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    L'avenir de la capture et de la séquestration du carbone

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    Le présent essai a pour objectif d’évaluer la pertinence et la viabilité de la capture et de la séquestration du carbone à titre de solution aux changements climatiques. L’approvisionnement mondial en énergie primaire a plus que doublé durant les trente-cinq dernières années. Plus de 80 % de cette énergie provient des combustibles fossiles. Si la tendance se maintient, la consommation d’énergie doublera encore d’ici 2050 et les émissions de gaz à effet de serre suivront la même progression. En l’absence d’efforts supplémentaires visant à stabiliser les concentrations atmosphériques en gaz à effet de serre, l’augmentation de la température moyenne mondiale dépassera les 6°C sur le long terme, entraînant des impacts potentiellement catastrophiques. Les combustibles fossiles constituent une source d’énergie économique largement répandue qui persiste à être subventionnée de façon importante par les gouvernements. Les énergies fossiles occuperont encore longtemps une place importante parmi les autres sources d’énergie. Les solutions visant à minimiser les impacts associés à leur utilisation devraient bénéficier d’un support financier plus important. La capture et la séquestration du carbone est l’une des seules solutions possédant un large potentiel de réduction des émissions de dioxyde de carbone fossile. Selon la International Energy Agency, si la capture et la séquestration du carbone devait être exclue du portfolio de solutions disponibles, les coûts de réductions des émissions provenant du secteur de l’électricité augmenteraient de près de 40 %. En ce sens, la capture et la séquestration du carbone est une solution pertinente aux changements climatiques. La maturité technologique de la capture et de la séquestration du carbone est suffisante pour souscrire à son déploiement à grande échelle dans la mesure où elle est règlementée et contrôlée adéquatement. Il est crucial de continuer à soutenir son développement afin d’encourager des percées techniques qui la rendront plus performante, plus fiable, plus économique et plus accessible. Plusieurs éléments doivent être au rendez-vous afin de rendre la capture et la séquestration du carbone viable : un engagement politique sérieux et déterminé, une entente internationale décisive, un cadre législatif et règlementaire plus sévère, une augmentation de la valeur du dioxyde de carbone sur les marchés, une augmentation du financement des projets de réductions d’émission de gaz à effet de serre et une implication plus large du public en général. À l’échelle internationale, la règlementation actuelle sur le contrôle des émissions de gaz à effet de serre n’est pas suffisante à elle seule pour supporter le déploiement de la capture et de la séquestration du carbone. On s’attend à ce que de nouvelles normes d’émissions soient instaurées cette année aux États-Unis et au Canada, stimulant la création de nouveaux projets de capture et de séquestration du carbone sans toutefois conduire à sa commercialisation généralisée. En Europe, la Commission européenne pourrait imposer la capture et la séquestration du carbone à certains secteurs puisque les efforts soutenant son déploiement, principalement par le biais de subventions, n'ont pas été efficaces. En Chine, plusieurs initiatives régionales de marché du carbone pourraient mener au développement d'une règlementation plus large et à un déploiement plus important de la capture et de la séquestration du carbone. D’ailleurs, la Banque asiatique de développement a annoncé en 2012 son intention de travailler avec la Commission nationale du développement et de la réforme afin de développer une feuille de route pour le déploiement de la capture et de la séquestration du carbone en Chine

    L'avenir de la capture et de la séquestration du carbone

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    Le présent essai a pour objectif d’évaluer la pertinence et la viabilité de la capture et de la séquestration du carbone à titre de solution aux changements climatiques. L’approvisionnement mondial en énergie primaire a plus que doublé durant les trente-cinq dernières années. Plus de 80 % de cette énergie provient des combustibles fossiles. Si la tendance se maintient, la consommation d’énergie doublera encore d’ici 2050 et les émissions de gaz à effet de serre suivront la même progression. En l’absence d’efforts supplémentaires visant à stabiliser les concentrations atmosphériques en gaz à effet de serre, l’augmentation de la température moyenne mondiale dépassera les 6°C sur le long terme, entraînant des impacts potentiellement catastrophiques. Les combustibles fossiles constituent une source d’énergie économique largement répandue qui persiste à être subventionnée de façon importante par les gouvernements. Les énergies fossiles occuperont encore longtemps une place importante parmi les autres sources d’énergie. Les solutions visant à minimiser les impacts associés à leur utilisation devraient bénéficier d’un support financier plus important. La capture et la séquestration du carbone est l’une des seules solutions possédant un large potentiel de réduction des émissions de dioxyde de carbone fossile. Selon la International Energy Agency, si la capture et la séquestration du carbone devait être exclue du portfolio de solutions disponibles, les coûts de réductions des émissions provenant du secteur de l’électricité augmenteraient de près de 40 %. En ce sens, la capture et la séquestration du carbone est une solution pertinente aux changements climatiques. La maturité technologique de la capture et de la séquestration du carbone est suffisante pour souscrire à son déploiement à grande échelle dans la mesure où elle est règlementée et contrôlée adéquatement. Il est crucial de continuer à soutenir son développement afin d’encourager des percées techniques qui la rendront plus performante, plus fiable, plus économique et plus accessible. Plusieurs éléments doivent être au rendez-vous afin de rendre la capture et la séquestration du carbone viable : un engagement politique sérieux et déterminé, une entente internationale décisive, un cadre législatif et règlementaire plus sévère, une augmentation de la valeur du dioxyde de carbone sur les marchés, une augmentation du financement des projets de réductions d’émission de gaz à effet de serre et une implication plus large du public en général. À l’échelle internationale, la règlementation actuelle sur le contrôle des émissions de gaz à effet de serre n’est pas suffisante à elle seule pour supporter le déploiement de la capture et de la séquestration du carbone. On s’attend à ce que de nouvelles normes d’émissions soient instaurées cette année aux États-Unis et au Canada, stimulant la création de nouveaux projets de capture et de séquestration du carbone sans toutefois conduire à sa commercialisation généralisée. En Europe, la Commission européenne pourrait imposer la capture et la séquestration du carbone à certains secteurs puisque les efforts soutenant son déploiement, principalement par le biais de subventions, n'ont pas été efficaces. En Chine, plusieurs initiatives régionales de marché du carbone pourraient mener au développement d'une règlementation plus large et à un déploiement plus important de la capture et de la séquestration du carbone. D’ailleurs, la Banque asiatique de développement a annoncé en 2012 son intention de travailler avec la Commission nationale du développement et de la réforme afin de développer une feuille de route pour le déploiement de la capture et de la séquestration du carbone en Chine

    Toxicological risk assessment in CO 2 capture and storage technology

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