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    Le Voleur de Georges Darien : une figure romanesque et idéologique de la marge

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    L’any 1897 El lladre de Georges Darien recorre a la novel·la fulletó per a fer de la pretesa marginalitat de l’heroi lladre encarnat per Georges Randal, un repte literari ple de paradoxes. Les figures novel·lesques de la marginalitat es posen al servei d’una ètica i una estètica que situen la novel·la al centre de l’entramat literari a finals del segle. Els llocs comuns, les consideracions genèriques i les perspectives ideològiques del moment —l’anarquisme entre d’altres— ens conviden a llegir o rellegir El lladre com a obra de deformació i desviació amb finalitats de protesta. La força de la convicció d’aquest objectiu subversiu, sens dubte, explica el singular propòsit del text tant a l’obra de Darien (resposta còmica de El lladre amb la publicació de Gottlieb Krumm, Made in England, 1904) com en la filmografia de Louis Malle (adaptació de la novel·la l’any 1967 amb Jean-Paul Belmondo).Le Voleur de Georges Darien réinvestit en 1897 le très populaire romanfeuilleton pour faire de la marginalité prétendue du héros voleur incarné par Georges Randal, une entreprise littéraire pleine de paradoxes. Les figures romanesques de la marge sont ainsi placées au service d’une éthique et d’une esthétique qui remettent le roman au centre du jeu littéraire fin-de-siècle. Lieux communs, considérations génériques et perspectives idéologiques du moment ̶ anarchisme entre autres, nous invitent à lire ou relire Le Voleur comme l’oeuvre du contournement et du détournement à des fins contestataires. La force de conviction de ce dessein subversif explique sans aucun doute la destinée singulière du texte aussi bien dans l’oeuvre de Darien (pendant comique au Voleur avec la parution de Gottlieb Krumm. Made in England, en 1904) que dans la filmographie de Louis Malle (adaptation du Voleur en 1967 avec, dans le rôle principal, Jean-Paul Belmondo).En 1897 El ladrón de Georges Darien recorre a la novela por entregas, género muy popular para hacer que la supuesta marginalidad del héroe ladrón encarne a Georges Randal, una reto literario lleno de paradojas. Las figuras románticas del margen se ponen así al servicio de una ética y una estética que sitúan la novela en el centro del juego literario de finales de siglo. Los lugares comunes, las consideraciones genéricas y las perspectivas ideológicas del momento —el anarquismo, entre otras— nos invitan a leer o volver a leer El ladrón como el trabajo de deformación y desviación con fines de protesta. La fuerza de la convicción de este fin subversivo sin duda explica el destino singular del texto tanto en la obra de Darien (respuesta cómica a El ladrόn con la publicación de Gottlieb Krumm, Made in England, 1904) como en la filmografía de Louis Malle (adaptación de la novela en 1967 con Jean-Paul Belmondo).Georges Darien’s Robber (1897) reinvests the very popular serial story to make with the alleged fringe of the society, personnified by Georges Randal the thieving hero, a literary undertaking full of paradoxes. The marginal novelistic figures are thus brought into service of ethics and an estheticism, which centre the novel on the « fin de siècle » literary back-ground. Commonplaces, generic reflexions and ideological viewpoints at that time –especially Anarchism– request us to read or read again The Robber, and consider the book to be the work of getting round and roundabout with the intention of objection and protest. The conviction strenght of this subversive purpose undoubtly explains the peculiar fate of the text, both in Darien’s works (Gottlieb Krumm, made in England published in 1904 makes a comical pair with The Robber) and in Louis Malles’s filmography (adaptation of The Robber in 1967 with Jean-Paul Belmondo as the leading man)

