88 research outputs found

    L’horizon matiùre de l’habiter

    Get PDF
    Le travail de recherche prĂ©sentĂ© ici aborde le paysage par un de ses composants emblĂ©matiques : l’horizon. Si le paysage rĂ©unit la reprĂ©sentation, l’expĂ©rience et l’invention, l’horizon est quant Ă  lui analysĂ© sous l’angle de ses relations Ă  l’architecture et Ă  l’urbain. L’hypothĂšse est que l’horizon engage l’habiter et qu’il questionne l’accord entre l’homme, l’architecture, le paysage, et la sociĂ©tĂ©. C’est dans les zones urbaines pĂ©riphĂ©riques oĂč l’horizon est nĂ©gligĂ© que cette Ă©tude trouve son fondement Ă©thique et politique. De l’analyse du quartier de grand ensemble de La DuchĂšre Ă  Lyon, Ă  l’étude d’architectes particuliĂšrement intĂ©ressĂ©s par l’horizon, cette recherche insiste sur la nĂ©cessitĂ© des relations entre l’architecture et son milieu. Elle interroge Ă©galement l’accord entre l’architecture et les hommes que certains architectes nomment harmonie, mesure, justesse ou rencontre.The doctoral research here submitted addresses landscape through one of its emblematic elements: the horizon. If landscape unites representation, experience and invention, as for the horizon, it is considered from the perspective of its relationships with architecture and urban space. The hypothesis is that the horizon involves dwelling and interrogates the concord between man, architecture, landscape and society. It’s at the outskirts, where the horizon is often ignored, that this study finds its political and ethical realities. From the analysis of the “La DuchĂšre” neighborhood in Lyon to the study of architects especially interested in the horizon, this research insists on the necessity of relationships between architecture and its environment. It also interrogates the concord between architecture and mankind that some architects name harmony, measure, meeting or correctness

    Dessiner l'ouverture. L'architecte, entre maĂźtrise et incertitude

    Get PDF
    International audienceLe dessin est-il le lieu de la maĂźtrise de la conception ? Le dessin exprime en effet le pouvoir de l’architecte, capable de projeter ce qui est, de dĂ©cider ce qui pourrait ĂȘtre ou d’anticiper ce qui sera. Pourtant, qu’il soit crayonnĂ© ou informatisĂ©, le dessin est aussi le lieu de l’indĂ©terminĂ©, un lieu oĂč l’implicite, l’incertain et le blanc cĂŽtoient le dĂ©terminĂ©, le montrĂ© et le visible. Comment s’exprime cette oscillation entre maĂźtrise et indĂ©termination ? Est-elle un fondement du dessin d’architecture ? Cette contribution ces questions en analysant des dessins d’architectes Ă  partir de la notion d’ouverture. L’ouverture est ici envisagĂ©e comme une dimension nĂ©cessaire Ă  l’expression graphique de l’architecte oĂč coexistent la maĂźtrise et l’indĂ©termination.Des dessins tirĂ©s d’Ɠuvres d’architectes reconnus – Henri Gaudin et Álvaro Siza – et de mon expĂ©rience professionnelle appuient la dĂ©monstration. Les dessins sont considĂ©rĂ©s Ă  partir du contexte de leur rĂ©alisation – en amont, au cours ou au-delĂ  du projet. À chaque fois, il s’agit de retrouver les traces d’une ouverture qui se dessine et se dĂ©cline de maniĂšre plurielle. À mesure qu’ils dĂ©crivent et limitent le rĂ©el ou le projet, les traits des architectes tracent des imprĂ©cisions, des indĂ©cisions ou des vides. Ils tĂ©moignent de la puissance du voir et du concevoir, mais aussi de leur impuissance, indissociable d’une rĂ©ceptivitĂ© ouverte au monde et Ă  l’autre pour que surgisse l’inattendu. Au travers du dessin et du maintien de son ouverture, l’architecte met sans cesse ce qu’il maĂźtrise Ă  l’épreuve de ce qui lui Ă©chappe

