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    Genre et classification automatique en TAL : le cas de genres journalistiques

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    La classification automatique par genre est une tâche difficile, pour les systèmes de Traitement automatique des langues, due à la diversité des définitions du genre et à l’absence d’une définition adaptée pour une approche automatique. Le genre discursif détermine les procédés d’écriture et de réception du texte (Rastier, 1989, Bouquet, 2004). En effet, par son caractère normatif, le genre influence les choix de vocabulaire, de syntaxe, de style (Biber et Conrad, 2009), y compris les procédés de création lexicale. Nous exploitons ces propriétés linguistiques pour la classification automatique des genres discursifs, appartenant aux champs génériques de l’opinion et de l’information dans le domaine du journalisme. Les propriétés choisies pour la classification automatique sont établies après une analyse de corpus de genres discursifs et champs génériques journalistiques.The automatic genre classification represents a difficult task for NLP systems, due to the absence of a unique definition of genre, useful for automatic classification. The discursive genre is determinant for text production and interpretation (Rastier, 1989, Bouquet, 2004). The genre influences the choice of lexical words, syntactic structures or styles (Biber et Conrad, 2009) or the process of neologism creation. We exploit the linguistic properties induced by the genre to automatically classify newspapers discourse genre or more generic categories (information vs opinion). The properties are established on the basis of a linguistic analysis of the newspapers genres and categories

    Exploration textuelle du discours d'un quotidien régional au carrefour du XIX<sup>e</sup> et du XX<sup>e</sup> siècles : <i>Le Petit Comtois</i> (1883-1903)

