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Romer Jean-Christophe, La guerre nucléaire de Staline à Krouchtchev. Essai sur la constitution d'une culture stratégique en URSS (1945-1965)
Barbier Colette. Romer Jean-Christophe, La guerre nucléaire de Staline à Krouchtchev. Essai sur la constitution d'une culture stratégique en URSS (1945-1965). In: Vingtième Siècle, revue d'histoire, n°35, juillet-septembre 1992. pp. 116-117
Romer Jean-Christophe, La guerre nucléaire de Staline à Krouchtchev. Essai sur la constitution d'une culture stratégique en URSS (1945-1965)
Barbier Colette. Romer Jean-Christophe, La guerre nucléaire de Staline à Krouchtchev. Essai sur la constitution d'une culture stratégique en URSS (1945-1965). In: Vingtième Siècle, revue d'histoire, n°35, juillet-septembre 1992. pp. 116-117
Occupations rurales et artisanales au pied de la ville : Lorgues, lieu-dit Les Jardins, Var, Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur : rapport de fouilles
La fouille archéologique préventive sur ce site, en bordure de la plaine de l’Argens et surplombé par le village et sa collégiale démontre qu’il est soumis à une forte érosion à toutes les époques. Ce lessivage permanent des sols a sans doute atténué la pente du terrain. Il a pour principal résultat un fort dérasement des structures : au point le plus élevé du site, c’est à - dire au nord-ouest, le rocher affleure et, partout ailleurs, seuls les aménagements profondément ancrés sont conservés. La gestion des eaux de ruissellement et des eaux de source semble d’ailleurs une préoccupation majeure sur ce site jusqu’à nos jours où deux canaux souterrains toujours en activité traversent le site en partie nord. Un premier réseau fossoyé, semble mis en place dès l’Antiquité pour tenter de canaliser et drainer les eaux. Ces aménagements s’accompagnent probablement d’une mise en culture des terres dont plusieurs fosses seraient le témoignage. En effet, plus d’une centaine de fosses et petites tranchées ont été dégagées. Le mobilier recueilli indique que les plantations s’échelonnent depuis l’Antiquité jusqu’à peu. Deux sépultures en coffre quadrangulaire de tegulae ont été aménagées au sud de cette zone, entre la seconde moitié du Ier s. ap. J.-C. et le premier tiers du siècle suivant d’après les résultats 14C. L’une renfermait un sujet immature, l’autre un individu masculin de plus de 40 ans. La présence de clous semble attester de la présence d’un coffre en bois. Dans le même secteur, une dizaine de petites fosses, s’échelonnant sur une trentaine de mètres, sont tapissées de charbons, et remplies d’une grande quantité de fragments d’os carbonisés (faune), le tout coiffé par une tegula. Les analyses 14C pratiquées sur cinq d’entre elles donnent une fourchette de datation très large, entre 80 et 406 ap. J.-C. Dans cette partie, peu de vestiges de l’époque médiévale : cinq tronçons de caniveaux construits perpendiculaires à la pente et deux autres divergents pourraient être rattachés à cette période même si le mobilier recueilli dans leur comblement fournit peu d’indications chronologiques pour la plupart. L’inhumation en fosse d’un équidé, parfaitement à l’aplomb d’une des tombes antiques tardives, intervient dans le courant du XIVe s. Dans l’angle nord-ouest, les vestiges d’un long mur affleurent. Ils forment un retour à angle droit au sud-ouest. Un bâtiment y est accolé, perçu au travers de tranchées de récupération formant un quadrilatère. La chronologie de cet enclos est incertaine. Hormis quelques fosses, trous de poteau et structures énigmatiques ainsi qu’une tombe sous bâtière isolée de la seconde moitié du IIIe s. ap. J.-C. ou de la première moitié du IVe s., l’essentiel de la partie orientale du site est occupé par des constructions. Au nord-est, et traversé par le canal en activité, un premier bâtiment, de plan rectangulaire est construit vers la fin du Ve s. ou au début du VIe s. ap. J.