17 research outputs found

    Propostas metódologicas a partir de pesquisa junto aos Ciganos da Transylvânia (Roménia)

    Get PDF
    UID/EAT/00472/2013 IF/01233/2014Ainda que os etnomusicólogos não ignorem a estreita ligação da música com os processos emocionais, eles deixaram o tema de lado durante quase meio século. É duplo o objetivo deste artigo. Em primeiro lugar, serão analisadas as relações entre emoções e música em um contexto cultural bem delimitado, a saber, aquele de uma comunidade cigana da Transilvânia (Romênia). Adotamos como critério metodológico focar a atenção nos "prantos musicais", situações em que lágrimas e música caminham juntas. Foram analisados três contextos distintos de performance: a prestação de serviço profissional, as festas espontâneas e os funerais. A partir dessas descrições etnográficas, o segundo objetivo consistirá em extrapolar informações que possam ser comparadas com dados provenientes de outras sociedades. No longo prazo, esse procedimento permitirá identificar os processos psicológicos e sociais recorrentes, quiçá universais, da emoção musical.publishersversionpublishe

    L’expérience de la musique dans les veillées funèbres des Tsiganes de Transylvanie

    Get PDF
    L’article analyse le rôle de la musique dans les veillées funèbres célébrées par les Tsiganes de Transylvanie centrale (Roumanie) durant les deux nuits qui précèdent l’enterrement. Les actions rituelles sont centrées sur une dimension affective : l’expression obligée de la jale (chagrin), la « contagion émotionnelle » par effet de la milǎ (pitié, compassion, empathie). La musique instrumentale structure l’expérience rituelle en termes des relations et interactions émotionnelles établies entre les différents participants.This paper discusses the role of music in the funeral vigils celebrated by Gypsies of central Transylvania (Romania) during the two nights before the burial. The ritual actions are focused on an emotional dimension : the forced expression of the jale (grief), the “emotional contagion” effect of milǎ (mercy, compassion, empathy). Instrumental music structures the ritual experience in terms of emotional interactions and relationships established between the different participants

    La douceur : critère d’appréciation musicale chez les Tsiganes de Transylvanie

    Get PDF
    Les Tsiganes de Transylvanie utilisent le terme « douceur » (dulceaţă) pour désigner les qualités esthétiques et émotionnelles de la musique. Afin de déterminer les paramètres (acoustiques et musicaux) associés à la dulceaţă, l’article présente une comparaison de deux versions d’un même air, l’un joué « sans douceur » et l’autre « avec douceur ». La seconde partie de cet article porte sur le lien entre le concept de douceur et l’idée plus générale de « vivant musical ». La question principale qui est adressée est la suivante : quelles sont les opérations mentales et corporelles qui permettent de percevoir la musique comme un « être intentionnel », ayant la capacité de produire des effets dans le monde, et notamment celui d’émouvoir l’auditeur 

    Jouer aux noces, puis entre soi. Le cycle de l’émotion chez les musiciens tsiganes de Transylvanie

    Get PDF
    Cet article explore deux dimensions de l’émotion musicale chez les Tsiganes de Ceuaş, un petit village de Transylvanie centrale. La première concerne le service professionnel (noces, banquets, baptêmes), où il faut toujours que la musique « fonctionne» pour satisfaire les clients jusqu’à satiété. À la fin des fêtes, il n’est pas rare de voir des convives pleurer. C’est un effet de « résonance» entre musique et états d’âme que les musiciens cherchent à provoquer. La deuxième dimension touche au ressenti et à l’expression du musicien lui-même. Un fois rentrés du service professionnel, les musiciens font une fête chez eux, une « post-performance» où ils cultivent une forme de déchirement intérieur. Jouer pour les autres et jouer entre soi sont deux aspects d’un même idéal, deux facettes d’une même manière d’être, qui se renforcent réciproquement lorsque le cycle complet est réalisé