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    In contrast to topical trends of mediatic discourse analysis (predominantly focused on newspapers from the 21st century), this thesis aims at analyzing the discourse of a French newspaper called Le Petit Comtois (1883-1944). Rooted in various fields of research, namely corpus linguistics, “discourse analysis from a historical viewpoint” (Robin, Maldidier, Guilhaumou), “textual analysis of discourse“ (Adam, Heidmann) and lexical statistics (Lebart, Salem), this thesis questions the contributions of a new numerical philology (Rastier; Viprey).This work is based on two complementary axes of research: on the one hand, we worked on the constitution of a textual database with the aim of accurately editing, controlling and normalizing it in order to allow for a revival of interdisciplinary studies led on regional 19th century newspapers. Therefore, our point is to propose some methodological approaches in order to overcome technical obstacles which occur during the acquisition and the sharing of large volume of textual data. The construction and the normalization of the database condition the heuristic confrontation of points of views and the choice of textual sciences methods for the analysis.On the other hand, our objectives are to highlight the specificities of Le Petit Comtois discourse during the period 1883-1903. Exploring a 5.5 million-word corpus, we mainly use the textual statistical methods to produce the emergence of the linguistic, textual and discursive reliefs of the text itself in order to use them as clues for the continuation of the analysis, with the aim to overtake the traditional entrance of the vocabulary used in lexicometry and its ways to approach textuality.À la différence des tendances actuelles de l’analyse du discours médiatique, majoritairement tournée vers la presse nationale contemporaine, notre thèse vise un titre régional du XIXe siècle : Le Petit Comtois (1883-1944). Plongeant ses racines dans différents terreaux de recherche, à savoir la linguistique de corpus, l’analyse du discours du côté de l’histoire (Guilhaumou, Robin), la statistique textuelle (Lebart, Salem) et l’analyse textuelle du discours (Adam, Heidmann), cette thèse interroge les apports d’une nouvelle philologie numérique (Rastier; Viprey, Mayaffre) se fixant pour programme de renforcer l’accès aux matérialités discursives.Cette thèse articule ainsi deux axes de recherche complémentaires : d’une part, les conditions de la constitution d’une base de données textuelles finement établies, contrôlées et normalisées selon les recommandations XML-TEI, visant à favoriser le renouveau des lectures interdisciplinaires de la presse régionale de la Troisième République (chapitre II).Il s’agit, ce faisant, de proposer des pistes méthodologiques en vue de la levée des obstacles techniques pesant sur l’acquisition et le partage de grands volumes de données textuelles, dont dépendent les avancées des sciences du texte. Partant, on replacera ces pistes dans la perspective des débats théoriques contemporains en linguistique textuelle et linguistique de corpus.D’autre part, notre objectif est d’apporter un éclairage sur le discours du Petit Comtois sur la période 1883-1903 à partir d’un corpus de 5,5 millions de mots en articulant diverses méthodologies et niveaux d’analyse, de sorte à appréhender dans toute son hétérogénéité et sa complexité l’objet texte. Si notre recherche s’appuie principalement sur les outils de la statistique textuelle qui permettent de faire monter du corpus lui-même ses reliefs linguistiques, textuels, discursifs, envisagés comme des vecteurs d’exploration, elle vise à dépasser la traditionnelle entrée du vocabulaire sur laquelle se fonde la lexicométrie, et ses modes d’approche traditionnels sur cette entrée même.Parce qu’un texte est tout d’abord inscrit sur un support matériel signifiant, notre premier temps d’analyse textuelle du discours du Petit Comtois (chapitre III) est ainsi consacré à l’analyse de la mise en forme de l’information, telle qu’elle se donne à lire à travers l’organisation matérielle de l’aire scripturale (Peytard) et les niveaux d’organisation que sont le rubriquage et le système de titres du quotidien.Plus qu’un simple « chemin de fer » ayant pour fonction de catégoriser l’information, le rubriquage constitue un des ressorts principaux de la rédaction pour hiérarchiser l’information. Parce qu’il rend compte des catégories par lesquelles le quotidien découpe le monde, ce niveau constitue un lieu d’accès privilégié à l’identité du quotidien. Une analyse quantitative du rubriquage, mesurant la surface, l’emplacement topographique de chaque rubrique, sa fréquence moyenne, nous a permis d’observer, outre les thématiques principales du quotidien, les stratégies par lesquelles celui-ci hiérarchisait l’information. Ce volet d’analyse nous a permis d’observer que Le Petit Comtois, à l’instar de la presse quotidienne régionale de la Troisième République, fait la part belle aux événements de portée nationale et internationale, ainsi qu’à la vie politique de la Troisième République. Un examen linguistique des intitulés de rubrique du journal a pour sa part démontré la forte mise en valeur de la coïncidence de la temporalité de l’imprimé quotidien avec celle du monde, ainsi qu’une forte persistance des liens avec la matrice littéraire (Thérenty), perceptible notamment à travers la prédominance des intitulés de rubrique référant à l’écriture épistolaire.Notre intérêt s’est ensuite porté sur les titres du Petit Comtois, dont nous avons interrogé les caractéristiques linguistiques et fonctionnelles, les variations et les régularités en diachronie. Celles-ci ont été analysées à partir de l’étude d’un sous-corpus substantiel de 6910 titres, extrait d’une des rares rubriques comportant des titres de façon permanente de 1883 à 1903 : les « dépêches de nuit ». En premier lieu, au terme de l’analyse, a été dégagée la fonction de classification de l’information dans un horizon thématique, géographique ou historique assurée par les titres, au détriment d’une fonction d’annonce et de condensation de l’information principale de la dépêche. En second lieu, dans cette rubrique emblématique du journalisme d’information inscrite dans un quotidien revendiquant sa fonction d’organe porte-parole d’une sensibilité politique, les titres sont le lieu d’une coloration de l’information livrée par la voix du correspondant ou de l’agence Havas et donc des indices précieux de l’ethos discursif (Amossy) du quotidien : tout en exprimant sa lecture de l’actualité, Le Petit Comtois recourt à une parole railleuse et ludique, un certain franc-parler, visant à entretenir la connivence et la proximité avec son lecteur.Dans un second mouvement (chapitre IV), nous avons entrepris une série d’explorations dans le vocabulaire