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    Accès À La Terre Et Profil De La Pauvreté Dans Le Delta Du Fleuve Sénégal

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    Cet article tente de caractériser les ménages agricoles pauvres dans le Delta du fleuve Sénégal après la crise alimentaire de 2008, durant laquelle les politiques publiques ont réalisé des aménagements hydroagricoles pour lutter contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire. Il s’appuie sur des enquêtes de terrain auprès des producteurs. Les résultats montrent une forte inégalité entre les cultivateurs en termes de capital foncier et de surfaces cultivées. Aussi les ménages les plus pauvres sont-ils ceux qui n’emblavent pas assez de superficies, qui ne cultivent qu’en contre-saison chaude et, par conséquent, ne gagnent pas assez de revenus agricoles pour améliorer leur condition de vie. This paper attempts to characterise poor farming households in the Senegal River Delta after the 2008 food crisis, during which public policies implemented hydro-agricultural developments to combat poverty and food insecurity. It is based on field surveys of producers. The results show a strong inequality between farmers in terms of land capital and cultivated areas. As a result, the poorest households are those that do not cultivate enough land, only cultivate in the off-season and therefore do not earn enough agricultural income to improve their living conditions.&nbsp

    L'agriculture de décrue au gré de la variabilité des politiques publiques sénégalaises

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    Introduction Sur les rives de la moyenne vallée du fleuve Sénégal, la culture du sorgho de décrue a assuré la base de la subsistance des populations pendant quelques millénaires (fig. 1). Or, dès l’indépendance, le gouvernement sénégalais a opté pour une politique de modernisation de l’agriculture qui prévoyait le remplacement de cette agriculture de décrue par une riziculture irriguée intensive. Après la construction de deux grands barrages régulateurs, à Manantali en amont et à Diama en ava..

    Aménagement de l'espace et évolution de la pauvreté dans le delta du fleuve Sénégal après la crise alimentaire de 2008

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    The objective of this thesis is to analyse the impact of a decade of investment in the agriculturalsector and the promotion of public-private partnerships on the evolution of poverty, agrarianstructures and agricultural performance in the Senegal River Delta. The methodology is basedon a literature review, field observations and field surveys of producers, technical managersand administrative authorities. The results show three major trends.Firstly, poverty has decreased in the Delta in 2019 compared to 2009, especially in householdsthat have received new plots and/or agricultural equipment. Secondly, the comparison of richand poor that was made shows that the new agrarian and agricultural dynamics that have beenset in motion increase the inequalities that exist between households in terms of land assets,agricultural performance, food security, rice self-sufficiency, agricultural income and wellbeing. Indeed, the results show a strong relationship between the poverty rate of households,their consumption expenditure, the area they cultivate in different seasons, and farm income. Itis clear that those who cultivate more land have the highest earnings and consumptionexpenditure. The poorest households are those that cultivate less than 2 ha in all three possiblecropping seasons, and have the lowest standard of living and farm income. Thirdly, even if theprogram resulting from the public-private partnership have, for the moment, only timid impactson agrarian and agricultural dynamics in the Senegal River Delta, a multiplication of theseprogram with the inclusion of different categories of producers could contribute to furtherpoverty reduction.L’objectif de cette thèse est d’analyser les répercussions d’une décennie d’investissements dansle secteur agricole et de promotion du partenariat public-privé sur l’évolution de la pauvreté,des structures agraires et des performances agricoles, dans le delta du fleuve Sénégal. Laméthodologie repose d’une part sur une revue bibliographique, sur les observations de terrainet d’autre part sur des enquêtes de terrain auprès des producteurs, des responsables techniqueset des autorités administratives. Les résultats montrent trois tendances majeures.Premièrement la pauvreté a reculé dans le Delta en 2019 comparée à 2009, surtout dans lesménages qui ont reçu de nouvelles parcelles et/ou des équipements agricoles. Deuxièmementla comparaison des riches et des pauvres, montre que les nouvelles dynamiques agraires etagricoles enclenchées augmentent les inégalités qui existent entre les ménages en termes depatrimoine foncier, de performances agricoles, de sécurité alimentaire, d’autosuffisance en riz,de revenus agricoles et de bien-être. En effet les résultats montrent une forte relation entre letaux de pauvreté des ménages, leurs dépenses de consommation, la surface qu’ils cultiventdurant les différentes saisons et les revenus agricoles. Il est clair que ceux qui cultivent plus deterres obtiennent les meilleurs gains et affichent les dépenses de consommation les plus élevées.Les ménages les plus pauvres sont ceux qui emblavent moins de 2 ha durant la totalité des troissaisons de culture possibles, ils ont le niveau de vie ainsi que les revenus agricoles les plus bas.Troisièmement même si les programmes issus du partenariat public-privé n’ont, pour lemoment, que de timides impacts sur les dynamiques agraires et agricoles dans le delta du fleuveSénégal, une multiplication de ces programmes avec une inclusion des différentes catégoriesde producteurs pourrait contribuer à réduire davantage la pauvreté

