Effets de la déshydratation sur le métabolisme énergétique et sur l'état corporel du dromadaire, Camelus dromedarius

Le dromadaire est le seul animal domestique capable de valoriser, par ses productions (lait, viande, poils, travail), les espaces arides et semi-arides de l'Afrique et de l'Asie. Son exceptionnelle capacité à résister à la chaleur et à la privation d'eau a fait de lui un élément capital de la vie socio-économique des populations habitant ces zones à l'environnement hostile. Pour cette étude, 12 chamelles issues du sud marocain ont été utilisées. Deux lots homogènes de 6 dromadaires ont été constitués :un lot témoin, et un lot test dont les animaux ont subi une déshydratation de 23 jours suivie de 5 jours de réhydratation. L'état corporel et le poids vif des animaux ont été affectés par la déshydratation même si la taille de la bosse est inchangée. L'hématocrite, la glycémie, la triglyceridémie et la concentration en acides gras libres ont largement augmenté avec la déshydratation alors que les concentrations sériques en cholestérol et corps cétoniques n'ont pas été influencées. La réhydratation a permis un rétablissement rapide de tous les paramètres

"Ticks and Tick-borne pathogens from Corsica, a Mediterranean island environment"

La Corse est une île méditerranéenne montagneuse présentant une grande diversité de biotopes. C'est également une région de chasse, de randonnée et d'élevage pratiqué de façon semi-extensive à extensive (bovins, ovins, caprins et porcins). Les interactions sont multiples entre l'homme, les animaux domestiques et la faune sauvage. Même si ce contexte apparait propice à l'implantation d'une grande diversité d'espèces de tiques et à la circulation des agents pathogènes qu'elles transmettent, ils n’avaient jamais fait l’objet d’une étude exhaustive. Le cheptel bovin insulaire, élevé dans un état de semi-liberté (avec une utilisation restreinte de traitements acaricides), est apparu comme un modèle approprié pour dresser un premier état des lieux des tiques présents sur le territoire insulaire. Durant une année, 1 938 tiques ont été collectées dans les trois abattoirs bovins de l'île. Huit espèces de tiques ont été identifiées : Rhipicephalus (Rh.) bursa (56% des tiques prélevées), Hyalomma (Hy.) marginatum (21%), Hy. scupense (9%), Ixodes (I.) ricinus (6%), Haemaphysalis (Ha.) punctata (5%), Rh. sanguineus sensu lato (2%), Rh. (Boophilus) annulatus (0,7%) et Dermacentor (D.) marginatus (0,3%). Le taux d'infestation des bovins est resté élevé toute l'année (63%), et plusieurs espèces de tiques ont montré des variations saisonnières de leur activité. Des collectes plus ponctuelles sur d'autres animaux domestiques (petits ruminants, chevaux, carnivores domestiques) et sauvages (sangliers, mouflons, cerfs, hérissons et oiseaux) ont permis la collecte de 3 134 tiques (dont 60% prélevées sur bovins). Une espèce supplémentaire, Ha. sulcata (collectée sur un mouflon), a été identifiée et des préférences claires d'infestation envers certains hôtes animaux ont été mises en évidence.Une puce à PCR micro-fluidiques en temps réel à haut débit (BioMarkTM dynamic arrays, Fluidigm Corporation, USA) a permis la recherche de 27 bactéries (issues des genres Borrelia, Anaplasma, Ehrlichia, Rickettsia, Bartonella, Candidatus Neoehrlichia, Coxiella et Francisella) et 12 espèces de parasites (issues des genres Babesia et Theileria) dans des pools composés d’une à cinq tiques. Près de la moitié (48%) des 569 échantillons (1 523 tiques analysées) étaient porteurs de l’ADN d’au moins un agent pathogène. Les séquences génétiques de 11 germes, dont sept sont zoonotiques, issus de six genres, ont été détectées. Tous les hôtes animaux prélevés ont présentés des tiques infectées et des agents pathogènes ont été détectés dans 80% de la zone échantillonnée. La présence de quatre agents pathogènes en Corse a ainsi été confirmée : Rickettsia aeschlimannii (23% des pools analysés), Rickettsia slovaca (5%), Anaplasma marginale (4%) et Theileria equi (0.4%), mais pour la plupart des agents pathogènes, leur ADN a été détecté pour la première fois en Corse : Anaplasma phagocytophilum (16%), Rickettsia helvetica (1%), Borrelia afzelii (0.7%), Borrelia miyamotoi (1%), Bartonella henselae (2%), Babesia bigemina (2%) et Babesia ovis (0.5%).Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée Congo (CCHF) recherché de façon individuelle (dans ses tiques vectrices (genre Hyalomma) ou dans des tiques connues pour au moins le transporter (Rh. bursa) n'a pas été identifié mais une enquête sérologique réalisée sur 3 890 ruminants domestiques (bovins, caprins et ovins)a montré que 9,1% d'entre eux étaient porteurs d'anticorps dirigés contre le virus suggérant ainsi la circulation d'une souche virale en Corse. De prochaines études, notamment sérologiques, devront déterminer l'exposition réelle des populations humaines et animales aux agents pathogènes détectés et ainsi estimer leur potentiel impact médical et sanitaire en Corse.Corsica is a French mountainous Mediterranean island presenting a large diversity of natural environments. Hunting and hiking are very popular and livestock farming is an important economic activity (sheep, goats, pigs and cattle); it is of a semi-extensive to an extensive type and animals are often in contact with wildlife. Therefore, important interactions occur between livestock, wildlife and humans in a small area. This context could favour both the presence of a great diversity of tick species and the circulation of tick-borne pathogens. However, neither the tick fauna nor the pathogens they transmit have been systematically investigated in Corsica. Cattle were chosen as a model host to investigate the Corsican tick fauna because its farming system is still of a very extensive type (with a low frequency of acaricide treatments). For one year, 1,938 ticks were collected from cattle in the three Corsican cattle slaughterhouses. Eight tick species were found infesting cattle: Rhipicephalus (Rh.) bursa (56% of the collected ticks), Hyalomma (Hy.) marginatum (21%), Hy. scupense (9%), Ixodes (I.) ricinus (6%), Haemaphysalis (Ha.) punctata (5%), Rh. sanguineus sensu lato (2%), Rh. (Boophilus) annulatus (0.7%) and Dermacentor (D.) marginatus (0.3%). The cattle infestation rate remained high all year (63% of animals) and several tick species showed seasonal variation of their activity. During the same period, ticks from other domestic animals (small ruminants, horses, domestic carnivores) and wild animals (wild boars, mouflons, deer, hedgehogs, birds) were occasionally collected. A total of 3,134 ticks were collected (60 % from Cattle), several host preferences were clearly shown and another species, Ha. sulcata, was found on mouflons.A real-time PCR chip was used for high-throughput microfluidic real-time PCR amplification (BioMarkTM dynamic arrays, Fluidigm Corporation, USA). This advanced methodology permitted the simultaneous detection of 27 bacterial (from the genus Borrelia, Anaplasma, Ehrlichia, Rickettsia, Bartonella, Candidatus Neoehrlichia, Coxiella and Francisella) and 12 parasitic species (from the genus Babesia et Theileria) in pools consisted in one to five ticks. In almost half (48%) of the 569 analysed samples (1,523 ticks), DNA from at least one pathogen was detected and 11 species of tick-borne-pathogens (TBPs), among them seven were zoonotic, from six genera were reported. TBPs were found in ticks from all collected hosts and were present in more than 80% of the investigated area. The detection of DNA of certain species confirmed the previous identification of these pathogens in Corsica, such as Rickettsia aeschlimannii (23% of pools), Rickettsia slovaca (5%), Anaplasma marginale (4%) and Theileria equi (0.4%), but most TBP DNA identified had not previously been reported in Corsican ticks. This included Anaplasma phagocytophilum (16%), Rickettsia helvetica (1%), Borrelia afzelii (0.7%), Borrelia miyamotoi (1%), Bartonella henselae (2%), Babesia bigemina (2%) and Babesia ovis (0.5%). Congo haemorrhagic fever (CCHF) virus was investigated individually in tick species known to be vectors (Hyalomma spp.) or carriers (Rh. bursa) of this virus. RNA of the CCHF virus was not found in the analysed samples (322 pools; 1,015 ticks) but a serological survey led on 3,890 domestic ruminants showed that 9.1% of these animals had antibodies against CCHF virus highlighting the probable circulation of a virus strain in Corsica. Other studies, including serological survey, should be conducted to determine the human and animal exposition to these pathogens and to estimate their potential impact on human and animal healt

