126 research outputs found

    Arnaud de Villeneuve et les relations possibles entre le sceau du Lion et l'alchimie

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    La science médiévale, du codex à l'imprimé

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    L'article est une introduction au numéro de Médiévales intitulé Le livre de science, du copiste à l'imprimeur. Il rassemble des contributions de Jean-Patrice Boudet, Antoine Calvet, Mireille Ausécache, Lluís Cifuentes, Sebastià Giralt et Jon Arrizabalaga, qui toutes s'attachent à mettre en relief les spécificités de la transmission manuscrite de sciences médiévales telles que la médecine, l'alchimie, ou l'astrologie, selon trois axes principaux. L'étude des corpus scientifiques permet tout d'abord de reconstruire les milieux intellectuels qui les ont élaborés. Elle permet aussi de cerner les états successifs de textes mouvants, tels les antidotaires, et l'histoire complexe des fausses attributions. Enfin, le passage du Moyen Âge à la Renaissance, avec l'apparition et la diffusion de l'imprimerie, se traduit par un remodelage des textes et une nouvelle hiérarchie des autorités scientifiques

    La rationalité médicale à l'épreuve de la peste : médecine, astrologie et magie (1348-1500)

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    Confrontée à la nouveauté que constitua l'arrivée de la peste en Occident, la médecine savante fut apparemment mise à rude épreuve. Son inadéquation n'était-elle pas visible face à ce défi pratique ? Pourtant, l'étiologie astrologique du fléau resta assez strictement naturaliste (la grande conjonction de 1345 fut considérée comme la cause de la putréfaction de l'air tenue elle-même pour responsable de la Peste Noire de 1348). Quant au recours aux empirica merveilleux ou magiques, il fut relativement limité et toujours encadré par une logique d'application respectueuse de la théorie médicale : qu'il s'agisse des gemmes ingérées comme des médicaments ou bien portées en amulettes, ou même des sceaux astrologiques talismaniques.The medical rationality faced with the plague : medicine, astrology and magic (1348-1500). Facing the novelty created by the advent of the Plague in Western Europe, learned medicine was apparently put to the test. Was not obvious its inadequacy to the practical challenge ? Yet, the astrological aetiology of the scourge remained quite strictly naturalistic (the great conjunction occuring in 1345 being the cause of the putrefaction of the air responsible for the Black Death in 1348). Concerning the use of marvelous or magical empirica, it was rather limited and always framed by a logical and respectful applying of the medical theory, as shown by the gems ingested as medicines or carried as amulets, or even astrological-talismanic seals

    Innovation et science scolastique de la nature (v. 1260 – milieu du XIVe siècle)

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    La scolastique scientifique fut à l’origine de nombre d’innovations qui peuvent souvent se comprendre comme un jeu subtil avec les modèles, comme on peut le voir avec la question de l’attraction magnétique dans les commentaires sur la Physique d’Aristote. Le cadre péripatéticien pouvait imposer sa logique avec tant de rigueur qu’il conduisait à des réinventions de solutions déjà trouvées préalablement comme semble l’indiquer la reformulation par les commentateurs latins de la Physique de l’idée de l’altération de proche en proche de l’air intermédiaire, situé entre l’aimant et le fer, par l’aimant. Parfois aussi la conscience de la cohérence conceptuelle d’une autorité comme Averroès pouvait conduire à lui attribuer un argument qui provenait d’une tradition ultérieure : ainsi, l’exemple du poids maximum du morceau de fer susceptible d’être déplacé par un aimant donné. Mais le modèle n’imposait pas un cadre coercitif, l’innovation et l’écart y avaient toute leur place comme le montrent les différences entre la tradition des commentateurs anglais sur la Physique et celle des commentateurs parisiens : questions différentes et ruptures témoignent de la vivacité et de la fécondité de la réflexion scolastique où le modèle est sans doute plus un stimulant qu’un carcan.Scientific scholasticism produced many innovations that can often be understood as involving subtle play with models, as can be seen in the topic of magnetic attraction in the commentaries on Aristotle’s Physics. The peripatetician framework could follow through a logic so rigorously as to lead to the re-invention of solutions that had already been found, as would appear to be attested by the formulation by Latin commentators of the Physics of the idea that the air between a magnet and a piece of iron is gradually altered by magnetic force. Additionally, the awareness of a conceptual consistency in the work of an author such as Averroes could at times lead to his being ascribed an argument that actually came from a later tradition ; for example, the maximum weight of a piece of iron that could be moved by a given magnet. Nevertheless, the use of models did not necessarily impose a conceptual straitjacket : innovation and divergences were accorded a certain role as can be seen in the differences between the tradition of English commentators on the Physics and that of Parisian commentators : different issues and disagreements bear witness to the fruitfulness of scholastic thought within which the model most likely functioned more as a stimulus than as a yoke

