7 research outputs found

    The human impact on the landscapes of the Seine basin from the Neolithic to the Iron Age as recorded by continental molluscs

    No full text
    Les mollusques continentaux sont des enregistreurs très sensibles des conditions environnementales locales et de leurs moindres variations. Malgré le caractère très local des malacofaunes, les référentiels malacologiques constitués dans le nord-ouest de l'Europe pour le Tardiglaciaire et le début de l'Holocène ont démontré la valeur régionale de cet indicateur. Cette dimension a pu être abordée par la multiplication des observations qui a permis de différencier des caractères généraux par rapport à des variations ponctuelles. C'est dans cette optique que sont ici étudiées les données malacologiques de la seconde moitié de l'Holocène dans les plaines alluviales du bassin de la Seine. En présentant une synthèse des données collectées sur une quinzaine de sites, ce travail a pour objectif de fournir un référentiel malacologique des grandes étapes environnementales s’étant succédé dans ces espaces et d’évaluer le rôle des sociétés humaines dans ces transformations. Il est montré qu’une trajectoire environnementale commune est partagée sur l’ensemble des sites étudiés. Durant la première moitié de l’Holocène, les plaines sont occupées par des boisements et l’impact anthropique paraît limité aux abords immédiats des sites archéologiques. Le paysage s’ouvre et s’humidifie durant le Subboréal, en particulier durant l’âge du Bronze. Au moment du passage à l’âge du Fer, à la transition Subboréal/Subatlantique, les plaines alluviales sont déjà largement défrichées et leur paysage est même largement homogénéisé. Ces résultats malacologiques sont ensuite discutés au regard des phases d'occupations humaines et confrontés aux résultats obtenus sur d'autres indicateurs à l’échelle régionale (palynologie, géomorphologie) mais également comparés aux autres référentiels malacologiques construits aux échelles nord-ouest et centre européennes, afin d’évaluer si les changements enregistrés sont perçus à large échelle et dans le but de comprendre leurs causalités.Continental molluscs are very sensitive indicators of local environmental conditions. Molluscs are representative of local environments, but previous studies have demonstrated the consistency of the Lateglacial and Early Holocene malacological successions throughout North-Western Europe. This result has been obtained thanks to a high number of analyses that enabled to distinguish general characteristics from local variations. The present study focuses on the malacological data from the second half of the Holocene in the floodplains of the Seine basin. By presenting a synthesis of the data collected over fifteen sites, this work aims to provide a malacological framework of the major environmental steps recorded in the floodplains of the Seine basin and to assess the role of human societies in some of the observed transformations. It is demonstrated that a common environmental trajectory is shared on all the studied sites. During the first half of the Holocene, floodplains are dominated by woodlands and the anthropogenic impact seems limited to the immediate vicinity of archaeological sites. The landscape becomes more open and moister during the Subboreal, in particular during the Bronze Age. At the transition between the Subboreal and the Subatlantic, at the beginning of the Iron Age, alluvial plains are already widely cleared of trees and their landscape appears to be largely homogenised. These malacological results are then discussed in relation to human settlements and compared with other indicators at the regional level (palynology, geomorphology). They are also compared with other malacological framework, built in north-western and central Europe, in order to assess whether the changes recorded are observed on a large scale and to understand their causalities

    L'anthropisation des milieux du Néolithique à l'âge du Fer dans le bassin de la Seine enregistrée par les malacofaunes continentales