« Tiques et agents pathogènes transmis en Corse, milieu insulaire méditerranéen »

Corsica is a French mountainous Mediterranean island presenting a large diversity of natural environments. Hunting and hiking are very popular and livestock farming is an important economic activity (sheep, goats, pigs and cattle); it is of a semi-extensive to an extensive type and animals are often in contact with wildlife. Therefore, important interactions occur between livestock, wildlife and humans in a small area. This context could favour both the presence of a great diversity of tick species and the circulation of tick-borne pathogens. However, neither the tick fauna nor the pathogens they transmit have been systematically investigated in Corsica. Cattle were chosen as a model host to investigate the Corsican tick fauna because its farming system is still of a very extensive type (with a low frequency of acaricide treatments). For one year, 1,938 ticks were collected from cattle in the three Corsican cattle slaughterhouses. Eight tick species were found infesting cattle: Rhipicephalus (Rh.) bursa (56% of the collected ticks), Hyalomma (Hy.) marginatum (21%), Hy. scupense (9%), Ixodes (I.) ricinus (6%), Haemaphysalis (Ha.) punctata (5%), Rh. sanguineus sensu lato (2%), Rh. (Boophilus) annulatus (0.7%) and Dermacentor (D.) marginatus (0.3%). The cattle infestation rate remained high all year (63% of animals) and several tick species showed seasonal variation of their activity. During the same period, ticks from other domestic animals (small ruminants, horses, domestic carnivores) and wild animals (wild boars, mouflons, deer, hedgehogs, birds) were occasionally collected. A total of 3,134 ticks were collected (60 % from Cattle), several host preferences were clearly shown and another species, Ha. sulcata, was found on mouflons.A real-time PCR chip was used for high-throughput microfluidic real-time PCR amplification (BioMarkTM dynamic arrays, Fluidigm Corporation, USA). This advanced methodology permitted the simultaneous detection of 27 bacterial (from the genus Borrelia, Anaplasma, Ehrlichia, Rickettsia, Bartonella, Candidatus Neoehrlichia, Coxiella and Francisella) and 12 parasitic species (from the genus Babesia et Theileria) in pools consisted in one to five ticks. In almost half (48%) of the 569 analysed samples (1,523 ticks), DNA from at least one pathogen was detected and 11 species of tick-borne-pathogens (TBPs), among them seven were zoonotic, from six genera were reported. TBPs were found in ticks from all collected hosts and were present in more than 80% of the investigated area. The detection of DNA of certain species confirmed the previous identification of these pathogens in Corsica, such as Rickettsia aeschlimannii (23% of pools), Rickettsia slovaca (5%), Anaplasma marginale (4%) and Theileria equi (0.4%), but most TBP DNA identified had not previously been reported in Corsican ticks. This included Anaplasma phagocytophilum (16%), Rickettsia helvetica (1%), Borrelia afzelii (0.7%), Borrelia miyamotoi (1%), Bartonella henselae (2%), Babesia bigemina (2%) and Babesia ovis (0.5%). Congo haemorrhagic fever (CCHF) virus was investigated individually in tick species known to be vectors (Hyalomma spp.) or carriers (Rh. bursa) of this virus. RNA of the CCHF virus was not found in the analysed samples (322 pools; 1,015 ticks) but a serological survey led on 3,890 domestic ruminants showed that 9.1% of these animals had antibodies against CCHF virus highlighting the probable circulation of a virus strain in Corsica. Other studies, including serological survey, should be conducted to determine the human and animal exposition to these pathogens and to estimate their potential impact on human and