258 research outputs found

    Le pirate dans "l'aventure coloniale", 1850-1940

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    Au-delĂ  du baobab de Madame Livingstone

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    Si le xixe siècle fut le temps de l’émergence de la figure de la “ grande voyageuse ”, on ne saurait surestimer cette innovation. La hiérarchie des genres de récits de voyage, l’importance du contre-exemple britannique, la condamnation morale de la voyageuse solitaire manifestent assez le sentiment de l’illégitimité du voyage féminin. Pourtant, pèlerines, valétudinaires et touristes se multiplièrent dans un siècle qui fut aussi celui de l’invention du voyage de noces. Cet article tente de prendre la mesure de l’ensemble des normes qui ont alors commandé les pratiques, nombreuses et variées, du voyage féminin.While the figure of the “ grande voyageuse ” emerged in the 19th century, one should not overestimate her impact. The hierarchy of genres within travel narratives, the significance of the British country-example, the moral condemnation of the single traveller all contribute to rendering female travel experiences illegitimate. And yet, the numbers of women pilgrims, invalids and tourists multiplied during this century, which also saw the invention of the honeymoon. This article analyzes the multiplicity of norms that conditioned the variety of practices evident in female travel

    La Belle époque de l’aventure (1890‑1920)

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    La désignation du roman d’aventures, en tant que genre, date du milieu du XIXe siècle. Dans la foulée de Gabriel Ferry, de Gustave Aimard et du capitaine Mayne-Reid, Jules Verne et ses épigones imposèrent, à partir des années 1860, ce genre littéraire nouveau, que l’on destinait d’abord aux jeunes garçons, chez qui on supposait, dans une logique romantique, l’invincible désir de vivre des aventures. Toutefois, il ne s’agissait pas d’exalter ce désir mais, au contraire, de l’utiliser pour inculquer au jeune lecteur tout à la fois des connaissances positives et une morale virile. Dans toute cette littérature, la figure de l’aventurier était méprisée, au profit de celle du héros, guidé par une idée qui le dépasse et dont l’horizon est défini par le sacrifice. Ce n’est qu’au tournant des XIXe et XXe siècles, dans les années 1890-1920, qu’apparut le thème de l’aventure pour l’aventure. Lié à la poésie romantique du voyage pour le voyage, émergent autour de la figure du chercheur d’or, voire de celle du reporter, progressivement glorifiées dans la deuxième moitié du XIXe siècle, ce discours inédit fit de “l’Aventure”, désormais coiffée d’une majuscule, le moyen de l’accomplissement de soi, de la saisie de son propre destin et du dévoilement du sens caché du monde. Alors seulement l’ancienne éthique héroïque s’effaça, au profit de la gloire nouvelle d’un aventurier dorénavant défini exclusivement par la quête de l’aventure pour elle-même.The Golden age of adventure (1890-1920). The characterisation of adventure novel as a literary genre goes back to the middle of the nineteenth century. From the 1860s onwards, on the heels of Gabriel Ferry, Gustave Aimard, and Captain Mayne-Reid, Jules Verne and his followers compelled recognition for this new literary genre. It was first intended for young boys, as they were supposed - in a romantic perspective - to desire eagerly to live adventures. Nevertheless, the matter was not to stir this desire but to use it in order to inculcate in the young reader’s mind both a positive knowledge and manly morality. This literature despised the adventurer and glorified the hero whose conduct was oriented by an ideal and a sense of sacrifice. It was only between 1890 and 1920 that the theme of adventure for the sake of adventure appeared. Related to romantic poetry’s taste for the travelling experience, this original discourse on “Adventure” with a capital A, emerged around the newly praised figures of the gold digger and the reporter. Adventure appeared as the means for self-fulfillment, for controlling one’s destiny, for disclosing the world’s secret meaning. Then only, the former heroic ethics faded and gave way to the new glory of an adventurer henceforth exclusively defined by his search of adventure for adventure’s sake

    Introduction

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    Comme le dit Arlette Farge, les historiens sont les pires témoins de leur cheminement. Rien ne les prédispose à expliquer mieux que d’autres les raisons qui les ont poussés vers cette profession ni celles qui ont présidé au choix de leurs démarches méthodologiques ou de leurs objets de recherche. Pour autant, ils savent mieux que personne quels sont ces objets. À écouter Michel Pastoureau, Arlette Farge, Georges Vigarello, Alain Corbin et André Rauch – un médiéviste, deux modernistes, deux co..

    Mémoires d’un touriste : Stendhal, voyageur et historien ?

