913 research outputs found
La phrase verbale noyau en français
La phrase verbale noyau en français, caractĂ©risĂ©e comme la chaĂźne de mots qui comprend clitiques, auxiliaire, noyau verbal, particules de nĂ©gation, l'adverbe toujours et la forme tous est Ă©tudiĂ©e dans un cadre -- libellĂ© 5P -- qui essaye d'intĂ©grer observation, test et calcul -- c'est-Ă -dire les activitĂ©s essentielles de toute science du rĂ©el -- dans l'Ă©tude des phĂ©nomĂšnes linguistiques. Le cadre 5P est prĂ©sentĂ© dans ses caractĂ©ristiques essentielles. Les PropriĂ©tĂ©s permettant de spĂ©cifier, sous certaines conditions d'observation, les phrases verbales noyau sont dĂ©finies, de mĂȘme que le calcul Ă effectuer pour gĂ©nĂ©rer tous les consĂ©quences de ces PropriĂ©tĂ©s -- c'est-Ă -dire les suites qui sont des phrases verbales noyau en français. On montre, par ailleurs, les possibilitĂ©s de calcul Ă partir de ces suites. Les caractĂ©ristiques de modularitĂ© et d'incrĂ©mentalitĂ© du systĂšme sont illustrĂ©es, et celui-ci est mis en perspective par rapport Ă d'autres points de vue qui ont cours en linguistique
Réflexions sur la dynamique du sens et la structuration des énoncés
Les travaux et projets prĂ©sentĂ©s ici sâarticulent autour d'une double problĂ©matique: la description des langues naturelles avec une spĂ©cialisation dans le domaine des langues africaines, et la recherche des mĂ©canismes gĂ©nĂ©raux du langage. Prenant pour point de dĂ©part lâĂ©tude du systĂšme verbal du wolof dans le cadre de la thĂ©orie de lâĂ©nonciation, ces recherches prĂ©sentent dâabord une contribution Ă la connaissance des langues du groupe ouest-atlantique; elles dĂ©bouchent ensuite sur des interrogations Ă portĂ©e plus gĂ©nĂ©rale dans deux grands domaines: la structuration de lâĂ©noncĂ© et lâĂ©tude de la dynamique du sens. Ainsi, dans le cadre dâune rĂ©flexion sur les diffĂ©rentes hiĂ©rarchies qui traversent la linĂ©aritĂ© de lâĂ©noncĂ©, on propose une analyse de la structure et de la sĂ©mantique des Ă©noncĂ©s focalisĂ©s, une Ă©tude sur la subordination et plus largement sur la notion de dĂ©pendance (dĂ©pendance situationnelle, syntaxique, liens avec les dĂ©terminations spatiales et temporelles, Ă©tude des relatives) et une analyse des marques intonatives de dĂ©pendance. Par ailleurs, le problĂšme des mĂ©canismes de construction du sens, abordĂ© Ă partir dâune analyse des glissements entre aspect et modalitĂ© et dâune Ă©tude sur la sĂ©mantique de la parataxe, ouvre sur la question plus gĂ©nĂ©rale de la polysĂ©mie (plus spĂ©cifiquement celle des marqueurs transcatĂ©goriels) et les diffĂ©rents modes de construction de la rĂ©fĂ©rence. Enfin, ces travaux sur des langues particuliĂšres sont accompagnĂ©s d'une rĂ©flexion sur la dĂ©marche d'observation et de gĂ©nĂ©ralisation en linguistique et sur le statut Ă accorder Ă la variation linguistique aussi bien au niveau des morphĂšmes (polysĂ©mie) qu'au niveau des langues (diversitĂ© des langues), et plus gĂ©nĂ©ralement sur les implications du modĂšle dâanalyse utilisĂ©
Le genre grammatical, entre motivation et figement : questions de sémantique
La tradition grammaticale tend Ă faire du genre grammatical une catĂ©gorie transparente. Lorsque les substantifs dĂ©signent des inanimĂ©s et animĂ©s non-humains, la rĂ©partition en genre serait arbitraire; lorsque les substantifs dĂ©signent des animĂ©s humains, elle serait motivĂ©e par le sexe du rĂ©fĂ©rent: au genre grammatical masculin, le trait [+ mĂąle] et au genre grammatical fĂ©minin, le trait [+ femelle]. Cette conception monosĂ©mique du genre des noms d'animĂ©s humains, parfois convaincante, est cependant assez largement limitĂ©e par les nombreux cas de traitements sĂ©mantiques diffĂ©renciĂ©s entre formes masculine et fĂ©minine d'un mĂȘme mot (il suffit, pour comprendre cela, de s'attarder sur des mots comme cuisinier, cuisiniĂšre ou professionnel, professionnelle). Alors, une lecture plus inclusive du sens du genre grammatical permettrait d'intĂ©grer Ă la description sĂ©mantique des deux membres de l'opposition en genre ce qui ne semble d'abord ĂȘtre qu'un surplus, une «connotation». Une comprĂ©hension plus prĂ©cise du genre grammatical permettrait en mĂȘme temps de questionner la notion de motivation et d'intĂ©grer celles de non-compositionnalitĂ© et de figement.Traditionally, grammatical gender (within the French language) is considered to be a transparent category. Gender