animal healthLa Corse est une île méditerranéenne montagneuse présentant une grande diversité de biotopes. C'est également une région de chasse, de randonnée et d'élevage pratiqué de façon semi-extensive à extensive (bovins, ovins, caprins et porcins). Les interactions sont multiples entre l'homme, les animaux domestiques et la faune sauvage. Même si ce contexte apparait propice à l'implantation d'une grande diversité d'espèces de tiques et à la circulation des agents pathogènes qu'elles transmettent, ils n’avaient jamais fait l’objet d’une étude exhaustive. Le cheptel bovin insulaire, élevé dans un état de semi-liberté (avec une utilisation restreinte de traitements acaricides), est apparu comme un modèle approprié pour dresser un premier état des lieux des tiques présents sur le territoire insulaire. Durant une année, 1 938 tiques ont été collectées dans les trois abattoirs bovins de l'île. Huit espèces de tiques ont été identifiées : Rhipicephalus (Rh.) bursa (56% des tiques prélevées), Hyalomma (Hy.) marginatum (21%), Hy. scupense (9%), Ixodes (I.) ricinus (6%), Haemaphysalis (Ha.) punctata (5%), Rh. sanguineus sensu lato (2%), Rh. (Boophilus) annulatus (0,7%) et Dermacentor (D.) marginatus (0,3%). Le taux d'infestation des bovins est resté élevé toute l'année (63%), et plusieurs espèces de tiques ont montré des variations saisonnières de leur activité. Des collectes plus ponctuelles sur d'autres animaux domestiques (petits ruminants, chevaux, carnivores domestiques) et sauvages (sangliers, mouflons, cerfs, hérissons et oiseaux) ont permis la collecte de 3 134 tiques (dont 60% prélevées sur bovins). Une espèce supplémentaire, Ha. sulcata (collectée sur un mouflon), a été identifiée et des préférences claires d'infestation envers certains hôtes animaux ont été mises en évidence.Une puce à PCR micro-fluidiques en temps réel à haut débit (BioMarkTM dynamic arrays, Fluidigm Corporation, USA) a permis la recherche de 27 bactéries (issues des genres Borrelia, Anaplasma, Ehrlichia, Rickettsia, Bartonella, Candidatus Neoehrlichia, Coxiella et Francisella) et 12 espèces de parasites (issues des genres Babesia et Theileria) dans des pools composés d’une à cinq tiques. Près de la moitié (48%) des 569 échantillons (1 523 tiques analysées) étaient porteurs de l’ADN d’au moins un agent pathogène. Les séquences génétiques de 11 germes, dont sept sont zoonotiques, issus de six genres, ont été détectées. Tous les hôtes animaux prélevés ont présentés des tiques infectées et des agents pathogènes ont été détectés dans 80% de la zone échantillonnée. La présence de quatre agents pathogènes en Corse a ainsi été confirmée : Rickettsia aeschlimannii (23% des pools analysés), Rickettsia slovaca (5%), Anaplasma marginale (4%) et Theileria equi (0.4%), mais pour la plupart des agents pathogènes, leur ADN a été détecté pour la première fois en Corse : Anaplasma phagocytophilum (16%), Rickettsia helvetica (1%), Borrelia afzelii (0.7%), Borrelia miyamotoi (1%), Bartonella henselae (2%), Babesia bigemina (2%) et Babesia ovis (0.5%).Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée Congo (CCHF) recherché de façon individuelle (dans ses tiques vectrices (genre Hyalomma) ou dans des tiques connues pour au moins le transporter (Rh. bursa) n'a pas été identifié mais une enquête sérologique réalisée sur 3 890 ruminants domestiques (bovins, caprins et ovins)a montré que 9,1% d'entre eux étaient porteurs d'anticorps dirigés contre le virus suggérant ainsi la circulation d'une souche virale en Corse. De prochaines études, notamment sérologiques, devront déterminer l'exposition réelle des populations humaines et animales aux agents pathogènes détectés et ainsi estimer leur potentiel impact médical et sanitaire en Corse

