Présentation de la recherche « Migration des groupes linguistiques » et de ses préoccupations actuelles

Le premier volet de notre recherche pour le compte du Conseil de la langue française porte sur la situation des groupes linguistiques au Québec et sur les mécanismes de leur renouvellement. Notre étude a surtout porté sur l’ensemble du Québec pour la période 1966-1976. Nous avons cependant fait le même genre d’étude, quoique moins élaborée, pour les six régions que nous avons définies pour le Québec. On retire des résultats, pour l’ensemble du Québec, que la mécanique du renouvellement de la population diffère selon la langue maternelle. Pour les Anglophones et les Allophones, les composantes migratoires interprovinciales et internationales dominent, respectivement, alors que la mortalité est la principale composante de l’accroissement négatif des Francophones et, pour ces derniers, la migration interrégionale est la principale composante de l’accroissement migratoire. Ces résultats sont obtenus après plusieurs corrections afin de pallier les imperfections des données.Le second volet de notre recherche porte sur l’évolution future de la composition linguistique de la population. Nous avons été amenés dans ce cadre à évaluer, à la lumière des données du recensement de 1976, les perspectives de Henripin et Lachapelle (1977) qui étaient fondées sur les données du recensement de 1971. Il nous a semblé que ces perspectives négligeaient d’attribuer une mobilité linguistique vers l’anglais aux personnes qui avaient, en 1971, déclaré avoir une langue d’usage autre que l’anglais ou le français. Ceci nous amène à remettre en question les résultats de Henripin et Lachapelle montrant que des hypothèses très favorables aux anglophones entraîneraient, au mieux, le maintien de leur importance relative dans la population québécoise. A notre avis, de telles hypothèses auraient entraîné une augmentation du groupe anglophone

Estimation de la population corrigée pour le sous-dénombrement par sexe et par âge, Québec, 1971 et 1976

Il est admis que les résultats des recensements canadiens sont entachés d’un certain sous-dénombrement, plus ou moins important, suivant les années et les sous-groupes. Pour le Québec, Statistique Canada diffuse des estimations de ce sous-dénombrement pour certains grands groupes d’âge en 1976 et uniquement pour l’ensemble de la population en 1971. De ces estimations, les auteurs ont dérivé, pour le Québec, moyennant certaines hypothèses, des taux de sous-dénombrement par groupe quinquennal d’âge et par sexe. Ceux-ci, appliqués à la population recensée ont fourni des populations corrigées de l’erreur desous-dénombrement. Ainsi, les 129 298 personnes que Statistique Canada estime avoir été omises en 1971 (taux de 2,10%) de même que les 189 655 personnes que l’on estime être dans la même situation en 1976 (taux de 2,95%) sont réparties suivant le groupe d’âge et le sexe

L’effet du sous-dénombrement sur l’estimation des soldes migratoires par groupe quinquennal de génération et par sexe, Québec, 1971 et 1976

L’estimation des mouvements migratoires par le biais de soldes migratoires conduit à faire porter sur cette mesure tout le poids des erreurs attachées aux différentes composantes utilisées (population et événements). Une erreur relative sur une composante dont l’effectif est important a un impact plus grand sur une mesure résiduelle qu’une erreur relative similaire sur les événements. C’est pourquoi une correction est apportée au calcul des soldes migratoires par groupe d’âge et par sexe de la période 1971-76 afin de tenir compte du sous-dénombrement différentiel de la population du Québec entre 1971 et 1976. La prise en compte du sous-dénombrement conduit à une estimation du solde migratoire de +20 507 alors que le solde non corrigé était de -35 418, soit un écart de 55 925. Un examen de la fiabilité de ces estimations corrigées est proposé et suggère l’utilisation d’intervalles de confiance pour mieux décrire le phénomène

