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    Relations sociales et troubles dépressifs chez les personnes âgées au Québec : interactions avec le genre et la région de résidence

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    Chez les personnes âgées, la dépression est un problème important en santé publique, à cause de sa prévalence élevée et de son association avec les incapacités fonctionnelles, la mortalité et l’utilisation des services. La plupart des études ont montré que le manque de relations sociales était associé à la dépression, mais les résultats ne sont pas clairs. Au Québec et au Canada, on possède peu de données sur la prévalence de la dépression chez les personnes âgées et de son association avec les relations sociales. Peu d’études ont examiné le rôle des relations sociales sur l’utilisation des services de santé par les personnes âgées déprimées. Le but de cette recherche était d’examiner le rôle des relations sociales dans la présence de la dépression et dans la consultation chez un professionnel de la santé des personnes âgées déprimées, au Québec. Plus spécifiquement, ce travail visait à : 1) examiner les associations entre les relations sociales et les troubles dépressifs selon la région de résidence; 2) examiner les associations différentielles des relations sociales sur la dépression des femmes et des hommes âgés; 3) examiner le rôle des relations sociales dans la consultation auprès d’un professionnel de la santé des personnes âgées déprimées. Pour répondre à ces objectifs, nous avons utilisé les données de l’enquête ESA (Enquête sur la Santé des Aînés), réalisée en 2005 -2006 auprès d’un échantillon de 2670 personnes âgées résidant à domicile au Québec, qui nous ont permis de rédiger trois articles. Les troubles dépressifs (incluant la dépression majeure et mineure) ont été mesurés, selon les critères du DSM-IV, en excluant le critère de l’altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants, à l’aide du questionnaire ESA développé par l’équipe de recherche. Les relations sociales ont été mesurées à l’aide de cinq variables : (1) le réseau social; (2) l’intégration sociale; (3) le soutien social, (4) la perception d’utilité auprès des proches et (5) la présence de relations conflictuelles avec le conjoint, les enfants, les frères et sœurs et les amis. Des modèles de régression logistique multiple ont été ajustés aux données pour estimer les rapports de cote et leur intervalle de confiance à 95 %. Nos résultats ont montré des prévalences de dépression plus élevées chez les personnes qui résident dans les régions rurales et urbaines, comparées à celles qui résident dans la région métropolitaine de Montréal. La pratique du bénévolat, le soutien social et les relations non conflictuelles avec le conjoint sont associés à une faible prévalence de dépression, indépendamment du type de résidence. Comparés aux hommes, les femmes ont une prévalence de dépression plus élevée. L’absence de confident est associée à une prévalence de dépression élevée, tant chez les hommes que chez les femmes. La probabilité de dépression est plus élevée chez les hommes veufs et chez ceux qui ne pratiquent pas d’activités de bénévolat, comparativement à ceux qui sont mariés et font du bénévolat. Chez les femmes, aucune association significative n’a été observée entre le statut marital, le bénévolat et la dépression. Cependant, la présence de relations conflictuelles avec le conjoint est associée avec la dépression, seulement chez les femmes. Les relations avec les enfants, les frères et sœurs et les amis ne sont pas associées avec la dépression dans cette population de personnes âgées du Quebec. En ce qui concerne la consultation chez un professionnel de la santé, nos résultats ont révélé que presque la moitié des personnes âgées dépressives n’ont pas consulté un professionnel de la santé, pour leurs symptômes de dépression, au cours des 12 derniers mois. Par ailleurs, notre étude a montré que les personnes âgées qui disposent de tous les types de soutien (confident, émotionnel et instrumental) consultent plus pour leurs symptômes de dépression que ceux qui ont moins de soutien. Comparativement aux hommes mariés, les femmes mariées consultent plus les professionnels de la santé, ce qui laisse supposer que le réseau de proches (épouse et enfants) semble agir comme un substitut en réduisant la fréquence de consultation chez les hommes. Vu la rareté des études canadiennes sur la prévalence de la dépression chez les personnes âgées et les facteurs psychosociaux qui y sont associés, les résultats de ce travail seront utiles pour les cliniciens et pour les responsables des politiques à l’échelle nationale, provinciale et locale. Ils pourront guider des interventions spécifiques, selon la région de résidence et pour les hommes et les femmes âgées, dans le domaine de la santé mentale.Depression is an important public health problem among the elderly population due to its high prevalence and its association with disability, mortality and use of health services. Most studies have shown that lack of social networks is associated with depression but results are not clear. In Quebec and in Canada, little evidence exists on the prevalence of depression in the elderly population and on its associations with social relationships. Few studies have examined the associations between social relationships and health services utilisation among the depressed elderly patients. The aim of this work was to examine the role of social relationships on the presence of depression and on the consultation with a health professional by the elderly patient with depression, in Québec. More specifically, this work aimed at examining if: 1) the associations between social relationships and depression varied in rural and urban areas; 2) the associations between social relationships and depression were different in men and in women and 3) assessing the role of social relationships in the consultation of a health professional by the elderly patients with depression. To attain these objectives we have written three articles using data from the ESA survey, conducted in 2005-2006 on a representative sample of 2670 community dwelling people over 65 in Quebec. Depressive disorders (including major and minor depression) were measured by the DSM-IV criteria using the ESA questionnaire developed by the research team which excludes the criteria on limitations of social functioning. Social relationships were measured by aspects of social networks (marital status and diversity of ties), engagement in community social activities (religious attendance, frequenting social centers, and volunteerism), social support and perception of usefulness and presence of conflict in the relationships with spouse, children, siblings and friends. Multiple logistic regressions were adjusted to estimate odds ratios and their 95 % confidence intervals. Prevalence of depression was higher among those living in urban and rural areas of Quebec compared with metropolitan Montreal. Volunteerism, social support and not having conflict with the spouse were associated with lower frequency of depression independently of the area of residence. Women had higher prevalence of depression compared with men. Lack of a confident was associated with higher frequency of depression both in men and in women. Men who were widows and those who were not involved in volunteer work had higher odds of depression than men in other marital situations and men who were volunteering. Marital status and volunteer work were not associated with depression in women. However, conflict in marriage was associated with depression in women. Relationships with children, siblings and friends are not associated with depression in this population of elderly people from Quebec. Concerning consultation with a health professional for symptoms of depression, we have shown that approximately half of those depressed elderly, both among men and among women, have not consulted for their symptoms in the last 12 months. Consultation is associated with high levels of support, but the immediate network (spouse and siblings) seems to act as a substitute for depressed elderly men, reducing their frequency of consultation. Given the scarcity of Canadian studies on depression prevalence among the elderly population, these results on depression and its associated factors provide important information for clinicians and decision makers for planning and targeting of services by area of residence and for both men and women

