9 research outputs found

    Nouvelles données sur le paysage végétal de la moyenne vallée de l’Oise au subboréal : l’étude de la séquence organique de Thourotte (Oise, France)

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    National audienceThe INRAP rescue excavation campaign at Thourotte «La Motte» (60), associated to the lansdcape development of the «Seine-Nord Europe» channel, revealed new archaeological and palaeoenvironmental information on the poorly-explored area of the Middle Oise valley, upstream of Compiègne. Geophysical and morpho-sedimentary survey of a palaeochannel that scraped a mound led to the implementation of a multidisciplinary approach (archaeology, sedimentology, pollen and wood analyses, dendrochronology, zooarchaeology, radiocarbon dating). While sediment analyses unveiled the evolution of the alluvial plain since the last glaciation, the other studies mainly dealt with the channel organic matter filling. This filling dates back to the Early Subboreal, between c. 3600 and 2700 cal BC. The local environment seems to be mainly composed of alder forest around which oaks tend to grow. Organic sedimentation starts during a period of forest surface recovery leading to a densification of tree cover. Around 3000 cal BC, the riverside vegetation is cleared and crops are cultivated. The presence of ruderal species indicates the practice of arable and pastoral farming. These agro-pastoral activities might originate from Late Neolithic populations, which left some scarce remains on the mound and in the channel.Liée à l’aménagement du canal « Seine-Nord Europe », la fouille préventive, menée par l’Inrap à Thourotte « La Motte » (60), a permis de renseigner d’un point de vue archéologique mais aussi paléoenvironnemental le secteur encore peu documenté de la moyenne vallée de l’Oise en amont de Compiègne. La reconnaissance géophysique et morphosédimentaire d’un paléochenal de l’Oise entaillant une montille a entrainé la mise en place d’une étude pluridisciplinaire : sédimentologie, archéologie, palynologie, xylologie, archéozoologie, dendrochronologie, radiocarbone. Si les études sédimentologiques ont permis d’avoir une vision de l’évolution de la plaine alluviale depuis la fin du dernier glaciaire, les autres approches ont surtout concerné le comblement organique du chenal. Celui-ci se déroule durant la première partie du Subboréal, entre environ 3600 et 2700 cal BC. L’environnement local apparait dominé par une aulnaie à la périphérie de laquelle se développe une chênaie. La sédimentation organique débute dans un contexte de reconquête forestière qui conduit à une densification de la couverture arborée. Vers 3000 cal BC, la ripisylve est défrichée et quelques parcelles sont cultivées. La nette rudéralisation des lieux indique leur fréquentation régulière, voire leur mise en pâture. Ces activités agro-pastorales sont probablement le fait de groupes humains de la fin du Néolithique récent / début du Néolithique final qui ont laissé quelques vestiges sur la montille et dans le chenal

    Another brick in the wall: fifth millennium BC earthen-walled architecture on the Channel shores

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    International audienceThe west European Neolithic is famed for its funerary and ceremonial monuments, but the evidence for houses is sparse. Can this be explained by the materials of which they were built? On the northern coast of Brittany, the site of Lillemer rises from the surrounding marshes and presents abundant evidence of Middle Neolithic occupation, contemporary with the passage graves of the region. Surprisingly, their evidence includes the remains of collapsed earthen-walled structures, providing the northernmost example of this type of architecture in a Neolithic context and a possible explanation for the invisibility of much Neolithic domestic architectur

    Du Néolithique à l’âge du Bronze sur le littoral de la Manche et de la mer du Nord : le site d’Escalles « mont d’Hubert » (Pas-de-Calais)

