18 research outputs found
Découvertes récentes en Aquitaine et Midi-Pyrénées : les décors des sites de Bordeaux et de Cahors
La fouille préventive du site de l’Auditorium de Bordeaux (Gironde) a permis de mettre au jour un quartier urbain antique. Quatre décors ont été découverts : ceux aux motifs géométriques et aux galons brodés, contemporains et probablement réalisés par un même atelier d’artisans, le décor aux candélabres grêles et ombelles dont le caractère répétitif se prête à un lieu de circulation, et le décor aux fonds aquatiques au style simplement ébauché.Le site de Cahors (Lot), localisé sur les Allées Fénelon, a délivré une quantité importante d’enduits peints fragmentaires, retrouvés dans un remblai daté de la deuxième moitié du ier siècle ap. J.-C. Deux décors ont été identifiés : le premier se compose d’une alternance de panneaux rouges et d’inter-panneaux noirs agrémentés de candélabres à ombelles et colonnes végétalisées ; le deuxième se caractérise par un fragment isolé sur lequel figure un personnage.The rescue excavation of the Bordeaux Auditorium site (Gironde) brought to light an ancient city district. Four decorations were discovered : those with geometric motifs and contemporary embroidered braids that were probably executed by a single workworkshop ; the decor with spindly candelabra and umbels whose repetition would lend itself to a place of transit ; and the decor with a simply sketched aquaticbackground.The site on the Allées Fénelon in Cahors (Lot) returned a large number of fragmentary wall paintings found in a fill dated to the second half of the 1st century. Two decorations have been identified : the first is composed of red panels alternating with black intervals embellished with candelabra and vegetalized columns ; the second has an isolated fragment on which a figure is depicted.Bei der Präventivgrabung am Auditorium von Bordeaux (Departement Gironde) wurden in einem antiken Stadtviertel die Reste von vier Wandmalereien freigelegt : die wahrscheinlich aus der gleichen Werkstatt stammenden Dekore mit geometrischen Motiven und die diesen gleichzeitigen Dekore mit Ornamentbändern, das Dekor mit zarten Schirmkandelabern, dessen Wiederholung sich für einen Durchgangsraum eignet und schließlich das Dekor einer nur angedeutetenWasserlandschaft.In Cahors (Departement Lot) wurden in der Allée Fénelon in einer Verfüllschicht aus der zweiten Hälfte des 1. Jh. n. Chr. Unmengen von Wandmalereifragmenten gefunden. Zwei Dekore wurden identifiziert, das erste besteht aus einem Wechsel von breiten roten und schmalen schwarzen Feldern, auf letzteren sind Schirmkandelaber und vegetabile Säulen dargestellt ; vom zweiten Dekor ist nur ein einzelnes Fragment mit einer figürlichen Darstellung erhalten
Diffusion of decorative diagrams of Roman wall-painting at Bituriges Vivisques
Le contexte historique d'implantation du peuple des Bituriges Vivisques sur les pourtours de l'estuaire de la Garonne est relativement tardif, au lendemain de la conquête romaine, et pose de nombreuses questions quant à la réception de la culture romaine au sein d'une cité reconnue pour son identité culturelle forte. L'agglomération antique de Bordeaux, chef-lieu de la cité des Bituriges Vivisques, offre une grande diversité de décors peints fragmentaires entre le Ier siècle et le Ve siècle P.C. L'introduction de cet art et de modes ornementales typiquement italiennes dans la cité interroge alors sur le degré d'adhésion aux modèles romains. L'évolution des connaissances de la peinture murale antique et de la toichographologie permet désormais de répondre à des problématiques stylistiques, techniques et architecturales par le biais d'une approche pluridisciplinaire et de protocoles d'études raisonnés. Entre conservatisme et innovations, les décors de Burdigala traduisent une assimilation précoce du vocabulaire ornemental inspiré des schémas décoratifs italiens avec cependant quelques interprétations aboutissant parfois à des productions originales. Ce travail de synthèse régionale permet ainsi une meilleure connaissance et la classification des décors de la cité, en fonction du style, du cadre chronologique, du contexte architectural et socio-culturel.The historical context of establishment of Bituriges Vivisques people on the circumferences of the estuary of the Garonne is relatively late, the shortly after the Roman conquest, and raises many questions as for the reception of the Roman culture within a city recognized for its strong cultural