62 research outputs found

    ALIGNING CLIMATE CHANGE ACTION AND SUSTAINABLE DEVELOPMENT GOALS

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    Changements climatiques : pouvons-nous changer d'optique ?

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    Changements climatiques : pouvons-nous changer d'optique ? Les bouleversements climatiques des prochaines décennies forceront sans doute les populations des régions ACP à changer leur façon de vivre et de cultiver la terre. Dans l'immédiat, le problème de la survie au quotidien leur masque l'ampleur des changements annoncés. Youba Sokona considère la réunion sur le climat de Kyoto (Japon), en décembre 1997, comme un rendez-vous manqué où ni les besoins immédiats des populations concernées, ni les défis touchant le long terme n'ont trouvé de réponse. L'activité humaine concourt aux changements climatiques, principalement par la combustion des énergies fossiles, par les nouveaux modes d'utilisation des terres et l'exploitation agricole en général. Ces activités augmentent la concentration de « gaz à effet de serre » dans l'atmosphère (principalement le dioxyde de carbone, le méthane et l'oxyde nitreux) qui réfléchit une partie de la chaleur de la terre à sa surface, provoquant le réchauffement de la planète. Si rien ne change, il faut s'attendre à un réchauffement de 2 °C d'ici 2100, ce qui modifiera la carte des climats, élévera le niveau des mers, et accélérera la fréquence des accidents climatiques dramatiques tels que sécheresses et tempêtes. Pour les gens ordinaires et les dirigeants africains, les changements climatiques ne sont pas un sujet de préoccupation immédiate ; nous sommes davantage concernés par l'urgence et les difficultés actuelles de nos populations. Les ajustements structurels que nous avons dû opérer nous ont imposé une vision à court terme, alors qu'au Nord on peut davantage se permettre d'envisager le long terme. La réunion de Kyoto a réaffirmé que le développement économique et social et l'élimination de la pauvreté constituaient les priorités absolues des pays en développement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre venant ensuite. Il faudrait réduire ces émissions de plus de 20 % dans les pays industrialisés, dès aujourd'hui, et la décision de les diminuer de 5 % dans les dix prochaines années fait figure de pis-aller. Les conséquences sans la responsabilité Si l'Afrique ne participe que pour moins de 8 % aux émissions totales de gaz à effet de serre, elle reste très vulnérable aux changements climatiques. Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat prédit de plus grandes sécheresses dans le Sahara et les pays du Sahel. Dégradation des sols, diminution de la production agricole et de l'élevage, pénuries alimentaires chroniques, alternance de sécheresses et d'inondations, érosion des sols et du littoral : les effets actuels de El Niño ne sont qu'un avant-goût des bouleversements redoutés. En général, on prévoit une perte considérable de la biodiversité et une détérioration des transports et des communications. Pire encore, on anticipe des migrations massives de populations et une grande instabilité politique accompagnée d'une destruction du tissu social qui se répercutera sur d'autres continents par l'effet des migrations et du terrorisme. Dans quelle mesure pourrons-nous éviter cette explosion ? Nous pouvons réduire l'impact de l'agriculture africaine sur l'environnement tout en améliorant notre production en gérant mieux nos ressources, par l'exploitation agroforestière et par une utilisation plus rationnelle des terres. Nous devons en même temps intensifier nos systèmes de production qui suivent jusqu'à présent une logique essentiellement paysanne. Certaines formules d'exploitation pourront à la fois répondre aux besoins immédiats des populations et permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le programme SysPro de l'ENDA au Sénégal a mené avec succès un projet d'irrigation de semis sur des terres relativement infertiles : la production augmente et les arbres captent le dioxyde de carbone, l'éliminant de l'atmosphère. Malgré les déceptions que la réunion de Kyoto a suscitées, nous devons saisir toutes les occasions, surtout celles qui nous permettront de renforcer nos propres capacités, comme le mécanisme pour le « Développement propre » proposé par le Brésil. Depuis le Sommet de la Terre à Rio en 1992, nous avons réalisé que les solutions ne pouvaient pas être imposées et qu'en Afrique nous devions créer les conditions qui nous permettraient de prendre nos propres décisions. Souvenons-nous qu'il n'existe qu'une poignée de professionnels africains qui travaillent sur les problèmes de changement climatique : ils se comptent par centaines en Europe et par milliers en Amérique du Nord. Quand nous aurons renforcé nos propres capacités, notre pouvoir de décision, y compris concernant l'avenir de l'agriculture en Afrique, sera très différent des conditions dans lesquelles nous sommes actuellement enfermés. Informer avant tout Nous devons trouver les moyens d'expliquer la nature des changements qui vont probablement se produire. Expliquer aux petites communautés de pêcheurs de la Petite Côte au Sénégal, par exemple, que leurs moyens d'existence disparaîtront probablement, du fait de l'élévation du niveau des mers et de l'érosion du littoral, n'est pas chose facile mais on doit le faire, et d'une manière aussi positive que possible afin de ne pas semer la panique. Nombreux sont ceux qui, au Nord, considèrent les changements climatiques comme une menace pesant sur leur mode de vie à protéger à tout prix. Ils devraient s'intéresser davantage au gaspillage qu'ils font et se rendre compte que les scénarios que l'avenir réserve à l'Afrique ne les épargneront pas. À Watagouna dans le nord du Mali ou à Winnipeg au Canada, à Rio ou à Berlin, vous ne pouvez échapper aux bouleversements climatiques. Nous pouvons être sûrs que les scénarios catastrophes se multiplieront, que des îles entières au large des côtes africaines disparaîtront et que des coupures totales de courant deviendront de plus en plus fréquentes, comme celles provoquées par les tempêtes de neige inouïes de janvier 1998 au Québec. Nous sommes poussés par nos besoins immédiats, parfois même pleinement conscients que nos actions se font au détriment des générations futures, et nous souffrons également de la vision à court terme de nos partenaires du Nord. Nous devons nous investir davantage dans des expériences dont nous sommes sûrs qu'elles porteront leurs fruits, et traduire ces succès en politiques et en dispositifs qui nous permettront de renforcer nos capacités. Mais surtout, nous devons rester optimistes et considérer que le changement peut être bénéfique. l ENDA Energie, BP 3370, Dakar, Sénégal http : //www.enda.sn/energie/cc/energycc.htm E-mail : [email protected] Télécopie : +221 8222695 Les opinions émises dans cette rubrique n'engagent que leurs auteurs. Elles ne sauraient être attribuées au CTA.Les bouleversements climatiques des prochaines décennies forceront sans doute les populations des régions AC

