12 research outputs found

    Révolutions au xixe siècle. Violence et identité, études réunies et présentées par François Marotin

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    Ce riche volume est le fruit d’un colloque international organisé en mai 2006 par le Centre de Recherches Révolutionnaires et Romantiques. Les dix-sept études qui composent ce livre, réunies et présentées par François Marotin, s’intéressent au rôle de la violence dans la constitution d’une identité individuelle, collective, ou encore nationale, au xixe siècle. Dans la préface de l’ouvrage (pp. 11-31), François Marotin rappelle à juste titre que la violence, qu’elle soit physique, verbale ou i..

    Paul Lacroix, romancier de la Terreur : Le Chevalier de Chaville (1841)

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    Paru en 1841, Le Chevalier de Chaville est l’un des nombreux romans historiques écrits par Paul Lacroix afin d’illustrer, au moyen de récits pittoresques à portée pédagogique, quelques-unes des époques charnières de notre histoire nationale. Le roman historique du Bibliophile Jacob prend en l’occurrence pour ancrage spatio-temporel la période de la Terreur et peut être lu comme un roman de la division et de la réconciliation, dont l’intrigue familiale et politique réinvestit le modèle légendaire, tragique et romanesque de la lutte fratricide. Roman du compromis idéologique, d’ailleurs placé sous l’égide de Mirabeau, Le Chevalier de Chaville temporise les oppositions simplistes et, en renvoyant dos-à-dos les aristocrates rétifs à toute évolution historique et les patriotes les plus radicaux, condamne à la fois les « excès de la Révolution » et la « folie coupable des royalistes ». Sous la Monarchie de Juillet, le sacrifice final du Chevalier « au pied de l’échafaud » pour un frère aîné aux opinions très aristocratiques peut apparaître comme l’allégorie de la réconciliation des deux France, celles de la République et de la Monarchie

    The Fictional Imaginations of the Terror (1793-1874) From Isabelle de Charrière to Victor Hugo

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    Des lettres trouvées dans des portefeuilles d'émigrés (1793) d'Isabelle de Charrière à Quatrevingt-Treize (1874) de Victor Hugo, qui engage une relecture de la période au miroir de la Commune, la Terreur a nourri l'imagination de nombreux romanciers. Déferlement inouï de violence ou expérience démocratique inédite ? La fécondité de ce moment révolutionnaire tient en partie à ses paradoxes et aux tensions que sa mémoire suscite. Au coeur de controverses historiques et idéologiques qui, aujourd'hui encore, ne se sont pas éteintes, la Terreur est pendant tout le XIXe siècle un sujet d'autant plus actuel que les secousses révolutionnaires de 1830 et de 1848, en particulier, en réveillent le souvenir. Excédant le seul genre du roman historique, qui en a fait l'un de ses sujets de prédilection, le traitement romanesque de la Terreur ne résulte pas d'une simple transposition fictionnelle de la réalité historique, mais peut être envisagé comme le fruit d'un système de relations complexes entre l'historiographie, la littérature mémoriale et d'autres genres littéraires. De la Révolution à la Commune, le genre romanesque a été l'un des lieux où s'est inventé ce que nous avons choisi d'appeler, en hommage au grand livre de Daniel Arasse, un« imaginaire de la Terreur» que n'épuise pas l'image de la guillotine. Regarder comment le roman a participé, en complémentarité ou en concurrence avec d' autres types d'écriture, à des constructions discursives et à l'élaboration de cet imaginaire, et comment ces entreprises de figuration romanesque ont pu s'articuler à des enjeux idéologiques et à des choix poétiques, tel est l'enjeu de cette nouvelle enquête. De Ducray-Duminil à Dumas, de Sénac de Meilhan à Barbey d ' Aurevilly, de Germaine de Staël à GeorgeSand, en passant par Ballanche, Nodier, Balzac ou encore Vigny, cet essai de généalogie romanesque prend appui sur un large corpus de textes et entend faire place à des oeuvres méconnues dont le rôle n'a pas été moindre que celui des oeuvres les plus canoniques dans la mise en fiction de la Terreur révolutionnaire.From Isabelle de Charrière's lettres trouvées dans des portefeuilles d'émigrés ( 1793) to Victor Hugo's Quatrevingttreize(1874), which reinterprets the period in the mirror of the Commune, the Terror fed the imagination of manynovelists. Unprecedented surge of violence or unheard of democratic moment ? The fecundity of this revolutionary moment is in part due to its paradoxes and the tensions triggered by its memory. At the heart of the historical and ideological controversies that, to this day, have not been extinguished, the Terror was, throughout the 19th century, a subject even more topical than the revolutionary tremors of 1830 and 1848, particularly by reawakening the memory.Exceeding the historical nove! genre, the fictional treatment of the Terror is not the result of a simple fictional transposition of the historical reality, but can be envisaged as the fruit of a system of complex relationships between historiography, memorial literature and other literary genres.From the Revolution to the Commune, the fictional genre was one of the spaces where the invention of what we have chosen to call an "imagination of the Terror" - in homage to Daniel Arasse's great book - was not exhausted by the image of the guillotine. Looking at how the novel participated, in conjunction or competition with other types of writing, in discursive constructions and the development of this imagination, and how undertaking fictional figurationrevolved around ideological issues and political choices, is the challenge of this new investigation. From Ducray Duminilto Dumas, Sénac de Meilhan to Barbey d'Aurevilly, Germaine de Staël to George Sand, via Ballanche, Nodier, Balzac and even Vigny, this genealogy of fiction dissertation is supported by a large corpus oftexts and intends to makeway for little-known works, whose role was no less than that of the most canonical works in fictionalising the revolutionary Terror