    La place des jeunes africains sur les périmètres irrigués dans un contexte de libéralisation et de partenariat public privé : le cas des jeunes agriculteurs du delta du fleuve Sénégal

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    Cet article analyse les divers modes d’insertion des jeunes ruraux dans les périmètres irrigués du delta du fleuve Sénégal dans un contexte de réalisation de nouveaux aménagements hydroagricoles et d’acquisition massive de terres par des entreprises de type agribusiness. Dans les années 1960, c’est l’État qui aménageait les périmètres hydroagricoles et qui distribuait des parcelles aux actifs. Les jeunes actifs de la région pouvaient alors acquérir une petite parcelle de 0,2 ha gratuitement sur un périmètre irrigué. À partir des années 1980, le Sénégal prend un tournant libéral, ce qui réduira le développement des aménagements hydroagricoles publics et augmentera les périmètres privés. Dans cette logique, les jeunes actifs qui, le plus souvent, n’ont pas les ressources nécessaires pour acquérir des terres, éprouvent de sérieuses difficultés à s’installer en agriculture irriguée. À partir de 2006, des programmes bâtis selon le paradigme du partenariat public-privé ont réalisé 5 000 ha de nouveaux aménagements hydroagricoles dans cette zone et, dans ce cadre, laissent une petite place aux jeunes agriculteurs. Parallèlement, l’agro-industrie a aussi gagné du terrain et permet l’embauche de nombreux jeunes, mais de façon temporaire et précaire.En s’appuyant sur des enquêtes auprès des exploitants et des salariés agricoles du delta du fleuve Sénégal, nous montrons que les jeunes peinent de plus en plus à accéder à la terre ou à trouver des emplois décents dans le salariat agricole. En outre, l’étude montre que, plus que le salariat agricole, l’autonomisation des jeunes à travers l’accès au foncier irrigué demeure le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté.This article analyzes different approaches to establishing rural youth in irrigation areas in the Senegal River delta in the context of new hydro-agricultural developments and massive land acquisitions by agrobusiness. Government-led irrigation projects introduced in the 1960s distributed free 0.2-hectare plots of land to young workers from the surrounding region. However, in the 1980s, Senegal took a liberal turn that led to a shift from public-sector to private-sector initiatives. As a result, young workers, who often lack the means necessary to acquire land, have found it much more challenging to pursue farming in irrigation areas. Since 2006, few young farmers have acquired any of the 5,000 hectares of new irrigated farmland developed through programs based on the public-private partnership model. At the same time, agro-industry growth has provided young people with many temporary and precarious employment opportunities.Based on surveys of farmers and agricultural workers in the Senegal River delta, we show how young people find it increasingly difficult to acquire land or secure adequate employment in the agricultural sector. In addition, we demonstrate that access to irrigated land, as opposed to salaried agricultural work, represents the most effective strategy for poverty reduction

    Is small beautiful ? L’irrigation dans le delta du fleuve Sénégal, une question de taille