    Energy production priorities

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    Design and Assessment of Renewable Electricity Auctions in Sub-Saharan Africa

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    Auctions have recently been regarded as a useful alternative to other support schemes for setting the remuneration of renewable electricity (RES-E) worldwide. They have also been increasingly adopted in the sub-Saharan Africa (SSA) region, mostly due to their promise to support the deployment of RES-E projects cost-effectively. The aim of this article is to identify the design elements of RES-E auctions in SSA and assess their pros and cons with respect to different criteria. The results show that the design elements adopted in the SSA auctions are similar to other countries, but some design elements are deemed very relevant in order to address specific constraints to RES-E investments in SSA countries, including pre‑selection of sites, technology-specific (solar PV), and price‑only auctions. However, the main distinctive feature of auctions in SSA is that they are part of a broader policy mix of support mechanisms aimed at de‑risking and providing technical support

    Erratum to "The launch of the first-ever Integrated Assessment of Air Pollution and Climate Change for Sustainable Development in Africa"

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    Erratum to "The launch of the first-ever Integrated Assessment of Air Pollution and Climate Change for Sustainable Development in Africa" published in Clean Air Journal, 32(2), 2022, https://doi.org/10.17159/caj/2022/32/2.15320 The original article can be found here: https://cleanairjournal.org.za/article/view/1532

    Three decades of climate mitigation: why haven't we bent the global emissions curve?

