La toxicité de la radiothérapie et de la chimiothérapie sur l'appareil reproducteur féminin et les méthodes de préservation de la fertilité chez la femme et la fillette

Le nombre de nouveaux cas de cancers augmente chaque année et cela n'épargne pas les enfants. Les thérapeutiques anti-cancéreuses comme la radiothérapie et la chimiothérapie ont des effets secondaires sur tous les systèmes de l'organisme y compris les organes de la reproduction. Cette action gonadotoxique, potentialisée par leur association, conduit les patientes à un risque important d infertilité et de ménopause précoce. Des traitements permettraient d améliorer la fonction utérine mais aucun ne permet de maintenir ou de restaurer la fertilité des femmes ayant subi ce type de traitement. Ainsi il est important de prendre en charge la patiente le plus tôt possible après l annonce du diagnostic, en vue de lui proposer la meilleure solution pour préserver sa fertilité future sans compromettre son pronostic vital. Parmi l ensemble des options, la cryoconservation embryonnaire est une technique de choix pour les patientes qui peuvent en bénéficier. Pour les autres patientes y compris les fillettes, la cryoconservation de tissu ovarien est la seule alternative. Le développement des protocoles de maturation du tissu ovarien feront de celle-ci une technique d avenir permettant à de nombreuses femmes survivantes d être mère.NANTES-BU Médecine pharmacie (441092101) / SudocSudocFranceF

Congélation du cortex ovarien en vue de la préservation de la fertilité chez la petite fille et la jeune femme (état des lieux, revue de la littérature, bilan de l'expérience au CHU de Nantes)

Les récents progrès des traitements anti-cancéreux ont permis l'amélioration de la survie des patientes. Chez ces patientes survivantes de cancer, se pose désormais le problème de la qualité de vie après la maladie. Or, ces traitements anti-cancéreux sont souvent responsables d une insuffisance ovarienne précoce. La cryopréservation du tissu ovarien est une voie de recherche pour restaurer la fertilité des patientes après guérison. L annonce récente de deux naissances dans l espèce humaine suite à une cryopréservation et greffe ovarienne a été porteuse de beaucoup d espoir. Notre étude s est intéressée aux cas d autoconservations de tissu ovarien réalisés dans le service de médecine et de biologie de la reproduction du CHU de Nantes entre 1995 et 2007 afin d évaluer si la cryopréservation ovarienne était réalisée au meilleur moment. D après nos résultats, nous pensons qu il serait préférable de réaliser le prélèvement de tissu ovarien avant la mise en place du traitement par chimiothérapie, cela bien sûr dans les limites possibles de l urgence thérapeutique.NANTES-BU Médecine pharmacie (441092101) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF

L'ASSISTANCE MEDICALE A LA PROCREATION EN FRANCE ET EN EUROPE (DES LOIS AU SERVICE DE LA MEDECINE ET DE L'ETHIQUE)

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INTERET DU DOSAGE DE L'HORMONE ANTI-MULLERIENNE DANS L'EXPLORATION DES BIOPSIES TESTICULAIRES. REVUE DE LA LITTERATURE ET MISE AU POINT TECHNIQUE (DES BIOL.MED.)

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Don d'ovocytes en France et lois de bioéthique (limites, contradictions et interrogations )

Plus de 20 après le premier don d'ovocytes, la demande persiste, plus que jamais, et les moyens se trouvent à l'étranger. Les lois de 1994 et de 2004 offrent à la France un cadre, rassurant certes, mais aussi restrictif, qui, en voulant trop protéger, a peut être conduit à l'émergence de problèmes éthiques sérieux. Et la pratique quotidienne se heurte à la pénurie de donneuses, au tourisme procréatif, aux questions religieuses et aux inquiétudes sur ces nouvelles filiations. Quelles seraient alors les limites à ne pas franchir et comment les établir? Quelle légitimité pour la gratuité et l'anonymat ? Tout en développant la technique, il faut veiller à modérer les indications. Et peut être ne jamais oublier que les droits de l'enfant priment devant le droit à l'enfant.NANTES-BU Médecine pharmacie (441092101) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF

Sexual function in heterosexual couples undergoing assisted reproductive technology (ART) cycles with donor sperm

International audiencePurpose: Sexuality and the desire for children are closely linked, and infertility can increase the risk of sexual dysfunction (SD). Among heterosexual infertile couples undergoing assisted reproductive technology (ART) cycles, those referred for donor sperm cycles constitute a specific subgroup, potentially different than those undergoing ART with partner's sperm, as giving up on biological parenthood can be difficult to overcome. However, the impact of donor sperm ART on infertile couples' sexuality has been hardly explored in the literature. This study aimed to describe the sexual function in couples undergoing ART with donor sperm.Methods: This monocentric prospective observational study was conducted in heterosexual couples undergoing ART cycle with sperm donor, using the FSFI and the IIEF15 questionnaires. Seventy-nine couples were solicited to participate in the study.Results: In our sample, 39.3% (n = 24) of women had sexual dysfunction (SD). Among men, 26.5% (n = 13) had erectile dysfunction (ED). No statistically significant difference was found between both groups (with or without SD) in men and women in univariate analysis. Therefore, multivariate analysis was not performed and no specific predictor of SD could be identified.Conclusion: Although this should be confirmed in a larger number of participants, our study demonstrates that a significant proportion of infertile patients undergoing ART with donor semen suffer from SD. No significant predictor could, however, be identified. Further research should focus on the evaluation of psychological interventions to treat or improve these disorders

