. In October 2015, no antiviral agents had proven an antiviral efficacy in patients. However in September 2014 WHO inventoried and regularly updated since then a list of potential drug candidates with demonstrated antiviral efficacy in vitro or in animal models. This includes agents belonging to various therapeutic classes, namely direct antiviral agents (favipiravir and BCX4430), combination of antibodies (ZMapp), type I interferons, RNA interference-based drugs (TKM-Ebola and AVI-7537) and anticoagulant drug (rNAPc2).Here, we review the pharmacokinetic and pharmacodynamic information that are presently available on these drugs, using data obtained in healthy volunteers for pharmacokinetics and data obtained in human clinical trials or animal models for pharmacodynamics. Future studies evaluating these drugs in clinical trials will be critical to confirm their efficacy in humans, propose appropriate doses and evaluate the possibility of treatment combinations

    L’expérience française des Balkans

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    À partir de 1991, la Yougoslavie socialiste se désintègre dans une violence inouïe. Peu avant, le monde avait découvert la situation sanitaire désastreuse de la Roumanie post-communiste. Alors que la construction européenne est perçue comme un horizon indépassable, les Balkans réapparaissent sur la carte mentale des Européens comme un problème plutôt qu’une réalité géographique. Face à ces crises médiatisées que les interventions étrangères semblent aggraver et que les intellectuels sont impuissants à expliquer, l’incompréhension et le désarroi ont été fréquents. En France, des mobilisations citoyennes ont succédé aux débats passionnés avec l’ambition d’imaginer la solidarité de demain. Novateurs dans leurs formes et leur ampleur, ces moments militants ont pourtant été sans lendemain. Ce sont les données de cette expérience française que ce livre explore: celles propres à la période contemporaine qui commence au sortir de la confrontation des blocs - traitement humanitaire des crises, désengagement partisan et idéologie européenne -, mais aussi les savoirs façonnés par une histoire longue des relations franco-balkaniques, faite d’universalisme républicain et de filtres militants, de méconnaissance séculaire de « l’autre Europe » aussi que de fascination pour ses cultures populaires. Il s’agit d’écrire une histoire connectée de la décennie 1990, marquée autant en France que dans les Balkans par l’effacement du communisme comme réalité politique et référence, la reformulation des discours sur la nation, l’ethnicité et l’engagement politique

    Naissance d’une génération d’éditeurs post-yougoslaves au tournant des années 1990

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    International audienceThe 1990s, marked by the break-up of Yugoslavia and the beginning of the digital revolution, witnessed the emergence of a first generation of private publishers on the ruins of the Socialist publishing system, in the context of the collapse of the Socialist Federation, and of technological change. Reacting to a major political break marked by the end of the Communist system, war, the break-up of the Federal State, and the retreat into reinvented "national" cultures, these publishing professionals felt they formed a generation.By examining the interaction between these circumscribed initiatives and the wider publishing scene, as well as the transmission of practices despite the evident temporal breaks, we are able to shed light on the cultural recompositions occurring in the successor states to the former Yugoslavia (where tensions emerged, for example, between national cultures and an on-going Yugoslav cultural space). This article draws on my current inquiry, which will eventually cover all the successor states, into selected trajectories in publishing since 1990, but also into processes of transmission and legacies on a larger time-scale. We shall analyse the latter through the continuities in editorial practice, particularly practices of translation as a source of knowledge and modernisation, a space of freedom in the face of the politicisation of the cultural sphere.La décennie 1990 marquée par l’éclatement de la Yougoslavie et les débuts de la révolution informatique a vu émerger sur les ruines du système éditorial socialiste une première génération d’éditeurs privés, dans un contexte d’effondrement de l’État commun et de mutations technologiques. Confrontés à une rupture politique majeure marquée par la fin du système communiste, la guerre et l’éclatement de l’État commun, le repli sur des cultures « nationales » réinventées, ces acteurs de l’édition réagissent avec le sentiment de former une génération. Les interactions de ces aventures circonscrites avec un milieu professionnel plus vaste, ainsi que l’examen des transmissions de pratiques au delà des évidentes ruptures temporelles, permet d’éclairer les recompositions culturelles des États successeurs de la Yougoslavie (où émergent par exemple les tensions entre cultures nationales et persistance d’un espace culturel yougoslave). Cet article s’appuie sur une enquête en cours qui concernera à terme l’ensemble des États successeurs de la Yougoslavie et suivra des trajectoires d’acteurs de l’édition depuis 1990, mais aussi les processus de transmission et les héritages sur la longue durée. Il s’agit d’analyser les continuités des pratiques éditoriales, en particulier des pratiques de traduction comme source de connaissance et de modernisation, espace de liberté face à la politisation du domaine culturel

    Une expérience française des Balkans ?: Ruptures d’intelligibilité et mobilisations citoyennes face aux crises roumaine et yougoslaves (1989-1999)

