178 research outputs found

    From the 1930 International Johannesburg conference on silicosis, to “tables” of occupational diseases, France, 2000 onward: A comparative reading

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    Through the concept of “thought collectives” in particular, Ludwik Fleck was a pioneer in demonstrating how much scientific knowledge is inherently made up of social and historical material. In this article, I propose to follow a Fleckian path by comparing the proceedings of the 1930 International Labour Office Conference on silicosis in Johannesburg on the one hand, and on the other the content of the debates that took place in France in the 2000s to revise the “tables” of occupational diseases which define the compensation rules for salaried workers in the French general (as well as the farm) health insurance scheme. The text offers an analysis of the striking similarities between these two distant sources, pointing out particularly the repetitiveness of ignorance and knowledge, and the nature of what can be admitted as a body of “evidence” in medico-legal issues such as the definition and compensation of occupational diseases. Am. J. Ind. Med. 58:S59–S66, 2015. © 2015 Wiley Periodicals, Inc

    Violences au travail : Que mesure-t-on dans les enquêtes ?

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    À propos des situations de travail comme des autres situations sociales, se pose la délicate question de la définition – toujours fuyante – de la ou des violence(s). Elle se pose en particulier à qui souhaite donner un contenu explicite et clair aux indicateurs statistiques destinés à mesurer les actes visés. En France, au moins deux types d’approches statistiques cherchent à prendre cette mesure : les enquêtes sociodémographiques, qui de manière transversale abordent les violences dans diverses sphères de la vie sociale, et celles qui se limitent aux situations de travail. Chacune semble oeuvrer dans un champ distinct avec ses propres vocables et questionnements. Pourtant, et grâce aux glissements lexicaux qui se sont opérés ces dernières années, n’analysent-elles pas les mêmes événements ? On peut souhaiter pour l’avenir qu’elles clarifient leurs objets et, si possible, interagissent afin de marier les avancées de la statistique générale sur les violences aux progrès de la connaissance du travail hérités d’une quarantaine d’années d’enquêtes spécialisées

    Marnix Dressen, Jean-Pierre Durand (coord.), La violence au travail

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    Issu des travaux du réseau thématique « Travail, organisations, emploi » (le « RT25 ») de l’Association française de sociologie, cet ouvrage collectif coordonné par Marnix Dressen et Jean-Pierre Durand fait suite au 3e congrès de l’AFS (« Violences et société ») qui s’est tenu en 2009. Le volume se propose d’embrasser la violence au travail dans une grande diversité de formes. Le titre de la première (« Les formes renouvelées de la violence au travail ») des cinq parties que compte l’ouvrage ..

    Guillem-Llobat, Ximo; Nieto-Galán, Agustí (eds.) Tóxicos invisibles. La construcción de la ignorancia ambiental, por Catherine Cavalin. Barcelona: Icaria editorial; 2020. 334 p. ISBN 978-84-9888-975-8

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    Obra ressenyada: Ximo GUILLEM-LLOBAT; Agustí NIETO-GALÁN (eds.) Tóxicos invisibles. La construcción de la ignorancia ambiental, por Catherine Cavalin. Barcelona: Icaria editorial, 2020

    Marnix Dressen, Jean-Pierre Durand (coord.), La violence au travail

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    Issu des travaux du réseau thématique « Travail, organisations, emploi » (le « RT25 ») de l’Association française de sociologie, cet ouvrage collectif coordonné par Marnix Dressen et Jean-Pierre Durand fait suite au 3e congrès de l’AFS (« Violences et société ») qui s’est tenu en 2009. Le volume se propose d’embrasser la violence au travail dans une grande diversité de formes. Le titre de la première (« Les formes renouvelées de la violence au travail ») des cinq parties que compte l’ouvrage ..

    Peut-on prendre la mesure du risque silice ? Enquêtes santé, enquêtes travail et outils de veille sanitaire