identity. The ancient agglomeration of Bordeaux, chief town of Bituriges Vivisques' city, offers a great diversity of fragmentary decorations painted between Ist century and Vth century PC. The introduction of this art and typically Italian decorative modes into city questions then on the degree of adhesion to the Roman models. The evolution of knowledge of the ancient mural and the toichographology makes it possible from now to answer architectural, stylistics and techniques problems by the means of a multi-field approach and protocol studies reasoned. Between conservatism and innovations, the decorations of Burdigala represent an early assimilation of the decorative vocabulary inspired of the Italian decorative diagrams with however some interpretations leading sometimes to original productions. This work of regional synthesis allows a better knowledge thus and the classification of the decorations within Bituriges Vivisques' city, according to the style, of chronological framework, the architectural and sociocultural context
Le décor d’un édifice mis au jour au sein de l’antique Cassinomagus (Chassenon, Charente)
International audienc
Le décor d’un édifice mis au jour au sein de l’antique Cassinomagus (Chassenon, Charente)
En 2007, un bâtiment accolé au parement nord du pont-aqueduc a été mis au jour. Outre sa position singulière au sein de l’ensemble monumental de Cassinomagus, cet édifice a permis de réaliser une étude novatrice pour le site. En effet, bien que grandement arasé, celui-ci a livré les vestiges d’une peinture murale, restes composés de plaques de soubassement retrouvées in situ et d’enduits fragmentaires. Les plaques du soubassement encore en place contre les murs présentent des motifs végétaux, tandis que les fragments épars révèlent quelques éléments peu distincts à rattacher à la zone médiane et un décor à réseau, attribué au plafond.In 2007 a building adjoining the north face of the aqueduct was brought to light. Despite the peculiar location of this edifice at the centre of the Cassinomagus monument grouping, its excavation produced novel findings. Although almost completely razed to the ground, this structure exhibits traces of a wall painting, remains made up of base slabs still in situ and fragments of plaster. The base slabs which remain in place against the walls display plant motifs, while the scattered fragments feature, on the one hand, some faded images resembling those of the median area, and, on the other, a repeating pattern considered to have been on the ceiling.2007 wurde ein an die Nordseite des Aquädukts angebautes Gebäude freigelegt. Das Bauwerk zeichnet sich nicht nur durch seine besondere Lage im monumentalen Komplex von Cassinomagus aus, es bot zudem Gelegenheit, eine für den Fundplatz gänzlich neue Untersuchung durchzuführen. Schließlich hat es, obwohl es weitgehend geschliffen worden war, Reste einer Wandmalerei geliefert : in situ befindliche Platten der Mauerbasis und fragmentarisch erhaltene Putze. Die noch an den Mauern haftenden Platten der der Sockelzone zeigen Pflanzenmotive, bei den anderen Fragmenten handelt es sich um einige nicht näher einzuordnende Elemente der Mittelzone und ein der Decke zugewiesenes Gitterwerk
Nîmes (30), 35 rue Rouget de Lisle : rapport de diagnostic
Le diagnostic archéologique présente des résultats à la hauteur des attendus, et apportent un complément important aux données récoltées dans l’emprise de la fouille du 33 rue Rouget-de-Lisle située immédiatement au sud. L’opération aura permis de confirmer que le site se développe bien jusqu’à l’extrême nord de la parcelle, profitant d’un vallon assez encaissé qui a piégé une des stratigraphies les plus épaisses du secteur nîmois. La remontée du rocher doit donc se faire soit dans la parcelle immédiatement limitrophe au nord, voire même plus haut, à l’angle des rues Stéphane Mallarmé et Rouget-de-Lisle. Le site est occupé depuis la protohistoire, des installations du VIIe s. av. J.-C. ont en effet été découvertes sur la fouille contiguë au sud. La voie est mise en place au plus tard à cette période. Les aménagements associent des bâtis légers (palissade et poteaux) avec des terrains organisés en terrasse. Sans remonter aussi loin dans le temps, les données du diagnostic livrent des éléments d’une occupation protohistorique antérieure à l’urbanisation dans les tranchées TR03, TR04, TR07, TR9 et TR10. Il s’agit d'une voie qui dessert des espaces agricoles parfois maintenus par des murs et surtout, donnée inédite, l’ouverture de petits fronts de carrière. Un fossé drainant le fond de vallon a aussi pu être perçu. L’ensemble est daté, de manière large, entre le Ve s. av. J.