Le renouveau des luttes : entre fragmentation et convergences anti-capitalistes

L'auteur revient sur le cycle de luttes sociales ouvert depuis 1995 et questionne les tendances contradictoires qui travaillent à l'unification, mais aussi à la fragmentation du champ de la contestation sociale

La place de la recherche au sein des filières cotonnières africaines : son impact sur les grains de productivité

Après la seconde guerre mondiale, deux institutions complémentaires ont été créées, l'Institut de recherche du coton et des textiles exotiques (Irct) et la Compagnie française pour le développement des fibres textiles (Cfdt). En 1945, au Tchad par exemple, les rendements étaient de l'ordre de 200 à 250 kg/ha de coton graine pour la variété Allen long staple, avec une longueur de fibre de 26,2 mm et un rendement à l'égrenage de 30 %. La recherche cotonnière a essentiellement porté sur la sélection variétale, la protection phytosanitaire et l'agronomie. La protection phytosanitaire vient, historiquement, après l'agronomie mais elle a pris largement le pas depuis 40 ans à cause de l'effet des ravageurs. Les exigences des sociétés cotonnières ont été prises en compte : simplicité d'application, efficacité et sécurité au moindre coût. L'agronomie a été un programme prioritaire : calendrier cultural, place du cotonnier dans l'assolement, densités de semis, fumure adaptée. La production en Afrique de l'Ouest et au Cameroun est passée en 40 ans de 60 000 à plus de 900 000 t de fibre et les rendements agricoles de 300 à 1 200 kg/ha, voire 1 400 kg/ha. Aujourd'hui, l'évolution des filières cotonnières associée à la multiplicité d'acteurs aux intérêts parfois divergents ne facilite pas la définition des programmes de recherche. (Résumé d'auteur

Contribuiçoes e limites do conceito de campo sindical : una reflexao a partir do caso francês

National audienceL'article discute les apports conceptuels de la sociologie bourdieusienne et plus particulièrement du concept de champ à partir du cas du syndicalisme français."O artigo discute as contribuições conceituais da sociologia de Bourdieu e, especialmente, o conceito de campo com base no caso do sindicalismo francês .

Violence et radicalité dans les conflits du travail : quelques pistes d'analyses

A travers l'analyse du recours à des actes violents lors des conflits du travail, l'article analyse la manière dont des actes particuliers sont considérés comme violents ou radicaux par ceux qui les commettent et par ceux à qui ils s'adressent (patronat, gouvernement, médias

Pensamiento y narrativa en Hispanoamérica en el siglo XIX.

Sin resume

L'influence contrariée des 'privés d'emploi' dans la CGT

La CGT présente en France la particularité d'être la seule centrale syndicale à organiser en son sein les chômeurs en tant que composante spécifique du salariat et ce, depuis maintenant plus de trente ans. Ainsi, et bien que certains de ses militants se soient également investis au niveau local dans la création d'associations de chômeurs (comme l'APEIS), pensant que le cadre syndical se révélait trop rigide, la CGT a permis, en interne, la structuration progressive d'un comité de " privés d'emploi ". Ce dernier a réussi à s'imposer, aux côtés d'acteurs associatifs, comme l'une des quatre composantes (avec AC !, l'APEIS et le MNCP), d'un mouvement social spécifique, celui des chômeurs. Depuis sa création et surtout depuis le mouvement de l'hiver 1997-98, ce comité de " privés d'emploi " occupe une position singulière. Dans un espace de mobilisation où ses alliés comme AC !, l'APEIS ou le MNCP se sont construits en dehors des syndicats, voire en fort décalage avec eux, il est en effet le seul qui relève d'une confédération syndicale interprofessionnelle. Alors qu'il est le plus souvent assimilé par ces partenaires associatifs à la direction de la CGT, le comité des " privés d'emploi " est au contraire porteur d'une forte particularité en interne, en raison des liens qu'il entretient précisément avec les associations de chômeurs et du répertoire d'action plus radical qui est le sien. L'analyse de cette position originale et des effets qu'elle engendre, sur le rapport du comité national des privés d'emploi à la CGT et de celle-ci au mouvement des chômeurs entendu de façon plus large, constitue l'objet principal de ce chapitre. Les animateurs des " chômeurs CGT " se trouvent en effet au centre de luttes tactiques et symboliques pour tenter de consolider leur place dans la confédération et de diffuser leurs revendications. À la recherche d'une légitimité qui ne leur est que partiellement reconnue, ils sont confrontés au défi de pérenniser les structures et les ressources dont ils bénéficient. Leur statut " à part " - lié au fait de s'adresser aux salariés sans emploi - les assigne à une forme de marginalité au sein de l'organisation. De ce point de vue, il apparaît intéressant de saisir en retour l'influence qu'ils parviennent, malgré tout, à exercer auprès des autres composantes de la CGT