    La douceur : critère d’appréciation musicale chez les Tsiganes de Transylvanie

    Get PDF
    Les Tsiganes de Transylvanie utilisent le terme « douceur » (dulceaţă) pour désigner les qualités esthétiques et émotionnelles de la musique. Afin de déterminer les paramètres (acoustiques et musicaux) associés à la dulceaţă, l’article présente une comparaison de deux versions d’un même air, l’un joué « sans douceur » et l’autre « avec douceur ». La seconde partie de cet article porte sur le lien entre le concept de douceur et l’idée plus générale de « vivant musical ». La question principale qui est adressée est la suivante : quelles sont les opérations mentales et corporelles qui permettent de percevoir la musique comme un « être intentionnel », ayant la capacité de produire des effets dans le monde, et notamment celui d’émouvoir l’auditeur 

    L'émotion en partage (approche anthropologique d'une musique tsigane de Roumanie)

    Get PDF
    Cette étude aborde le thème de l émotion musicale d une perspective anthropologique. Elle se base sur deux hypothèses centrales. La première est que la musique offre un moyen privilégié pour comprendre les émotions au sein d une société donnée. La seconde suppose qu une ethnographie focalisée sur les affects permet d expliquer quelles significations les membres d une communauté accordent à leurs pratiques musicales. Les Tsiganes de Ceuaş, petit village de Transylvanie centrale, disent que la bonne musique est celle qui fait pleurer . Cette expression n a rien d anecdotique : lors des mariages, funérailles, baptêmes, fêtes familiales, les musiciens peuvent pleurer en jouant, tout comme leurs auditeurs en les écoutant. L analyse de ces circonstances de pleurs musicaux aboutit à deux résultats principaux. D une part un modèle qui se base sur trois modes différents de production de l émotion musicale : 1) la fabrication en service professionnel, où il s agit de parvenir à toucher les clients ; 2) l expression à l occasion des fêtes spontanées entre Tsiganes, où les musiciens eux-mêmes pleurent en jouant ; 3) le partage lors des funérailles, où les proches (neamuri) du défunt engagent les éloignés (străini) sur le plan de l affect. D autre part elle permet l identification de trois invariants de l émotion musicale, présents à chaque occasion où l on pleure avec la musique : une esthétique sonore du chagrin (jale) ; des associations entre mélodies et personnes particulières ; et une qualité du sujet (la milă, compassion, pitié ), que les Tsiganes perçoivent comme identitaire. Les acquis du terrain sont interrogés à un niveau théorique, dans l objectif de dégager quelques pistes de réflexion autour de la notion d empathie traduction la plus générale du mot milă et de son utilité dans le domaine musical.This study explores musical emotion from an anthropological perspective. It rests upon two central hypotheses. First, music provides a particularly clear way of understanding how emotions function within a given society. Conversely, an ethnography focused on affects helps us uncover the meanings that community members ascribe to their music.According to the Gypsies of the small central central-Transylvanian villlage of Ceuaá, "music is good when it makes tou cry". This expression is not merely metaphorical: at weddings (Gypsy or otherwise), funerals, baptisms, and other family celebrations, musicians and listeners alike often cry during a performance.Two conclusions may be drawn from an investigation of these musical tears. On the one hand, a tri-partite model emerges of how musical emotion is produced: professional poeisis, whose goal is to move the customers to tears; expression during spontaneous celebrations among Gypsies, in which the musicians themselves cry while playing; and the sharing that takes place during funerals, in which "those who are close" (neamuri) to the deceased person affectively draw in "those who are distant" (străini). On the other hand, three constants of musical emotion are made apparent : 1) the musical aesthetics of grief (jale); 2) associations between melodies and specific persons and 3) and a universal human quality (milă, compassion , pity ) that Gypsies consider to be proper to their culture.All of these findings are brought under a theoretical lens, with the end of clarifying the notion of empathy (which is perhaps the best all-around translation of milă) and how it functions in musical practice.NANTERRE-PARIS10-Bib. élec. (920509901) / SudocSudocFranceF