du Petit Comtois, entendues comme le socle d’un parcours objectivé du discours du journal. Une série de prise de vue sur le vocabulaire du Petit Comtois ont ainsi été constituées.L’index hiérarchique du corpus, analyse fort classique en lexicométrie, a livré une première indication sur la consistance lexico-thématique du corpus, en confirmant notamment l’ouverture du quotidien sur un horizon politique dont Paris est le cœur géographique et l’importance de la temporalité dans Le Petit Comtois.Une seconde analyse, tout aussi classique en lexicométrie, a consisté à examiner la ventilation du vocabulaire en diachronie (ou niveau macro-distributionnel) grâce aux méthodologies de l’AFC : celle-ci a pointé pour sa part une très nette division du corpus en deux séquences chronologiques distinctes : 1884-1896 d’une part, et 1897-1903 d’autre part. L’analyse des profils macro-distributionnels des items, associée à un mouvement de retour au texte, nous ont permis d’interpréter ce clivage comme l’opposition entre une première séquence marquée par un contexte colonialiste et revanchard ainsi que par les fameuses « affaires » politico-financières, et une séquence chronologique témoignant pour sa part d’un tournant radical et de l’intensification des débats autour de la question sociale.Nous nous sommes ensuite tournée vers l’analyse de la configuration fine du vocabulaire (niveau micro-distributionnel - Harris), mode d’accès privilégié à la textualité-texture, à ses dimensions non linéaires (tabulaires, réticulaires), encore insuffisamment exploitées et conceptualisées. L’analyse micro-distributionnelle du vocabulaire du Petit Comtois a ainsi suggéré que la configuration fine du vocabulaire s’organisait autour de quatre pôles isotropiques (Viprey), à consistance lexico-thématique voire rhétorico-stylistique, évoquant respectivement (1) les faits divers et leur passage en justice, (2) la vie législative, (3) les réseaux locaux de sociabilités, et enfin, (4) le vocabulaire du politique, voire de l’idée républicaine.Nous avons voulu observer l’évolution diachronique de cette configuration fine en diachronie. De façon très stimulante, si l’on tient compte des résultats livrés par l’examen du niveau macro-distributionnel et de la nature du discours étudié, la structure fine du vocabulaire se révèle extrêmement stable en diachronie. De rares items témoignent d’une évolution significative de leur co(n)texte d’une diachronie à une autre. Il est intéressant de remarquer que ceux-ci sont particulièrement emblématiques des évolutions socio-politiques dont prend acte la fin d’un très long XIXe siècle. C’est notamment le cas de la forme ouvriers, dont l’évolution très nette du profil collocatif marque celle de son sens. Dans un dernier temps, nous avons examiné les facteurs responsables de la stabilité du rubriquage observée : l’analyse des spécificités des rubriques a ainsi révélé une forte corrélation entre le niveau du rubriquage et celle de la structure fine du vocabulaire. L’invariance des « motifs » lexicaux et stylistiques du quotidien nous suggère donc que l’actualité et son essence présupposée « fluctuante », restent contrôlées et organisées par les pratiques routinières journalistiques, renvoyant tant à la sélection de l’information qu’à sa mise en scène comme événement. Enfin, un dernier temps de cette recherche (chapitre V) est dédié à la consolidation d’une méthode de typologie en corpus, appliquée au classement des rubriques, basée sur le niveau morphosyntaxique. À la recherche d’une typologie discursive des rubriques du Petit Comtois, ce volet d’analyse examine les vertus et les insuffisances d’un étiquetage automatique et explore les perspectives offertes par l’AFC en vue d’un dialogue continué avec les données. Devant être envisagé comme le préalable à une analyse linguistique des genres journalistiques qui croiserait le niveau du vocabulaire et le niveau de la morphosyntaxe tout en tenant compte du plan compositionnel du texte (Bakhtine) grâce à un encodage xml-tei, cet empan de nos recherches constitue une investigation méthodologique visant à se doter d’un protocole robuste et transparent d’analyse.À la suite des travaux pionniers de Douglas Biber, de nombreuses études de typologie textuelle convoquent aujourd’hui le niveau morphosyntaxique. La logométrie, telle que définie par D. Mayaffre, perçoit d’ailleurs dans les progrès de l’étiquetage automatique un renouvellement décisif de l’analyse des données textuelles. Cette position implique de s’accommoder du taux d’erreur intrinsèque aux données issues d’un étiquetage automatique, dont l’influence est supposée modérée par la méthodologie statistique utilisée. Une analyse du discours soucieuse de la matérialité du texte ne peut néanmoins se satisfaire de ce taux d’erreur : entendant l’annotation morphosyntaxique comme un véritable état du texte, elle implique au contraire un étiquetage fin du niveau morphosyntaxique. Or, l’expérience menée dans le cadre d’une entreprise typologique des rubriques du Petit Comtois montre que l’étiquetage automatique réalisé par Cordial est loin d’être suffisant pour répondre à cette prétention : l’étiquetage opéré reste un étiquetage « en langue », aux insuffisances duquel s’ajoutent les limites du lexique interne de Cordial. On regrettera par ailleurs la pertinence discutable des catégories statiques de la grammaire traditionnelle convoquée par ce logiciel.En raison de ces insuffisances et en attendant de mener une contre-expérimentation basée sur un étiquetage fin et contrôlé de nos données, il nous semble ainsi devoir prendre quelques précautions avec les résultats obtenus de notre analyse, fort stimulants au demeurant. En effet, notre analyse des variables morphosyntaxiques dans les rubriques du Petit Comtois met au jour des facteurs très discriminants, parmi lesquels, d’une part, des variables assez inattendues (à l’instar des déterminants définis) et d’autre part, des facteurs faisant écho aux critères génériques journalistiques. On peut interpréter la configuration typologique des rubriques obtenue comme étant notamment fortement structurée par l’opposition entre les productions discursives à énonciation impliquée et les productions caractérisées par un effacement énonciatif, configuration affinée par le degré de complexité des phrases et leur longueur. Le genre semble donc un « facteur » structurant de cette typologie, ce qui nous semble devoir être mis en lien avec la taille colossale du corpus étudié et la méthodologie statistique utilisé, puisque l’AFC donne une représentation synthétique des tendances lourdes voire structurelles d’un ensemble de données. En l’occurrence, le genre est cette tendance, qui, dans la lignée des postulats de l’analyse du discours, s’avère déterminant dans la typologisation des productions discursives journalistique du Petit Comtois