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    International audienceIs small beautiful? Irrigation in the Senegal River Delta: a question of size Description of the subject. The debate on the relationship between farm size and production results is long-standing, but not yet settled. In Senegal, this debate is fueled by the fact that recent governments have tended to favor large-scale irrigated farms, whereas the first perimeters allocated were very small plots. Objectives. This article helps to identify, in an area where there are both large and small farms, which type of farm produces the greatest level of production and has the best returns. Method. A survey was conducted among 326 households of rice farmers in the communes of Diama and Ross Béthio, located in the Senegal River delta. Results. Smaller farms have higher yields, but the overall income of small farms is too low. Larger rice farms achieve lower yields, but provide sufficient income for their farmers to live on and run the farm. According to our surveys, production costs are the main factor explaining yields among the rice farmers surveyed. Small-scale farmers incur relatively high production costs to maximize their profit, whereas large-scale farmers limit production costs to obtain yields that are still acceptable for a decent farm income. Conclusions. To better fight poverty and achieve rice self-sufficiency, agricultural policies should enable small-scale farmers to capture new investments and encourage large-scale producers to invest more in rice farming to increase their yields and profits.Description du sujet. Le débat sur la relation entre la taille des exploitations agricoles et les résultats de production est ancien, mais il n’est pas encore tranché. Au Sénégal, ce débat est alimenté par le fait que les gouvernements récents tendent à favoriser des exploitations irriguées de grande taille, alors que les premiers périmètres distribués étaient de très petites parcelles. Objectifs. Cet article contribue à identifier, dans une zone où il y a des grandes et des petites exploitations, le type d’exploitation qui produit le plus et qui a les meilleurs rendements. Méthode. Une enquête a été réalisée auprès de 326 ménages de riziculteurs dans les communes de Diama et de Ross Béthio, sises dans le delta du fleuve Sénégal. Résultats. Les petites exploitations obtiennent de meilleurs rendements mais leurs revenus globaux sont trop faibles. Les plus grandes exploitations rizicoles réalisent des rendements moins importants mais permettent à leurs exploitants d’obtenir des revenus suffisants pour vivre et faire fonctionner l’exploitation. Selon nos enquêtes, les couts de production sont les principaux facteurs explicatifs des rendements parmi les riziculteurs enquêtés. Les petits producteurs ont des couts de production relativement élevés pour maximiser leur profit là où les grands exploitants limitent les couts de production pour obtenir des rendements qui restent acceptables pour un revenu d’exploitation décent. Conclusions. Pour mieux lutter contre la pauvreté et atteindre l’autosuffisance en riz, les politiques agricoles devraient permettre aux petits cultivateurs de capter de nouveaux investissements et encourager les grands producteurs à investir plus dans la riziculture afin d’augmenter leurs rendements et leurs profits

    Chapitre 9. L’agriculture de décrue a-t-elle un avenir au Sénégal ?

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    Introduction L’avenir de l’agriculture de décrue de la moyenne vallée du fleuve Sénégal a suscité de vifs débats depuis l’Indépendance. Alors que dans les plans initiaux d’aménagement de la vallée, elle était censée disparaître, elle est toujours pratiquée par des dizaines de milliers de producteurs quand la crue le permet (Bruckman, 2018). Mais l’avenir de cette pratique est toujours incertain. Les tenants de son maintien listent une série d’atouts, mais la majorité estime que la pratique es..

    Chapitre 11. « Entre deux eaux » : l’agriculture de décrue face aux politiques transfrontalières dans la vallée du fleuve Sénégal

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    Introduction L’agriculture de décrue a régressé un peu partout à travers le monde, en raison de la régulation des fleuves par les barrages et de l’expansion des périmètres irrigués, et à cause de la baisse des pluies dans certaines régions comme l’Afrique de l’Ouest. Elle apparaît rarement dans les statistiques agricoles des États et de la FAO, ou dans les politiques agricoles nationales. Les années de grande sécheresse, il n’y a quasiment pas de production de décrue. Pour beaucoup, c’est une..

    Risques climatiques et agriculture en Afrique de l’Ouest

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    Le futur de l’Afrique de l’Ouest dépend de la capacité du secteur de l’agriculture à s’adapter pour garantir la sécurité alimentaire dans un contexte de changement climatique et de croissance démographique. Pour faciliter cette adaptation, la recherche a déployé d’importants efforts pour améliorer les connaissances sur les mécanismes climatiques et leurs impacts sur les systèmes agropastoraux. Or, ces avancées issues de la recherche ne sont que rarement prises en compte dans la planification et la prise de décision. Partant de ce constat, un projet de recherche « Agriculture et gestion des risques climatiques : outils et recherches en Afrique », soutenu par le ministère français des Affaires étrangères et du Développement international est mené entre 2016 et 2018 dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Il a pour objectif d’élaborer des outils efficaces de gestion du risque climatique pour les agriculteurs, en co-construisant avec des réseaux de chercheurs et d’acteurs directement impliqués dans l’accompagnement de l’agriculture des stratégies innovantes basées sur les résultats de la recherche. Cet ouvrage restitue les principales avancées de cette recherche-action sur trois thématiques prioritaires : les services climatiques pour l’agriculture, la gestion des ressources en eau et l’intensification écologique. Il permet aux acteurs du secteur agricole (organisations paysannes, filières, secteur privé agricole, banques de développement agricole, fournisseurs d’intrants, services agricoles et de météorologie) de s’approprier de nouvelles connaissances et de nouveaux outils pour une meilleure prise en compte des risques climatiques dans la gestion des systèmes de production
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