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    La communication présente les champs de recherche, les sources, les méthodes et quelques premiers résultats du projet SILICOSIS piloté par Paul-André Rosental au Centre d’études européennes de Sciences Po, soutenu et financé par le Conseil européen de la recherche (European Research Council, ERC) pour la période 2012-2017. SILICOSIS est un projet de recherche qui fait collaborer étroitement l’histoire, la médecine, la statistique, la sociologie et l’épidémiologie. La silicose, pathologie causée par l’inhalation de silice cristalline, est la maladie professionnelle la plus mortelle de l’histoire (Rosental, 2008, 2013 ; Rosental, Devinck, 2007 ; Carnevale et al., 2012). Elle continue de causer des dégâts sanitaires considérables en lien avec les activités industrielles dans les pays développés mais aussi, de manière croissante, dans les pays émergents. Les travaux historiques montrent à quel point la silicose doit sa définition médicale même à des négociations impliquant, à partir des années 1930 et sous l’égide du Bureau international du Travail (BIT), des États, des syndicats d’employeurs et de salariés, des institutions chargées de la protection sociale. Ces travaux permettent de mieux comprendre les fondements du sous-repérage et de la sous-déclaration massifs de cette pathologie, en particulier du fait de confusions diagnostiques avec des maladies non reconnues comme d’origine professionnelle ou industrielle. La communication privilégie un aspect justifiant le caractère interdisciplinaire du projet : il s’agit d’interroger les classifications médicales contemporaines pour réévaluer la prévalence de la silicose aujourd’hui, en explorant des pistes de recherche qui mettent également au jour des mécanismes liés à l’exposition à la silice cristalline – et pas seulement par voie d’inhalation –, pour un ensemble de pathologies inflammatoires systémiques (Koeger et al., 1995) dont l’étiologie est inconnue et l’épidémiologie hétérogène. Ces pathologies (sarcoïdose (Vincent, Lièvre, 2002), lupus érythémateux disséminé (Parks et al., 2002), sclérodermie (Haustein, Ziegler, 1985), polyarthrite rhumatoïde par exemple), tout en étant rares si l’on retient le critère d’une prévalence inférieure à 1/2000, touchent plusieurs dizaines de milliers de personnes en France et sont, pour partie d’entre elles (polyarthrite rhumatoïde, lupus, sclérodermie), inscrites à la liste des affections de longue durée (ALD) exonérantes. À la question : « quelle est la prévalence, d’origine professionnelle ou non, de l’exposition à la silice cristalline, et quelle est la prévalence des pathologies – silicose mais pas seulement – qui en résultent ? », aucune source ne fournit le matériau d’une réponse exhaustive ou représentative de la population générale. C’est notamment ce manque que soulignent les travaux épidémiologiques et à visée de surveillance sanitaire qui débouchent sur la construction de « matrices emplois-expositions » centrées sur les expositions professionnelles à l’inhalation de silice cristalline (Delabre et al., 2010 ; Groupe de travail Matgéné, 2010 ; Luce et al., 2007 ; Luce et al., 2006). L’équipe du projet SILICOSIS se propose de rassembler et de confronter des sources qui, imparfaites ou partiellement aveugles sur la question à traiter, diverses par la nature des données qu’elles fournissent et les méthodes d’analyse qu’elles mettent en oeuvre, peuvent collaborer de façon dynamique : enquête statistique et historique sur archives ; travail qualitatif par entretiens et montage d’une enquête statistique en ligne auprès de médecins pour évaluer les pratiques diagnostiques et de prise en charge ; recherches médicales menées dans le laboratoire de minéralopathologie de l’hôpital saint-Joseph-saint Luc de Lyon ; enquêtes statistiques « santé » et « travail » françaises mesurant les liens entre santé et travail sous des angles qui s’ignorent souvent mutuellement (Cavalin & Célérier, 2012a) ; données administratives de santé. Celles-ci (données du Système national d’information inter-régimes de l’assurance maladie – SNIIRAM – ou du Programme de médicalisation des systèmes d’information – PMSI) permettent, au moins à des fins de cadrage et dans un domaine où les prévalences sont faibles, de tester des hypothèses sur des échantillons exhaustifs

    La singulière bonne santé des indépendants

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    Le statut d’indépendant abrite des situations que l’on sait très hétérogènes. Les travailleurs concernés semblent ne partager qu’un même profil de temps de travail marqué par de nombreuses heures, une forte variabilité et une relative autonomie de décision en la matière. L’article propose de suivre la piste d’une autre caractéristique commune, relative à leur état de santé que les indépendants déclarent meilleur que les salariés bien qu’ils soient un peu plus âgés en moyenne. Cette hypothèse est testée sous plusieurs angles et validée en écartant notamment l’éventuel jeu des catégories socioprofessionnelles derrière les différences de statuts. Sont également comparées les suites de la maladie sur l’activité professionnelle selon les différentes situations professionnelles retenues. Les résultats tout à la fois confirment le meilleur état de santé relatif des indépendants et suggèrent un mode singulier d’articulation entre la santé et le travail justifiant la poursuite des travaux sur la santé de ce groupe particulier pour en comprendre les spécificités et pour compléter nos connaissances sur les mécanismes généraux par lesquels la santé et le travail se font constamment écho