    Pour une intégration citoyenne actualisée dans les classes de français langue seconde

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    Le gouvernement québécois souhaite intégrer ses immigrants afin d'en faire une tranche active de la population. Cette intégration passe à la fois par l'apprentissage de la langue et par la connaissance et l'appartenance à notre culture. Les classes de français langue seconde, où transitent chaque année un bon nombre d'immigrants, sont un vecteur de choix pour la transmission des valeurs québécoises et des éléments qui fondent la culture du Québec. Or, pour permettre aux enseignants de transmettre des éléments culturels en classe, il faut un consensus, relayé sous forme de programme pédagogique ou de guides d'enseignement. Au milieu des années 1990, le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec a justement élaboré une vaste collection, Québec Atout, qui vise à la fois l'apprentissage du français et l'apprentissage de diverses composantes culturelles. Quinze ans plus tard, cette collection est délaissée par les intervenants en francisation, faute de mises à jour de son contenu et de son approche pédagogique. La pertinence de ce matériel n'est pas à remettre en cause. Pour actualiser Québec Atout, il faudrait cependant revoir certaines dimensions, dont les valeurs et les codes communicationnels et y intégrer une approche actionnelle. Il faudrait surtout tirer profit des technologies émergentes, qui se doivent d'être intégrées en salle de classe et qui peuvent, lorsqu'elles sont bien utilisées, devenir un puissant véhicule d'intégration

    L'intégration de la culture québécoise à l'enseignement en immersion française dans des écoles primaires au troisième cycle

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    Cette recherche présente et analyse comment la culture québécoise est intégrée à l'enseignement en immersion française au troisième cycle du primaire. Le contenu culturel québécois véhiculé dans cinq classes d'immersion française est analysé, de même que les méthodes et les approches d'enseignement de la culture de cinq enseignantes. Pour réaliser la collecte de données, une méthodologie qualitative a été adoptée. Nous avons effectué une analyse documentaire du matériel d'enseignement du français et de l'univers social de cinq enseignantes. Nous avons également procédé à un entretien individuel auprès de chacune d'elles.\ud Les principaux résultats obtenus démontrent que la culture québécoise est intégrée à l'enseignement du français et de l'univers social, en immersion française au troisième cycle du primaire, par le biais de repères culturels reliés à la présence, à l'histoire et au parler des Québécois. Les méthodes d'enseignement de la culture utilisées par les cinq enseignantes participantes sont celles où les médias écrits et parlés peuvent être mis à profit. Les résultats montrent aussi que l'approche d'enseignement de la culture de la majorité des répondantes est l'étude culturelle, c'est-à-dire qu'elles sensibilisent leurs élèves à la culture québécoise, mais ne développent pas des attitudes et une conscience interculturelles. En conclusion de cette recherche, mentionnons que les repères culturels québécois intégrés à l'enseignement en immersion française sont des faits clairement observables, telles des réalisations artistiques, des faits vérifiables, telles des réalités historiques, ou encore des éléments reliés directement à la langue, comme les expressions. De plus, nous concluons que le matériel d'enseignement utilisé semble avoir une influence sur le contenu culturel véhiculé en classe et sur l'uniformité qu'il pourrait y avoir d'une classe à l'autre. Enfin, les méthodes exigeant peu de matériel et peu de préparation sont celles que les enseignantes privilégient. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Culture, Immersion, Enseignement, Langue seconde

    Analyse linguistique du discours historien : des sources au genre historique ?

