33 research outputs found

    STAMM : un modèle individu-centré de la dispersion active des tortues marines juvéniles. Applications aux cas des tortues luths du Pacifique Ouest et de l'Atlantique Nord-Ouest et aux tortues caouannes de l'ouest de l'océan Indien

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    Les tortues marines, espèces emblématiques des écosystèmes marins, sont de plus en plus menacées par les effets directs et indirects des activités humaines. Leur cycle de vie est complexe, partagé entre divers habitats, souvent très éloignés les uns des autres. Leur conservation nécessite donc d'identifier les habitats occupés à chaque stade de vie et les routes migratoires empruntées entre ces différents habitats. Si l'écologie spatiale des tortues adultes est relativement bien connue, notamment grâce au suivi par satellite, il n'en va pas de même pour les juvéniles qui se développent plusieurs années en milieu pélagique sans pouvoir être suivis. Dans ce contexte, les simulations numériques constituent un outil adapté pour explorer la dispersion des tortues juvéniles à partir de leurs plages de naissance. Jusqu'à présent il a le plus souvent été supposé dans ces simulations que les juvéniles dérivaient passivement avec les courants marins. Dans ce travail de thèse nous présentons STAMM (Sea Turtle Active Movement Model), un nouveau modèle de dispersion active des tortues juvéniles qui s'attache à dépasser l'hypothèse initiale d'une dérive purement passive. Dans STAMM, les juvéniles simulés se déplacent sous l'influence de la circulation océanique et d'une nage motivée par la recherche d'habitats favorables. Ce modèle est appliqué ici à l'étude de la dispersion des juvéniles de trois populations de tortues marines : les tortues luths (Dermochelys coriacea) du Pacifique Ouest et de l'Atlantique Nord-Ouest puis les tortues caouannes (Caretta caretta) de l'ouest de l'océan Indien. Nos résultats montrent que, même si la circulation océanique détermine, à grande échelle, les zones de dispersion, la prise en compte des mouvements motivés par l'habitat augmente considérablement le réalisme des simulations et impacte profondément la distribution spatiale et temporelle des individus simulés à l'intérieur de leur zone de dispersion. Les mouvements motivés par l'habitat induisent notamment des migrations saisonnières en latitude qui réduisent la mortalité par hypothermie. Ces mouvements induisent également une concentration des individus simulés dans des zones productives (comme les upwellings de bord Est) inaccessibles en dérive passive. Ces résultats questionnent la vision classique des juvéniles circulant passivement autour des gyres océaniques et devraient rapidement être pris en compte pour la mise en place de mesures de conservation ciblées visant les tortues marines juvéniles.Sea turtles are increasingly threatened by the direct and indirect effects of human activities. Their life cycle is complex, shared between various, and often very distant, habitats. Their conservation therefore requires identifying the habitats occupied at each stage of life and the migration routes between these different habitats. While the spatial ecology of adult turtles is relatively well known, particularly through satellite monitoring, the situation is not the same for juveniles which pelagic development phase remains largely unobserved. In that context, numerical simulation constitutes an appropriate tool to explore the dispersal of juvenile sea turtles from their natal beaches. Until now, simulations were mostly performed under the assumption that juveniles disperse passively with oceanic currents. In this PhD thesis we present STAMM (Sea Turtle Active Movement Model), a new model of active dispersal that aims to go beyond the initial hypothesis of passive drift. In STAMM, juvenile sea turtles move under the influence of ocean currents and swimming movements motivated by the search for favorable habitats. This model is applied here to the study of the dispersal of juveniles from three sea turtle populations: leatherback turtles (Dermochelys coriacea) of the Western Pacific and the Northwest Atlantic Oceans, and loggerhead turtles (Caretta caretta) of the Western Indian Ocean. Our results show that, although ocean currents broadly shape juvenile dispersal areas, simulations including habitat-driven movements provide more realistic results than passive drift simulations. Habitat-driven movements prove to deeply structure the spatial and temporal distribution of juveniles. In particular, they induce seasonal latitudinal migrations that reduce cold induce mortality. They also push simulated individuals to concentrate in productive areas that cannot be accessed through pure passive drift. These results challenge the classical view of juveniles circulating passively around oceanic gyres. They should rapidly be taken into account for the implementation of targeted conservation measures concerning juvenile sea turtles

    STAMM : un modèle individu-centré de la dispersion active des tortues marines juvéniles. Applications aux cas des tortues luths du Pacifique Ouest et de l’Atlantique Nord-Ouest et aux tortues caouannes de l’ouest de l’océan Indien.