« Tiques et agents pathogènes transmis en Corse, milieu insulaire méditerranéen »

Corsica is a French mountainous Mediterranean island presenting a large diversity of natural environments. Hunting and hiking are very popular and livestock farming is an important economic activity (sheep, goats, pigs and cattle); it is of a semi-extensive to an extensive type and animals are often in contact with wildlife. Therefore, important interactions occur between livestock, wildlife and humans in a small area. This context could favour both the presence of a great diversity of tick species and the circulation of tick-borne pathogens. However, neither the tick fauna nor the pathogens they transmit have been systematically investigated in Corsica. Cattle were chosen as a model host to investigate the Corsican tick fauna because its farming system is still of a very extensive type (with a low frequency of acaricide treatments). For one year, 1,938 ticks were collected from cattle in the three Corsican cattle slaughterhouses. Eight tick species were found infesting cattle: Rhipicephalus (Rh.) bursa (56% of the collected ticks), Hyalomma (Hy.) marginatum (21%), Hy. scupense (9%), Ixodes (I.) ricinus (6%), Haemaphysalis (Ha.) punctata (5%), Rh. sanguineus sensu lato (2%), Rh. (Boophilus) annulatus (0.7%) and Dermacentor (D.) marginatus (0.3%). The cattle infestation rate remained high all year (63% of animals) and several tick species showed seasonal variation of their activity. During the same period, ticks from other domestic animals (small ruminants, horses, domestic carnivores) and wild animals (wild boars, mouflons, deer, hedgehogs, birds) were occasionally collected. A total of 3,134 ticks were collected (60 % from Cattle), several host preferences were clearly shown and another species, Ha. sulcata, was found on mouflons.A real-time PCR chip was used for high-throughput microfluidic real-time PCR amplification (BioMarkTM dynamic arrays, Fluidigm Corporation, USA). This advanced methodology permitted the simultaneous detection of 27 bacterial (from the genus Borrelia, Anaplasma, Ehrlichia, Rickettsia, Bartonella, Candidatus Neoehrlichia, Coxiella and Francisella) and 12 parasitic species (from the genus Babesia et Theileria) in pools consisted in one to five ticks. In almost half (48%) of the 569 analysed samples (1,523 ticks), DNA from at least one pathogen was detected and 11 species of tick-borne-pathogens (TBPs), among them seven were zoonotic, from six genera were reported. TBPs were found in ticks from all collected hosts and were present in more than 80% of the investigated area. The detection of DNA of certain species confirmed the previous identification of these pathogens in Corsica, such as Rickettsia aeschlimannii (23% of pools), Rickettsia slovaca (5%), Anaplasma marginale (4%) and Theileria equi (0.4%), but most TBP DNA identified had not previously been reported in Corsican ticks. This included Anaplasma phagocytophilum (16%), Rickettsia helvetica (1%), Borrelia afzelii (0.7%), Borrelia miyamotoi (1%), Bartonella henselae (2%), Babesia bigemina (2%) and Babesia ovis (0.5%). Congo haemorrhagic fever (CCHF) virus was investigated individually in tick species known to be vectors (Hyalomma spp.) or carriers (Rh. bursa) of this virus. RNA of the CCHF virus was not found in the analysed samples (322 pools; 1,015 ticks) but a serological survey led on 3,890 domestic ruminants showed that 9.1% of these animals had antibodies against CCHF virus highlighting the probable circulation of a virus strain in Corsica. Other studies, including serological survey, should be conducted to determine the human and animal exposition to these pathogens and to estimate their potential impact on human and animal healthLa Corse est une île méditerranéenne montagneuse