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    Despite three decades of political efforts and a wealth of research on the causes and catastrophic impacts of climate change, global carbon dioxide emissions have continued to rise and are 60% higher today than they were in 1990. Exploring this rise through nine thematic lenses—covering issues of climate governance, the fossil fuel industry, geopolitics, economics, mitigation modeling, energy systems, inequity, lifestyles, and social imaginaries—draws out multifaceted reasons for our collective failure to bend the global emissions curve. However, a common thread that emerges across the reviewed literature is the central role of power, manifest in many forms, from a dogmatic political-economic hegemony and influential vested interests to narrow techno-economic mindsets and ideologies of control. Synthesizing the various impediments to mitigation reveals how delivering on the commitments enshrined in the Paris Agreement now requires an urgent and unprecedented transformation away from today's carbon- and energy-intensive development paradigm

    Climate change: the necessary, the possible and the desirable Earth League climate statement on the implications for climate policy from the 5th IPCC Assessment

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    The development of human civilisations has occurred at a time of stable climate. This climate stability is now threatened by human activity. The rising global climate risk occurs at a decisive moment for world development. World nations are currently discussing a global development agenda consequent to the Millennium Development Goals (MDGs), which ends in 2015. It is increasingly possible to envisage a world where absolute poverty is largely eradicated within one generation and where ambitious goals on universal access and equal opportunities for dignified lives are adopted. These grand aspirations for a world population approaching or even exceeding nine billion in 2050 is threatened by substantial global environmental risks and by rising inequality. Research shows that development gains, in both rich and poor nations, can be undermined by social, economic and ecological problems caused by human-induced global environmental change. Climate risks, and associated changes in marine and terrestrial ecosystems that regulate the resilience of the climate system, are at the forefront of these global risks. We, as citizens with a strong engagement in Earth system science and socio-ecological dynamics, share the vision of a more equitable and prosperous future for the world, yet we also see threats to this future from shifts in climate and environmental processes. Without collaborative action now, our shared Earth system may not be able to sustainably support a large proportion of humanity in the decades ahead

    Synthesis report of the IPCC Sixth Assessment Report (AR6), Longer report. IPCC.

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    This Synthesis Report (SYR) of the IPCC Sixth Assessment Report (AR6) summarises the state of knowledge of climate change, its widespread impacts and risks, and climate change mitigation and adaptation, based on the peer-reviewed scientific, technical and socio-economic literature since the publication of the IPCC’s Fifth Assessment Report (AR5) in 2014. The assessment is undertaken within the context of the evolving international landscape, in particular, developments in the UN Framework Convention on Climate Change (UNFCCC) process, including the outcomes of the Kyoto Protocol and the adoption of the Paris Agreement. It reflects the increasing diversity of those involved in climate action. This report integrates the main findings of the AR6 Working Group reports1 and the three AR6 Special Reports. It recognizes the interdependence of climate, ecosystems and biodiversity, and human societies; the value of diverse forms of knowledge; and the close linkages between climate change adaptation, mitigation, ecosystem health, human well-being and sustainable development. Building on multiple analytical frameworks, including those from the physical and social sciences, this report identifies opportunities for transformative action which are effective, feasible, just and equitable using concepts of systems transitions and resilient development pathways. Different regional classification schemes are used for physical, social and economic aspects, reflecting the underlying literature. After this introduction, Section 2, ‘Current Status and Trends’, opens with the assessment of observational evidence for our changing climate, historical and current drivers of human-induced climate change, and its impacts. It assesses the current implementation of adaptation and mitigation response options. Section 3, ‘Long-Term Climate and Development Futures’, provides a long-term assessment of climate change to 2100 and beyond in a broad range of socio-economic futures. It considers long-term characteristics, impacts, risks and costs in adaptation and mitigation pathways in the context of sustainable development. Section 4, ‘Near-Term Responses in a Changing Climate’, assesses opportunities for scaling up effective action in the period up to 2040, in the context of climate pledges, and commitments, and the pursuit of sustainable development. Based on scientific understanding, key findings can be formulated as statements of fact or associated with an assessed level of confidence using the IPCC calibrated language5 . The scientific findings are drawn from the underlying reports and arise from their Summary for Policymakers (hereafter SPM), Technical Summary (hereafter TS), and underlying chapters and are indicated by {} brackets. Figure 1.1 shows the Synthesis Report Figures Key, a guide to visual icons that are used across multiple figures within this report
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