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    Sea turtles are increasingly threatened by the direct and indirect effects of human activities. Their life cycle is complex, shared between various, and often very distant, habitats. Their conservation therefore requires identifying the habitats occupied at each stage of life and the migration routes between these different habitats. While the spatial ecology of adult turtles is relatively well known, particularly through satellite monitoring, the situation is not the same for juveniles which pelagic development phase remains largely unobserved. In that context, numerical simulation constitutes an appropriate tool to explore the dispersal of juvenile sea turtles from their natal beaches. Until now, simulations were mostly performed under the assumption that juveniles disperse passively with oceanic currents. In this PhD thesis we present STAMM (Sea Turtle Active Movement Model), a new model of active dispersal that aims to go beyond the initial hypothesis of passive drift. In STAMM, juvenile sea turtles move under the influence of ocean currents and swimming movements motivated by the search for favorable habitats. This model is applied here to the study of the dispersal of juveniles from three sea turtle populations: leatherback turtles (Dermochelys coriacea) of the Western Pacific and the Northwest Atlantic Oceans, and loggerhead turtles (Caretta caretta) of the Western Indian Ocean. Our results show that, although ocean currents broadly shape juvenile dispersal areas, simulations including habitat-driven movements provide more realistic results than passive drift simulations. Habitat-driven movements prove to deeply structure the spatial and temporal distribution of juveniles. In particular, they induce seasonal latitudinal migrations that reduce cold induce mortality. They also push simulated individuals to concentrate in productive areas that cannot be accessed through pure passive drift. These results challenge the classical view of juveniles circulating passively around oceanic gyres. They should rapidly be taken into account for the implementation of targeted conservation measures concerning juvenile sea turtles.Les tortues marines, espèces emblématiques des écosystèmes marins, sont de plus en plus menacées par les effets directs et indirects des activités humaines. Leur cycle de vie est complexe, partagé entre divers habitats, souvent très éloignés les uns des autres. Leur conservation nécessite donc d'identifier les habitats occupés à chaque stade de vie et les routes migratoires empruntées entre ces différents habitats. Si l'écologie spatiale des tortues adultes est relativement bien connue, notamment grâce au suivi par satellite, il n'en va pas de même pour les juvéniles qui se développent plusieurs années en milieu pélagique sans pouvoir être suivis. Dans ce contexte, les simulations numériques constituent un outil adapté pour explorer la dispersion des tortues juvéniles à partir de leurs plages de naissance. Jusqu'à présent il a le plus souvent été supposé dans ces simulations que les juvéniles dérivaient passivement avec les courants marins. Dans ce travail de thèse nous présentons STAMM (Sea Turtle Active Movement Model), un nouveau modèle de dispersion active des tortues juvéniles qui s'attache à dépasser l'hypothèse initiale d'une dérive purement passive. Dans STAMM, les juvéniles simulés se déplacent sous l'influence de la circulation océanique et d'une nage motivée par la recherche d'habitats favorables. Ce modèle est appliqué ici à l'étude de la dispersion des juvéniles de trois populations de tortues marines : les tortues luths (Dermochelys coriacea) du Pacifique Ouest et de l'Atlantique Nord-Ouest puis les tortues caouannes (Caretta caretta) de l'ouest de l'océan Indien. Nos résultats montrent que, même si la circulation océanique détermine, à grande échelle, les zones de dispersion, la prise en compte des mouvements motivés par l'habitat augmente considérablement le réalisme des simulations et impacte profondément la distribution spatiale et temporelle des individus simulés à l'intérieur de leur zone de dispersion. Les mouvements motivés par l'habitat induisent notamment des migrations saisonnières en latitude qui réduisent la mortalité par hypothermie. Ces mouvements induisent également une concentration des individus simulés dans des zones productives (comme les upwellings de bord Est) inaccessibles en dérive passive. Ces résultats questionnent la vision classique des juvéniles circulant passivement autour des gyres océaniques et devraient rapidement être pris en compte pour la mise en place de mesures de conservation ciblées visant les tortues marines juvéniles

    STAMM, an individual based model for simulating the active dispersal of juvenile sea turtles : case studies on the western Pacific and the north-western Atlantic leatherback turtle populations and on the loggerhead turtle populations of the western Indian ocean