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    Publié en 1838, Mémoires d’un touriste peut être lu comme le livre d’un historien, à une époque où l’identité sociale de l’historien n’est pas encore très bien fixée. Le touriste suit d’ailleurs l’actualité de la recherche historique, même si c’est souvent pour s’en moquer. Son voyage peut être interprété comme le voyage d’étude d’un historien, sur le modèle de ceux que faisait au même moment Jules Michelet. Comme le Tableau de la France de Michelet, le voyage du touriste est d’ailleurs une revendication libérale. Mais Stendhal, beaucoup plus influencé que Michelet par les théories de William Edwards et d’Amédée Thierry, constitue la race en facteur ultime d’explication historique. Contrairement à celle de Michelet, son expertise d’historien n’a, aujourd’hui, plus grand-chose à nous apprendre.Published in 1938, Mémoires d’un touriste can be read as an historian book at a time when social identity of the historian is not yet established. The “tourist” incidentally follows the actuality of historical research, even if he mocks it. His journey can be interpreted as an historian’s journey, according to the model of Jules Michelet’s journeys. Like Michelet’s Tableau de la France, the tourist’s journey is besides a liberal’s request. But Stendhal, more influenced than Michelet by William Edwards and Amédée Thierry’s theories, establishes the race as a final historical explanation. Contrary to Michelet’s historical expertise, Stendhal way of considering History has not a lot to teach to us

    L'Avènement de l'aventure. Les Figures de l'aventure lointaine dans la France des années 1850-1940, Thèse pour le doctorat en histoire

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    Faire l'histoire de l'aventure n'est pas une idée si originale que cela. Tout d'abord parce que l'aventure a suscité un volumineux discours, particulièrement entre 1850 et 1940 et que, ne serait-ce qu'à ce titre, il convenait de se pencher sur le phénomène, de la même façon que l'abondance du discours sur le crime, à la même époque, a pu faire de celui-ci aussi l'objet d'analyses historiques. Il a été montré que le discours sur le crime disait quelque chose de la société qui l'avait pr..

    Le présent du passé

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    L’affaire semble entendue : aux étudiants qui se lancent dans des études d’histoire, les professeurs assurent que les historiens écrivent au présent ou au passé mais qu’ils ne mélangent jamais les deux temps, de même qu’ils n’écrivent jamais au futur. Les dissertations doivent être rédigées de cette façon, au temps des études ; les livres aussi, lorsque vient le temps de la recherche. Pourtant, il n’est pas difficile de montrer que les meilleurs historiens dérogent souvent à cette règle. Cet article se propose de faire le point sur les rôles dévolus au présent et au passé dans une écriture historique qui doit sans cesse entremêler le discours et le récit et se méfier de la fiction. En ce domaine, il est sans doute contre-productif d’édicter des normes trop strictes. L’essentiel est d’avoir conscience, à chaque phrase, des effets de connaissance et d’intelligibilité produits par l’usage de tel ou tel mode et de tel ou tel temps.The matter seems vast: students embarking on history studies are assured by professors that historians write using the present or the past, but that they never mix the two tenses, and in the same way, they never write using the future. Dissertations must be written in this way during one’s studies, and books also, when the time comes for doing research. And yet, it is not difficult to demonstrate that the best historians often go against this rule. This article intends to examine the roles devolved on the present and the past in historical writing which must ceaselessly intermingle discourse and narrative, and mistrust fiction. In this domain, it is without a doubt counter-productive to decree norms which are too strict. What is essential is to be conscious, with each sentence, of the effects of knowledge and intelligibility produced by the use of such or such mode, or such or such tense

    Critique policière et recherche historique

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    Avant de devenir, en 2007, l’auteur mondialement connu de Comment parler des livres que l’on n’a pas lus, Pierre Bayard, psychanalyste et professeur de littérature à l’université Paris VIII, s’était proposé d’être l’inventeur d’un genre littéraire. Mêlant réflexion critique, enquête policière et psychanalyse, il avait même défini un nouveau champ du savoir : la « critique policière ». Toute nouvelle discipline devant s’enorgueillir de glorieux précurseurs, Pierre Bayard a trouvé le sien en la..

    Hélène Blais, Voyages au grand océan. Géographies du Pacifique et colonisation, 1815-1845, Paris, Éditions du CTHS, 2005, 351 p. ISBN : 2-7355-0588-X. 58 euros.

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    De 1817 à 1840, onze voyages ont été effectués par des équipages de la Marine française à travers l’Océan Pacifique. Financés et organisés par le ministère de la Marine et des Colonies, correspondant à une politique de prestige cherchant à redorer le blason d’une Marine qui s’était lamentablement comportée pendant les guerres de la Révolution et de l’Empire, ces expéditions croisèrent celles des Russes, des Anglais, voire des Américains présents dans les parages au même moment. En 1840, le se..

    Dix ans d'histoire culturelle

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    L'association pour le développement de l'histoire culturelle (ADHC) est née, en 1999, du constat de la place croissante, en même temps que problématique, de l'histoire culturelle dans l'historiographie contemporaine. Revendiquée par les uns, dénoncée par les autres, cette place méritait l'institution d'un lieu de rencontres où tous ceux qui se reconnaissent dans cette qualification pourraient échanger sur le fond et sur la forme de leur travail. L'association a tenu son premier congrès en 2000. Au terme d'une décennie et plus d'activité, il était temps de tirer le bilan et, comme il se doit, de tracer de nouvelles perspectives. Cette anthologie des conférences et tables rondes organisées dans le cadre du congrès annuel de l'association propose un panorama unique en son genre des propositions avancées par l'histoire culturelle en France et, dans une moindre mesure, à l'étranger depuis dix ans. Regroupés en sections thématiques (définitions et frontières, objets, regards et transferts, débats), ces textes rédigés par d'éminents spécialistes venus de divers horizons (historiens, sociologues, philosophes, historiens de l'art ou de la littérature) donnent à voir à la fois la permanence de certains questionnements et leur renouvellement
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