    Un destin littéraire. Georges Darien

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    The speeches today Georges Darien remain largely associated with anarchism. To grasp the limits, the thesis goes back to biographical sources. Reading his œuvre− as rich as méconnue− take note of a founding moment: the experience of disciplinary camps, in 1883. From there, fictions are part of a protest action. The literary destiny becomes specular true reflection of a resistor input soul.Holding both Balzac Vallès or Mirbeau, the writer denounces and engages its copyright liability. Combining with original characters and situations, Darien revisits the issues of his time compared to the bourgeoisie, to money, to institutions, to the individual. As such, its literature is a vast territory to explore. Writing practices and specific stereotypes of the “end of century” are the subject of a highly critical analysis. The man of letters wrote his challenge in all forms: novel, poetry, theater, pamphlet, newspaper, speech. Lost child of the bourgeoisie, comes to the Great Muette, besieged by nightmarish visions; Darien has enough to feed his scriptural resistance. Nothing missed libertarian speech he exercises. Bagnes and armies will experience more violent satire. Family and guardianship bodies shall issue often ridiculous ideologies. Nations and writers will provide an opportunity to discuss the place of the artist and forge a fierce individualism. Under the cover of detonating stories, the writer gives to see and matter but also fashion. Increment, picture, cartoon, reductio ad absurdum, founded an original aesthetic. Fiction never pledged allegiance to a system of thought, whatever it is. The literary continent on which we lay our eyes means reviewing our certainties. Go to the meeting of Darien, is rethinking the issue of accession to anarchism, naturalism or symbolism. Literature becomes the laboratory of a thought that is never partisan, anxious to decrypt. The comparative approach such as sociology allow it to engage decryption. Finally, read or reread Darien is spend a singular literary destiny plural of our destinies. The text finds its etymology of “textus” this thread is done and undone at the discretion of the scriptures and clashes of collective history as personal.Les discours tenus aujourd’hui sur Georges Darien restent, pour une large part, associés à l’anarchisme. Pour en saisir les limites, la thèse remonte aux sources biographiques. La lecture de son œuvre− aussi riche que méconnue− prendra acte d’un moment fondateur : l’expérience des camps disciplinaires, en 1883. A partir de là, les fictions s’inscrivent dans une démarche contestataire. Le destin littéraire devient spéculaire, véritable miroir d’une âme entrée en résistance. Tenant à la fois de Balzac, Vallès ou encore Mirbeau, l’écrivain dénonce et engage sa responsabilité d’auteur. Combinant avec originalité des personnages et des situations, Darien revisite les problématiques de son époque : rapport à la bourgeoisie, à l’argent, aux institutions, à l’individu. A ce titre, sa littérature est un vaste territoire à explorer. Les pratiques d’écriture et les stéréotypies particulières de la « fin de siècle » font l’objet d’une analyse très critique. L’homme de lettres écrit sa contestation sous toutes les formes : roman, poésie, théâtre, pamphlet, journal, discours. Enfant perdu de la bourgeoisie, livré à la Grande Muette, assiégé par des visions cauchemardesques ; Darien a de quoi nourrir sa résistance scripturaire. Rien ne manquera à la parole libertaire qu’il exerce. Bagnes et armées connaîtront une satire des plus violentes. Famille et instances tutélaires délivreront des idéologies souvent ridicules. Nations et littérateurs donneront l’occasion de discuter la place de l’artiste et de forger un individualisme féroce. Sous le couvert de récits détonants, l’écrivain donne ainsi à voir matière, mais aussi manière. Surenchère, image, caricature, raisonnement par l’absurde, fondent une esthétique originale. La fiction ne fait jamais allégeance à un système de pensée, quel qu’il soit. Le continent littéraire sur lequel nous posons notre regard impose de revoir nos certitudes. Aller à la rencontre de Darien, c’est repenser la question de l’adhésion à l’anarchisme, au naturalisme ou encore au symbolisme. La littérature devient le laboratoire d’une pensée qui n’est jamais partisane, mais toujours soucieuse de décrypter. La démarche comparatiste comme la sociologie permettent d’engager ce décryptage. Finalement, lire ou relire Darien, c’est passer du singulier d’un destin littéraire au pluriel de nos destinées. Le texte retrouve son étymologie de « textus », ce fil qui se fait et défait au gré des écritures et des heurts de l’Histoire collective comme personnelle

    Le pastiche du roman-feuilleton dans Le Voleur de Georges Darien et ses adaptations

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    Le Voleur de Georges Darien est un roman qui relate les aventures de Georges Randal. Ce jeune homme œuvre en faveur d’une reprise individuelle qui trouve son origine dans l’injustice familiale incarnée par un oncle fourbe et cupide. À partir de là, le récit se construit comme un pastiche de roman-feuilleton, lequel s’envisage à la fois dans sa chronologie – périodisation du genre – et dans ses principes logiques – critères définitoires. Ce caractère générique, outre Darien qui vraisemblablement a cherché à écrire une suite aux mésaventures de son héros au début du xxe siècle, d’aucuns s’en inspirent dans les adaptations connues du Voleur. Du cinéma avec le film de Louis Malle en 1967 à la bande dessinée de Bernard Seyer parue aux Humanoïdes associés en 1986, le feuilleton se réactualise sans dénaturer la dynamique romanesque de l’intitulation et du contenu narratif défendue par Darien dans ce qui s’apparente en 1897 à un antiroman écrit par celui qui aspire à être le romancier contestataire de son époque fin-de-siècle.The Thief, by George Darien, is a novel telling Georges Randal’s adventures. This young man strives to recover himself, because of an injustice, rooted in his family by a false-heathed and grasping uncle. Then the story becomes a pastiche of serialized novel, at once in the stages of chronology, and in its defining criterions. Darien uses this characteristic of genre, probably hoping to write following episodes of his heroe’s misadventures, at the beginning of the twentieth century. And there are some who are inspired by this model, adapting The Thief : in 1967, Louis Malle produces a film, and a comic book by Bernard Seyer is published in 1986 by Humanoïdes associés. So the serial is brought up to date, without distorting the novelistic dynamics of entitling and of narrative content stood by Darien. And this novel (1897) has certain similarities to an antinovel, written by the man who longed for being the anti-authority novelist in the fin de siècle period