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    Les tortues marines, espèces emblématiques des écosystèmes marins, sont de plus en plus menacées par les effets directs et indirects des activités humaines. Leur cycle de vie est complexe, partagé entre divers habitats, souvent très éloignés les uns des autres. Leur conservation nécessite donc d'identifier les habitats occupés à chaque stade de vie et les routes migratoires empruntées entre ces différents habitats. Si l'écologie spatiale des tortues adultes est relativement bien connue, notamment grâce au suivi par satellite, il n'en va pas de même pour les juvéniles qui se développent plusieurs années en milieu pélagique sans pouvoir être suivis. Dans ce contexte, les simulations numériques constituent un outil adapté pour explorer la dispersion des tortues juvéniles à partir de leurs plages de naissance. Jusqu'à présent il a le plus souvent été supposé dans ces simulations que les juvéniles dérivaient passivement avec les courants marins. Dans ce travail de thèse nous présentons STAMM (Sea Turtle Active Movement Model), un nouveau modèle de dispersion active des tortues juvéniles qui s'attache à dépasser l'hypothèse initiale d'une dérive purement passive. Dans STAMM, les juvéniles simulés se déplacent sous l'influence de la circulation océanique et d'une nage motivée par la recherche d'habitats favorables. Ce modèle est appliqué ici à l'étude de la dispersion des juvéniles de trois populations de tortues marines : les tortues luths (Dermochelys coriacea) du Pacifique Ouest et de l'Atlantique Nord-Ouest puis les tortues caouannes (Caretta caretta) de l'ouest de l'océan Indien. Nos résultats montrent que, même si la circulation océanique détermine, à grande échelle, les zones de dispersion, la prise en compte des mouvements motivés par l'habitat augmente considérablement le réalisme des simulations et impacte profondément la distribution spatiale et temporelle des individus simulés à l'intérieur de leur zone de dispersion. Les mouvements motivés par l'habitat induisent notamment des migrations saisonnières en latitude qui réduisent la mortalité par hypothermie. Ces mouvements induisent également une concentration des individus simulés dans des zones productives (comme les upwellings de bord Est) inaccessibles en dérive passive. Ces résultats questionnent la vision classique des juvéniles circulant passivement autour des gyres océaniques et devraient rapidement être pris en compte pour la mise en place de mesures de conservation ciblées visant les tortues marines juvéniles.Sea turtles are increasingly threatened by the direct and indirect effects of human activities. Their life cycle is complex, shared between various, and often very distant, habitats. Their conservation therefore requires identifying the habitats occupied at each stage of life and the migration routes between these different habitats. While the spatial ecology of adult turtles is relatively well known, particularly through satellite monitoring, the situation is not the same for juveniles which pelagic development phase remains largely unobserved. In that context, numerical simulation constitutes an appropriate tool to explore the dispersal of juvenile sea turtles from their natal beaches. Until now, simulations were mostly performed under the assumption that juveniles disperse passively with oceanic currents. In this PhD thesis we present STAMM (Sea Turtle Active Movement Model), a new model of active dispersal that aims to go beyond the initial hypothesis of passive drift. In STAMM, juvenile sea turtles move under the influence of ocean currents and swimming movements motivated by the search for favorable habitats. This model is applied here to the study of the dispersal of juveniles from three sea turtle populations: leatherback turtles (Dermochelys coriacea) of the Western Pacific and the Northwest Atlantic Oceans, and loggerhead turtles (Caretta caretta) of the Western Indian Ocean. Our results show that, although ocean currents broadly shape juvenile dispersal areas, simulations including habitat-driven movements provide more realistic results than passive drift simulations. Habitat-driven movements prove to deeply structure the spatial and temporal distribution of juveniles. In particular, they induce seasonal latitudinal migrations that reduce cold induce mortality. They also push simulated individuals to concentrate in productive areas that cannot be accessed through pure passive drift. These results challenge the classical view of juveniles circulating passively around oceanic gyres. They should rapidly be taken into account for the implementation of targeted conservation measures concerning juvenile sea turtles

    Passive drift from Jamursba-Medi

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    Simulated 18-year-long trajectories of passive turtles emerging from Jamursba-Medi nesting beach (New Guinea, Indonesia) and drifting in the North Pacific. The file is in the self-described NetCDFforma

    Active dispersal from Jamursba-Medi

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    Simulated 18-year-long trajectories of actively swimming turtles emerging from Jamursba-Medi nesting beach (New Guinea, Indonesia) and drifting in the North Pacific. The file is in the self-described NetCDFforma

    Modeling the active dispersal of juvenile leatherback turtles in the North Atlantic Ocean

