Marcher en habitant, inhabiter en marchant. Claude Parent, de l’oblique à la marche

Abstract

En mars 1966, dans le second numéro de la revue Architecture Principe qu’il fonde avec Paul Virilio, Claude Parent imagine des villes pensées pour la marche : « Dans les villes, les déplacements seront lents, au temps du piéton. Le souci de la vitesse se placera ailleurs, dans d'autres galaxies ou dans la distraction, les loisirs. [...] La notion de « temps perdu » disparaîtra. [...] L'homme, autonome, aura conquis le temps de vivre. » En 2013, dans l’ouvrage Claude Parent autrement, il décrit des « villes migratoires » où l’occupation est toujours « transitoire », en « déplacement perpétuel ». Entre ces deux dates, Claude Parent n’a eu de cesse faire du corps en mouvement le cœur d’une révolution appliquée non seulement à l’architecture mais plus largement à l’habiter. De la vie à l’oblique à la mise en marche, du caractère critique de la marche à sa dimension primitive, de la migration de masse au nomadisme existentiel, il s’agissait de déraciner l’habitation pour inventer un autre habiter possible

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