Clause sociale : limites et contradictions des réponses syndicales

Titre du fascicule : Mondialisation(s)Those who lay claim to a social chapter in the General Agreement on Tarifs and Trade aim at enforcing in all countries a set of basic social rights. Such a requirement can not be taken at face value though. Its very validity and efficiency remain to be seen. The two main French trade unions, the CFDT and the CGT, are striving to include this notion in their analysis of any response to globalisation. The way both organisations tackle this issue reveals their respective evolution in so far as ideology is concerned.La revendication d'une clause sociale dans les accords de commerce vise à faire respecter un ensemble de droits sociaux minimums dans l'ensemble des pays. Cette exigence n'est cependant pas sans soulever un certain nombre de réserves, quant à son bien-fondé et son efficacité. Les deux principales confédérations françaises, la CFDT et la CGT, s'efforcent d'inclure cette notion dans leur analyse des réponses possibles à la mondialisation. Leur approche de ce thème est révélatrice de leur évolution idéologique respective.Version disponible sur Internet : [ http://mots.revues.org/index7743.html

Précarisations salariales et résistances sociales : Vers un renouvellement du regard sociologique ?

La précarisation du monde du travail est étroitement associée à son affaiblissement comme acteur collectif. Mais elle est aussi porteuse de potentialités de résistances sociales et de recomposition de la forme syndicale. Mieux identifier ces dernières conduit à revisiter l'histoire du salariat et de ses réponses à l'insécurité

Vers une démocratie économique et sociale ? Redéploiement et banalisation du discours syndical

Mots, les langages du politique ; 83Comparing the CFDT and the CGT trade-union discourses from the nineteen-seventies to the present time, this article attempts to put into perspective the deep changes undergone by the usage of linguistic categories related to democracy family word. The analysis focuses on featuring what a democratic process is as well as democracy as such, that is to say, social, trade-unionist and economic democracy. Two categories of corpus feed the analysis : a lexicometric treatment of the resolutions which have led ballot at annual conferences and a contextual study of targeted speeches. The first part paves the way for a diachronic comparison of democracy and democratic uses in the resolutions adopted by the conferences of each of the two national organisations whereas the second part aims through discourse analysis at exploring the sense granted to both words."Cet article met en perspective, en comparant les discours syndicaux de la CFDT et de la CGT des années soixante-dix à aujourd'hui, la transformation des usages des formes liées à la famille lexicale de démocratie, qu'il s'agisse de caractériser un processus (démocratique) ou de qualifier la démocratie en tant que telle (sociale, syndicale, économique...). L'analyse repose sur l'exploitation de deux corpus : le traitement lexicométrique de résolutions votées en congrès et l'étude contextuelle de discours ciblés. Une première partie pose les jalons d'une comparaison diachronique de l'emploi de démocratie et démocratique dans les résolutions de congrès de chaque centrale et une deuxième partie, s'appuyant sur l'analyse de discours, s'efforce d'explorer le sens donné à leurs usages contemporains." [ http://mots.revues.org/index867.html

La disparition des clivages sociopolitiques en France : l’histoire d’un glissement

L’interprétation dominante des grandes grèves de décembre 1995 en France veut que ce mouvement social témoigne de la disparition du clivage droite-gauche et du retour en force des forces centristes. La politique française, a-t-on écrit, se « dé-idéologiserait ». L’article retrace les origines et le cheminement de ce glissement d’interprétation et suggère que ce sont peut-être les stratégies de séduction de l’électorat mises en oeuvre par les socialistes et les partis de droite — des stratégies qui avaient pour but de contrer une certaine surenchère populiste — qui sont à l’origine d’une telle réinterprétation de la politique française.Dominant interpretations of the period of intense labor unrest which brought France to a halt in December 1995 all stress the de-ideologisation—much along the lines of the End of Ideology paradigm—and the disappearance of the right-left cleavage in French politics. This article seeks to explain the emergence and the evolution of this interpretation. It suggests, among other interpretations, that both the Socialist and RPR coalitions wanted to contain the rise of the populist ideology by claiming that they could as effectively represent the interests and aspirations of this disillusioned fringe