    The Ontario Mother and Infant Study (TOMIS) III: A multi-site cohort study of the impact of delivery method on health, service use, and costs of care in the first postpartum year

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    Abstract Background The caesarean section rate continues to rise globally. A caesarean section is inarguably the preferred method of delivery when there is good evidence that a vaginal delivery may unduly risk the health of a woman or her infant. Any decisions about delivery method in the absence of clear medical indication should be based on knowledge of outcomes associated with different childbirth methods. However, there is lack of sold evidence of the short-term and long-term risks and benefits of a planned caesarean delivery compared to a planned vaginal delivery. It also is important to consider the economic aspects of caesarean sections, but very little attention has been given to health care system costs that take into account services used by women for themselves and their infants following hospital discharge. Methods and design The Ontario Mother and Infant Study III is a prospective cohort study to examine relationships between method of delivery and maternal and infant health, service utilization, and cost of care at three time points during the year following postpartum hospital discharge. Over 2500 women were recruited from 11 hospitals across the province of Ontario, Canada, with data collection occurring between April 2006 and October 2008. Participants completed a self-report questionnaire in hospital and structured telephone interviews at 6 weeks, 6 months, and 12 months after discharge. Data will be analyzed using generalized estimating equation, a special generalized linear models technique. A qualitative descriptive component supplements the survey approach, with the goal of assisting in interpretation of data and providing explanations for trends in the findings. Discussion The findings can be incorporated into patient counselling and discussions about the advantages and disadvantages of different delivery methods, potentially leading to changes in preferences and practices. In addition, the findings will be useful to hospital- and community-based postpartum care providers, managers, and administrators in guiding risk assessment and early intervention strategies. Finally, the research findings can provide the basis for policy modification and implementation strategies to improve outcomes and reduce costs of care

    Dysbiotic drift: mental health, environmental grey space, and microbiota

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    Facteurs associés à l’exposition élevée aux médicaments psychotropes identifiés lors d’une étude épidémiologique montréalaise