A Massive Protostar Embedded in the Scuba Core JCMT 18354-0649S

We report the discovery of an extremely red object embedded in the massive SCUBA core JCMT 18354-0649S. This object is not associated with any known radio or far-IR source, though it appears in Spitzer IRAC data obtained as part of the GLIMPSE survey. At shorter wavelengths, this embedded source exhibits an extreme color, K – L' = 6.7. At an assumed distance of 5.7 kpc, this source has a near-IR luminosity of ~1000 L_☉. Its spectral energy distribution (SED) rises sharply from 2.1 μm to 8 μm, similar to that of a Class 0 young stellar object. Theoretical modeling of the SED indicates that the central star has a mass of 6-12 M_☉, with an optical extinction of more than 30. As both inflow and outflow motions are present in JCMT 18354-0649S, we suggest that this deeply embedded source is (1) a massive protostar in the early stages of accretion, and (2) the driving source of a massive molecular outflow evident in HCN J = 3-2 profiles observed toward this region

A Pan-Carina YSO Catalog: Intermediate-Mass Young Stellar Objects in the Carina Nebula Identified Via Mid-Infrared Excess Emission

We present a catalog of 1439 young stellar objects (YSOs) spanning the 1.42 deg^2 field surveyed by the Chandra Carina Complex Project (CCCP), which includes the major ionizing clusters and the most active sites of ongoing star formation within the Great Nebula in Carina. Candidate YSOs were identified via infrared (IR) excess emission from dusty circumstellar disks and envelopes, using data from the Spitzer Space Telescope Vela--Carina survey and the Two-Micron All Sky Survey. We model the 1--24 /mu m IR spectral energy distributions of the YSOs to constrain physical properties. Our Pan-Carina YSO Catalog (PCYC) is dominated by intermediate-mass (2 Msun < m < 10 Msun) objects with disks, including Herbig Ae/Be stars and their less evolved progenitors. The PCYC provides a valuable complementary dataset to the CCCP X-ray source catalogs, identifying 1029 YSOs in Carina with no X-ray detection. We also catalog 410 YSOs with X-ray counterparts, including 62 candidate protostars. Candidate protostars with X-ray detections tend to be more evolved than those without. In most cases, X-ray emission apparently originating from intermediate-mass, disk-dominated YSOs is consistent with the presence of low-mass companions, but we also find that X-ray emission correlates with cooler stellar photospheres and higher disk masses. We suggest that intermediate-mass YSOs produce X-rays during their early pre-main sequence evolution, perhaps driven by magnetic dynamo activity during the convective atmosphere phase, but this emission dies off as the stars approach the main sequence. Extrapolating over the stellar initial mass function scaled to the PCYC population, we predict a total population of >2x10^4 YSOs and a present-day star formation rate (SFR) of >0.008 Msun/yr. The global SFR in the Carina Nebula, averaged over the past ~5 Myr, has been approximately constant.Comment: 23 pages, 11 figures, accepted for the ApJS Special Issue on the Chandra Carina Complex Project (CCCP), scheduled for publication in May 2011. All 16 CCCP Special Issue papers, including a version of this article with high-quality figures and full electronic tables, are available at http://cochise.astro.psu.edu/Carina_public/special_issue.html (through 2011 at least

Éstimations résiduelles de l’émigration internationale selon la langue maternelle, Québec, 1971-1976

Le recensement du Canada est soumis principalement à des erreurs de dénombrement et de déclaration. Ces erreurs interviennent de façon importante lors de l’estimation de l’émigration internationale par des méthodes résiduelles, plus particulièrement dans le cas d’estimations selon le groupe linguistique.Pour la période 1971-1976, les auteurs obtiennent une estimation négative du nombre d’emigrants anglophones du Québec. Dans ce cas, les erreurs qui accompagnent l’effectif d’émigrants sont au moins équivalentes sinon supérieures au résidu négatif. Suite à l’examen des problêmes liés aux données du recensement qui entraînent ces erreurs, certaines corrections sont présentées concernant le sous-dénombrement, les déclarations multiples et les changements de déclaration de langue maternelle. Les auteurs terminent en s’interrogeant sur la pertinence de ces corrections

A Water Maser and Ammonia Survey of GLIMPSE Extended Green Objects (EGOs)