    The Remarkably Good Health of the Self-Employed

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    The category of “self-employed” workers covers situations which are quite heterogeneous. The only thing these workers seem to have in common is a similar pattern of working time characterized by extensive working hours, flexitime, and a relative decisional autonomy. This article follows another common feature, their health status, which the self-employed declare to be better than that of salaried employees, even though on average the self-employed are a little older. This hypothesis is tested and validated from several angles in particular by excluding the influence of socio-professional categories which underlie the differences in employment status. The article also compares the consequences of illness on professional activity in the different professional situations considered. The results both confirm the relatively better health of the self-employed as well as suggest a unique mode of articulation between health and work, justifying the continuation of studies on the health of this particular group so as to better understand its characteristics and to complement our knowledge of the general mechanisms by which health and work constantly reflect on each other.‪Le statut d’indépendant abrite des situations que l’on sait très hétérogènes. Les travailleurs concernés semblent ne partager qu’un même profil de temps de travail marqué par de nombreuses heures, une forte variabilité et une relative autonomie de décision en la matière. L’article propose de suivre la piste d’une autre caractéristique commune, relative à leur état de santé que les indépendants déclarent meilleur que les salariés bien qu’ils soient un peu plus âgés en moyenne. Cette hypothèse est testée sous plusieurs angles et validée en écartant notamment l’éventuel jeu des catégories socioprofessionnelles derrière les différences de statuts. Sont également comparées les suites de la maladie sur l’activité professionnelle selon les différentes situations professionnelles retenues. Les résultats tout à la fois confirment le meilleur état de santé relatif des indépendants et suggèrent un mode singulier d’articulation entre la santé et le travail justifiant la poursuite des travaux sur la santé de ce groupe particulier pour en comprendre les spécificités et pour compléter nos connaissances sur les mécanismes généraux par lesquels la santé et le travail se font constamment écho

    From the definition of Silicosis at the 1930 Johannesburg conference to the blurred boundaries between pneumoconioses, sarcoidosis and pulmonary alveolar proteinosis (PAP)

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    The 1930 International Labour Office Conference on silicosis in Johannesburg identified silicosis by setting a medicolegal framework to its nosology: as with other occupational illnesses, its medical content was fixed under economic pressure. This article follows a reading of all the proceedings of this conference (debates and reports of experts) to examine their potential impact on the etiology and nosology of other diseases, specifically sarcoidosis and pulmonary alveolar proteinosis (PAP), “idiopathic” diseases in which inorganic particles may be involved. We propose renewed study of the role of inorganic particles in these diseases. To do this, we propose to mobilize detection means such as mineralogical analysis and electron microscopy and in depth interviewing that are currently seldom used in France, in order to establish diagnosis and the potential occupational and environmental origin of these diseases

    Australia's engineered stone ban. A sound decision

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    Australia se convirtió en diciembre de 2023 en el primer país en prohibir el uso de los aglomerados de cuarzo. El consumo de estos materiales sintéticos, que contienen más del 80% de sílice cristalina y que desde los años 90 se han empleado para la fabricación de encimeras de cocina y baños, ha contribuido al resurgimiento en numerosos países de formas aceleradas de silicosis y a una notable incidencia de enfermedades sistémicas. El objeto de este trabajo es analizar los fundamentos que sustentan la decisión australiana. Dichos fundamentos están principalmente recogidos en el informe elaborado en 2023 por la agencia gubernamental Safe Work Australia (SWA), que recomendó la prohibición del producto. SWA llevó a cabo una consulta pública entre todos los actores sociales y científicos interesados en el problema. El informe de SWA señaló la ausencia de evidencia científica sobre un umbral de sílice toxicológicamente seguro cuestionando la estrategia de los fabricantes del material de presentar como productos seguros a los aglomerados con menos del 40% de contenido de sílice. La recomendación de SWA tomó en consideración la evaluación del nivel de cumplimiento de las estrictas medidas de prevención implementadas entre 2019 y 2023, constatando que el incumplimiento siguió siendo generalizado en el sector. Además se realizó un análisis coste-beneficio para valorar el número de casos de silicosis que sería necesario evitar para “compensar” los costes económicos asociados a cada opción de prohibición. Para ello empleó el Valor Estadístico de la Vida (VEV) actualizado en 2023 en Australia y estimó en 4,9 millones de dólares australianos cada vida salvada y silicosis evitada. En nuestra opinión, la prohibición australiana es modélica por la forma en que se ha gestado la decisión, por su sólida fundamentación científica y socio-laboral, y por la aplicación del principio de precaución.Australia became the first country to ban the use of engineered stone in December 2023. The use of these synthetic materials, which contain more than 80% crystalline silica and have been used since the 1990s in the manufacture of kitchen and bathroom countertop, has contributed to the resurgence of accelerated forms of silicosis and a significant incidence of systemic disease in many countries. The purpose of this paper is to analyse the rationale behind the Australian decision. The rationale is mainly contained in the report prepared by the government agency Safe Work Australia (SWA) in 2023, which recommended a ban on the product. The SWA conducted a public consultation with all social and scientific stakeholders interested in the issue. The SWA report noted the lack of scientific evidence for a toxicologically safe silica threshold and questioned the material manufacturers' strategy of presenting agglomerates with less than 40% silica as safe products. The SWA's recommendation took into account the assessment of the level of compliance with the strict prevention measures to be implemented between 2019 and 2023, noting that non-compliance remains widespread in the sector. It also carried out a cost-benefit analysis to assess the number of cases of silicosis that would need to be avoided to "offset" the economic costs associated with each ban option. It used the updated Statistical Value of Life (SVL) in 2023 in Australia and estimated each life saved and case of silicosis avoided at AUD 4.9 million. In our view, the Australian ban is exemplary for the way in which the decision was made, for its sound scientific and socio-occupational rationale, and for its application of the precautionary principle
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