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    Effets de la production de charbon de bois sur les fourrés xérophiles, cas du plateau de Belomotse, Madagascar

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    La production de charbon de bois est l’une des causes de la dégradation des forêts sèches du Sud-Ouest malgache. Cet article analyse les effets de cette pratique sur (i) la diversité biologique représentée par la richesse spécifique, (ii) la structure et (iii) la composition floristique des fourrés xérophiles du plateau de Belomotse, Toliara II. Onze placeaux de 400 m2 ont été sélectionnés de manière aléatoire dans des sites de production de charbon de bois et 10 dans des sites témoins. La production de charbon de bois affecte la composition floristique des fourrés xérophiles. De plus, elle réduit leur hauteur, densité et diamètre moyen à hauteur de poitrine (dhp). En revanche, elle n’affecte pas la richesse spécifique ni la régénération naturelle. Les taux de régénération sont cependant faibles, indiquant un mauvais recrutement au sein des peuplements végétaux qui occupent les fourrés xérophiles. Le dépérissement des insectes pollinisateurs, ou des causes exogènes telles que l’aridification croissante et/ou l’accentuation de la variabilité interannuelle des précipitations peuvent expliquer cette mauvaise régénération. La production de charbon de bois en zone semi-aride n’est pas une activité durable.English AbstractWoody charcoal production is the main cause of dry forest degradation in the southwestern Madagascar. This paper analyses the effects of this practice on the diversity, represented by species richness, structure, species composition and regeneration of the xerophytic thickets on the Belomotse Plateau, Toliara II District. Eleven 400 m2 plots were randomly sampled in woody charcoal production sites and 10 in control sites. Woody charcoal production has reduced xerophytic thickets mean height, density and mean diameter at breast height. It has also affected species composition while it has not affected xerophytic thicket diversity or its regeneration. However, its regeneration rate is low on both woody charcoal production and control sites. Decline of pollinator insect communities or exogenous causes such as increasing climate aridification or escalation of rainfall variability may explain this low regeneration rate. Woody charcoal production in semi arid region is an unsustainable activity

    Effets de la production de charbon de bois sur les fourrés xérophiles, cas du plateau de Belomotse, Madagascar

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    La production de charbon de bois est l’une des causes de la dégradation des forêts sèches du Sud-Ouest malgache. Cet article analyse les effets de cette pratique sur (i) la diversité biologique représentée par la richesse spécifique, (ii) la structure et (iii) la composition floristique des fourrés xérophiles du plateau de Belomotse, Toliara II. Onze placeaux de 400 m2 ont été sélectionnés de manière aléatoire dans des sites de production de charbon de bois et 10 dans des sites témoins. La production de charbon de bois affecte la composition floristique des fourrés xérophiles. De plus, elle réduit leur hauteur, densité et diamètre moyen à hauteur de poitrine (dhp). En revanche, elle n’affecte pas la richesse spécifique ni la régénération naturelle. Les taux de régénération sont cependant faibles, indiquant un mauvais recrutement au sein des peuplements végétaux qui occupent les fourrés xérophiles. Le dépérissement des insectes pollinisateurs, ou des causes exogènes telles que l’aridification croissante et/ou l’accentuation de la variabilité interannuelle des précipitations peuvent expliquer cette mauvaise régénération. La production de charbon de bois en zone semi-aride n’est pas une activité durable.English AbstractWoody charcoal production is the main cause of dry forest degradation in the southwestern Madagascar. This paper analyses the effects of this practice on the diversity, represented by species richness, structure, species composition and regeneration of the xerophytic thickets on the Belomotse Plateau, Toliara II District. Eleven 400 m2 plots were randomly sampled in woody charcoal production sites and 10 in control sites. Woody charcoal production has reduced xerophytic thickets mean height, density and mean diameter at breast height. It has also affected species composition while it has not affected xerophytic thicket diversity or its regeneration. However, its regeneration rate is low on both woody charcoal production and control sites. Decline of pollinator insect communities or exogenous causes such as increasing climate aridification or escalation of rainfall variability may explain this low regeneration rate. Woody charcoal production in semi arid region is an unsustainable activity

    Impact de la fabrication de charbon de bois sur la production et la disponibilité fourragère de pâturage en zone subaride, cas de la commune de Soalara-Sud, Toliara ll: Rapport final

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    Ce projet a pour objectif de (1) décrire la filière charbon dans un terroir de la commune de Soalara, (2) d’identifier les effets des activités de fabrication de charbon de bois sur la végétation des pâturages qui est un fourré épineux et (3) d’estimer la quantité maximale de charbon pouvant être produite sans causer sa dégradation irréversible. Pour ce faire, des enquêtes auprès de la population locale et des relevés écologiques ont été entrepris. La majorité des ménages enquêtés (>80% ; N=56) pratiquent la fabrication de charbon de bois. Environ 41 000 sacs de charbons ont été produits dans le terroir en 2009. L’impact socio-économique de la filière charbon est positif puisqu’elle génère des revenus importants pour ses agents (producteur, transporteur et collecteur). Par contre, l’impact écologique est plutôt négatif puisque les activités charbonnières contribuent à réduire la densité d’arbres et d’arbustes de la végétation des fourrés épineux et sa richesse spécifique même si elles n’affectent pas trop sa disponibilité fourragère. De plus, la quantité de charbon produite (environ 820 t en 2009) dépasse la productivité de la végétation, estimée à 218 t.an-1. Par conséquent, une dégradation du site de production actuel, se traduisant par la disparition des espèces charbonnières, arriverait dans 17 ans au plus tard, si le rythme de production actuel continue. Des mesures de réduction des pressions sur la végétation (professionnalisation des éleveurs, amélioration des rendements de carbonisation et réglementation et contrôle plus strict de la filière charbon) et d’augmentation de sa production et productivité (restauration) doivent être prises pour éviter cette dégradation irréversible qui à terme pourrait être dommageable à l’élevage de petits ruminants même si ce n’est pas encore le cas actuellement
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