16 research outputs found

    Opting for relocation of assets exposed to coastal risks : strategies and territorial issues in France and Québec

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    Depuis 2012, le gouvernement français porte une stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte tournée vers la relocalisation des enjeux bâtis, associée à un projet de territoire. Au Québec, une telle stratégie n’a pas été élaborée, mais des habitations sont ponctuellement déplacées ou détruites en situation d’urgence. Cette thèse de doctorat analyse la façon dont la question du recul des enjeux est abordée en France et au Québec. Un premier bilan des expériences passées révèle que la relocalisation telle qu’envisagée par le gouvernement français s’est rarement concrétisée. Face à ce constat, l’objectif de cette recherche est de confronter les idées soutenues par les gouvernements à travers leurs politiques publiques aux réalités du terrain et d’identifier les freins et les possibilités de mise en oeuvre d’un projet de territoire intégrant la relocalisation. Pour cela, une enquête a été menée auprès d’acteurs institutionnels d’une part, et d’habitants de municipalités exposées en France et au Québec d’autre part. Ces enquêtes révèlent des dissemblances dans la façon d’aborder le recul par les gouvernements et les acteurs institutionnels, qui sont à relier à des différences fondamentales de l’action publique dans les deux territoires. Mais, la mise en oeuvre de cette option soulève aussi de nombreuses questions communes, en matière de finances, de gestion du foncier et d’acceptabilité sociale. Les freins majeurs identifiés concernent la gouvernance d’un projet de recul anticipé, qui repose sur une idée impopulaire et relève du long terme. Les intérêts portés à différentes échelles semblent actuellement suffisamment antagonistes pour compromettre l’émergence d’un projet de territoire intégrant la relocalisation. Néanmoins, une proposition de loi en France et une évolution récente de l’action du gouvernement québécois ouvrent de nouvelles perspectives.Since 2012, the French government has carried out a national strategy for the integrated coastline management that promotes managed retreat (or relocation) included in a territorial project. In Quebec, such a strategy has not been developed, but houses are occasionally displaced or destroyed. This PhD focuses on how managed retreat is tackled in France and in Quebec. A first assessment of past experiences reveals that relocation has rarely been materialized as the French government conceives it. The aim of this research is to confront the ideas supported by governments through their public policy with the ground and to identify the obstacles and the possibilities of implementing relocation. To reach this goal, we have gathered the opinion of institutional stakeholders through semi-directive interviews. Two polls have also been carried out to get inhabitants point of view. These surveys reveal dissimilarities in the approaches taken by governments and institutional actors in France and Quebec. It reflects fundamental differences in public policy in both territories. Moreover, the implementation of relocation raises many common issues, financial, land management and social acceptability issues. Major constraints concern governance of relocation project, which is based on an unpopular idea and is a long term challenge. Interests at different scales seem to be sufficiently antagonistic to compromise the emergence of a territorial project integrating relocation. Nevertheless, a law proposal in France and a recent evolution of the Quebec government's action open up new perspectives

    L'option de la relocalisation des activités et des biens face aux risques côtiers : stratégies et enjeux territoriaux en France et au Québec