    Computational Analysis of Microtiming in Maracatu De Baque Solto

    Get PDF
    UIDB/00472/2020 UIDP/00472/2020"Maracatu de baque solto" is a Carnival performance combining music, poetry, and dance, occurring in the Zona da Mata Norte region of Pernambuco (Northeast Brazil). Maracatu percussive music is strongly repetitive, and is played as loud and as fast as possible. Both from an MIR and ethnomusicological perspective this makes a complex musical scene to analyse and interpret. In this paper we focus on the extraction of microtiming profiles towards the longer term goal of understanding how rhythmic performance in Maracatu is used to promote health and well-being. To conduct this analysis we use a set of recordings acquired with contact microphones which minimise the interference between performers. Our analysis reveals that the microtiming profiles differ substantially from those observed in more widely studied South American music. In particular, we highlight the presence of dynamic microtiming profiles as well as the importance of the choice of time-keeper instrument, which dictates how the performances can be understood. Throughout this work, we emphasize the importance of a multidisciplinary approach in which MIR, audio engineering, and ethnomusicology must interact to provide meaningful insight about this music.publishersversionpublishe

    Perspectives on Musical Care Throughout the Life Course: Introducing the Musical Care International Network

    Get PDF
    Giorgos Tsiris - ORCID: 0000-0001-9421-412X https://orcid.org/0000-0001-9421-412XIn this paper we report on the inaugural meetings of the Musical Care International Network held online in 2022. The term “musical care” is defined by Spiro and Sanfilippo (2022) as “the role of music—music listening as well as music-making—in supporting any aspect of people's developmental or health needs” (pp. 2–3). Musical care takes varied forms in different cultural contexts and involves people from different disciplines and areas of expertise. Therefore, the Musical Care International Network takes an interdisciplinary and international approach and aims to better reflect the disciplinary, geographic, and cultural diversity relevant to musical care. Forty-two delegates participated in 5 inaugural meetings over 2 days, representing 24 countries and numerous disciplines and areas of practice. Based on the meetings, the aims of this paper are to (1) better understand the diverse practices, applications, contexts, and impacts of musical care around the globe and (2) introduce the Musical Care International Network. Transcriptions of the recordings, alongside notes taken by the hosts, were used to summarise the conversations. The discussions developed ideas in three areas: (a) musical care as context-dependent and social, (b) musical care's position within the broader research and practice context, and (c) debates about the impact of and evidence for musical care. We can conclude that musical care refers to context-dependent and social phenomena. The term musical care was seen as useful in talking across boundaries while not minimizing individual disciplinary and professional expertise. The use of the term was seen to help balance the importance and place of multiple disciplines, with a role to play in the development of a collective identity. This collective identity was seen as important in advocacy and in helping to shape policy. The paper closes with proposed future directions for the network and its emerging mission statement.https://doi.org/10.1177/205920432312005536aheadofprintaheadofprin

    Envy and the closed body in Maracatu de Baque solto (Pernambuco, Brazil)

    No full text
    FCT 02/SAICT/2017/029641 UIDB/00472/2020 UIDP/00472/2020Os membros dos grupos de maracatu de baque solto da Zona da Mata norte pernambucana sentem-se particularmente expostos na época do carnaval a vários tipos de doenças causadas pelo “olho grande” dos invejosos. Daí a necessidade de práticas defensivas nos planos simbólico e estético. Para brincar o carnaval sem se arriscar é necessário fechar o próprio corpo, o que, nesse contexto significa torná-lo protegido, poderoso, saudável, invencível, não vulnerável ou susceptível aos ataques das entidades negativas despertadas pelo olho grande de rivais e inimigos. Nesse artigo argumento que a vivência emocional dos brincantes de maracatu é profundamente ligada a essa maneira de conceber o corpo durante o carnaval. Um corpo diferente do ordinário, suscetível, permeável a presenças e ataques de entidades invisíveis. During Carnival, the members of maracatu de baque solto groups, a performance occurring in Pernambuco (Northeast Brazil) feel exposed to various type of illnesses, caused by the “envious eye” (olho grande) of their rivals. This motivates them to accomplish a number of defensive practices, both on a symbolical and on an aesthetical dimension. In order to perform safely, they need to “close the body” (fechar o corpo), physiologically, symbolically, and aesthetically. In this context, the expression “closed body,” is synonymous of a protected, powerful, healthy, invincible body, while the expression “open body” refers to a vulnerable one, susceptible to the attacks of negative entities, aroused by the enemies’ envious eye. In this article, I suggest that that the emotional experience of the Maracatu performers is driven by this particular way of perceiving the body during the carnival period.publishersversionpublishe

