7 research outputs found

    Contribution Ă  l’étude de l’arĂŽme de fruits confits dans les vins liquoreux de pourriture noble. Mise en Ă©vidence d’un « accord aromatique » impliquant des composĂ©s clĂ©s.

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    Article dans une revue professionnelleÀ Sauternes comme ailleurs Ă  Bordeaux, les vins liquoreux sont Ă©laborĂ©s selon un procĂ©dĂ© de vinification singulier Ă  partir de raisins surmĂ»ris sous l’action du champignon Botrytis cinerea. De cette alliance, sont produits des vins aux nuances aromatiques exceptionnelles, qui Ă©voquent notamment les agrumes confits, les fruits secs ou le miel. Cependant, jusqu’à une pĂ©riode rĂ©cente, les composĂ©s Ă  l’origine de leur arĂŽme typique Ă©taient mal connus. Les travaux menĂ©s par Sarrazin (2007) ont permis de dĂ©montrer le rĂŽle clĂ© de certains thiols volatils (notes zestĂ©es), de lactones (nuances de noix de coco, fruitĂ©es), de certaines furanones (nuances de sucre cuit), et du phĂ©nylacĂ©taldĂ©hyde (notes de miel, florales) dans l’expression aromatique des vins liquoreux de pourriture noble. Le dĂ©veloppement de la pourriture noble sur les cĂ©pages SĂ©millon et Sauvignon blanc, contribue beaucoup Ă  l’accroissement des teneurs en ces composĂ©s. Ces rĂ©sultats vĂ©rifient les pratiques empiriques et confirment l’intĂ©rĂȘt de la botrytisation pour amplifier la palette aromatique des vins liquoreux. Il apparaĂźt que le champignon agit Ă  plusieurs niveaux pour accroĂźtre la concentration des composĂ©s clĂ©s. Tout d’abord, Botrytis cinerea accĂ©lĂšre le phĂ©nomĂšne de passerillage. Il modifie aussi la composition des baies en produisant Ă  la fois des composĂ©s odorants, dont le phĂ©nylacĂ©taldĂ©hyde et les lactones, ainsi qu’en induisant une augmentation des teneurs en prĂ©curseurs de composĂ©s responsables de nuances zestĂ©es, tels les prĂ©curseurs cystĂ©inylĂ©s et glutathionylĂ©s (Sarrazin et al., 2007 ; Thibon et al., 2009, 2011). Le vin est une matrice aromatique extrĂȘmement complexe, plus de mille composĂ©s volatils ont Ă©tĂ© identifiĂ©s dans celui-ci, Ă  des teneurs pouvant aller de quelques centaines de mg/L, Ă  quelques ”g/L, voire ng/L. Dans l’espace de tĂȘte au-dessus d’un verre de vin, au moins une centaine de composĂ©s volatils sont prĂ©sents. Ainsi, la composante aromatique des vins est la rĂ©sultante de nombreux composĂ©s volatils, parmi lesquels, certains jouent un rĂŽle particulier pour communiquer aux vins des tonalitĂ©s aromatiques qui contribuent Ă  leur identitĂ© ou typicitĂ©. Dans le cadre de ce travail, nous avons souhaitĂ© progresser dans la connaissance des composĂ©s impliquĂ©s dans les notes de « fruits confits », typiques des vins liquoreux de pourriture noble. Ces travaux ont Ă©tĂ© conduits grĂące Ă  des approches analytiques (identification de composĂ©s volatils par chromatographie en phase gazeuse, couplĂ©e Ă  la spectromĂ©trie de masse) et sensorielles. Ils ont cherchĂ© Ă  caractĂ©riser de nouveaux marqueurs de l’arĂŽme des vins de pourriture noble. Compte tenu de la complexitĂ© de la construction des images sensorielles Ă  partir des composĂ©s volatils des vins, l’accent a Ă©tĂ© mis sur l’étude des phĂ©nomĂšnes d’interactions perceptives, phĂ©nomĂšnes impliquant l’étude des mĂ©langes de composĂ©s d’arĂŽme et pouvant conduire Ă  des accords aromatiques. Ainsi, comme cela est observĂ© en parfumerie, des composĂ©s en mĂ©lange peuvent conduire Ă  la perception de tonalitĂ©s aromatiques diffĂ©rentes de celles produites par les composĂ©s pris sĂ©parĂ©ment

    Origin and taxonomic status of the Palearctic population of the stem borer Sesamia nonagrioides (LefĂšbvre) (Lepidoptera: Noctuidae)

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    The major pest of maize in Mediterranean Europe, the stem borer Sesamia nonagrioides (LefĂšbvre) (Lepidoptera: Noctuidae), has a fragmented distribution, north and south of the Sahara. The present study aimed: (1) to clarify the uncertain taxonomic status of the Palearctic and sub-Saharan populations which were first considered as different species and later on as subspecies (Sesamia nonagrioides nonagrioides and Sesamia nonagrioides botanephaga) and (2) to investigate the origin of the Palearctic population which extends from Spain to Iran, outside what is considered typical for this mainly tropical genus. We reconstructed the evolutionary history of both populations using one nuclear and two mitochondrial genes. The sub-Saharan taxon was fragmented in two isolated populations (West and East) whose mitochondrial genes were distant by 2.3%. The Palearctic population was included in the East African clade and its genes were close or identical to those of a population from Central Ethiopia, where the species was discovered for the first time. Similarly, in Africa, the alleles of the nuclear gene were distributed mainly in two West and East clades, whereas some Palearctic alleles belonged to the West clade. The Palearctic population originated therefore from East and West Africa and is the progeny of the cross between these two African populations. The main species concepts were in agreement, leading to the conclusion that the three populations are still conspecific. In the surveyed regions, the species therefore does not include two subspecies but three isolated populations. The Palearctic population suffered from severe bottlenecks that resulted in the fixation of one East African mitochondrial genome and the large reduction in its genetic diversity compared to the African populations. The data suggest that natural colonization of the Palearctic region was more plausible than human introduction. The allelic distribution of the Palearctic population was similar to that of species that survived the last glaciation. It is concluded that the African populations expanded during the last interglacial, crossed the Sahara and mixed in North Africa where fixation of the East mitochondrial genome occurred. The species then colonized Europe westward through only one eastern entrance. The coalescent-based estimate of the time to the ancestor of the Palearctic population was 108 000 years, which is consistent with this scenario