-C. et le IVe s. av. J.-C. L’urbanisation générale du secteur, qui semble répondre à un plan bien défini, est réalisée dans une période comprise entre la fin du IVe s. av. J.-C. et le milieu du IIe s. av. J.-C. Visible dans tous les sondages, elle prend la forme de lanières bâties normées, perpendiculaires à la voie centrale, et probablement desservies par des ruelles attenantes. Le détail des occupations reste difficile à percevoir pour cette période, les espaces ayant subi de nombreuses restructurations, mais l’unité de base semble être une case de 4 m par 4 m environ. L’état de conservation de certains murs, à solin de pierre et élévation en bauge, est exceptionnel, parfois plus de 4 m d’élévation, notamment au sud du terrain. Par la suite, ce quartier bâti évoluera jusqu’à la fin du Ier s., les espaces étant régulièrement restructurés, notamment par la mise en place de remblais d’exhaussement des sols associés à des reprises de murs. Certaines maçonneries sont revêtues des décors peints, définissant des pièces à vivre, d’autres espaces sont occupés par des batteries de vases à fonction plutôt technique, le tout se côtoyant au sein de ce quartier particulier. La mise en place de petites canalisations est aussi effective dès la période augustéenne, mais elle se déversent sur les chaussés ou sur les pavés de la voie principale. Enfin, la voie est pavée durant la période tibérienne, dernier aménagement notable avant l’abandon qui intervient au tournant des Ier s. et IIe s. La dernière phase correspond à la remise en culture du terrain. Probablement assez progressive, elle est à placer après une lente dégradation des architectures. Elle est représentée par l’installation de murs de terrasses agricoles sur les flancs du vallon, associés au creusement de grandes fosses à cailloux drainantes dans la partie centrale. Cette configuration de la parcelle est encore d’actualité
Nîmes (30), 35 rue Rouget de Lisle : rapport de diagnostic
Le diagnostic archéologique présente des résultats à la hauteur des attendus, et apportent un complément important aux données récoltées dans l’emprise de la fouille du 33 rue Rouget-de-Lisle située immédiatement au sud. L’opération aura permis de confirmer que le site se développe bien jusqu’à l’extrême nord de la parcelle, profitant d’un vallon assez encaissé qui a piégé une des stratigraphies les plus épaisses du secteur nîmois. La remontée du rocher doit donc se faire soit dans la parcelle immédiatement limitrophe au nord, voire même plus haut, à l’angle des rues Stéphane Mallarmé et Rouget-de-Lisle. Le site est occupé depuis la protohistoire, des installations du VIIe s. av. J.-C. ont en effet été découvertes sur la fouille contiguë au sud. La voie est mise en place au plus tard à cette période. Les aménagements associent des bâtis légers (palissade et poteaux) avec des terrains organisés en terrasse. Sans remonter aussi loin dans le temps, les données du diagnostic livrent des éléments d’une occupation protohistorique antérieure à l’urbanisation dans les tranchées TR03, TR04, TR07, TR9 et TR10. Il s’agit d'une voie qui dessert des espaces agricoles parfois maintenus par des murs et surtout, donnée inédite, l’ouverture de petits fronts de carrière. Un fossé drainant le fond de vallon a aussi pu être perçu. L’ensemble est daté, de manière large, entre le Ve s. av. J.-C. et le IVe s. av. J.-C. L’urbanisation générale du secteur, qui semble répondre à un plan bien défini, est réalisée dans une période comprise entre la fin du IVe s. av. J.-C. et le milieu du IIe s. av. J.-C. Visible dans tous les sondages, elle prend la forme de lanières bâties normées, perpendiculaires à la voie centrale, et probablement desservies par des ruelles attenantes. Le détail des occupations reste difficile à percevoir pour cette période, les espaces ayant subi de nombreuses restructurations, mais l’unité de base semble être une case de 4 m par 4 m environ. L’état de conservation de certains murs, à solin de pierre et élévation en bauge, est exceptionnel, parfois plus de 4 m d’élévation, notamment au sud du terrain. Par la suite, ce quartier bâti évoluera jusqu’à la fin du Ier s., les espaces étant régulièrement restructurés, notamment par la mise en place de remblais d’exhaussement des sols associés à des reprises de murs. Certaines maçonneries sont revêtues