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    This Ph.D. dissertation looks at the perceptions, representations, and questioning generated in France by the upheavals and crises occurring in the Balkan Peninsula between 1989 and 1999, especially by the “humanitarian” crisis in Romania after the fall of Nicolae Ceausescu and the bloody collapse of Yugoslavia. These events created the opportunity for new types of foreign political, military, media, and humanitarian operations, in which France was a major participant. Their observation and treatment produced breakdowns in intelligibility, discernible in the proliferation of pejorative, stereotyped, and structured discourses essentializing the Balkans and their violence, but also in the mobilization, particularly in France, of individuals and associations who saw European causes to defend.The analysis of the temporal and conceptual frameworks of this experience in the 90’s shows that the continuities that have durably influenced the perception and knowledge of the Balkan region, such as a lack of familiarity, militant and ideological filters, and an interest in Balkan folk culture, can be explained by a French past marked by a unitary conception of the State and by a republican and universalistic culture. Using the Balkan crises of the 90’s as a case study, this dissertation examines the national and transnational frameworks within which a discourse on nationhood, ethnicity, and political commitment was being reconstructed in the context of a Europe upended by the fall of Communism. Finally, it examines the relationship between experience and knowledge at a time when these connections were profoundly called into question.La thèse a pour objet les perceptions, les représentations et les questionnements produits en France par les crises que traverse la péninsule balkanique entre 1989 et 1999, en particulier par la crise « humanitaire » en Roumanie après la chute de Nicolae Ceausescu et par l’éclatement sanglant de la Yougoslavie. Ces évènements ont été l’occasion d’interventions politiques, militaires, médiatiques ou humanitaires d’un type nouveau dans lesquels la France a été fortement impliquée. Leur observation et leur traitement ont provoqué des ruptures d’intelligibilité, sensibles dans la multiplication des discours stéréotypés qui essentialisent les Balkans et ses violences mais aussi, et surtout en France, dans la mobilisation d’individus et de collectifs associatifs qui y ont vu des causes européennes à défendre.En interrogeant les cadres temporels et conceptuels qui conditionnent cette expérience des années 1990, on saisit des continuités qui ont influé durablement sur les perceptions et la connaissance de la région, tels que l’absence de familiarité, les filtres militants et idéologiques, la fascination pour la culture dite populaire, qui renvoient à un vécu hexagonal marqué par la conception unitaire de l’État et par une culture républicaine et universaliste. Sur les cas de ces crises balkaniques des années 1990, la thèse interroge les cadres nationaux et transnationaux dans lesquels se (re)composent les discours sur la nation, l’ethnicité et l’engagement politique dans le contexte d’une Europe bouleversée par la fin du communisme. Elle questionne enfin le rapport entre expérience et connaissance à une période où ce rapport est profondément remis en cause

    Notes de lectures

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    L’espace post-yougoslave : un laboratoire des sciences humaines et sociales ?

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    Comment la fin du socialisme en Europe de l’Est a-t-elle transformé la production des savoirs ? Les travaux publiés récemment en France sur cette question ont porté sur les transformations des espaces académiques et des acteurs, sur l’évolution des outils, des perspectives et des méthodologies ainsi que sur les problèmes conceptuels. Centrés sur l’espace post-soviétique, incluant parfois les anciennes démocraties populaires d’Europe centrale, ils ont néanmoins presque toujours contourné l’esp..

    L’expérience française des Balkans

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    À partir de 1991, la Yougoslavie socialiste se désintègre dans une violence inouïe. Peu avant, le monde avait découvert la situation sanitaire désastreuse de la Roumanie post-communiste. Alors que la construction européenne est perçue comme un horizon indépassable, les Balkans réapparaissent sur la carte mentale des Européens comme un problème plutôt qu’une réalité géographique. Face à ces crises médiatisées que les interventions étrangères semblent aggraver et que les intellectuels sont impuissants à expliquer, l’incompréhension et le désarroi ont été fréquents. En France, des mobilisations citoyennes ont succédé aux débats passionnés avec l’ambition d’imaginer la solidarité de demain. Novateurs dans leurs formes et leur ampleur, ces moments militants ont pourtant été sans lendemain. Ce sont les données de cette expérience française que ce livre explore: celles propres à la période contemporaine qui commence au sortir de la confrontation des blocs - traitement humanitaire des crises, désengagement partisan et idéologie européenne -, mais aussi les savoirs façonnés par une histoire longue des relations franco-balkaniques, faite d’universalisme républicain et de filtres militants, de méconnaissance séculaire de « l’autre Europe » aussi que de fascination pour ses cultures populaires. Il s’agit d’écrire une histoire connectée de la décennie 1990, marquée autant en France que dans les Balkans par l’effacement du communisme comme réalité politique et référence, la reformulation des discours sur la nation, l’ethnicité et l’engagement politique

    Les traces de 1991 [coord. dossier]

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    Voir aussi : "Introduction", par Françoise Daucé, Ioulia Shukan, Kathy Rousselet, Anne Madelain, Cécile Jouhanneau, DOI : 10.3917/receo1.522.0009URL : https://www.cairn.info/revue-d-etudes-comparatives-est-ouest-2021-2-page-9.htmL’année 1991 marque une des ruptures majeures du xxe siècle : la fin d’un monde bipolaire, l’effondrement de l’Union soviétique, la dislocation de la Yougoslavie et la (ré)émergence d’États-nations dans cette partie du monde. La fin de ces deux pays relève du même mouvement d’effondrement du communisme mais en illustre deux modalités différentes de sortie. Ces trajectoires différenciées, engagées bien en amont, dès la rupture entre Tito et Staline en 1948, semblent faire de ces deux pays deux expériences historiques distinctes. Pour l’occasion, trente ans après la disparition de ces deux États, nous proposons de renouer le dialogue rétrospectif entre ces deux expériences de 1991 en recueillant la parole des chercheurs qui ont vécu et analysé ce moment historique singulier
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