    Le projet d'architecture Ă  l'Ă©preuve de l'horizon

    Get PDF
    International audienceWhat part plays the horizon in the architectural project? A doctoral research focuses on relations between architecture and horizon will serve to explore this question. This article restricts the analysis of the horizon in an exploration of architectural project, as it is described by the drawings and the words of the architects. First of all, the representations of the project are analyzed, as well as the design process which they explain. Works of Le Corbusier, Marc Barani, Pierre-Louis Faloci and Claude Parent, where the horizon is particularly present, are examined. The analysis of the horizon in the architectural project is then viewed in relation to the notion of experience, which is both translated and implemented by the project. The spatial and temporal limits of the project are finally questioned, just like the study of project practice.Quel rĂŽle joue l’horizon dans le projet d’architecture ? Il s’agit d’explorer cette question Ă  partir d’une recherche doctorale qui interroge les relations entre l’architecture et l’horizon. Cet article propose de circonscrire l’analyse de l’horizon Ă  une exploration du projet architectural et urbain, tel qu’il est Ă  la fois dĂ©crit et explicitĂ© par les outils des architectes : les dessins, les mots Ă©crits et les paroles orales. Dans un premier temps ce sont les reprĂ©sentations du projet qui sont analysĂ©es, ainsi que les processus de conception qu’elles dĂ©crivent. Les travaux de Le Corbusier, Marc Barani, Pierre-Louis Faloci et Claude Parent, oĂč l’horizon est particuliĂšrement prĂ©sent, sont Ă©voquĂ©s. L’analyse de l’horizon dans les pratiques qui accompagnent le projet est ensuite mise en relation avec la notion d’expĂ©rience in situ, Ă  la fois traduite et mise en Ɠuvre par le projet. Les limites spatiales et temporelles du projet sont alors interrogĂ©es, tout comme celles de l’étude de la pratique du projet

    L’architecture et l’horizon, de l’habiter à l’ouverture

    Get PDF
    International audienceCertaines architectures engagent une vĂ©ritable relation Ă  l’horizon. Au-delĂ  de la seule valorisation visuelle des lointains, cette relation tĂ©moigne de la pensĂ©e de l’habiter de l’architecte concepteur et peut s’éprouver dans le cadre d’une expĂ©rience corporelle et rythmique. La pensĂ©e maldinĂ©enne du rythme permet alors de saisir la maniĂšre dont ces architectures tentent de faire « habiter l’horizon ». L'analyse porte plus prĂ©cisĂ©ment sur le musĂ©e du Mont Beuvray de Pierre-Louis Faloci et le quartier de la Malagueira d'Alvaro Siza

    Prophéties d'hier et projets narratifs pour demain

    No full text
    Certains architectes du 20e siĂšcle ont produit des rĂ©cits aux ressorts prophĂ©tiques dans le but d’élaborer un diagnostic critique vis-Ă -vis d’une rĂ©alitĂ© urbaine jugĂ©e nĂ©faste. Apocalyptiques par leur ton, ils annonçaient la fin d’un monde et promettaient Ă  partir de lĂ  un nouveau monde possible fondĂ© sur leurs propres projets. Le Corbusier et Claude Parent se sont ainsi attribuĂ©s la double mission d’alerter ceux qui ne voyaient pas le monde s’écrouler et de concevoir un avenir alternatif positif. Si ces rĂ©cits apocalyptiques qui assimilent l’architecte au sauveteur semblent aujourd’hui obsolĂštes, ils font pourtant Ă©trangement Ă©cho aux rĂ©cits eschatologiques qui se propagent Ă  notre Ă©poque et auxquels nos Ă©tudiants en architecture n’échappent pas. Cet article propose d’interroger la possible ou l’impossible rĂ©actualisation de la narration prophĂ©tique dans le champ des pratiques de projet des architectes de demain

    Le couvent de la Tourette, de la fiction au mythe

    No full text
    International audienceLes architectes se rĂ©vĂšlent parfois conteurs. Le statut des rĂ©cits par lesquels ils retracent la conception de leurs projets n’est pas toujours aisĂ©ment dĂ©terminable, entre rĂ©alisme et fiction. Cet article explore le cas d’un cĂ©lĂšbre discours de Le Corbusier, prononcĂ© en 1960 Ă  l’attention des frĂšres du Couvent de la Tourette. Dans ce rĂ©cit en apparence crĂ©dible et rĂ©aliste, l’architecte dĂ©crit l’horizon comme un Ă©lĂ©ment qui fonde le projet. La diffusion de ce discours perpĂ©tue aujourd’hui encore la prĂ©sence et la puissance de l’horizon dans l’imaginaire des habitants et des visiteurs du couvent. Pourtant, l’investigation menĂ©e dans les archives du projet conservĂ©es Ă  la Fondation Le Corbusier remet en question la vĂ©racitĂ© du rĂ©cit et dĂ©voile son caractĂšre fictionnel. DerriĂšre la fiction, c'est finalement la dimension mythique du processus de crĂ©ation architectural qui sera interrogĂ©e. La fiction corbusĂ©enne de l’horizon renvoie aux rĂ©cits cosmogoniques et ouvre le projet Ă  un autre niveau de signification