Donor sperm insemination after failed intra-couple intracytoplasmic sperm injection

International audienc

Efficient pathway for men fertility preservation in testicular cancer or lymphoma: a cross-sectional study of national 2018 data

International audienceIn 15–49 years-old men, the main cancers are testicular cancer (TC) and lymphomas (L): freezing of ejaculated sperm is primarily used for male fertility preservation (FP) before cancer treatment. Our objective was to analyze the French FP rate in 15–49 years-old men diagnosed with TC or L in 2018. We designed a national descriptive cross-sectional study of sperm banking rate in men with a diagnosis of TC, Hodgkin L (HL) or non-Hodgkin L (NHL). From the French National Cancer Institute (INCa) 2018 data, we extracted the estimated incidence of TC and L in metropolitan France. From the 2018 activity report of CECOS network (Centers for Study and Banking of Eggs and Sperm), we extracted the number of men with TC or L who banked ejaculated sperm. We estimated the proportion of 15–49 years-old men diagnosed with TC or L who banked sperm. Results Among 15–49 years-old men, INCa estimated 38,048 new cancer diagnoses in metropolitan France in 2018: 2,630 TC and 3,913 L (943 HL and 2,970 NHL). The CECOS network provided data from 26/27 metropolitan centers (96% response rate): 1,079 sperm banking for men with TC, 375 for HL and 211 for NHL. We estimated that the 2018 sperm banking rate in France was 41% for TC, 40% for HL, and 7% for NHL. Conclusions To our knowledge, our paper is the first cross-sectional study with multicenter and national data analyzing FP rate in cancer men: it suggests an efficient pathway for men to FP before cancer treatment, compared to previously published studies. Although sperm banking rate in 15–49 years-old men could definitely be improved, further studies should evaluate the information given to patients before gonadotoxic treatments, the factors associated with the absence of sperm banking and whether this lack of referral induces a loss of chance for these men.Chez les hommes de 15 à 49 ans, les principaux cancers sont le cancer du testicule (CT) et les lymhomes (L): la congélation de spermatozoïdes éjaculés est utilisée en première intention pour leur préservation de fertilité (PF) avant traitement du cancer. Notre objectif était d’analyser le taux de PF chez les hommes de 15 à 49 ans diagnostiqués avec un CT ou un L en 2018 en France. Nous avons réalisé une étude nationale transversale descriptive du taux de congelation de spermatozoïdes chez les hommes âgés de 15 à 49 ans diagnostiqués avec un CT, un L de Hodgkin (LH) ou un L non-Hodgkinien (LNH). A partir des données de l’Institut National du Cancer (INCa) de 2018, nous avons extrait l’incidence estimée de CT et de L en France métropolitaine. A partir des données du bilan d’activité 2018 de la Federation Française des CECOS (Centre d’Etude et de Conservation des Oeufs et du Sperme), nous avons extrait le nombre d’hommes avec un CT ou un L qui ont congelé leurs spermatozoïdes. Nous avons enfin estimé la proportion d’hommes de 15 à 49 ans diagnostiqués avec un CT ou un L qui ont congelé leurs spermatozoïdes. Résultats Chez les hommes de 15 à 49 ans, l’INCa a estimé en 2018 38 048 nouveaux cas de cancers diagnostiqués en France métropolitaine en 2018: 2 630 CT et 3 913 L (943 LH et 2 970 LNH). Le réseau des CECOS a produit les résultats issus de 26/27 centres métropolitains (taux de réponse de 96%): 1 079 congélations de sperme pour des hommes atteints de CT, 375 pour LH et 211 pour LNH. Nous avons estimé que le taux de congelation de spermatozoïdes de 2018 en France était de 41% pour le CT, 40% pour le LH et 7% pour le LNH. Conclusions A notre connaissance, notre travail est la première étude transversale multicentrique de données nationales analysant le taux de PF chez les hommes atteints de cancer: il suggère un parcours patient efficace pour la PF des hommes avant traitement d’un cancer, par rapport aux études précédemment publiées. Bien que le taux de PF chez les hommes puisse certainemen être amélioré, des études futures devraient évaluer l’information donnée aux patients avant traitement gonadotoxique, les facteurs associés à l’absence de PF et si le défaut d’adressage au CECOS induit un perte de chance pour ces hommes. Mots-clés Chimiothérapie, Radiothérapie, Oncofertiité, Azoospermia, Paternit