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    International audienceLe site est implanté au sommet du mont d'Hubert (Escalles, Pas-de-Calais), à moins d'un kilomètre en retrait du cap Blanc Nez, qui forme la retombée crayeuse nord-occidentale de l'Artois. Depuis les hauteurs du mont d'Hubert, la vue enveloppe sans contrainte les paysages de la plaine maritime, du détroit du Pas-de-Calais et du sud-est de l'Angleterre, des falaises en grès du cap Gris-Nez. Ce panorama exerce, encore aujourd'hui, une fascination pour un milieu naturel où plusieurs formes paysagères se rencontrent et dessinent les contours de territoires aux qualités géologiques variées. Occupé du Néolithique moyen I à la fin de l'âge du Bronze, l'installation principale concerne une enceinte à fossés interrompus datée du Néolithique moyen 2. Elle se caractérise par le creusement de plusieurs segments enserrant un espace interne estimé à 4,5 ha. La diversité et les quantités de vestiges collectées lors de cette fouille sont impressionnantes associant au sein des mêmes contextes de rejets de la faune, du lithique, des ossements humains, de la céramique et des coquilles marines. Les comblements des différents fossés ont été abordés par une fouille fine. Cette stratégie a servi de base à l'étude des mobiliers et à la campagne de mesures radiocarbone ouvrant de nouvelles perspectives sur le rythme d'occupation du site. Aux activités traditionnellement identifiées, la présence, la répartition et la détermination des restes humains désarticulés, découpés et mêlés aux rejets alimentent la réflexion sur la fonction de ce gisement et des pratiques qui s'y sont déroulées. La relation Homme-Animal mérite aussi que l'on s'y attarde plus longuement en comparant le traitement des ossements humains et animaux (découpe, fracturation, exposition au feu...) afin de comprendre les rapports qui régissent ces événements et leurs rôles symboliques au sein de ces sociétés. Enfin, comment ne pas entrer dans le débat qui intéresse les chercheurs britanniques à propos de la néolithisation de la Grande-Bretagne, tant il apparaît évident que la position géographique et la datation de l'enceinte du mont d'Hubert suggèrent qu'elle a pu jouer un rôle dans la dernière colonisation néolithique de l'Europe notamment en établissant un contact avec les dernières communautés mésolithiques à la transition des Ve et IVe millénaire avant notre ère. A l'appui de cette hypothèse, des comparaisons sur les données matérielles et paléogénomiques sont intégrées à cette monographie

    Du Néolithique à l’âge du Bronze sur le littoral de la Manche et de la mer du Nord : le site d’Escalles « mont d’Hubert » (Pas-de-Calais)

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    International audienceLe site est implanté au sommet du mont d'Hubert (Escalles, Pas-de-Calais), à moins d'un kilomètre en retrait du cap Blanc Nez, qui forme la retombée crayeuse nord-occidentale de l'Artois. Depuis les hauteurs du mont d'Hubert, la vue enveloppe sans contrainte les paysages de la plaine maritime, du détroit du Pas-de-Calais et du sud-est de l'Angleterre, des falaises en grès du cap Gris-Nez. Ce panorama exerce, encore aujourd'hui, une fascination pour un milieu naturel où plusieurs formes paysagères se rencontrent et dessinent les contours de territoires aux qualités géologiques variées. Occupé du Néolithique moyen I à la fin de l'âge du Bronze, l'installation principale concerne une enceinte à fossés interrompus datée du Néolithique moyen 2. Elle se caractérise par le creusement de plusieurs segments enserrant un espace interne estimé à 4,5 ha. La diversité et les quantités de vestiges collectées lors de cette fouille sont impressionnantes associant au sein des mêmes contextes de rejets de la faune, du lithique, des ossements humains, de la céramique et des coquilles marines. Les comblements des différents fossés ont été abordés par une fouille fine. Cette stratégie a servi de base à l'étude des mobiliers et à la campagne de mesures radiocarbone ouvrant de nouvelles perspectives sur le rythme d'occupation du site. Aux activités traditionnellement identifiées, la présence, la répartition et la détermination des restes humains désarticulés, découpés et mêlés aux rejets alimentent la réflexion sur la fonction de ce gisement et des pratiques qui s'y sont déroulées. La relation Homme-Animal mérite aussi que l'on s'y attarde plus longuement en comparant le traitement des ossements humains et animaux (découpe, fracturation, exposition au feu...) afin de comprendre les rapports qui régissent ces événements et leurs rôles symboliques au sein de ces sociétés. Enfin, comment ne pas entrer dans le débat qui intéresse les chercheurs britanniques à propos de la néolithisation de la Grande-Bretagne, tant il apparaît évident que la position géographique et la datation de l'enceinte du mont d'Hubert suggèrent qu'elle a pu jouer un rôle dans la dernière colonisation néolithique de l'Europe notamment en établissant un contact avec les dernières communautés mésolithiques à la transition des Ve et IVe millénaire avant notre ère. A l'appui de cette hypothèse, des comparaisons sur les données matérielles et paléogénomiques sont intégrées à cette monographie
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