We present the results of a Nobeyama 45-m water maser and ammonia survey of all 94 northern GLIMPSE Extended Green Objects (EGOs), a sample of massive young stellar objects (MYSOs) identified based on their extended 4.5 micron emission. We observed the ammonia (1,1), (2,2), and (3,3) inversion lines, and detect emission towards 97%, 63%, and 46% of our sample, respectively (median rms ~50 mK). The water maser detection rate is 68% (median rms ~0.11 Jy). The derived water maser and clump-scale gas properties are consistent with the identification of EGOs as young MYSOs. To explore the degree of variation among EGOs, we analyze subsamples defined based on MIR properties or maser associations. Water masers and warm dense gas, as indicated by emission in the higher-excitation ammonia transitions, are most frequently detected towards EGOs also associated with both Class I and II methanol masers. 95% (81%) of such EGOs are detected in water (ammonia(3,3)), compared to only 33% (7%) of EGOs without either methanol maser type. As populations, EGOs associated with Class I and/or II methanol masers have significantly higher ammonia linewidths, column densities, and kinetic temperatures than EGOs undetected in methanol maser surveys. However, we find no evidence for statistically significant differences in water maser properties (such as maser luminosity) among any EGO subsamples. Combining our data with the 1.1 mm continuum Bolocam Galactic Plane Survey, we find no correlation between isotropic water maser luminosity and clump number density. Water maser luminosity is weakly correlated with clump (gas) temperature and clump mass.Comment: Astrophysical Journal, accepted. Emulateapj, 24 pages including 24 figures, plus 9 tables (including full content of online-only tables

Galaxy Formation with local photoionisation feedback I. Methods

We present a first study of the effect of local photoionising radiation on gas cooling in smoothed particle hydrodynamics simulations of galaxy formation. We explore the combined effect of ionising radiation from young and old stellar populations. The method computes the effect of multiple radiative sources using the same tree algorithm used for gravity, so it is computationally efficient and well resolved. The method foregoes calculating absorption and scattering in favour of a constant escape fraction for young stars to keep the calculation efficient enough to simulate the entire evolution of a galaxy in a cosmological context to the present day. This allows us to quantify the effect of the local photoionisation feedback through the whole history of a galaxy`s formation. The simulation of a Milky Way like galaxy using the local photoionisation model forms ~ 40 % less stars than a simulation that only includes a standard uniform background UV field. The local photoionisation model decreases star formation by increasing the cooling time of the gas in the halo and increasing the equilibrium temperature of dense gas in the disc. Coupling the local radiation field to gas cooling from the halo provides a preventive feedback mechanism which keeps the central disc light and produces slowly rising rotation curves without resorting to extreme feedback mechanisms. These preliminary results indicate that the effect of local photoionising sources is significant and should not be ignored in models of galaxy formation.Comment: Accepted for Publication in MNRAS, 13 pages, 13 figure

Shocked and Scorched: The Tail of a Tadpole in an Interstellar Pond

We report multi-wavelength observations of the far-infrared source IRAS 20324+4057, including high-resolution optical imaging with HST, and ground-based near-infrared, millimeter-wave and radio observations. These data show an extended, limb-brightened, tadpole-shaped nebula with a bright, compact, cometary nebula located inside the tadpole head. Our molecular line observations indicate that the Tadpole is predominantly molecular, with a total gas mass exceeding 3.7 Msun. Our radio continuum imaging, and archival Spitzer IRAC images, show the presence of additional tadpole-shaped objects in the vicinity of IRAS 20324+4057 that share a common E-W head-tail orientation: we propose that these structures are small, dense molecular cores that originated in the Cygnus cloud and are now being (i) photoevaporated by the ultraviolet radiation field of the Cyg OB2 No. 8 cluster located to the North-West, and (ii) shaped by ram pressure of a distant wind source or sources located to the West, blowing ablated and photoevaporated material from their heads eastwards. The ripples in the tail of the Tadpole are interpreted in terms of instabilities at the interface between the ambient wind and the dense medium of the former.Comment: (accepted by the Astrophysical Journal