is arbitrary for nouns used to refer to inanimate or non-human objects; it is motivated by the referent's sex for nouns used to refer to human entities: the masculine grammatical gender is linked to the semantic trait [+ male], whereas the feminine grammatical gender is linked to the semantic trait [+ female]. This monosemic understanding of gender can sometimes seem convincing, but is soon limited by the numerous asymmetrical semantic analyses of masculine and feminine versions of a same word (as tend to show words like cuisinier, cuisiniĂšre or professionnel, professionnelle). An inclusive conception of grammatical gender would thus enable to incorporate what first seems to be some sort of «connotation» within the semantic description of both masculine and feminine grammatical genders. A more accurate analysis of grammatical gender also allows to question the notion of motivation, and to introduce those of non-compositionality and fixedness
Structure nominale et expression du temps, du mode et de l'aspect en saramaka : analyse synchronique et diachronique
La curiosité des linguistes à l'égard des langues créoles repose sur la façon dont celles-ci ont été créées, puisque ce sont des langues que l'on a vu émerger dans des intervalles de temps trÚs brefs et souvent dans des conditions sociohistoriques trÚs particuliÚres, comme l'esclavage dans les Antilles au XVIIe siÚcle. Les langues créoles sont le fruit d'un contact de plusieurs langues et elles sont par conséquent dans leur structure le reflet des langues en présence lors de ce contact. Dans cette thÚse, nous nous intéresserons particuliÚrement à une de ces langues créoles : le saramaka, une langue créole à base lexicale anglaise et portugaise parlée au Suriname et en Guyane française par environ 30 000 locuteurs. Cette langue sera traitée sous deux angles différents, mais complémentaires. Le premier angle est une description synchronique fine de la structure nominale et de la structure verbale et plus spécifiquement, les catégories dites « fonctionnelles » qui y apparaissent. Le second angle est une recherche approfondie de l'origine et de la création de ces deux structures, en comparaison avec les structures équivalentes dans les langues en présence au moment de sa création. Le cadre théorique dans lequel s'inscrit cette recherche est résolument saussurien, puisqu'il fait appel à la notion du signe linguistique tel que développé par Saussure (1916) comprenant un signifiant (une image acoustique) et un signifié (un concept). Les deux propriétés fondamentales du signe sont son caractÚre radicalement arbitraire et sa linéarité, imposée par la modalité orale. Nous reprenons les travaux de Bouchard (2002, 2005, à paraßtre) pour l'aspect combinatoire de ces signes linguistiques, c'est-à -dire pour l'aspect syntaxique de notre cadre théorique. Faire le choix d'un tel cadre théorique pour parler des langues créoles est en soi novateur, puisque beaucoup des recherches actuelles se déroulent au sein du cadre théorique de la grammaire générative. Dans le premier chapitre, nous verrons quels sont les problÚmes liés aux hypothÚses actuelles sur la genÚse des langues créoles, en particulier quand celles-ci s'ancrent dans le cadre théorique de la grammaire générative. Il sera proposé plutÎt de prendre comme point de départ à la genÚse des langues créoles le fait que celles-ci sont des cas particuliers d'acquisition d'une langue seconde. Les agents de formation d'une langue créole ne recevant pas un enseignement explicite de la langue-cible, le systÚme de signes linguistiques de la langue en cours d'acquisition est purement fondé sur les perceptions que ses apprenants en avaient. Ainsi, les signifiants de la langue-cible étant sonores, donc directement accessibles, ceux-ci ont été relativement bien acquis. Les signifiés de la langue-cible étant moins accessibles, puisqu'il n'y a pas eu d'enseignement explicite de la langue-cible, ceux-ci ont été moins bien acquis et souvent amalgamés avec les signifiés des signes équivalents dans la langue maternelle des apprenants. On a affaire à un mécanisme de transfert négatif dans ce cas, comme cela est abondamment documenté dans le domaine de l'acquisition des langues secondes. Dans le second chapitre, nous présentons dans les grandes lignes les caractéristiques de la langue saramaka, ainsi que la façon dont nous avons recueilli les données et quelle est la méthodologie employée pour les traiter. Les chapitres trois et quatre sont l'application directe du cadre théorique que nous développons dans le premier chapitre. Ils cherchent à comprendre et à expliquer l'origine de la structure nominale et de la structure verbale, des signes qui les composent et de l'ordre de ceux-ci. Nous voyons dans ces chapitres, au fil des démonstrations, que notre cadre théorique basé sur les perceptions des apprenants du systÚme de signes linguistique des langues-cibles explique adéquatement la formation de ces structures. \ud