    : Revolutions in the intimate space

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    The years 1760-1830 were the laboratory in which the notion that modernity has given a noun, "intimacy", was redefined and crystallised. These years saw the completion of what was once described as the "invention of intimacy", which could be seen even in the objects and spaces of everyday life, and bequeathed to the 19th century a sense of the private sphere, as well as a desire to explore the inner life, which would be exacerbated by the hypothesis of the unconscious. Between the publication of La Nouvelle Héloïse (1761) and that of Vie, Poésies et Pensées de Joseph Delorme (1829), the 1800s saw the field of writing about the intimate expand to encompass all genres. The appearance around 1830 of the critical category of intimate literature acknowledges this extension of the interiorisation movement that took place around 1800. Nourished by the philosophies of the Enlightenment, which were also so concerned with publicity, and then associated with the Romantic cult of subjectivity, the question of the intimate becomes all the more complex as it emerges on the scene of an upturned History, a time when the omnipresence of public interests has made the expression of the innermost self problematic.Les années 1760-1830 constituent le laboratoire où se redéfinit et se cristallise cette notion que la modernité a désignée d’un substantif, « l’intime ». Ces années parachèvent ce que l’on a naguère décrit comme l’« invention de l’intimité », lisible jusque dans les objets et les espaces de la vie quotidienne, et lèguent au XIXe siècle le sens du for privé, ainsi que le désir d’explorer la vie intérieure, qui s’exacerbera jusqu’à l’hypothèse de l’inconscient. Entre la parution de La Nouvelle Héloïse (1761) et celle de Vie, Poésies et Pensées de Joseph Delorme (1829), le moment 1800 voit le champ des écritures de l’intime s’étendre pour irradier tous les genres. L’apparition vers 1830 de la catégorie critique de littérature intime prend acte de cette extension du mouvement d’intériorisation qui s’est jouée autour de 1800. Nourrie des philosophies des Lumières, si soucieuses par ailleurs de publicité, puis associée au culte romantique de la subjectivité, la question de l’intime se révèle d’autant plus complexe qu’elle surgit sur la scène d’une Histoire bouleversée, temps où l’omniprésence des intérêts publics a rendu problématique l’expression du moi le plus intérieur