    Get PDF
    Continental molluscs are very sensitive indicators of local environmental conditions. Molluscs are representative of local environments, but previous studies have demonstrated the consistency of the Lateglacial and Early Holocene malacological successions throughout North-Western Europe. This result has been obtained thanks to a high number of analyses that enabled to distinguish general characteristics from local variations. The present study focuses on the malacological data from the second half of the Holocene in the floodplains of the Seine basin. By presenting a synthesis of the data collected over fifteen sites, this work aims to provide a malacological framework of the major environmental steps recorded in the floodplains of the Seine basin and to assess the role of human societies in some of the observed transformations. It is demonstrated that a common environmental trajectory is shared on all the studied sites. During the first half of the Holocene, floodplains are dominated by woodlands and the anthropogenic impact seems limited to the immediate vicinity of archaeological sites. The landscape becomes more open and moister during the Subboreal, in particular during the Bronze Age. At the transition between the Subboreal and the Subatlantic, at the beginning of the Iron Age, alluvial plains are already widely cleared of trees and their landscape appears to be largely homogenised. These malacological results are then discussed in relation to human settlements and compared with other indicators at the regional level (palynology, geomorphology). They are also compared with other malacological framework, built in north-western and central Europe, in order to assess whether the changes recorded are observed on a large scale and to understand their causalities.Les mollusques continentaux sont des enregistreurs très sensibles des conditions environnementales locales et de leurs moindres variations. Malgré le caractère très local des malacofaunes, les référentiels malacologiques constitués dans le nord-ouest de l'Europe pour le Tardiglaciaire et le début de l'Holocène ont démontré la valeur régionale de cet indicateur. Cette dimension a pu être abordée par la multiplication des observations qui a permis de différencier des caractères généraux par rapport à des variations ponctuelles. C'est dans cette optique que sont ici étudiées les données malacologiques de la seconde moitié de l'Holocène dans les plaines alluviales du bassin de la Seine. En présentant une synthèse des données collectées sur une quinzaine de sites, ce travail a pour objectif de fournir un référentiel malacologique des grandes étapes environnementales s’étant succédé dans ces espaces et d’évaluer le rôle des sociétés humaines dans ces transformations. Il est montré qu’une trajectoire environnementale commune est partagée sur l’ensemble des sites étudiés. Durant la première moitié de l’Holocène, les plaines sont occupées par des boisements et l’impact anthropique paraît limité aux abords immédiats des sites archéologiques. Le paysage s’ouvre et s’humidifie durant le Subboréal, en particulier durant l’âge du Bronze. Au moment du passage à l’âge du Fer, à la transition Subboréal/Subatlantique, les plaines alluviales sont déjà largement défrichées et leur paysage est même largement homogénéisé. Ces résultats malacologiques sont ensuite discutés au regard des phases d'occupations humaines et confrontés aux résultats obtenus sur d'autres indicateurs à l’échelle régionale (palynologie, géomorphologie) mais également comparés aux autres référentiels malacologiques construits aux échelles nord-ouest et centre européennes, afin d’évaluer si les changements enregistrés sont perçus à large échelle et dans le but de comprendre leurs causalités

    Occupation de l'âge du Bronze ancien, ensemble funéraire protohistorique, occupation agricole antique (Languedoc-Roussillon, Gard, Ligne Grande Vitesse, Contournement de Nîmes-Montpellier, Saint-Gervasy, Aubrespin, secteur 25): Rapport de fouille archéologique 2015

    No full text
    National audienceLa fouille réalisée sur la commune de Saint-Gervasy, lieu-dit Aubrespin, fait partie d’un ensemble important d’opérations généré par la construction de la Ligne à Grande Vitesse entre Nîmes et Montpellier. Malgré la modestie du décapage (un peu moins d’un hectare), les découvertes archéologiques ont le mérite de documenter un secteur peu investi par l’archéologie. Plusieurs phases chronologiques ont été reconnues et toutes témoignent d’occupation peu étendues et de courte durée. À proximité du cours du Vistre et à distance de tout habitat groupé, ces occupations s’apparentent principalement à des établissements ruraux, à l’exception de la Protohistoire, qui se matérialise par cinq enclos circulaires dont la vocation funéraire a pu être interrogée

