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    Portrait biopsychosocial des différences de sexe et de genre dans la douleur expérimentale et chronique

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    L'objectif de cette thèse était de mieux comprendre les différences hommes/femmes chez les sujets sains qui avaient été soumis à des tâches de douleur expérimentale (DE) en laboratoire et chez les patients souffrant de douleur chronique (DC). Le premier volet de cette thèse a consisté en une revue systématique de la littérature afin de répertorier les études sur les différences de sexe et de genre en réponse à la DE en utilisant une méthodologie systématique rigoureuse. Une stratégie de recherche dans des bases de données électroniques a été élaborée. Un total de 172 articles publiés entre 1998-2008 a été sélectionné, analysé et synthétisé. Les résultats ont été soumis pour publication dans deux articles consécutifs dans un même journal (Pain). Le premier article visait à vérifier l'hypothèse que les femmes étaient plus sensibles à la DE que les hommes. Les résultats obtenus montrent que les deux sexes avaient des seuils de détection de la douleur comparables pour les stimuli au froid et ischémique. Cependant, les femmes détectaient plus rapidement la douleur à la pression. Pour ce qui est de la tolérance à la DE, un grand nombre d'études montrent que les femmes tolèrent significativement moins longtemps la douleur au froid, à la chaleur et à la pression que les hommes. La majorité des études ayant mesuré l'intensité ou le caractère désagréable de la DE ne montraient pas un profil distinctif en fonction du sexe peu importe le type de modalité douloureuse employée. Le deuxième article de revue examinait les facteurs biopsychosociaux qui peuvent contribuer à la relation entre le sexe/genre et la DE. Les résultats obtenus suggèrent que l'implication des facteurs génétiques, hormonaux et physiologiques dans la relation entre le sexe et la DE est soit absente, soit discordante. En revanche, la sommation temporelle, l'allodynie et l'hyperalgésie secondaire seraient plus prononcées chez les femmes que chez les hommes. Les évidences suggérant que les femmes auraient un système endogène inhibiteur moins efficace que les hommes sont mitigées. Concernant les facteurs psychologiques, la dépression ne semblait pas contribuer aux différences de sexe associées à la DE alors que le rôle du stress, de l'anxiété et de la sensibilité à l'anxiété demeure ambigu. Les facteurs cognitifs et sociaux semblaient expliquer certaines différences de sexe qui pourraient venir influencer la perception de la DE. Toutefois, ces résultats doivent être traités avec prudence pour diverses raisons d'ordre méthodologique. En résumé, la revue systématique effectuée dans le premier volet de ce projet doctoral n'a pas permis de dégager un portrait clair et consistant des différences de sexe/genre dans la perception de la DE et des facteurs/mécanismes qui contribuent à ces différences. Considérant par ailleurs l'impact limité des résultats obtenus au plan clinique, la question se pose si les études en laboratoire auprès de sujets sains constituent le paradigme idéal pour identifier et comprendre les éléments qui différencient la réalité clinique des hommes et des femmes qui souffrent de DC. Cette question est débatable et elle devrait se situer autour de la pertinence clinique de ces expérimentations et de l'élaboration de nouvelles avenues de recherche qui devrait viser une amélioration de la validité écologique des études en laboratoire chez les sujets sains où un changement de paradigme devrait également être envisagé. Le deuxième grand volet du présent projet doctoral avait comme premier objectif d'examiner chez les patients en attente de recevoir des soins dans une clinique de traitement multidisciplinaire de la douleur (CTMDs) quelles sont les caractéristiques de leur douleur et les facteurs biopsychosociaux qui contribuent le mieux à différencier le sexe. Le deuxième objectif était d'investiguer si les hommes et les femmes présentaient un profil distinctif en ce qui a trait au fardeau économique de leur douleur en termes de coûts publics et privés. Au total, 728 patients éligibles (441 femmes et 287 hommes) ont accepté de participer à l'étude. La collecte des données a été effectuée à l'aide d'une série de questionnaires dûment validés qui leur était auto-administrés de même que dans le cadre d'une entrevue structurée menée par des infirmières de recherche. Un sous-échantillon de 370 patients (233 femmes et 137 hommes) ont été invités à compléter quotidiennement un journal exhaustif des coûts privés et publics reliés à leur douleur pour une période de trois mois. Une première série d'analyses statistiques a été réalisée sur les variables colligées qui ont été croisées avec la variable sexe. Les résultats obtenus montrent que le fardeau de la maladie associée à la DC était comparable pour les deux sexes pour ce qui est de l'intensité de la douleur (moyenne ou pire), l'interférence de la DC sur les activités de la vie quotidienne, la qualité de vie et le bien-être psychologique. Une régression logistique hiérarchique (RLH) a ensuite été effectuée sur les variables statistiquement significatives dans le but de vérifier leurs associations respectives avec le sexe. Les résultats de la RLH montrent que certains facteurs différenciaient significativement les hommes des femmes incluant : le statut d'emploi, les circonstances d'apparition de la DC, l'intensité de la douleur ressentie au moment présent, le type de médication utilisée pour contrer la douleur, l'emploi de stratégies particulières de gestion de la douleur, certaines croyances envers cette dernière et le type de ressources de santé utilisées à ce jour pour la DC. Les résultats des analyses de coûts ne montrent, quant à eux, aucune différence en fonction du sexe. Cette étude nous offre des pistes intéressantes concernant certaines variables qui peuvent être modifiables chez les patients et les patientes référées en CTMDs. Ces informations peuvent aussi aider le clinicien à mieux diriger ses interventions en tenant compte du sexe. En conclusion, les résultats de ce projet doctoral n'ont pas révélé de différences majeures selon le sexe/genre dans la perception et la sévérité de la douleur. Cependant, il apparaît que l'étude de populations cliniques est peut-être plus à même d'aider à comprendre certains aspects de la différentielle des sexes dans le domaine de la douleur que ne le font les études en laboratoire auprès de sujets sains. \ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : douleur expérimentale, douleur chronique, sexe, genre, hommes, femme