    Los horizontes de Le Corbusier. Hacia una superaciĂłn de la modernidad

    Full text link
    [FR] Le Corbusier Ă©tait hantĂ© par l’horizon. Bien que mĂ©connue, cette obsession n’a trĂšs probablement pas d’équivalent dans le monde de l’architecture. Les occurrences de l’horizon dans l’Ɠuvre corbusĂ©enne sont innombrables et concernent aussi bien son Ɠuvre graphique que ses Ă©crits et ses projets construits. Leitmotiv qui parcourt l’ensemble de son Ɠuvre, l’horizon permet de dĂ©couvrir autrement l’architecture corbusĂ©enne. En tant qu’objet d’étude, il agit comme un prisme de lecture qui met au jour ce qui est dans l’ombre. Limite qui met en tension des opposĂ©s (terre/ciel, haut/bas, proche/lointain, vertical/horizontal, visible/invisible...), l’horizon dĂ©voile les ambivalences et les paradoxes qui caractĂ©risent l’Ɠuvre corbusĂ©enne. Il permet de dĂ©passer le discours doctrinal de l’architecte pour faire place Ă  un discours implicite qui rassemble le rationnel et le poĂ©tique. C’est ici l’occasion de mettre Ă  l’épreuve les critiques qui associent l’Ɠuvre de Le Corbusier au dualisme moderne, compris comme reprĂ©sentation du monde occidental issue des Temps Modernes.[ES] A Le Corbusier le obsesionaba el horizonte. Esta obsesiĂłn probablemente no tenga equivalente en el mundo de la arquitectura. Las apariciones del horizonte en la obra de Le Corbusier son innumerables y afectan tanto a su obra grĂĄfica como a sus escritos y proyectos construidos. Leitmotiv que recorre toda su obra, el horizonte nos permite descubrir de otra manera la arquitectura lecorbusierana. Como objeto de estudio, actĂșa como un prisma de lectura que saca a la luz lo que estĂĄ en la sombra. LĂ­mite que pone en tensiĂłn los opuestos (tierra/cielo, alto/bajo, cerca/lejos, vertical/horizontal, visible/invisible...), el horizonte revela las ambivalencias y paradojas que caracterizan la obra de lecorbusierana. Nos permite ir mĂĄs allĂĄ del discurso doctrinal del arquitecto para dar cabida a un discurso implĂ­cito que aĂșna lo racional y lo poĂ©tico. Es la ocasiĂłn de poner a prueba las crĂ­ticas que asocian la obra de Le Corbusier al paradigma dualista heredado de la Edad Moderna.[EN] Le Corbusier was haunted by the horizon. This obsession probably has no equivalent in the world of architecture. The occurrences of the horizon in Le Corbusier's work are innumerable and concern his graphic work as well as his writings and his built projects. The horizon is a leitmotif that runs through the whole of his work and allows us to discover Le Corbusier's architecture differently. As an object of study, it acts as a way of seeing that brings to light what is in the shadows. As a boundary that puts opposites in tension (earth/sky, high/low, near/far, vertical/horizontal, visible/invisible...), the horizon reveals the ambivalences and paradoxes that characterize Le Corbusier's work. It permits going beyond the architect's doctrinal discourse to reveal an implicit discourse that brings together the rational and the poetic. This is an opportunity to test the critics who associate Le Corbusier's work with the dualistic paradigm inherited from Modern Times.Cattant, J. (2023). Les horizons de Le Corbusier. Vers un dĂ©passement de la modernitĂ©. LC. Revue de recherches sur Le Corbusier. (7):52-69. https://doi.org/10.4995/lc.2023.190355269

    Marcher en habitant, inhabiter en marchant. Claude Parent, de l’oblique à la marche