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    The object our thesis is to bring to light signs of relations (meeting points and divergences) between a specifical discourse (historical discourse and notion of type of discourse to debate) and the historian's source. The study will focus on a selection of material composed of a part of historical discourse and a part of historical source (research in archives and digitalisation). The discourse of history is the meeting place traces of the historian's source, with the perception of events (in the past or nowaday, and through collective memory and cultural heritage), and the past reality, which was written by the historian. Science of langage will show the discourse elaborating constructions of meaning in specific domains (historical and politic) on the level of the text and the inter-texte level (intertextual and interrelation relations). If the historian discourse is a reappropriate and a reformulation of the historians source, it must carry its traces, and linguistic can explain structures of meanings.Notre travail a pour objectif d'analyser les rapports entre un « discours d'archive » et un « discours d'historien » (notion de genre à discuter), chaque modalité renvoyant à des fonctions et à des formes de structurations différentes tout en portant sur la même réalité. Il y a donc un double paradigme mais avec des corrélations. L'analyse portera sur un corpus de discours d'archive (étape pré-analytique de recherche et de numérisation) et sur un corpus d'écrits d'historiens. Après une description des relations qu'ont pu entretenir l'histoire, la linguistique puis plus tard l'analyse du discours, nous analyserons chaque partie du corpus, puis nous les confronterons pour tenter d'identifier leurs points de rencontre et de divergence. Le discours historien est le siège de la confrontation entre d'une part les traces que le passé a laissées et la perception que l'on a des événements (dans le passé et dans le présent, et ce sous le joug de la mémoire collective et de l'héritage culturel), et d'autre part la réalité passée, livrée par l'historien au prix d'une étape « littéraire » et discursive incontournable. Les sciences du langage doivent pouvoir mettre à jour aussi bien les éléments de cohésion et de cohérence internes que les structures interdiscursives qui construisent le monde par ce qu'on en dit. Ainsi, si l'histoire est une réappropriation-reformulation du passé par l'intermédiaire, entre autres, des sources, le discours de l'historien doit en porter les traces : l'analyse du discours peut les dégager, et doit permettre d'expliciter les modalités de mise en œuvre de la langue, dans le cas d'un discours spécialisé relevant du genre historique

    Vivre en deux langues : le statut de français à Montréal d’après des articles d’opinion francophones et anglophones

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    Ce mémoire étudie la coexistence du français et de l’anglais à Montréal, dans la province officiellement francophone du Québec, Canada. Bien que l’anglais n’ait pas de statut officiel dans cette métropole, il est étroitement utilisé et a un statut fort à côté du français. La ville de Montréal est caractérisée par une rivalité entre ces deux langues, d’un côté le français essayant de conserver son statut comme la seule langue officielle, et de l’autre, l’anglais essayant d’atteindre un statut plus concrètement accepté à côté du français, bien que les lois linguistiques du Québec soient favorables au français. Dans ce mémoire, nous examinerons les opinions et les attitudes des Montréalais, francophones et anglophones, envers la question linguistique, afin de comprendre la situation linguistique et le statut de français à Montréal. Notre corpus consiste en articles d’opinion publiés dans deux journaux montréalais, dont Le Journal de Montréal est francophone et Montreal Gazette anglophone. Nous avons choisi les articles liés à la langue publiés entre août 2020 et novembre 2020. Dans cette période de quatre mois, nous avons trouvé 87 articles d’opinions au total, dont la majorité viennent du Journal de Montréal. Cette étude est qualitative, et notre méthode d’analyse est l’analyse de contenu. Selon notre analyse, les francophones perçoivent la présence croissante des anglophones comme une menace au statut de français. L’anglais est de plus en plus utilisé dans la société montréalaise, par exemple dans les entreprises. Les francophones tiennent fort au statut officiel du français, et exigent des actions pour protéger leur langue. Les anglophones exigent aussi plus de droits à Montréal, et ils considèrent que les soucis des francophones sont exagérés. Les deux groupes linguistiques demandent des actions pour améliorer la situation

    De nouveaux facteurs pour l'exploitation de la sémantique d'un texte en recherche d'information