-C. Dans un premier temps, le bâtiment semble comporter deux pièces où les murs périmétraux sont chaînés aux murs de refends. Le bâtiment est ensuite étendu à l’ouest en y ajoutant une troisième pièce. L’angle d’un deuxième corps de bâtiment se dessine quelques mètres plus au sud, vraisemblablement contemporain du premier. Une petite cuve carrée est installée dans l’angle de ce bâtiment, enduite de béton hydraulique. Dans le reste de l’espace dégagé, un « dallage » de fragments de tegula et de calcaire posés à plat est présent de manière lacunaire. Au cours du second Moyen Âge est mis en place un vaste bâtiment au sud du site, dont ne subsistent que les substructions et les aménagements excavés. Dans un premier temps, l’ensemble occupe un peu plus d’une centaine de mètres carrés pour atteindre près de 600 m² dans le courant du XIVe s. À ce moment, pas moins d’une trentaine de bassins en pierre sont enterrés dans la partie méridionale du complexe, concentrés dans un périmètre de 185 m². Le bâtiment se poursuit vers le nord mais cette partie ne comporte pas d’aménagements enterrés et seules les fondations des murs y sont conservés : un grand espace vide, qui pourrait être une cour jouxte l’ensemble des bassins au nord-est, espace où sont accolées encore plus au nord six pièces de taille variable. Au sud, un grand corps de bâtiment renferme une batterie de bassins rectangulaires, tous construits et dallés en pierre calcaire. Ils sont de dimensions et de profondeurs variables, certains enduits de béton hydraulique, d’autres non. Une partie d’entre eux présente une très forte usure sur leurs parois aussi bien que sur leur pavage, usure évoquant à la fois le battement d’un liquide et un brassage circulaire à l’horizontale. Les mêmes portent presque tous des empreintes de couleur brune sur leurs parois. Les murs périphériques de cet ensemble sont ceinturés par un réseau de caniveaux évacuant les eaux vers le sud et vers l’est pour le mettre hors d’eau, tandis qu’à l’intérieur, un réseau secondaire (très arasé) évacue les eaux de deux bassins dans le réseau périphérique. Dans l’état actuel de la réflexion, tout pousse à croire que cette batterie de bassins servait au tannage des peaux : la quantité de bassins et la densité de leur implantation, la chaux contenue dans certains, l’usure particulière évoquant le brassage ou le foulonnage dans d’autres, les traces brunes sur les mêmes qui pourraient être des résidus de tan, le fait qu’aucun bassin sauf deux ne possède d’évacuation… Le complexe artisanal est entièrement détruit au cours du XVIe s. et comblé à l’aide des gravats issus de sa démolition. Quelques tranchées, dont le tracé « en chicane » évoque des tranchées de redoute, sont percées un peu partout. Elles semblent s’échelonner entre le XVIe s. et le XVIIIe s. et seraient le témoignage des nombreux sièges qu’a subi la ville dans cette période (comme la destruction du complexe artisanal pourrait en être un). Dès lors, ces terres, naturellement et abondamment irriguées, sont aménagées en trois terrasses et entièrement consacrées à la culture, deux canaux encore en activité et un bassin en partie nord aidant à la gestion des eaux
L'Église et son environnement: archéologie médiévale en Provence [exposition], Aix-en-Provence, musée Granet, septembre-décembre 1989
International audienceLes 46 notices rassemblées dans ce catalogue accompagnent l’exposition présentée au Musée Granet par le Laboratoire d’Archéologie Médiévale Méditerranéenne (ERA 6 du CRA) du 28 septembre au 13 décembre 1989, à l’occasion du 3e colloque de la Société d’Archéologie Médiévale tenu à Aix-en-Provence du 28-30 septembre 1989. Ce bilan régional concernant la topographie religieuse de l’Antiquité tardive au Moyen Âge est illustré par des sources historiques, iconographiques, archéologiques, des études de bâti et de nombreux objets issus des fouilles récentes de lieux de culte, à la ville et à la campagne. Sont évoqués en six parties, les monuments et groupes monumentaux, les enclos, enceintes, fortifications et bâtiments d’accueil, la vie commune, les résidences individuelles, les activités de production et in fine la fonction funéraire
Occupations rurales et artisanales au pied de la ville : Lorgues, lieu-dit Les Jardins, Var, Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur : rapport de fouilles.