    : Revolutions in the intimate space

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    The years 1760-1830 were the laboratory in which the notion that modernity has given a noun, "intimacy", was redefined and crystallised. These years saw the completion of what was once described as the "invention of intimacy", which could be seen even in the objects and spaces of everyday life, and bequeathed to the 19th century a sense of the private sphere, as well as a desire to explore the inner life, which would be exacerbated by the hypothesis of the unconscious. Between the publication of La Nouvelle Héloïse (1761) and that of Vie, Poésies et Pensées de Joseph Delorme (1829), the 1800s saw the field of writing about the intimate expand to encompass all genres. The appearance around 1830 of the critical category of intimate literature acknowledges this extension of the interiorisation movement that took place around 1800. Nourished by the philosophies of the Enlightenment, which were also so concerned with publicity, and then associated with the Romantic cult of subjectivity, the question of the intimate becomes all the more complex as it emerges on the scene of an upturned History, a time when the omnipresence of public interests has made the expression of the innermost self problematic.Les années 1760-1830 constituent le laboratoire où se redéfinit et se cristallise cette notion que la modernité a désignée d’un substantif, « l’intime ». Ces années parachèvent ce que l’on a naguère décrit comme l’« invention de l’intimité », lisible jusque dans les objets et les espaces de la vie quotidienne, et lèguent au XIXe siècle le sens du for privé, ainsi que le désir d’explorer la vie intérieure, qui s’exacerbera jusqu’à l’hypothèse de l’inconscient. Entre la parution de La Nouvelle Héloïse (1761) et celle de Vie, Poésies et Pensées de Joseph Delorme (1829), le moment 1800 voit le champ des écritures de l’intime s’étendre pour irradier tous les genres. L’apparition vers 1830 de la catégorie critique de littérature intime prend acte de cette extension du mouvement d’intériorisation qui s’est jouée autour de 1800. Nourrie des philosophies des Lumières, si soucieuses par ailleurs de publicité, puis associée au culte romantique de la subjectivité, la question de l’intime se révèle d’autant plus complexe qu’elle surgit sur la scène d’une Histoire bouleversée, temps où l’omniprésence des intérêts publics a rendu problématique l’expression du moi le plus intérieur

    : Revolutions in the intimate space

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    The years 1760-1830 were the laboratory in which the notion that modernity has given a noun, "intimacy", was redefined and crystallised. These years saw the completion of what was once described as the "invention of intimacy", which could be seen even in the objects and spaces of everyday life, and bequeathed to the 19th century a sense of the private sphere, as well as a desire to explore the inner life, which would be exacerbated by the hypothesis of the unconscious. Between the publication of La Nouvelle Héloïse (1761) and that of Vie, Poésies et Pensées de Joseph Delorme (1829), the 1800s saw the field of writing about the intimate expand to encompass all genres. The appearance around 1830 of the critical category of intimate literature acknowledges this extension of the interiorisation movement that took place around 1800. Nourished by the philosophies of the Enlightenment, which were also so concerned with publicity, and then associated with the Romantic cult of subjectivity, the question of the intimate becomes all the more complex as it emerges on the scene of an upturned History, a time when the omnipresence of public interests has made the expression of the innermost self problematic.Les années 1760-1830 constituent le laboratoire où se redéfinit et se cristallise cette notion que la modernité a désignée d’un substantif, « l’intime ». Ces années parachèvent ce que l’on a naguère décrit comme l’« invention de l’intimité », lisible jusque dans les objets et les espaces de la vie quotidienne, et lèguent au XIXe siècle le sens du for privé, ainsi que le désir d’explorer la vie intérieure, qui s’exacerbera jusqu’à l’hypothèse de l’inconscient. Entre la parution de La Nouvelle Héloïse (1761) et celle de Vie, Poésies et Pensées de Joseph Delorme (1829), le moment 1800 voit le champ des écritures de l’intime s’étendre pour irradier tous les genres. L’apparition vers 1830 de la catégorie critique de littérature intime prend acte de cette extension du mouvement d’intériorisation qui s’est jouée autour de 1800. Nourrie des philosophies des Lumières, si soucieuses par ailleurs de publicité, puis associée au culte romantique de la subjectivité, la question de l’intime se révèle d’autant plus complexe qu’elle surgit sur la scène d’une Histoire bouleversée, temps où l’omniprésence des intérêts publics a rendu problématique l’expression du moi le plus intérieur

    "Introduction. Le "tourbillon romanesque" de Charles Nodier"

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    International audienceCette introduction a vocation à présenter le corpus étudié mais surtout à en souligner l'intérêt ; les fictions élaborées par Nodier entre les années 1800 et 1820 ont en effet peu retenu l'attention de la critique, occultées qu'elles ont été par son oeuvre fantastique. De Moi-même à Jean Sbogar, c'est pourtant un véritable laboratoire romanesque qu'explore un Nodier marqué au fer rouge de l'épisode révolutionnaire et de sa violence, qu'il explore au carrefour de l'histoire intime et collective