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    Abstract Background The Northwest Atlantic (NWA) leatherback turtle (Dermochelys coriacea) subpopulation is one of the last healthy ones on Earth. Its conservation is thus of major importance for the conservation of the species itself. While adults are relatively well monitored, pelagic juveniles remain largely unobserved. In an attempt to reduce this knowledge gap, this paper presents the first detailed simulation of the open ocean dispersal of juveniles born on the main nesting beaches of French Guiana and Suriname (FGS). Methods Dispersal is simulated using STAMM, an Individual Based Model in which juveniles actively disperse under the combined effects of oceanic currents and habitat-driven movements. For comparison purposes, passive dispersal under the sole effect of oceanic currents is also simulated. Results Simulation results show that oceanic currents lead juveniles to cross the Atlantic at mid-latitudes. Unlike passive individuals, active juveniles undertake important north-south seasonal migrations while crossing the North Atlantic. They finally reach the European or North African coast and enter the Mediterranean Sea. Less than 4-year-old active turtles first arrive off Mauritania. Other productive areas on the eastern side of the Atlantic (the coast of Galicia and Portugal, the Gulf of Cadiz, the Bay of Biscay) and in the Mediterranean Sea are first reached by 6 to 9-year-old individuals. This active dispersal scheme, and its timing, appear to be consistent with all available stranding and bycatch data gathered on the Atlantic and Mediterranean coasts of Europe and North Africa. Simulation results also suggest that the timing of the dispersal and the quality of the habitats encountered by juveniles can, at least partly, explain why the NWA leatherback subpopulation is doing much better than the West Pacific one. Conclusion This paper provides the first detailed simulation of the spatial and temporal distribution of juvenile leatherback turtles dispersing from their FGS nesting beaches into the North Atlantic Ocean and Mediterranean Sea. Simulation results, corroborated by stranding and bycatch data, pinpoint several important developmental areas on the eastern side of the Atlantic Ocean and in the Mediterranean Sea. These results shall help focus observation and conservation efforts in these critical areas

    Data from: A model for simulating the active dispersal of juvenile sea turtles with a case study on western Pacific leatherback turtles

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    Oceanic currents are known to broadly shape the dispersal of juvenile sea turtles during their pelagic stage. Accordingly, simple passive drift models are widely used to investigate the distribution at sea of various juvenile sea turtle populations. However, evidence is growing that juveniles do not drift purely passively but also display some swimming activity likely directed towards favorable habitats. We therefore present here a novel Sea Turtle Active Movement Model (STAMM) in which juvenile sea turtles actively disperse under the combined effects of oceanic currents and habitat-driven movements. This model applies to all sea turtle species but is calibrated here for leatherback turtles (Dermochelys coriacea). It is first tested in a simulation of the active dispersal of juveniles originating from Jamursba-Medi, a main nesting beach of the western Pacific leatherback population. Dispersal into the North Pacific Ocean is specifically investigated. Simulation results demonstrate that, while oceanic currents broadly shape the dispersal area, modeled habitat-driven movements strongly structure the spatial and temporal distribution of juveniles within this area. In particular, these movements lead juveniles to gather in the North Pacific Transition Zone (NPTZ) and to undertake seasonal north-south migrations. More surprisingly, juveniles in the NPTZ are simulated to swim mostly towards west which considerably slows down their progression towards the American west coast. This increases their residence time, and hence the risk of interactions with fisheries, in the central and eastern part of the North Pacific basin. Simulated habitat-driven movements also strongly reduce the risk of cold-induced mortality. This risk appears to be larger among the juveniles that rapidly circulate into the Kuroshio than among those that first drift into the North Equatorial Counter Current (NECC). This mechanism might induce marked interannual variability in juvenile survival as the strength and position of the NECC are directly linked to El Niño activity

    Spatial distribution of cold-induced death events in passive (a) and active (b) turtles.

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    <p>Spatial distribution of cold-induced death events in passive (a) and active (b) turtles.</p

    Maps of habitat suitability index.

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    <p>Maps for 1- and 9-year-old leatherbacks during winter (January to March) and summer (July to September).</p

    Mean value of the NPP encountered by active turtles crossing the Pacific alive.

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    <p>The food requirement curve <i>F</i>(<i>a</i>) is that of individuals born at the peak of the emergence period, that is on September 15 of the first simulated year. Tags with the mean longitude of the simulated turtles are inserted at various simulation times to establish the link between the position and simulation time.</p
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