    Sophie Page, Magic in the Cloister. Pious Motives, Illicit Interests and Occult Approaches to the Medieval Universe

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    La magie médiévale a fait l’objet, surtout depuis les années 2000, d’un nombre assez important d’ouvrages et d’articles spécialisés. Les questions de la classification de traditions magiques, de leur possible survivance dans les normes de plus en plus strictes de la théologie à partir du xiiie siècle et du profil des utilisateurs sont délicates. Le livre de Sophie Page en partant d’une étude de cas, à la fois précise et révélatrice, apporte de très importants éléments de réponse. Dans un prem..

    Des registres de rationalité en concurrence? Empirica magiques et médecine scolastique

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    The recurrent opposition of scholastic physicians to vetulae and empirici can be understood as a confl ict between levels of rationality. First, three levels of rationality in the way of thinking magic are set forth; then, two ways of rationally justifying some empirica included in learned medicine are addressed: that which made use of occult properties and that which relied on the power of the imagination –in the latter case, it was rather the power of the imagination on the body of the imagining man than on another body. The occult properties seem to offer a more satisfactory issue, rationally speaking but maybe also theologically. The paper ends with a case study: the way that the valencian physician Jeroni Torrella in the Opus praeclarum de imaginibus astrologicis (1496-c. 1500) faces an empiricum rather uneasy to rationalize –a late testimony of the issue at stake in the scholastic naturalistic rationalization.[fr] On peut interpréter l’opposition récurrente des médecins scolastiques aux vetulae et empirici comme un confl it entre niveaux de rationalité. Sont d’abord distingués trois niveaux de rationalité dans les conceptions de la magie, puis sont étudiées successivement les deux voies de justifi cation rationnelle des empirica intégrés à la médecine savante: celle qui avait recours aux propriétés occultes, celle qui convoquait le pouvoir de l’imagination –dans ce second cas, plutôt le pouvoir de l’imagination sur le corps de celui qui imagine qu’un pouvoir sur un autre corps. Les propriétés occultes semblent offrir une solution plus satisfaisante rationnellement mais aussi peut-être théologiquement. L’article s’achève par l’étude d’un cas: la manière dont le médecin valencien Jeroni Torrella dans l’Opus praeclarum de imaginibus astrologicis (1496-c. 1500) est confronté à un empiricum particulièrement diffi cile à rationaliser, ce qui illustre, à une date tardive, les enjeux de la rationalisation naturaliste scolastique

    Sebastià Giralt i Soler, Arnau de Vilanova en la impremta renaixentista

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    L'image de l'un des plus célèbres médecins du Moyen Âge, Arnaud de Villeneuve (v. 1240-1311) a été graduellement obscurcie par les épaisseurs d'apocryphes, de légendes et de malentendus, qui l'ont recouverte au fil des siècles. La recherche historique et philologique, sous l'impulsion en particulier des travaux de Juan Antonio Paniagua et grâce aussi à l'entreprise d'édition critique des Opera medica omnia conduite sous la direction de ce dernier, du regretté Luís García-Ballester et de Micha..

    Histoire des sciences dans l’Occident médiéval

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    Programme de l’année 2018-2019 : I. Une action surnaturelle ou naturelle ? Le « contact virtuel » dans la science, la philosophie et la théologie (XIIIe-XVe siècle). — II. Le De reductione effectuum in virtutes communes d’Henri de Langenstein

    Didier Barrière, Francisque Michel médiéviste et bibliomane romantique

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    Pourquoi retracer la vie et le parcours intellectuel de Francisque Michel (1809-1887) ? Dans un volume aux allures « très xixe » de la collection « Petite Librairie du xixe siècle », Didier Barrière répond à cette question, tout en gardant la sévère distance critique qui s’impose face à un personnage que ses contemporains ont qualifié tour à tour de « crapaud » (Eugène Burnouf), de « cuistre » (Charles Labitte), et que Sainte-Beuve aurait volontiers fait passer « de la bibliothèque » à « l’éc..
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