des décors peints, définissant des pièces à vivre, d’autres espaces sont occupés par des batteries de vases à fonction plutôt technique, le tout se côtoyant au sein de ce quartier particulier. La mise en place de petites canalisations est aussi effective dès la période augustéenne, mais elle se déversent sur les chaussés ou sur les pavés de la voie principale. Enfin, la voie est pavée durant la période tibérienne, dernier aménagement notable avant l’abandon qui intervient au tournant des Ier s. et IIe s. La dernière phase correspond à la remise en culture du terrain. Probablement assez progressive, elle est à placer après une lente dégradation des architectures. Elle est représentée par l’installation de murs de terrasses agricoles sur les flancs du vallon, associés au creusement de grandes fosses à cailloux drainantes dans la partie centrale. Cette configuration de la parcelle est encore d’actualité
Nîmes (30), 35 rue Rouget de Lisle : rapport de diagnostic
Le diagnostic archéologique présente des résultats à la hauteur des attendus, et apportent un complément important aux données récoltées dans l’emprise de la fouille du 33 rue Rouget-de-Lisle située immédiatement au sud. L’opération aura permis de confirmer que le site se développe bien jusqu’à l’extrême nord de la parcelle, profitant d’un vallon assez encaissé qui a piégé une des stratigraphies les plus épaisses du secteur nîmois. La remontée du rocher doit donc se faire soit dans la parcelle immédiatement limitrophe au nord, voire même plus haut, à l’angle des rues Stéphane Mallarmé et Rouget-de-Lisle. Le site est occupé depuis la protohistoire, des installations du VIIe s. av. J.-C. ont en effet été découvertes sur la fouille contiguë au sud. La voie est mise en place au plus tard à cette période. Les aménagements associent des bâtis légers (palissade et poteaux) avec des terrains organisés en terrasse. Sans remonter aussi loin dans le temps, les données du diagnostic livrent des éléments d’une occupation protohistorique antérieure à l’urbanisation dans les tranchées TR03, TR04, TR07, TR9 et TR10. Il s’agit d'une voie qui dessert des espaces agricoles parfois maintenus par des murs et surtout, donnée inédite, l’ouverture de petits fronts de carrière. Un fossé drainant le fond de vallon a aussi pu être perçu. L’ensemble est daté, de manière large, entre le Ve s. av. J.-C. et le IVe s. av. J.-C. L’urbanisation générale du secteur, qui semble répondre à un plan bien défini, est réalisée dans une période comprise entre la fin du IVe s. av. J.-C. et le milieu du IIe s. av. J.-C. Visible dans tous les sondages, elle prend la forme de lanières bâties normées, perpendiculaires à la voie centrale, et probablement desservies par des ruelles attenantes. Le détail des occupations reste difficile à percevoir pour cette période, les espaces ayant subi de nombreuses restructurations, mais l’unité de base semble être une case de 4 m par 4 m environ. L’état de conservation de certains murs, à solin de pierre et élévation en bauge, est exceptionnel, parfois plus de 4 m d’élévation, notamment au sud du terrain. Par la suite, ce quartier bâti évoluera jusqu’à la fin du Ier s., les espaces étant régulièrement restructurés, notamment par la mise en place de remblais d’exhaussement des sols associés à des reprises de murs. Certaines maçonneries sont revêtues des décors peints, définissant des pièces à vivre, d’autres espaces sont occupés par des batteries de vases à fonction plutôt technique, le tout se côtoyant au sein de ce quartier particulier. La mise en place de petites canalisations est aussi effective dès la période augustéenne, mais elle se déversent sur les chaussés ou sur les pavés de la voie principale. Enfin, la voie est pavée durant la période tibérienne, dernier aménagement notable avant l’abandon qui intervient au tournant des Ier s. et IIe s. La dernière phase correspond à la remise en culture du terrain. Probablement assez progressive, elle est à placer après une lente dégradation des architectures. Elle est représentée par l’installation de murs de terrasses agricoles sur les flancs du vallon, associés au creusement de grandes fosses à cailloux drainantes dans la partie centrale. Cette configuration de la parcelle est encore d’actualité
9 chemin de La Planho. Vieille-Toulouse, Haute-Garonne
Contribution à rapport de fouille préventiverapport de fouille préventiv
Reims (51), 25 rue des Élus. Évolution d'un terrain proche du forum antique de la Protohistoire à nos jours