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    L’article examine les associations entre l’exposition élevée aux médicaments psychotropes, la présence d’un diagnostic de trouble mental et les caractéristiques sociodémographiques chez la population adulte. Un questionnaire a été passé par entrevue auprès de 2433 personnes de 15 ans et plus dans le cadre de l’enquête ZEPSOM (zone épidémiologique du sud-ouest de Montréal). Les déterminants de leur consommation de psychotropes ont fait l’objet d’analyses bivariées et de régression logistique multivariée. Une association bivariée significative a été observée entre la consommation de somnifères, d’anxiolytiques et d’antidépresseurs et être plus âgé, être une femme, vivre seul, avoir un niveau d’instruction et de revenu faible, de ne pas avoir occupé un emploi au cours des 12 mois précédant l’enquête et présenter un trouble mental. Une exposition élevée aux différents médicaments psychotropes (trois ou plus) a été rapportée chez 3,1 % des répondants. Toutes choses étant égales, elle augmente avec l’âge, le fait de vivre seul, ne pas avoir occupé d’emploi au cours de la dernière année et de présenter un trouble mental. Les résultats suggèrent la nécessité de considérer l’isolement social et la prévalence des troubles mentaux pour contextualiser l’exposition élevée aux médicaments psychotropes puisque la polypharmacie peut présenter des risques importants si elle ne s’inscrit pas dans la logique d’un protocole d’intervention clinique cohérent.This article examine the associations between elevated exposure to psychotropic medications, presence of a diagnosis of mental illness, and sociodemographic characteristics in the adult population. A questionnaire was administered by interview to 2433 individuals aged 15 and over in the epidemiological catchment area of South-West Montreal. The determinants of psychotropic medication consumption were analyzed using bivariate analysis and multivariate logistic regression. A significant association was observed between the consumption of sleeping medications, anxiolytics, and antidepressants and being older, female, living alone, having a low level of education and income, being unemployed during the 12 months preceding the study, and presence of a mental disorder. An elevated exposure to different psychotropic medications (three or more) was reported in 3.1% of the respondants. All things being equal, this increased with age, living alone, being unemployed over the course of the last year, and presence of a mental illness. The results suggest that it is necessary to consider social isolation and prevalence of mental illness in order to contextualize the elevated exposure to psychotropic medication. Polypharmacy may indeed pose important risks if it does not follow the logic of a coherent clinical intervention

    L’effet de l’âge, du genre et du statut socioéconomique sur l’utilisation des services de médecine générale pour des symptômes de détresse psychologique : Résultats du programme de recherche ESA sur la santé mentale et le vieillissement

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    Objectifs : L’objectif de cette étude était, premièrement, de documenter les propriétés psychométriques d’une mesure du statut socioéconomique des personnes âgées et, deuxièmement, de documenter l’effet du statut socioéconomique sur l’association entre le besoin ressenti d’améliorer sa santé mentale et l’utilisation des services de médecine générale par les personnes âgées en tenant compte de l’effet de l’âge et du genre.Méthode : Les données utilisées pour cette étude proviennent de l’étude ESA (Enquête sur la santé des aînés) sur la santé mentale et le vieillissement, réalisée en 2005-2008 auprès d’un échantillon probabiliste (n = 2811) de la population âgée de 65 ans et plus vivant à domicile au Québec.Résultats : Nos résultats ont montré qu’un modèle de mesure du statut socioéconomique des personnes âgées, incluant une dimension individuelle (SSE_I) et contextuelle (SSE_C) de défavorisation, était plausible. La fiabilité de la mesure du statut socioéconomique utilisée dans le cadre du programme de recherche ESA était de ,92. Nos résultats ont montré que les femmes (b = -,43) ainsi que les personnes plus âgées (b = -,16) avaient un statut socioéconomique plus défavorisé. Cependant, nos résultats n’ont montré aucune association significative entre le statut socioéconomique, la perception du besoin d’améliorer sa santé mentale et l’utilisation des services de médecine générale chez les personnes âgées au Québec.Nos résultats ne confirment pas l’idée avancée dans d’autres études selon lesquelles le statut socioéconomique a un effet sur l’utilisation des services de médecine générale par les personnes âgées et suggèrent que, dans un contexte où les services de santé sont donnés dans le cadre d’un programme d’assurance public, le statut socioéconomique n’influence pas l’accès aux services de médecine générale chez les personnes âgées.Objectives: The objective of this study was, first, to document the psychometric characteristics of a measure of the older adults’ socioeconomic status and, secondly, to test the effect of the socioeconomic status on the association between the older adults perceived need to improve their mental health and their use of services in the general medical sector for psychological distress symptoms taking into account the effect of age and gender.Method: Data used in this study come from the ESA study (Enquête sur la santé des ainés) on mental health and aging, conducted in 2005-2008 using a probabilistic sample (n=2811) of the older adult population aged 65 years and over living at home in Quebec.Results: Our results showed that a measurement model of the older adults’ socioeconomic status including an individual-level (SES_I) and an area/contextual-level dimension of socioeconomic deprivation (SES_C) was plausible. The reliability of the SES index used in the ESA research program was .92. Our results showed that women (b=-.43) and older people (b=-.16) were more at risk to have a disadvantaged socioeconomic status. However, our results did not show evidence of a significant association between the older adults’ socioeconomic status, their perception of a need to improve their mental health and the use of medical services for psychological distress symptoms in the general medical sector in the older adult population in Quebec.Conclusion: Our results do not support the idea suggested in other studies that socioeconomic status has an effect on the older adults use of services for psychological distress symptoms in the general medical sector and suggest that in a context where medical health services are provided under a public insurance programme context, the socioeconomic status does not influence access to services in the general medical sector in the older adult population
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