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    Since 2012, the French government has carried out a national strategy for the integrated coastline management that promotes managed retreat (or relocation) included in a territorial project. In Quebec, such a strategy has not been developed, but houses are occasionally displaced or destroyed. This PhD focuses on how managed retreat is tackled in France and in Quebec. A first assessment of past experiences reveals that relocation has rarely been materialized as the French government conceives it. The aim of this research is to confront the ideas supported by governments through their public policy with the ground and to identify the obstacles and the possibilities of implementing relocation. To reach this goal, we have gathered the opinion of institutional stakeholders through semi-directive interviews. Two polls have also been carried out to get inhabitants point of view. These surveys reveal dissimilarities in the approaches taken by governments and institutional actors in France and Quebec. It reflects fundamental differences in public policy in both territories. Moreover, the implementation of relocation raises many common issues, financial, land management and social acceptability issues. Major constraints concern governance of relocation project, which is based on an unpopular idea and is a long term challenge. Interests at different scales seem to be sufficiently antagonistic to compromise the emergence of a territorial project integrating relocation. Nevertheless, a law proposal in France and a recent evolution of the Quebec government's action open up new perspectives.Depuis 2012, le gouvernement français porte une stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte tournée vers la relocalisation des enjeux bâtis, associée à un projet de territoire. Au Québec, une telle stratégie n’a pas été élaborée, mais des habitations sont ponctuellement déplacées ou détruites en situation d’urgence. Cette thèse de doctorat analyse la façon dont la question du recul des enjeux est abordée en France et au Québec. Un premier bilan des expériences passées révèle que la relocalisation telle qu’envisagée par le gouvernement français s’est rarement concrétisée. Face à ce constat, l’objectif de cette recherche est de confronter les idées soutenues par les gouvernements à travers leurs politiques publiques aux réalités du terrain et d’identifier les freins et les possibilités de mise en oeuvre d’un projet de territoire intégrant la relocalisation. Pour cela, une enquête a été menée auprès d’acteurs institutionnels d’une part, et d’habitants de municipalités exposées en France et au Québec d’autre part. Ces enquêtes révèlent des dissemblances dans la façon d’aborder le recul par les gouvernements et les acteurs institutionnels, qui sont à relier à des différences fondamentales de l’action publique dans les deux territoires. Mais, la mise en oeuvre de cette option soulève aussi de nombreuses questions communes, en matière de finances, de gestion du foncier et d’acceptabilité sociale. Les freins majeurs identifiés concernent la gouvernance d’un projet de recul anticipé, qui repose sur une idée impopulaire et relève du long terme. Les intérêts portés à différentes échelles semblent actuellement suffisamment antagonistes pour compromettre l’émergence d’un projet de territoire intégrant la relocalisation. Néanmoins, une proposition de loi en France et une évolution récente de l’action du gouvernement québécois ouvrent de nouvelles perspectives

    Les prémices de la gestion des risques naturels côtiers par la relocalisation en France?

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    International audienceSuite aux ravages de la tempête Xynthia (2010) en France, le gouvernement a adopté la « Stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte : vers la relocalisation des activités et des biens » en 2012. Un appel à projets destiné aux collectivités territoriales a été lancé pour encourager des démarches s’inscrivant dans l’esprit de ce texte. La relocalisation y est définie comme consistant «à reculer les activités et les biens sur le territoire à une distance suffisante vers l’arrière-pays afin de les mettre à l’abri des risques qu’ils peuvent encourir face à la mer à plus ou moins long terme». Elle se traduirait par un projet de territoire intégrant les risques côtiers. L’objectif de ce travail est de confronter cette stratégie aux réalités du terrain à travers le suivi des quatre réponses métropolitaines de l’appel à projets. Les résultats présentés sont issus de l’observation de réunions de comités de suivi, de la réalisation d’entretiens semi-dirigés auprès d’acteurs institutionnels et d’une enquête par questionnaire auprès des habitants. La relocalisation ne se heurte pas seulement aux difficultés liées à la maitrise du foncier et au droit de propriété privée. Sa mise en œuvre relève d’échelles spatiales et temporelles complexes et doit faire face à de multiples difficultés en termes de compétences, de moyens humains et financiers, de dynamiques des acteurs et d’acceptabilité sociale

    Relocaliser les enjeux exposés aux risques côtiers en France : points de vue des acteurs institutionnels

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    L’adoption de la stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte en 2012 par le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (MEDDE) en France, découle des enseignements de la tempête Xynthia (2010). À travers ce document, le gouvernement incite les collectivités territoriales à envisager la relocalisation à l’intérieur des terres des enjeux exposés aux risques côtiers d’érosion et de submersion marine. Les projets passés de recul ou de suppression des enjeux ont cependant fait l’objet d’une très faible acceptation sociale. L’objectif du présent article est de confronter cette notion, telle qu’elle est soutenue par le gouvernement, aux réalités du terrain. Il s’appuie sur l’analyse d’entretiens menés auprès d’acteurs institutionnels. Ces derniers ont été choisis pour leur implication dans les démarches soutenues par l’appel à projets « Expérimentation de la relocalisation » proposé par le MEDDE. Il en ressort que cette mesure doit faire face à plusieurs difficultés, notamment en termes d’échelles temporelles, spatiales, de gestion foncière et financière. Dans un contexte actuel de décentralisation de l’État français, la relocalisation se heurte également à des questions plus générales d’articulation entre l’échelle locale et l’échelle globale. De telles démarches, envisagées sur le long terme, sont cependant essentielles pour s’adapter aux changements climatiques actuels.The adoption of the national integrated coastline management strategy in 2012 by the Ministry of Ecology, Sustainable Development and Energy (MEDDE) in France, follows the lessons of the storm Xynthia (2010). Through this document, the Government encourages local authorities to consider managed retreat (relocation) as adaptation measure against coastal risks of erosion and marine submersion. Past projects of retreat or elimination had, however, very low social acceptance. The aim of this paper is to confront the way French government considers relocation, with the local realities. It is based on the analysis of interviews with institutional actors. Interviewees were chosen for their involvement in four pilot projects supported by the call for project "Experiment of relocation" proposed by the MEDDE. It appears that this measure faces several difficulties in terms of time scales, spatial scales, but also financial and land management issues. In the current context of decentralisation of the French government, the relocation also faces broader issues of coordination between local and global scale. However such approaches, planned over the long term, seem essential for an efficient adaptation to the current climate changes