    No full text
    En mars 1966, dans le second numĂ©ro de la revue Architecture Principe qu’il fonde avec Paul Virilio, Claude Parent imagine des villes pensĂ©es pour la marche : « Dans les villes, les dĂ©placements seront lents, au temps du piĂ©ton. Le souci de la vitesse se placera ailleurs, dans d'autres galaxies ou dans la distraction, les loisirs. [...] La notion de « temps perdu » disparaĂźtra. [...] L'homme, autonome, aura conquis le temps de vivre. » En 2013, dans l’ouvrage Claude Parent autrement, il dĂ©crit des « villes migratoires » oĂč l’occupation est toujours « transitoire », en « dĂ©placement perpĂ©tuel ». Entre ces deux dates, Claude Parent n’a eu de cesse faire du corps en mouvement le cƓur d’une rĂ©volution appliquĂ©e non seulement Ă  l’architecture mais plus largement Ă  l’habiter. De la vie Ă  l’oblique Ă  la mise en marche, du caractĂšre critique de la marche Ă  sa dimension primitive, de la migration de masse au nomadisme existentiel, il s’agissait de dĂ©raciner l’habitation pour inventer un autre habiter possible

    La Flying classroom 2022 : une expĂ©rience interculturelle du “in situ"

    No full text
    International audienceThe Flying classroom is a summer school that brings together universities from different countries and continents. Since 2012, it has been developing an "outdoor" learning approach based on in situ immersion and interculturality. The envisaged communication will take the form of a reflexive return of experience based on the 11th Flying classroom which brought together students and teachers from four universities: ENSA-Lyon, HTWG of Konstanz (Germany), FADU UDELAR of Montevideo (Uruguay) and Escola da Cidade of SĂŁo Paulo (Brazil). The aim is to reconsider the notions of site and in situ from a pedagogical framework based on interculturalityLa Flying classroom est une summer school qui associe des universitĂ©s de diffĂ©rents pays et continents. Depuis 2012, elle dĂ©veloppe une dĂ©marche d’apprentissage « hors les murs » fondĂ©e sur l’immersion in situ et l’interculturalitĂ©. La communication envisagĂ©e prendra la forme d’un retour d’expĂ©rience rĂ©flexif basĂ© sur la 11Ăšme Flying classroom qui a rĂ©uni cet Ă©tĂ© des Ă©tudiants et des enseignants de quatre universitĂ©s : l’ENSA-Lyon, l’HTWG de Konstanz (Allemagne), la FADU UDELAR de Montevideo (Uruguay) et l’Escola da Cidade de SĂŁo Paulo (BrĂ©sil). Il s’agira de reconsidĂ©rer les notions de site et d’in situ Ă  partir d’un cadre pĂ©dagogique fondĂ© sur l’interculturalitĂ©.La Flying classroom 2022 avait pour ambition de concevoir « online » un espace spirituel, d’en rĂ©aliser la maquette au couvent de la Tourette, puis de le construire « on site » dans la commune rurale allemande de Goschweiler, au cƓur de la forĂȘt noire. Ce projet rĂ©pondait Ă  une commande rĂ©elle financĂ©e par un entrepreneur local propriĂ©taire du terrain qui, suite Ă  sa guĂ©rison du COVID-19, souhaitait rĂ©aliser un espace de recueillement ouvert aux habitants de son territoire. De nombreux acteurs extĂ©rieurs au monde acadĂ©mique sont intervenus dans la conception puis la construction du projet : frĂšres dominicains du couvent de la Tourette, pasteur, artiste, charpentiers, bucherons, habitants volontaires pour participer Ă  l’édification, rĂ©seau amical du propriĂ©taire du terrain, anciens Ă©tudiants... Le rĂ©cit de cette expĂ©rience sera complĂ©tĂ© par les rĂ©sultats d’un questionnaire adressĂ© aux participants de cette universitĂ© d’étĂ©. Nous essaierons alors d’éprouver les sens et les limites Ă  la fois spatiales et culturelles du site et de l’action pĂ©dagogique in situ. En tant que mode relationnel engagĂ© avec le site, le in situ renvoie Ă©galement au dehors (qui, au travers de l’immersion, devient parfois un dedans), aux horizons (plus ou moins lointains ou Ă©trangers selon son pays d’origine) et aux murs (ceux des Ă©coles que l’on quitte pour ĂȘtre « hors les murs »). Le in situ et le site sont-ils porteurs du mĂȘme sens et des mĂȘmes valeurs pour les participants issus de cultures diffĂ©rentes ? Pour eux, jusqu’oĂč s’étend le site et avec quels rĂ©seaux d’espaces et d’acteurs est-il en relation ? La maniĂšre dont ils agissent in situ est-elle indissociable de leurs cultures ? Les Ă©changes interculturels entre les acteurs du projet transforment-ils leur vision du site et leur maniĂšre d’ĂȘtre in situ ? Le projet construit rĂ©alise-t-il un site commun
    • 

    corecore