    : Revolutions in the intimate space

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    The years 1760-1830 were the laboratory in which the notion that modernity has given a noun, "intimacy", was redefined and crystallised. These years saw the completion of what was once described as the "invention of intimacy", which could be seen even in the objects and spaces of everyday life, and bequeathed to the 19th century a sense of the private sphere, as well as a desire to explore the inner life, which would be exacerbated by the hypothesis of the unconscious. Between the publication of La Nouvelle Héloïse (1761) and that of Vie, Poésies et Pensées de Joseph Delorme (1829), the 1800s saw the field of writing about the intimate expand to encompass all genres. The appearance around 1830 of the critical category of intimate literature acknowledges this extension of the interiorisation movement that took place around 1800. Nourished by the philosophies of the Enlightenment, which were also so concerned with publicity, and then associated with the Romantic cult of subjectivity, the question of the intimate becomes all the more complex as it emerges on the scene of an upturned History, a time when the omnipresence of public interests has made the expression of the innermost self problematic.Les années 1760-1830 constituent le laboratoire où se redéfinit et se cristallise cette notion que la modernité a désignée d’un substantif, « l’intime ». Ces années parachèvent ce que l’on a naguère décrit comme l’« invention de l’intimité », lisible jusque dans les objets et les espaces de la vie quotidienne, et lèguent au XIXe siècle le sens du for privé, ainsi que le désir d’explorer la vie intérieure, qui s’exacerbera jusqu’à l’hypothèse de l’inconscient. Entre la parution de La Nouvelle Héloïse (1761) et celle de Vie, Poésies et Pensées de Joseph Delorme (1829), le moment 1800 voit le champ des écritures de l’intime s’étendre pour irradier tous les genres. L’apparition vers 1830 de la catégorie critique de littérature intime prend acte de cette extension du mouvement d’intériorisation qui s’est jouée autour de 1800. Nourrie des philosophies des Lumières, si soucieuses par ailleurs de publicité, puis associée au culte romantique de la subjectivité, la question de l’intime se révèle d’autant plus complexe qu’elle surgit sur la scène d’une Histoire bouleversée, temps où l’omniprésence des intérêts publics a rendu problématique l’expression du moi le plus intérieur

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    The years 1760-1830 were the laboratory in which the notion that modernity has given a noun, "intimacy", was redefined and crystallised. These years saw the completion of what was once described as the "invention of intimacy", which could be seen even in the objects and spaces of everyday life, and bequeathed to the 19th century a sense of the private sphere, as well as a desire to explore the inner life, which would be exacerbated by the hypothesis of the unconscious. Between the publication of La Nouvelle Héloïse (1761) and that of Vie, Poésies et Pensées de Joseph Delorme (1829), the 1800s saw the field of writing about the intimate expand to encompass all genres. The appearance around 1830 of the critical category of intimate literature acknowledges this extension of the interiorisation movement that took place around 1800. Nourished by the philosophies of the Enlightenment, which were also so concerned with publicity, and then associated with the Romantic cult of subjectivity, the question of the intimate becomes all the more complex as it emerges on the scene of an upturned History, a time when the omnipresence of public interests has made the expression of the innermost self problematic.Les années 1760-1830 constituent le laboratoire où se redéfinit et se cristallise cette notion que la modernité a désignée d’un substantif, « l’intime ». Ces années parachèvent ce que l’on a naguère décrit comme l’« invention de l’intimité », lisible jusque dans les objets et les espaces de la vie quotidienne, et lèguent au XIXe siècle le sens du for privé, ainsi que le désir d’explorer la vie intérieure, qui s’exacerbera jusqu’à l’hypothèse de l’inconscient. Entre la parution de La Nouvelle Héloïse (1761) et celle de Vie, Poésies et Pensées de Joseph Delorme (1829), le moment 1800 voit le champ des écritures de l’intime s’étendre pour irradier tous les genres. L’apparition vers 1830 de la catégorie critique de littérature intime prend acte de cette extension du mouvement d’intériorisation qui s’est jouée autour de 1800. Nourrie des philosophies des Lumières, si soucieuses par ailleurs de publicité, puis associée au culte romantique de la subjectivité, la question de l’intime se révèle d’autant plus complexe qu’elle surgit sur la scène d’une Histoire bouleversée, temps où l’omniprésence des intérêts publics a rendu problématique l’expression du moi le plus intérieur

    "La part de l'ombre. Une poétique romanesque de l'ambiguïté"

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    International audienceCet article aborde la production fictionnelle nodiériste des années 1800 à 1820 sous l'angle d'une poétique de l'ambiguïté dont il s'agit d'esquisser les contours, les motifs récurrents ou les invariants stylistiques ; du libertinage potache de Moi-même à la scission ontologique portée par Lothario / Jean Sbogar dans le roman éponyme, n'est-ce pas avant tout une forme de distance douloureuse de soi à soi et du Moi à l'Histoire qui fédère ces productions par ailleurs si diverses
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