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    Les travaux présentés dans ce mémoire se situent dans le contexte de la recherche d'information. Plus précisément, nous proposons de nouveaux facteurs " centralité, fréquence conceptuelle" permettant à notre sens, de mieux caractériser la dimension sémantique du contenu des textes, allant au-delà des méthodes d'indexation classiques basées exclusivement sur les statistiques. Ces facteurs devraient tirer parti de l'identification de différents types de relations telles que -est-une partie-de, liés à, synonymie, domaine, etc.- qui existent entre les mots d'un texte. L'approche que nous avons proposée pour calculer la valeur de nos facteurs est bâtie en trois étapes : (1) Extraction des concepts issus de WordNet1 associés aux termes du document puis désambigüisation de leurs sens, (2) Regroupement des concepts pour former des clusters de concepts (Ces étapes construisent la vue sémantique des documents), (3) A l'intérieur de chaque cluster, chaque terme possède un degré de " centralité ", fonction du nombre de mots du cluster avec lequel il est en relation directe, et une " fréquence conceptuelle " estimée par la somme des fréquences de ces mots. D'une part, nous menons une étude sur des méthodes potentielles basées sur les facteurs proposés pour extraire des vues sémantiques du contenu des textes. L'objectif est de construire des structures de graphes/hiérarchies offrant une vue du contenu sémantique des documents. Ensuite, ces vues seront élaborées à partir de nos nouveaux facteurs, mais aussi de l'utilisation des fréquences d'occurrence, et de la prise en compte de l'importance des mots (en particulier en terme de leur spécificité). Le poids relatif des vues partielles, la fréquence et la spécificité de leurs composants sont d'autant des indications qui devraient permettre d'identifier et de construire des sous-ensembles hiérarchisés de mots (présents dans le texte ou sémantiquement associés à des mots du texte), et de refléter les concepts présents dans le contenu du texte. L'obtention d'une meilleure représentation du contenu sémantique des textes aidera à mieux retrouver les textes pertinents pour une requête donnée, et à donner une vue synthétisée du contenu des textes proposés à l'utilisateur en réponse à sa requête. D'autre part, nous proposons une technique de désambiguïsation du concept basée sur la centralité. En fait, le sens d'un terme est ambigu, il dépend de son contexte d'emploi. Dans notre proposition, nous utilisons l'ontologie de WordNet, qui est précise dans la couverture des sens de termes, où un terme peut être attaché à plusieurs concepts. La méthode proposée consiste à trouver le meilleur concept WordNet permettant de représenter le sens du terme désigné par le texte. Le concept choisi est celui qui a un maximum de relations avec les termes du document, autrement dit, celui qui a une valeur maximale de centralité. L'utilisation d'une méthode de désambiguïsation est une étape inévitable dans une indexation conceptuelle, elle permet de mieux représenter le contenu sémantique d'un document. Enfin, nous utilisons nos facteurs dans le cadre de Recherche d'Information comme de nouveaux facteurs pour mesurer la pertinence d'un document vis-à-vis d'une requête (tâche de RI ad-hoc). L'utilisation de nos facteurs sémantiques est intéressante dans la RI, où nous estimons un degré de relativité entre les termes d'une requête et ceux d'un document indépendamment de leur présence dans ce dernier. Dans ce cadre, nous avons proposé une nouvelle fonction de pondération basée sur la centralité, ainsi que nous avons intégré les nouveaux facteurs à des fonctions connues. Dans les différentes expérimentations menées, nous avons montré que l'intégration de nos facteurs sémantiques ramène une amélioration au niveau de précision dans un moteur de recherche d'information. Tâche prometteuse pour une recherche plus ciblée et plus efficace.The work presented in this paper are in the context of information retrieval. Specifically, we propose new factors "centrality frequebcy conceptual" to our senses, to better characterize the semantic dimension of the text content, going beyond traditional indexing methods based solely on statistics. Theses factors should benefit from the identification of different typesif relationships sich as is-part-of, relating to, synonymy, domain, etc. -between tha words of text

    La politique culturelle du Québec de 1992 : continuité ou changement? : les acteurs, les coalitions et les enjeux

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    Cette thèse s'intéresse à l'intervention du gouvernement québécois en matière de culture. Elle s'attarde plus précisément au processus qui a donné naissance à la Politique culturelle du Québec adoptée en décembre 1992 par l'Assemblée nationale du Québec. Cette « première » politique culturelle gouvernementale, qui a défini une nouvelle mission du ministère et a modifié ses pouvoirs et ses responsabilités, a finalement contribué à la création du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ). Un autre objectif majeur de cette thèse est de vérifier et de confronter quelques hypothèses d'une " théorie alternative du processus politique ", élaborée par Paul A. Sabatier et Hank Jenkins-Smith (1987-1988, 1993, 1999). Ce cadre d'analyse cherche à expliquer le changement de l'action publique au sein de secteurs spécifiques d'intervention sur des périodes de dix ans ou plus. L'explication fondamentale repose sur la compétition entre des coalitions, chacune étant composée d'acteurs de multiples horizons et partageant un même système de croyances
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