présentant une grande diversité de biotopes. C'est également une région de chasse, de randonnée et d'élevage pratiqué de façon semi-extensive à extensive (bovins, ovins, caprins et porcins). Les interactions sont multiples entre l'homme, les animaux domestiques et la faune sauvage. Même si ce contexte apparait propice à l'implantation d'une grande diversité d'espèces de tiques et à la circulation des agents pathogènes qu'elles transmettent, ils n’avaient jamais fait l’objet d’une étude exhaustive. Le cheptel bovin insulaire, élevé dans un état de semi-liberté (avec une utilisation restreinte de traitements acaricides), est apparu comme un modèle approprié pour dresser un premier état des lieux des tiques présents sur le territoire insulaire. Durant une année, 1 938 tiques ont été collectées dans les trois abattoirs bovins de l'île. Huit espèces de tiques ont été identifiées : Rhipicephalus (Rh.) bursa (56% des tiques prélevées), Hyalomma (Hy.) marginatum (21%), Hy. scupense (9%), Ixodes (I.) ricinus (6%), Haemaphysalis (Ha.) punctata (5%), Rh. sanguineus sensu lato (2%), Rh. (Boophilus) annulatus (0,7%) et Dermacentor (D.) marginatus (0,3%). Le taux d'infestation des bovins est resté élevé toute l'année (63%), et plusieurs espèces de tiques ont montré des variations saisonnières de leur activité. Des collectes plus ponctuelles sur d'autres animaux domestiques (petits ruminants, chevaux, carnivores domestiques) et sauvages (sangliers, mouflons, cerfs, hérissons et oiseaux) ont permis la collecte de 3 134 tiques (dont 60% prélevées sur bovins). Une espèce supplémentaire, Ha. sulcata (collectée sur un mouflon), a été identifiée et des préférences claires d'infestation envers certains hôtes animaux ont été mises en évidence.Une puce à PCR micro-fluidiques en temps réel à haut débit (BioMarkTM dynamic arrays, Fluidigm Corporation, USA) a permis la recherche de 27 bactéries (issues des genres Borrelia, Anaplasma, Ehrlichia, Rickettsia, Bartonella, Candidatus Neoehrlichia, Coxiella et Francisella) et 12 espèces de parasites (issues des genres Babesia et Theileria) dans des pools composés d’une à cinq tiques. Près de la moitié (48%) des 569 échantillons (1 523 tiques analysées) étaient porteurs de l’ADN d’au moins un agent pathogène. Les séquences génétiques de 11 germes, dont sept sont zoonotiques, issus de six genres, ont été détectées. Tous les hôtes animaux prélevés ont présentés des tiques infectées et des agents pathogènes ont été détectés dans 80% de la zone échantillonnée. La présence de quatre agents pathogènes en Corse a ainsi été confirmée : Rickettsia aeschlimannii (23% des pools analysés), Rickettsia slovaca (5%), Anaplasma marginale (4%) et Theileria equi (0.4%), mais pour la plupart des agents pathogènes, leur ADN a été détecté pour la première fois en Corse : Anaplasma phagocytophilum (16%), Rickettsia helvetica (1%), Borrelia afzelii (0.7%), Borrelia miyamotoi (1%), Bartonella henselae (2%), Babesia bigemina (2%) et Babesia ovis (0.5%).Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée Congo (CCHF) recherché de façon individuelle (dans ses tiques vectrices (genre Hyalomma) ou dans des tiques connues pour au moins le transporter (Rh. bursa) n'a pas été identifié mais une enquête sérologique réalisée sur 3 890 ruminants domestiques (bovins, caprins et ovins)a montré que 9,1% d'entre eux étaient porteurs d'anticorps dirigés contre le virus suggérant ainsi la circulation d'une souche virale en Corse. De prochaines études, notamment sérologiques, devront déterminer l'exposition réelle des populations humaines et animales aux agents pathogènes détectés et ainsi estimer leur potentiel impact médical et sanitaire en Corse

Effets de la déshydratation sur le métabolisme énergétique et sur l'état corporel du dromadaire, camelus dromedarius