    Comparison of habitat models for scarcely detected species

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    International audienceWhen performinghabitatmodels,modellershavetochoosebetweenpresence-absenceandpresence-only modelstoestimatethehabitatpreferencesofaspecies.Primarily,thischoicedependsonthedatathat areavailableandwhethereffortdataarerecordedinparalleltosightingdata.Forspeciesthatarerare orscarce,themodelshavetoaddressagreatnumberofzeros(i.e., no animalseen)thatweakenstheability tomakesoundecologicalinferences.Wetestedtwotypesofhabitatmodels(presence-absencevs. presence-only)todeterminewhichtypebestdealtwithdatasetscontaininganexcessofzeros,andwe appliedourmodelstoasightingdatasetthatincludedthecommon(Delphinus delphis) and striped(Stenella coeruleoalba) dolphin (approximately92%zeros).Weusedtwotypesofpresence-absencemod-els (GeneralisedAdditivemodels–GAMs,GeneralisedLinearModel–GLM)andonepresence-onlymodel,a MaxEntmodel,andweusedvariouscriteriatocomparethesemodels(i.e., AIC, deviances,rootogramsand distributionpatternspredictedbythemodels).Overall,weobservedthatthepresence-absencemod-elsmadebetterpredictionsthanthepresence-onlymodel.Amongthepresence-absencemodels,theGAMwith aNegativeBinomialdistributionwasbetteratpredictingsmalldelphinidshabitats,eventhoughthe GAMwithaTweediedistributionexhibitedsimilarresults.However,thezero-inflatedPoissondis-tributions exhibitedlessconvincingresultsandwascontrarytowhatwasexpected.Finally,despite92%zeros, ourdatasetwasnotzero-inflated.Ourstudydemonstratestheimportanceofselectingappropriatemodels tomakereliablepredictionsofhabitatuseforspeciesthatarerareorscarce

    Pain perception in disorders of consciousness: Neuroscience, clinical care, and ethics in dialogue