La fouille archéologique préventive sur ce site, en bordure de la plaine de l’Argens et surplombé par le village et sa collégiale démontre qu’il est soumis à une forte érosion à toutes les époques. Ce lessivage permanent des sols a sans doute atténué la pente du terrain. Il a pour principal résultat un fort dérasement des structures : au point le plus élevé du site, c’est à - dire au nord-ouest, le rocher affleure et, partout ailleurs, seuls les aménagements profondément ancrés sont conservés. La gestion des eaux de ruissellement et des eaux de source semble d’ailleurs une préoccupation majeure sur ce site jusqu’à nos jours où deux canaux souterrains toujours en activité traversent le site en partie nord. Un premier réseau fossoyé, semble mis en place dès l’Antiquité pour tenter de canaliser et drainer les eaux. Ces aménagements s’accompagnent probablement d’une mise en culture des terres dont plusieurs fosses seraient le témoignage. En effet, plus d’une centaine de fosses et petites tranchées ont été dégagées. Le mobilier recueilli indique que les plantations s’échelonnent depuis l’Antiquité jusqu’à peu. Deux sépultures en coffre quadrangulaire de tegulae ont été aménagées au sud de cette zone, entre la seconde moitié du Ier s. ap. J.-C. et le premier tiers du siècle suivant d’après les résultats 14C. L’une renfermait un sujet immature, l’autre un individu masculin de plus de 40 ans. La présence de clous semble attester de la présence d’un coffre en bois. Dans le même secteur, une dizaine de petites fosses, s’échelonnant sur une trentaine de mètres, sont tapissées de charbons, et remplies d’une grande quantité de fragments d’os carbonisés (faune), le tout coiffé par une tegula. Les analyses 14C pratiquées sur cinq d’entre elles donnent une fourchette de datation très large, entre 80 et 406 ap. J.-C. Dans cette partie, peu de vestiges de l’époque médiévale : cinq tronçons de caniveaux construits perpendiculaires à la pente et deux autres divergents pourraient être rattachés à cette période même si le mobilier recueilli dans leur comblement fournit peu d’indications chronologiques pour la plupart. L’inhumation en fosse d’un équidé, parfaitement à l’aplomb d’une des tombes antiques tardives, intervient dans le courant du XIVe s. Dans l’angle nord-ouest, les vestiges d’un long mur affleurent. Ils forment un retour à angle droit au sud-ouest. Un bâtiment y est accolé, perçu au travers de tranchées de récupération formant un quadrilatère. La chronologie de cet enclos est incertaine. Hormis quelques fosses, trous de poteau et structures énigmatiques ainsi qu’une tombe sous bâtière isolée de la seconde moitié du IIIe s. ap. J.-C. ou de la première moitié du IVe s., l’essentiel de la partie orientale du site est occupé par des constructions. Au nord-est, et traversé par le canal en activité, un premier bâtiment, de plan rectangulaire est construit vers la fin du Ve s. ou au début du VIe s. ap. J.-C. Dans un premier temps, le bâtiment semble comporter deux pièces où les murs périmétraux sont chaînés aux murs de refends. Le bâtiment est ensuite étendu à l’ouest en y ajoutant une troisième pièce. L’angle d’un deuxième corps de bâtiment se dessine quelques mètres plus au sud, vraisemblablement contemporain du premier. Une petite cuve carrée est installée dans l’angle de ce bâtiment, enduite de béton hydraulique. Dans le reste de l’espace dégagé, un « dallage » de fragments de tegula et de calcaire posés à plat est présent de manière lacunaire. Au cours du second Moyen Âge est mis en place un vaste bâtiment au sud du site, dont ne subsistent que les substructions et les aménagements excavés. Dans un premier temps, l’ensemble occupe un peu plus d’une centaine de mètres carrés pour atteindre près de 600 m² dans le courant du XIVe s. À ce moment, pas moins d’une trentaine de bassins en pierre sont enterrés dans la partie méridionale du complexe, concentrés dans un périmètre de 185 m². Le bâtiment se poursuit vers le nord mais cette partie ne comporte pas d’aménagements enterrés et seules les fondations des murs y sont conservés : un grand espace vide, qui pourrait être une cour jouxte l’ensemble des bassins au nord-est, espace où sont accolées encore plus au nord six pièces de taille variable. Au sud, un grand corps de bâtiment renferme une batterie de bassins rectangulaires, tous construits et dallés en pierre calcaire. Ils sont de dimensions et de profondeurs variables, certains enduits de béton hydraulique, d’autres non. Une partie d’entre eux présente une très forte usure sur leurs parois aussi bien que sur leur pavage, usure évoquant à la fois le battement d’un liquide et un brassage circulaire à l’horizontale. Les mêmes portent presque tous des empreintes de couleur brune sur leurs parois. Les murs périphériques de cet ensemble sont ceinturés par un réseau de caniveaux évacuant les eaux vers le sud et vers l’est pour le mettre hors d’eau, tandis qu’à l’intérieur, un réseau secondaire (très arasé) évacue les eaux de deux bassins dans le réseau périphérique. Dans l’état actuel de la réflexion, tout pousse à croire que cette batterie de bassins servait au tannage des peaux : la quantité de bassins et la densité de leur implantation, la chaux contenue dans certains, l’usure particulière évoquant le brassage ou le foulonnage dans d’autres, les traces brunes sur les mêmes qui pourraient être des résidus de tan, le fait qu’aucun bassin sauf deux ne possède d’évacuation… Le complexe artisanal est entièrement détruit au cours du XVIe s. et comblé à l’aide des gravats issus de sa démolition. Quelques tranchées, dont le tracé « en chicane » évoque des tranchées de redoute, sont percées un peu partout. Elles semblent s’échelonner entre le XVIe s. et le XVIIIe s. et seraient le témoignage des nombreux sièges qu’a subi la ville dans cette période (comme la destruction du complexe artisanal pourrait en être un). Dès lors, ces terres, naturellement et abondamment irriguées, sont aménagées en trois terrasses et entièrement consacrées à la culture, deux canaux encore en activité et un bassin en partie nord aidant à la gestion des eaux