La fouille a été réalisée en 2018 au 25 rue des Élus à Reims (51), sur la parcelle cadastrale IL 117, préalablement à la construction d’un immeuble d’habitation intégrant deux niveaux de sous-sols. Cette emprise de 400 m2 est située au cœur de l’agglomération actuelle, à environ 200 m au sud-ouest du cryptoportique, qui marque la présence du forum antique, et à approximativement 200 m au nord- ouest de la cathédrale qui recouvre des thermes publics d'époque romaine.La structure la plus ancienne rencontrée sur cette parcelle est une fosse ayant fourni du mobilier céramique du Bronze final ou du début du Hallstatt. Quatre autres entités faiblement ancrées dans le sol ont été attribuées, quant à elles, à La Tène moyenne et/ou finale. Les deux phases d'occupation suivantes, matérialisées par des fosses et des puits, mais aussi par de rares bâtiments sur poteaux au plan incomplet, appartiennent à l'époque augustéenne et à la première moitié du Ier siècle de notre ère. Cet habitat en matériaux périssables cède sa place autour du milieu du I er siècle à une demeure « en dur » dont les limites n'ont pu être appréciées au terme de cette opération. Cet édifice a connu deux principales phases de remaniement, l'une effectuée très peu de temps après sa construction, la seconde plus tardivement, dans le courant de la première moitié du III e siècle après J.-C. Son abandon est marqué par plusieurs tranchées et fosses creusées dans la seconde moitié du III e siècle de notre ère et au siècle suivant. Après un hiatus chronologique de quatre siècles, le terrain est de nouveau occupé à l'époque carolingienne. Ces structures du IX e siècle, qui prennent invariablement la forme de fosses (dont certaines utilisées comme latrines), témoignent de l'existence d'unités d'habitation situées en dehors de la parcelle fouillée.L'occupation reste plutôt lâche durant la seconde partie du Moyen Âge, avec de nombreux espaces vides, ponctués de quelques structures en creux. Il faut attendre l'Époque moderne pour voir une reprise de la construction sur ce terrain, avec la création de plusieurs bâtiments en blocs de craie, certains d'entre eux disposant de caves à un seul niveau aménagées en sous-œuvre
Reims (51), 25 rue des Élus. Évolution d'un terrain proche du forum antique de la Protohistoire à nos jours
La fouille a été réalisée en 2018 au 25 rue des Élus à Reims (51), sur la parcelle cadastrale IL 117, préalablement à la construction d’un immeuble d’habitation intégrant deux niveaux de sous-sols. Cette emprise de 400 m2 est située au cœur de l’agglomération actuelle, à environ 200 m au sud-ouest du cryptoportique, qui marque la présence du forum antique, et à approximativement 200 m au nord- ouest de la cathédrale qui recouvre des thermes publics d'époque romaine.La structure la plus ancienne rencontrée sur cette parcelle est une fosse ayant fourni du mobilier céramique du Bronze final ou du début du Hallstatt. Quatre autres entités faiblement ancrées dans le sol ont été attribuées, quant à elles, à La Tène moyenne et/ou finale. Les deux phases d'occupation suivantes, matérialisées par des fosses et des puits, mais aussi par de rares bâtiments sur poteaux au plan incomplet, appartiennent à l'époque augustéenne et à la première moitié du Ier siècle de notre ère. Cet habitat en matériaux périssables cède sa place autour du milieu du I er siècle à une demeure « en dur » dont les limites n'ont pu être appréciées au terme de cette opération. Cet édifice a connu deux principales phases de remaniement, l'une effectuée très peu de temps après sa construction, la seconde plus tardivement, dans le courant de la première moitié du III e siècle après J.-C. Son abandon est marqué par plusieurs tranchées et fosses creusées dans la seconde moitié du III e siècle de notre ère et au siècle suivant. Après un hiatus chronologique de quatre siècles, le terrain est de nouveau occupé à l'époque carolingienne. Ces structures du IX e siècle, qui prennent invariablement la forme de fosses (dont certaines utilisées comme latrines), témoignent de l'existence d'unités d'habitation situées en dehors de la parcelle fouillée.L'occupation reste plutôt lâche durant la seconde partie du Moyen Âge, avec de nombreux espaces vides, ponctués de quelques structures en creux. Il faut attendre l'Époque moderne pour voir une reprise de la construction sur ce terrain, avec la création de plusieurs bâtiments en blocs de craie, certains d'entre eux disposant de caves à un seul niveau aménagées en sous-œuvre