    La difficile territorialisation des stratégies nationales de gestion des risques côtiers en France

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    International audienceFor forty years, the French government has developed a legal arsenal and several strategies concerning coastal risks management. Nevertheless, their enforcement at local level remains an issue. A gap between the positions of the French government and local authorities is observed and is indicative of the difficulty encountered for enforcement of this policy. This paper proposes an explanation for these difficulties, based on our the Authors’analysis of scales of operation and decentralization heritage.Depuis une quarantaine d’années, l’État a développé un arsenal d’outils et de stratégies sur la gestion des risques côtiers. Néanmoins, leur mise en œuvre sur les territoires reste délicate. Un décalage de positions entre l’État et les collectivités locales s’observe et témoigne d’une territorialisation difficile de cette politique. Nous proposons ici une explication aux difficultés rencontrées à travers une analyse portant sur les échelles d’action géographique et l’héritage de la décentralisation

    Acceptabilité sociale des mesures d’adaptation au changement climatique en zones côtières : une revue de dix enquêtes menées en France métropolitaine

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    International audienceThe article aims to compare and to analyze results from ten quantitative research surveys conducted in mainland France (from 2007 to 2017) dealing with citizen perceptions and points of view about coastal adaptation measures and policies to face sea level rise. Beyond social perceptions and representations on coastal phenomena and coastal risks, the article highlights the influence of institutional factors on adaptation policies’ acceptability depending on the type of population (primary and secondary residents, tourists…) : these factors are mainly the role of information, social perceptions of adaptation measures (protection, adjustment, coastal retreat…), trust and legitimacy about the institutions in charge of these policies, as well as feelings of (in)justice that are observed according to different propositions of funding in adaptation policies. Among the main convergent results, a majority of respondents express the feeling that they lack information about coastal risks and the way public authorities are engaged to tackle them. Moreover, a sequential approach for adaptation measures is expressed, where relocation is expected as a mid-term option after a period of protection and transition towards this type of operation. Regarding the conditions under which the different measures could be planned and conducted, a consensus seems to emerge in favor of a public leadership (especially by the State) where mechanisms of financial solidarity (at national or local scale) as well as procedures conducive to transparency and legitimacy of managing institutions are required.À partir d’une synthèse de dix enquêtes quantitatives réalisées au cours de la dernière décennie (2007-2017) en France métropolitaine, cet article vise à capitaliser des résultats de recherche sur les points de vue des citoyens relatifs aux mesures et aux modalités d’adaptation des territoires littoraux à l’élévation du niveau de la mer. Au-delà des perceptions et représentations sociales des phénomènes littoraux et des risques associés, l’article met en exergue, selon les territoires ou les types de population (résidents principaux, résidents secondaires, touristes...), l’influence de facteurs institutionnels sur l’acceptabilité des politiques de gestion du trait de côte : rôle de l’information, points de vue et représentations quant aux options d’adaptation (protection, ajustement, relocalisation…), légitimité et confiance vis-à-vis des institutions chargées de ces politiques, ou encore sentiments de justice ou d’injustice suscités par certaines mesures de financement des politiques d’adaptation. Parmi les résultats convergents, sont relevés un sentiment de manque ou de défaut d’information chez la plupart des enquêtés, ainsi qu’une approche séquentielle de l’adaptation où la relocalisation est davantage envisagée à moyen terme après une phase de protection. Concernant les modalités de mise en oeuvre des mesures, un certain consensus émerge pour un portage par les autorités publiques (État notamment), associé à des mécanismes de solidarité financière (nationale ou régionale) et assorti de conditions sur la transparence et la légitimité des institutions gestionnaires
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