______________________________________________________________________________ \ud
MOTS-CLĂS DE LâAUTEUR : saramaccan, signe linguistique, Saussure, langues crĂ©oles, anglais, portugais, langues gbe, syntagme nominal, marqueurs de TMA
Codification des connaissances et question du langage : identité et coordination au sein des communautés et des collectifs
Cette communication propose une approche du rĂŽle attribuĂ© au langage dans l " Ă©laboration et la transmission des connaissances. Nous montrons qu " une analyse des Ă©noncĂ©s et des discours permet de spĂ©cifier davantage l " activitĂ© des communautĂ©s de savoir et qu " elle appuie l " identification d " une nouvelle catĂ©gorie â le collectif â qui prĂ©sente des processus distincts d " identification et de fonctionnement. Pour cela, nous mobilisons certaines thĂ©ories des sciences du langage, plus prĂ©cisĂ©ment des Ă©lĂ©ments de l " analyse du discours, des grammaires langagiĂšres et des imaginaires linguistiquesafin d " en faire des outils permettant de diffĂ©rencier les modalitĂ©s de crĂ©ation collective. En dĂ©finitive nous confirmons la pertinence de la catĂ©gorie Collectif dans ses dimensions d " imaginaires linguistiques et d " activitĂ© cognitive organisĂ©e. Codification des connaissances et question du langage : identitĂ© et coordination au sein des communautĂ©s et des collectifs « Tous les moyens de l " esprit sont enfermĂ©s dans le langage ; et qui n " a point rĂ©flĂ©chi sur le langage n " a point rĂ©flĂ©chi du tout ». Alain, Propos sur l'Ă©ducation « La codification consiste Ă formuler une connaissance en utilisant un langage reconnu par une communautĂ© d " acteurs » Cowan, David and Foray " The explicit economics of knowledge codification " , Industrial and Corporate Change, 2000
Akadeemiliste teoste tutvustamine sotsiaal-ja humanitaarteadustes. Kontrastiivseid analĂŒĂŒsivĂ”imalusi eesti ja prantsuse diskursiivsete kultuuride uurimiseks
Doktoritöö uurib eesti ja prantsuse akadeemilistes ajakirjades ilmunud raamatuarvustuste pĂ”hjal, kuidas tutvustakse akadeemilisi teoseid Eestis ja kuidas Prantsusmaal. Millest alustatakse, kuidas resĂŒmeeritakse ja millised on vÀÀrtuskriteeriumid, millest lĂ€htuvalt teoseid kommenteeritakse? LĂ€bivaks uurimisteljeks on tekstis laiematele sotsio-kultuurilistele eeldustele viitamine (eeldiskursused). VĂ”rreldava tekstizanri kaudu uuritakse nende kĂŒsimuste kaudu kĂ”rvutavalt kahe keeleruumi akadeemiliste kogukondade kirjutuspraktikaid (diskursiivset kultuuri). Peamisteks vĂ”rdlusvaldkondadeks on keeleteadus ja ajalugu, peamisteks vĂ”rreldavateks teadusajakirjadeks on eesti kontekstis Keel ja Kirjandus ja Tuna ning prantsuse kontekstis ajakiri Langage et SociĂ©tĂ© ja Annales. Histoire, Sciences Sociales.
Metodoloogiliselt asetub töö akadeemilise diskursuse uurimise teemavĂ€lja, kus rĂ”huasetus seatakse kontrastiivsetele uuringutele ning prantsuse keeleruumile. Laiem ĂŒlevaade antakse prantsuse diskursuseanalĂŒĂŒsi erinevatest algsuundadest (Foucault, PĂȘcheux, St.Cloudâ leksikomeetria koolkond), et keskenduda neid suundi keeleĂ”ppe ja kognitiivse paradigma raames siduvale kontrastiivsele diskursuseanalĂŒĂŒsile. TĂ€psemad analĂŒĂŒsiaspektid raamatuarvustuste analĂŒĂŒsimisel on alustused (incipit), struktureerimispraktikad ja nende kommenteerimine, selguse-kriteeriumi leksikaalsed mainimised (mĂ€rksĂ”na clartĂ© prantsuse keeles ja selge eesti keeles) ning antud aspektide muutumine vĂ”i pĂŒsimine ajas, kĂ”rvutades 2005. ja 2015. a. andmeid.The thesis analyses how academic books are presented in book reviews in Estonia and in France. The thesis will study what is said about books and how â how the texts begin, how books are presented and what the criteria of evaluation are. A particular focus is on the study of presumed references (pre-discourses) in the texts.