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    peer reviewedPain, suffering and positive emotions in patients in vegetative state/unresponsive wakefulness syndrome (VS/UWS) and minimally conscious states (MCS) pose clinical and ethical challenges. Clinically, we evaluate behavioural responses after painful stimulation and also emotionally-contingent behaviours (e.g., smiling). Using stimuli with emotional valence, neuroimaging and electrophysiology technologies can detect subclinical remnants of preserved capacities for pain which might influence decisions about treatment limitation. To date, no data exist as to how healthcare providers think about end-of-life options (e.g., withdrawal of artificial nutrition and hydration) in the presence or absence of pain in non-communicative patients. Here, we aimed to better clarify this issue by re-analyzing previously published data on pain perception (Prog Brain Res 2009 177, 329–38) and end-of-life decisions (J Neurol 2010 258, 1058–65) in patients with disorders of consciousness. In a sample of 2259 European healthcare professionals we found that, for VS/UWS more respondents agreed with treatment withdrawal when they considered that VS/UWS patients did not feel pain (77%) as compared to those who thought VS/UWS did feel pain (59%). This interaction was influenced by religiosity and professional background. For MCS, end-of-life attitudes were not influenced by opinions on pain perception. Within a contemporary ethical context we discuss (1) the evolving scientific understandings of pain perception and their relationship to existing clinical and ethical guidelines; (2) the discrepancies of attitudes within (and between) healthcare providers and their consequences for treatment approaches, and (3) the implicit but complex relationship between pain perception and attitudes toward life-sustaining treatments

    Features of Autoimmune Pancreatitis Associated With Inflammatory Bowel Diseases

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    International audienceBACKGROUND & AIMS:Few people know of autoimmune pancreatitis (AIP), a rare disorder associated with inflammatory bowel diseases (IBD). We aimed to describe phenotype and outcomes of IBD and AIP when associated.METHODS:We performed a retrospective study of cases of AIP in IBD identified from the multicenter Groupe d'Etude Thérapeutique des Affections Inflammatoires du tube Digestif in Belgium and France from July 2012 through July 2015. Patients were diagnosed with AIP based on the International Consensus Diagnostic Criteria for AIP. A definitive AIP diagnosis was based on histological analysis of pancreatic resection specimens or samples collected by fine-needle aspiration during endoscopic ultrasound. Patients with probable type 1 AIP were identified based on imaging findings, clinical and/or radiologic responses to steroids, level of serum immunoglobulin G4, and involvement of other organs. Patients with probable type 2 AIP were identified based on imaging findings, clinical and/or radiologic responses to steroids, and association with IBD. The primary objective was to collect information on the characteristics of AIP in patients with IBD. We also compared features of patients with IBD with and without AIP in a case-control analysis, using multivariate analysis.RESULTS:We analyzed data from 91 individuals with AIP and IBD (47 women) seen at 23 centers (58 had ulcerative colitis [UC] and 33 Crohn's disease [CD]). Eighty-nine patients had type 2 AIP, and 2 patients had type 1 AIP. The mean age at diagnosis of AIP was 35 ± 12 years, and for IBD it was 32 ± 12 years. AIP preceded IBD in 19 patients (21%). Over a mean follow-up period of 5.7 ± 4.9 years, 31 patients (34%) relapsed, 11 patients (12%) developed diabetes, and 17 patients (19%) developed exocrine pancreatic insufficiency. In patients with UC, factors independently associated with AIP included proctitis (odds ratio [OR], 2.9; 95% confidence interval [CI], 1.3-6.3; P = .007) and colectomy (OR, 7.1; 95% CI, 2.5-20; P = .0003). In patients with CD, AIP was significantly associated with fewer perianal lesions (OR, 0.16; 95% CI, 0.03-0.77; P = .023), non-stricturing non-penetrating CD (OR, 6.7; 95% CI, 1.25-33.3; P = .0029), and higher rate of colectomy (OR, 27.8; 95% CI, 3.6-217; P = .0029).CONCLUSIONS:In a multicenter retrospective analysis of patients with AIP and IBD, followed for an average of 5.7 ± 4.9 years, we found most to have type 2 AIP. Two-thirds of patients have UC, often with proctitis. One-third of patients have CD, often with inflammatory features. Patients with IBD and AIP have higher rates of colectomy than patients with just IBD
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