    Le Chemin aux Errants, Zone C, Val-de-Reuil, (Eure) : rapport de fouille

    No full text
    L’opération archéologique de la « zone C » est la troisième fouille réalisée au sein de la carrière CEMEX de Val-de-Reuil. Ses résultats sont parfaitement complémentaires des deux autres, conduites par Dagmar Lukas (Inrap, zone A) et Clément Moreau (Archéodunum, zone B).Sur la zone C, les plus anciens vestiges remontent au Néolithique et se matérialisent par au moins une sépulture située au nord de l’emprise, ainsi que par du mobilier lithique épars et souvent résiduel dans les contextes postérieurs. Quelques inhumations et une incinération semblent ensuite assurer une sorte de continuité de fréquentation jusqu’à l’âge du Bronze, comme le montrent aussi quelques éléments mobiliers assez dispersés.Il faut attendre le premier âge du Fer pour voir une occupation structurée se mettre en place au sein de l’emprise. Celle-ci se matérialise par des vestiges nombreux et variés correspondant à un habitat ouvert, mais sans doute accompagné d’une large enceinte palissadée curviligne dotée de plusieurs petites entrées. Cette phase d’occupation s’accompagne d’une abondante culture matérielle, principalement céramique, qui fournit un éclairage important sur la période du Hallstatt D dans la région.Il ne semble y avoir aucune véritable occupation entre la période hallstattienne et la fin de l’indépendance gauloise qui voit la création d’un petit enclos accompagné de quelques fossés parcellaires plus ou moins datés. Au regard de l’indigence du mobilier comme des structures fossoyées, il est manifeste qu’il ne s’agit pas du siège d’une exploitation agricole mais d’un ensemble à vocation agro-pastoral qui est sans doute associé à l’habitat étudié un peu plus au sud, sur la « zone B ».Cet enclos modeste sert quoi qu’il en soit de cadre à une première occupation antique relativement restreinte, au cours du Ier siècle de notre ère. Elle se caractérise surtout par la présence d’un petit bâtiment avec cave construite « en dur ». Les artefacts comme les écofacts relatifs à cette période sont relativement abondants et surtout de bonne qualité, montrant un statut d’ores et déjà assez aisé.Au cours du IIe siècle de notre ère, un ensemble monumental assez complexe succède à cette première occupation. Il comprend un grand bâtiment d’habitation d’environ 1600 m2 au sol orienté vers l’est, accompagné de plusieurs bâtiments aux fonctions plus ou moins établies, tous disposés à l’intérieur d’une vaste cour enclose de murs d’au moins 1,4 ha (la partie orientale manque). La forme particulièrement étroite du complexe bâti et enclos est notoire.Outre une forme en « U » assez originale, le bâtiment résidentiel présente la particularité d’avoir un grand bassin en façade (plus de 38 m de long pour environ 5 m de large), barrant presque complètement l’accès principal à la résidence. Malgré son état de conservation très médiocre, du à d’importantes récupérations de matériaux, sans doute pendant plusieurs siècles, ce bâtiment a livré certaines informations sur son équipement intérieur (balnéaire, espaces de circulation, etc..), ainsi que son decorum (enduits peints, placages divers, lapidaire d’ornement).A l’extérieur de l’enceinte, deux bâtiments agricoles à la fonction très différente (un grenier et un bâtiment de stabulation), participent à la structuration et à la composition de l’établissement.Ils sont disposés selon un axe nord/sud parfaitement cohérent avec celui régissant le coeur du domaine. La culture matérielle associée à cette phase d’occupation est riche et variée, intégrant de nombreux artefacts et écofacts de qualité. Elle révèle en particulier une riche alimentation, proche de celle des milieux urbains aisés, dont le mobilier métallique témoigne également.Cet ensemble commence à être démantelé dès les premières décennies du IIIe siècle mais sert pourtant ensuite de siège à un habitat tardo antique (IVe – milieu Ve s.) probablement lui aussi de statut supérieur, comme le montrent de nombreux vestiges mobiliers de qualité (objets métalliques, restes alimentaires, céramique et vitres).Après quelques décennies de latence, une nouvelle occupation s’installe au cours de la première moitié du VIe siècle. Elle présente un tout autre visage que la précédente car elle n’est composée que par des aménagements et architectures modestes de bois et matériaux périssables. Son organisation est régie par un chemin traversant l’habitat du nord au sud. Resté limité au cours du VIe siècle, l’habitat se développe sensiblement au cours du VIIe puis du VIIIe siècle, réinvestissant complètement les espaces bâtis antiques, tous désaffectés, à l’exception notoire d’un des deux bâtiments agricoles, un grenier massif, qui semble toujours marquer le paysage et va ainsi fixer l’installation d’un cimetière communautaire au coeur de l’habitat, à partir du VIIe s. Fouillé en intégralité, ce dernier comprend plus de 230 sépultures s’échelonnant entre la deuxième partie de la période mérovingienne et toute la période carolingienne. Cet ensemble funéraire est accompagné d’une quinzaine de sépultures dispersées, plus ou moins intégrées ou au contraire séparées des noyaux d’habitat contemporains.La culture matérielle de cet habitat alto médiéval est plus modeste que celle relative à l’Antiquité, mais elle intègre toutefois des mobiliers variés et nombreux, souvent bien conservés, permettant des approches multiples (activités, consommation, échanges) qui contribuent à la connaissance de cette période tout en permettant, entre autres, de replacer le site dans un contexte local (fond de vallée) et régional élargi.Après sa désaffection complète vers la fin du Xe siècle, le site semble connaître quelques siècles (?) s ans aucune manifestation humaine perceptible. Puis, un parcellaire médiéval en forme de lanières, daté par quelques artefacts des XIIIe voire XIVe s., accompagne la (re)mise en culture de ce secteur durant cette période. Ce parcellaire possède la même orientation que le chemin altomédiéval, tout en lui étant superposé, et cette orientation annonce directement celle du chemin « aux Errants » traversant l’emprise juste avant la fouille, et qui était jusqu’au milieu du XXe siècle l’un des seuls axes de circulation reliant les villages de Léry et de Tournedos
    corecore