    Les conquĂȘtes de l’INRA pour le biocontrĂŽle

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    International audienceLancĂ© Ă  l’occasion du Grenelle de l’environnement de 2007, le plan Ecophyto a pour objectif de rĂ©duire de moitiĂ© le recours aux produits phytopharmaceutiques en France, Ă  l’horizon 2025. Certaines des substances jugĂ©es prĂ©occupantes ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© retirĂ©es du marchĂ© et d’autres, Ă  l’instar du glyphosate ou des nĂ©onicotinoĂŻdes, le seront dans les annĂ©es Ă  venir. C’est une excellente nouvelle pour l’environnement comme pour notre santĂ©. Mais ça n’est pas sans consĂ©quence pour l’ensemble des filiĂšres agricoles.En effet, par quoi va-t-on remplacer les produits phytosanitaires pour protĂ©ger les cultures des bioagresseurs qui les menacent? Ne risque-t-on pas de voir ressurgir des maladies ou des insectes phytophages jusqu’alors efficacement contrĂŽlĂ©s? Et comment lutter contre les nouvelles espĂšces envahissantes venues du bout du monde et qui se rĂ©pandent Ă  toute vitesse sur notre territoire?Pour faire face Ă  ces immenses dĂ©fis, l’Inra est en premiĂšre ligne. Et parmi les stratĂ©gies mises en Ɠuvre pour y rĂ©pondre, le biocontrĂŽle figure en tĂȘte de liste. Le biocontrĂŽle, c’est un ensemble de mĂ©thodes de protection des cultures basĂ©es sur l’utilisation d’organismes vivants ou de substances naturelles. Les produits de biocontrĂŽle sont classĂ©s en quatre catĂ©gories: les macro-organismes (principalement insectes, nĂ©matodes, acariens...), les micro-organismes (virus, bactĂ©ries, champignons...), les mĂ©diateurs chimiques tels que les phĂ©romones et enfin les substances naturelles d’origine minĂ©rale, vĂ©gĂ©tale ou animale.L’Inra n’a pas attendu Ecophyto pour s’intĂ©resser au biocontrĂŽle. Depuis plusieurs dĂ©cennies, les chercheurs mĂšnent des travaux sur les interactions entre les plantes et leurs ravageurs. Ils dĂ©veloppent des mĂ©thodes de lutte qui, utilisĂ©es seules ou dans le cadre d’une stratĂ©gie de contrĂŽle globale, jouent un rĂŽle croissant dans la protection des cultures. Et l’Institut est Ă  l’origine d’innovations qui sont utilisĂ©es dans le monde entier, telles que la confusion sexuelle Ă  l’aide de phĂ©romones.En tant qu’organisme public de recherche finalisĂ©e, l’Inra s’associe Ă  des partenaires privĂ©s pour mettre au point des solutions de biocontrĂŽle et Ă©tudie leurs impacts sur la santĂ© et l’environnement. L’Institut propose Ă©galement des pistes pour amĂ©nager les paysages agricoles, en vue de favoriser le dĂ©veloppement ou la conservation des auxiliaires de cultures, alliĂ©s prĂ©cieux en agriculture

    Plant Defensin type 1 (PDF1): Protein promiscuity and expression variation within the Arabidopsis genus shed light on zinc tolerance acquisition in Arabidopsis halleri

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    International audiencePlant defensins are recognized for their antifungal properties. However, a few type 1 defensins (PDF1s) were identified for their cellular zinc (Zn) tolerance properties after a study of the metal extremophile Arabidopsis halleri. In order to investigate whether different paralogues would display specialized functions, the A. halleri PDF1 family was characterized at the functional and genomic levels. Eleven PDF1s were isolated from A. halleri. Their ability to provide Zn tolerance in yeast cells, their activity against Fusarium oxysporum f. sp. melonii, and their level of expression in planta were compared with those of the seven A. thaliana PDF1s. The genomic organization of the PDF1 family was comparatively analysed within the Arabidopsis genus. AhPDF1s and AtPDF1s were able to confer Zn tolerance and AhPDF1s also displayed antifungal activity. PDF1 transcripts were constitutively more abundant in A. halleri than in A. thaliana. Within the Arabidopsis genus, the PDF1 family is evolutionarily dynamic, in terms of gain and loss of gene copy. Arabidopsis halleri PDF1s display no superior abilities to provide Zn tolerance. A constitutive increase in AhPDF1 transcript accumulation is proposed to be an evolutionary innovation co-opting the promiscuous PDF1 protein for its contribution to Zn tolerance in A. halleri
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