The general methodological framework of the thesis is academic discourse analysis, with special focus on contrastive study and on French research in the field. First, a broader overview is provided of French approaches to discourse analysis, which are combined with contrastive discourse analysis to study socio-cognitive representations and linguistic signals of discursive culture reflected in book reviews. The aspects studied are initial sequences (incipit), comments and practices of structuring, lexical mentions of the concept of clarity (clarté in French et selge in Estonian) and diachronic evolution of the categories considered in data from 2005 and 2015.
The thesis looks at two disciplines, history and linguistics. The journals compared are Keel ja Kirjandus and Tuna. Ajalookultuuri ajakiri in the Estonian context and Langage et Société and Annales. Histoire, Sciences Sociales in the French context. On the basis of the analysis of book reviews published in these Estonian and French academic journals, the thesis studies academic practices and values of two ethnolinguistic discursive communities and a discursive culture reflected in the text
Sémantique des temps du français : une formalisation compositionnelle
This work has been lead in the frame of the ITIPY project which goal was to automatically extract itineraries from travel novels from the XIX th century and from the beginning of the XX th. Our thesis work is close to the text understanding task in the information retrieval field and we aim at building a representation of meaning of linguistic utterances, leaning on the compositionnality principle. More precisely, the itinerary extraction supposes to temporally represent displacement and localization events or states (that we actually call eventualities) of a traveler as far as we understand it through discourse. Working on an automatic parser for syntax (in categorial grammars) and semantics (in λ-DRT), we focused on the building of an semantic lexicon for tense in French. We actually characterized our corpora as a sample of French language, by the means of a quantitative and qualitative analysis as well as a study of the internal structure of this genre. The main contribution of this work deals with tense and aspect semantic processing of the event expressed by tensed verbs, and with its modelling. In this respect, we propose an adaptation and an extension for French from XIX th century to nowadays of a lexicon originally produced to deal with English verbs. This formalisation is operational, for it is defined in λ-calculus which composition and rĂ©duction, already implemented, calculate automatically semantics reprĂ©sentations, high order logic formulas. Transition from a single event uterrance to a whole discourse which contains a complex referential network is discussed and allows us to define the limits of this hereby work.Cette thĂšse sâinscrit dans le cadre du projet RĂ©gion Aquitaine - INRIA : ITIPY. Ce projet vise Ă terme lâextraction automatique dâitinĂ©raires Ă partir de rĂ©cits de voyage du XIX Ăšme et du dĂ©but du XX Ăšme siĂšcle. Notre premier travail fut de caractĂ©riser le corpus comme Ă©chantillon du français, par une Ă©tude contrastive dâune part de donnĂ©es quantitatives et dâautre part de la structure des rĂ©cits de voyage. Nous nous sommes ensuite consacrĂ©e Ă lâĂ©tude du temps, et plus particuliĂšrement Ă lâanalyse automatique de la sĂ©mantique des temps verbaux du français. Disposant dâun analyseur syntaxique et sĂ©mantique Ă large Ă©chelle du français, basĂ© sur les grammaires catĂ©gorielles et la sĂ©mantique compositionnelle (λ-DRT), notre tĂąche a Ă©tĂ© de prendre en compte les temps des verbes pour reconstituer la temporalitĂ© des Ă©vĂ©nements et des Ă©tats, notions regroupĂ©es sous le termes dâĂ©ventualitĂ©. Cette thĂšse se concentre sur la construction dâun lexique sĂ©mantique traitant des temps verbaux du français. Nous proposons une extension et une adaptation dâun systĂšme dâopĂ©rateurs compositionnels conçu pour les temps du verbe anglais, aux temps et Ă lâaspect du verbe français du XIX Ăšme siĂšcle Ă nos jours. Cette formalisation est de facto opĂ©rationnelle, car elle est dĂ©finie en terme dâopĂ©rateurs du λ-calcul dont la composition et la rĂ©duction, dĂ©jĂ programmĂ©es, calculent automatiquement les reprĂ©sentations sĂ©mantiques souhaitĂ©es, des formules multisortes de la logique dâordre supĂ©rieur. Le passage de lâĂ©noncĂ© comportant une Ă©ventualitĂ© seule au discours, dont le maillage rĂ©fĂ©rentiel est complexe, est discutĂ© et nous concluons par les perspectives quâouvre nos travaux pour lâanalyse du discours
- âŠ