Le dromadaire est le seul animal domestique capable de valoriser, par ses productions (lait, viande, poils, travail), les espaces arides et semi-arides de l'Afrique et de l'Asie. Son exceptionnelle capacité à résister à la chaleur et à la privation d'eau a fait de lui un élément capital de la vie socio-économique des populations habitant ces zones à l'environnement hostile. Pour cette étude, 12 chamelles issues du sud marocain ont été utilisées. Deux lots homogènes de 6 dromadaires ont été constitués :un lot témoin, et un lot test dont les animaux ont subi une déshydratation de 23 jours suivie de 5 jours de réhydratation. L'état corporel et le poids vif des animaux ont été affectés par la déshydratation même si la taille de la bosse est inchangée. L'hématocrite, la glycémie, la triglyceridémie et la concentration en acides gras libres ont largement augmenté avec la déshydratation alors que les concentrations sériques en cholestérol et corps cétoniques n'ont pas été influencées. La réhydratation a permis un rétablissement rapide de tous les paramètres.TOULOUSE3-BU Santé-Centrale (315552105) / SudocTOULOUSE-EN Vétérinaire (315552301) / SudocSudocFranceF

Etude de la possible circulation du virus de la fièvre hémorragique de Crimée Congo dans le cheptel corse (France).

International audienceMany animals are asymptomatic reservoirs of the virus. The high presence in Corsica of one of its main vectors, the tick Hyalomma marginatum, raises questions about possible viral activity on the island. PCR tests on more than 1 000 ticks collected from animals raised on Corsica and from wildlife did not detect CCHF viral RNA. On the other hand, a large serological survey carried out on nearly 4 000 domestic ruminants (cattle, sheep and goats) from blood collected during the 2015-2016 prophylaxis campaign showed that 9.1% of the animals were seropositive suggesting that the virus circulates on Corsica. Isolation of the virus and characterisation of the viral genome are still necessary to confirm these results.La fièvre hémorragique de Crimée Congo (CCHF, Crimean Congo Hemorrhagic Fever) est la maladie virale transmise par les tiques la plus répandue dans le monde chez l’Homme. De nombreux animaux sont des réservoirs asymptomatiques du virus. La forte présence en Corse de l’un de ses principaux vecteurs, la tique Hyalomma marginatum, questionne sur une éventuelle activité virale sur l’île. Des recherches par PCR dans plus de 1 000 tiques collectées sur des animaux élevés en Corse et sur la faune sauvage n’ont pas permis de détecter l’ARN du virus. A l’inverse, une large enquête sérologique menée sur près de 4 000 ruminants domestiques (bovins, ovins et caprins) à partir du sang prélevé lors de la campagne de prophylaxie 2015-2016 a montré que 9,1% des animaux étaient porteurs d’anticorps suggérant ainsi une circulation du virus en Corse. L’isolation du virus et la caractérisation du génome viral restent cependant indispensables pour confirmer ces résultats

Molecular Detection of Zoonotic and Non-Zoonotic Pathogens from Wild Boars and Their Ticks in the Corsican Wetlands

Corsica is the main French island in the Mediterranean Sea and has high levels of human and animal population movement. Among the local animal species, the wild boar is highly prevalent in the Corsican landscape and in the island’s traditions. Wild boars are the most commonly hunted animals on this island, and can be responsible for the transmission and circulation of pathogens and their vectors. In this study, wild boar samples and ticks were collected in 17 municipalities near wetlands on the Corsican coast. A total of 158 hunted wild boars were sampled (523 samples). Of these samples, 113 were ticks: 96.4% were Dermacentor marginatus, and the remainder were Hyalomma marginatum, Hyalomma scupense and Rhipicephalus sanguineus s.l. Of the wild boar samples, only three blood samples were found to be positive for Babesia spp. Of the tick samples, 90 were found to be positive for tick-borne pathogens (rickettsial species). These results confirm the importance of the wild boar as a host for ticks carrying diseases such as rickettsiosis near wetlands and recreational sites. Our findings also show that the wild boar is a potential carrier of babesiosis in Corsica, a pathogen detected for the first time in wild boars on the island