    L’individu et les foules dans l’oeuvre de Georges Darien (1862-1921)

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    Dans l’oeuvre romanesque et pamphlétaire de Georges Darien (1862-1921), le motif de la foule – parallèlement à celui de l’individu – donne à voir le combat mené par l’écrivain contre l’idéologie post-1870, la bourgeoisie ainsi que les institutions et leurs représentants. Désireux de défendre l’idéal de l’individu libre sur la terre libre, Darien s’empare d’un thème – la foule et ses lexèmes connexes (peuple, tourbe, masses) – qu’il envisage de manière critique, affirmant par là une parole et un style pamphlétaires caractéristiques de l’écrivain révolté qu’il incarne au tournant du xixe siècle, à l’instar d’Octave Mirbeau.In the novels and pamphlets of Georges Darien (1862-1921), the motif of the crowd – alongside that of the individual – reveals the writer’s struggle against post-1870 ideology, the bourgeoisie, as well as institutions and their representatives. Eager to defend the ideal of a free individual in a free land, Darien takes up a theme – the crowd and its related lexemes (people, peat, masses) – which he considers critically, thereby affirming a pamphleteer’s word and style characteristic of the rebellious writer he embodied at the turn of the nineteenth century, like Octave Mirbeau

    Georges Darien et les figures de l'autorité

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    Aux marges du naturalisme

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    Idées reçues au masculin et au féminin dans l'oeuvre de Georges Darien

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    International audienceDans le champ littéraire d'un naturalisme qui s'essouffle après la publication de La Terre par Zola en 1887, Georges Darien (1862-1921) apparaît comme l'écrivain d'une fin de siècle qui associe étroitement les destinées littéraires, politiques et idéologiques. Dans Les Pharisiens (1891), roman pamphlétaire, il compare celui qui écrirait pour ne rien dire à un « misérable », voire à un « prostitué 1 » et devient un auteur incontournable de la contestation d'une époque. Mais avant de devenir l'écrivain libertaire qu'il incarne à travers toute une série de romans idéalement alternés par « paires de deux » afin de ménager le lecteur qui n'apprécierait guère d'être trop souvent mis à mal, il précise dans sa correspondance ses projets littéraires : des récits « inoffensifs » et des narrations « pétards » − comme le formule l'écrivain en 1889 2. Darien est un jeune homme issu du milieu de la bourgeoisie qui construit son parcours littéraire à travers toute une série d'épreuves personnelles : la perte de sa mère le 3 mai 1869 ; l'intransigeance morale d'une belle-mère ; la faillite du père dans le commerce en juin 1879 ; le passage en conseil de guerre pour insubordination le 23 juin 1883 ; l'épreuve du bagne dans les compagnies disciplinaires de Tunisie durant trente-trois mois ; le retour et la rupture familiale avec cette bourgeoisie désormais jugée avec sévérité pour ses idéologies et ses postures. Il débute sa carrière littéraire en 1886, au moment de sa libération. Désormais, écrire est devenu un acte de résistance puisqu'il entend se servir de son parcours personnel pour construire l'oeuvre comme une arme à part entière. De Biribi (1888) à L'Epaulette (1905) en passant par Bas les coeurs ! (1889) et son fameux Voleur (1897), l'écrivain met notamment en scène à travers ses personnages toute une série de dénonciations des idées reçues. Parmi elles, la question de la virilité est centrale. En tant que stéréotype 3 , elle sert de cadre de référence pour transmettre et construire l'identité de chacun. La virilité sert de catalyseur à un inconscient de stéréotypes généralement répandus et devenus des doxa. Etymologiquement, la virilité est associée à l'homme et trouve un lien étroit avec la virtus du guerrier puisqu'elle suppose un ensemble de qualités qui font la valeur de ce dernier : force physique, courage, héroïsme, mérite, talent, vigueur. Cet ensemble implique également des caractéristiques physiques et sexuelles au sens biologique du terme avec une capacité à procréer et à se différencier des attributs de la féminité. La virilité structur
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