    Shared Emotions : an ethnomusicological study of a Romanian Gypsy village

    No full text
    Cette étude aborde le thème de l’émotion musicale d’une perspective anthropologique. Elle se base sur deux hypothèses centrales. La première est que la musique offre un moyen privilégié pour comprendre les émotions au sein d’une société donnée. La seconde suppose qu’une ethnographie focalisée sur les affects permet d’expliquer quelles significations les membres d’une communauté accordent à leurs pratiques musicales. Les Tsiganes de Ceuaş, petit village de Transylvanie centrale, disent que « la bonne musique est celle qui fait pleurer ». Cette expression n’a rien d’anecdotique : lors des mariages, funérailles, baptêmes, fêtes familiales, les musiciens peuvent pleurer en jouant, tout comme leurs auditeurs en les écoutant. L’analyse de ces circonstances de « pleurs musicaux » aboutit à deux résultats principaux. D’une part un modèle qui se base sur trois modes différents de production de l’émotion musicale : 1) la « fabrication » en service professionnel, où il s’agit de parvenir à toucher les clients ; 2) l’« expression » à l’occasion des fêtes spontanées entre Tsiganes, où les musiciens eux-mêmes pleurent en jouant ; 3) le « partage » lors des funérailles, où les « proches » (neamuri) du défunt engagent les « éloignés » (străini) sur le plan de l’affect. D’autre part elle permet l’identification de trois invariants de l’émotion musicale, présents à chaque occasion où l’on pleure avec la musique : une esthétique sonore du « chagrin » (jale) ; des associations entre mélodies et personnes particulières ; et une qualité du sujet (la milă, « compassion, pitié »), que les Tsiganes perçoivent comme identitaire. Les acquis du terrain sont interrogés à un niveau théorique, dans l’objectif de dégager quelques pistes de réflexion autour de la notion d’empathie – traduction la plus générale du mot milă – et de son utilité dans le domaine musical.This study explores musical emotion from an anthropological perspective. It rests upon two central hypotheses. First, music provides a particularly clear way of understanding how emotions function within a given society. Conversely, an ethnography focused on affects helps us uncover the meanings that community members ascribe to their music.According to the Gypsies of the small central central-Transylvanian villlage of Ceuaá, "music is good when it makes tou cry". This expression is not merely metaphorical: at weddings (Gypsy or otherwise), funerals, baptisms, and other family celebrations, musicians and listeners alike often cry during a performance.Two conclusions may be drawn from an investigation of these musical tears. On the one hand, a tri-partite model emerges of how musical emotion is produced: professional poeisis, whose goal is to move the customers to tears; expression during spontaneous celebrations among Gypsies, in which the musicians themselves cry while playing; and the sharing that takes place during funerals, in which "those who are close" (neamuri) to the deceased person affectively draw in "those who are distant" (străini). On the other hand, three constants of musical emotion are made apparent : 1) the musical aesthetics of grief (jale); 2) associations between melodies and specific persons and 3) and a universal human quality (milă, ‘compassion’, ‘pity’) that Gypsies consider to be proper to their culture.All of these findings are brought under a theoretical lens, with the end of clarifying the notion of empathy (which is perhaps the best all-around translation of milă) and how it functions in musical practice
    corecore