Detecting zoonotic and non‐zoonotic pathogens in livestock and their ticks in Corsican wetlands

Abstract Background Corsica is a large French island in the Mediterranean Sea with high human and animal migration rates, especially near wetlands where these migrations are particularly frequent. Among the livestock populations, cattle and sheep are widely present all across the entire Mediterranean region. Trade can be responsible for the circulation of numerous pathogens and their vectors, thereby representing a health and economic threat for the livestock industry. Objectives The objective of our study was to investigate the presence of pathogens in cattle and sheep farms in the wetlands of Corsica using a high‐throughput screening technique. Methods In our study, blood samples and ticks were collected from cattle and sheep in 20 municipalities near Corsican wetlands to screen for the presence of various types of pathogens. The samples were processed using a high‐throughput screening technique based on real‐time microfluidic PCR: 45 pathogens were screened in 47 samples simultaneously. Results A total of 372 cattle and 74 sheep were sampled, and 444 ticks were collected from cattle. Out of the eight tick species detected, the main one was Rhipicephalus bursa (38.7% of the ticks collected). From cattle blood samples, one species and two genera were found: Anaplasma marginale, Trypanosoma sp. and Babesia sp. in respectively 61.5%, 58.3% and 12.2% of the cattle blood samples. From sheep blood samples, 74.3% were positive for Anaplasma sp, 2.7% for Anaplasma ovis and 1.4% for Anaplasma capra. This is the first report of A. ovis DNA in blood samples from sheep in Corsica. Out of 444 the tick samples, 114 were positive: 77.2% for Rickettsia aeschlimannii, 20.2% for Rickettsia sp., 3.5% for Babesia sp. and 1.8% for Anaplasma sp. Among them, 2.7% were co‐infected with R. aeschlimannii and Babesia sp. Conclusions Our results confirm the extent of possible circulation of different pathogens near Corsican wetlands, not only in ticks collected from livestock but also directly in cattle and sheep, with two (Trypanosoma sp. and Babesia sp.) being detected for the first time in cattle, one for the first time in sheep (A. ovis) and one for the first time in Corsica (A. capra

Seroprevalence of Toscana virus in dogs from Corsica, France

International audienceBackground: Toscana virus (TOSV) is an arbovirus belonging to the Bunyaviridae, a family of negative-stranded, enveloped RNA viruses. The virus can be transmitted to humans through the bite of an infected female sand fly of the genus Phlebotomus. Infections are usually asymptomatic but the virus is known to cause aseptic meningitis and/or meningo-encephalitis in the Mediterranean countries. Dogs are good sentinels for detection of viral circulation and are more easily accessible than wild animals.Findings: In 2013 and 2014, we collected sera from 231 adult dogs living in 26 counties in two departments in Corsica, a French island in the Mediterranean. The virus microneutralization-based seroprevalence assay revealed a seropositivity of 3.9 % dogs on the eastern coast of Corsica.Conclusions: Our study confirms the circulation of TOSV in Corsica. Accordingly, in geographical areas where dogs possess TOSV neutralizing antibodies, direct and indirect TOSV diagnosis should be implemented in patients presenting with febrile illnesses and central nervous system infections such as meningitis and encephalitis

First report of the tick Hyalomma scupense (natural vector of bovine tropical theileriosis) on the French Mediterranean island of Corsica

International audienceHyalomma scupense (Acari, Ixodidae) is a common tick species found in several areas in North Africa, Asia and South Europe and an efficient natural vector of bovine tropical theileriosis (Theileria annulata), a livestock disease with an important economic impact. For one year, 1938 ticks were collected on cattle in several Corsican slaughterhouses; 168 of them were morphologically identified as H. scupense. This result was confirmed by genetic identification using sequences of mitochondrial cytochrome c oxidase subunit I (COI) and ribosomal internal transcribed spacer 2 (ITS2) genes. The presence of 2 different stages (adults and nymphs), collected in various areas of the island, indicates that a population of H. scupense is established in Corsica. However, bovine tropical theileriosis has not been diagnosed on the island so far