12 research outputs found

    Les motifs sonores dans la littérature africaine europhone : exemple et jalons théoriques dans une perspective traductive

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    Si personne ne conteste le fait que les littératures africaines sont hybrides, ni qu’elles reflètent une situation de diglossie, on ne s’intéresse encore que partiellement à l’esthétique de l’oralité dans ces littératures. Il est clair, cependant, que cette esthétique est ancrée dans des pratiques socioculturelles et linguistiques et qu’elle peut constituer un geste politique. Dans cet article, il sera question des enjeux esthétiques d’un texte hybride dans une perspective traductive, à partir du cas particulier de Sardines, quatrième roman de Nuruddin Farah, auteur somalien d’expression anglaise. Plus précisément, l’objectif consistera à montrer de quelle manière la langue orale et ses composantes formelles traditionnelles informent l’écriture de l’auteur. Une réflexion s’articulera ensuite autour de la réactivation de cette oralité dans son acception de « dimension sonore », que je propose d’envisager comme vecteur de signifiance, au sens bermanien du terme. À cette fin, le concept de traduction cratyléenne proposé par Ryan Fraser sera examiné.While the hybridity and diglossia of African literatures are accepted realities within the field of postcolonial translation studies, the aesthetics of African literary orality has yet to be explored to the same degree. Nevertheless, it has been demonstrated that the oral aesthetic’s socio-cultural and linguistic roots can take on a political dimension. This article will explore the aesthetic issues of a hybrid text from a translation studies perspective with Sardines, the fourth English-language novel of Somali writer Nuruddin Farah. This essay will demonstrate how orality and its traditional formal elements shape Farah’s writing. In addition, it will look at the vocal and aural dimensions of orality as a Bermanian vecteur de signifiance, supported by Ryan Fraser’s concept of Cratylian translation

    Traduire les réseaux métaphoriques chez Nuruddin Farah

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    Cet article analyse les enjeux de la traduction de réseaux métaphoriques dans le roman Sardines de l’auteur somalien d’expression anglaise Nuruddin Farah. Il tente dans un premier temps de mettre en évidence la fonction des réseaux métaphoriques à l’échelle du roman original puis, dans un second temps, d’explorer les enjeux de leur traduction en proposant des pistes de réflexion. Au-delà de cet objectif, cette étude s’efforce de mettre en évidence d’autres types de réseaux sous-tendant l’écriture de Farah et que le traducteur littéraire peut difficilement ignorer s’il veut rendre un juste hommage aux réalités linguistiques, poétiques et socioculturelles auxquelles l’auteur a puisé. Pour ce faire, cet article s’appuie notamment sur les approches théoriques des traductologues Barbara Folkart et Antoine Berman, et ouvrira sur des suggestions plus générales pour la traduction de réseaux en littérature.This paper aims to examine the challenges at stake when translating metaphor networks in Sardines, a novel by the English-speaking Somali writer Nuruddin Farah. Its purpose is, on one hand, to underline the function of metaphor networks within the original novel, and, on the other hand, to explore the challenge of their translation and to give some thought to it. Beyond this aim, this work will attempt to reveal links with other types of networks within Farah’s writing that the literary translator willing to pay tribute to the East-African linguistic, poetic, social and cultural realities that inspired the novel can hardly ignore. To do so, this paper relies on the concepts developed by – among others – translation studies scholars Antoine Berman and Barbara Folkart, and will suggest new avenues on a broader scale for translating networks in literature

    La traduction des motifs sonores dans les littératures africaines europhones comme réactivation du patrimoine poétique maternel

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    Plusieurs monographies récentes se sont intéressées à la traduction des littératures africaines europhones (Gyasi 2006, Bandia 2008, Batchelor 2009), faisant valoir le concept d’autotraduction (au sens métaphorique) et insistant sur le fait que ces écritures sont porteuses d’une oralité ou de marques linguistiques issues des langues parlées par les écrivains. Toutefois, la question de l’hybridité comme point de jonction entre littératures orales et écrites a encore rarement été examinée sous un angle poétique et c’est précisément dans cet esprit que cette recherche a été entreprise. Dans un premier temps, à partir des ouvrages originaux de six auteurs, trois d’expression littéraire anglaise (Farah, Hove et Armah) et trois d’expression littéraire française (Waberi, Adiaffi et Djebar), je montre en quoi ces écritures méritent d’être qualifiées de poétiques avant de mettre cette esthétique en relation avec le patrimoine littéraire de chacun des auteurs du corpus; ponctuellement, d’autres affiliations littéraires sont mises en évidence. Cette poétique est examinée dans sa dimension mélopoéique (Pound 1954), c’est-à-dire sous l’angle des structures audibles, appelées aussi figures de style jouant sur la forme phonétique des mots (Klein-Lataud 2001). Dans un second temps, j’examine comment cette poétique sonore a été recréée, tant de manière qualitative que quantitative, dans les traductions de Bardolph, de Richard et de J. et R. Mane (pour les auteurs d’expression anglaise) et de Garane, de Katiyo et de Blair (pour les auteurs d’expression française). Les enjeux associés à la réactivation des structures poétiques sonores sont mis en évidence dans le dernier chapitre qui propose un tour d’horizon des modalités de « consommation » de l’objet littéraire et qui s’achève sur les questions soulevées par la progression du livre audio. La méthodologie élaborée dans ce cadre s’inspire essentiellement de Berman (1995) et de Henry (2003). La conceptualisation de la poétique sonore, telle que mise en œuvre dans le contexte particulier de ces littératures, fait appel aux paradigmes de valence traductive (Folkart 2007) et de traduction métonymique (Tymoczko 1999). Par ailleurs, cette recherche s’appuie sur la récente thèse de doctorat de Fraser (2007) consacrée à la théorisation du sonore en traduction.Recent publications explore Europhone African literatures as translation and in translation (Gyasi 2006, Bandia 2008, Batchelor 2009) insisting that these texts are better understood as a form of self-translation through oral subtexts, showing evidence of linguistic interplay by drawing on the writers’ native language(s). Yet hybridity as an encounter between oral and written literatures has seldom been explored in its poetic dimension. This lack of attention shapes the blueprint of this dissertation. Drawing on six original texts from African writers publishing in English (Farah, Hove and Armah) or in French (Waberi, Adiaffi and Djebar), I show in which extent these writings deserve to be labelled as poetic and how they are informed by the authors’ native literary background; occasionally I discuss other literary affiliations. In this specific context, I explore poetry in its melopoeic actualization (Pound 1954) as it relates to aural poetic devices (i.e. relying on their audible features). I then analyze, qualitatively and quantitatively, how this audible poetry has been reactivated by the translators: Bardolph, Richard, J. and R. Mane (translating Farah, Hove and Armah, respectively); Garane, Katiyo, Blair (translating Waberi, Adiaffi and Djebar, respectively). The last chapter suggests how reactivating sonorous poetic devices in translation relates to different literary modalities, especially audiobooks, as they represent a rapidly growing trend. The methodology draws on Antoine Berman’s translation project (1995) and Jacqueline Henry’s Traduire les jeux de mots (2003). Approaching the translation of aural/audible poetry in the specific context of these texts was facilitated by calling upon paradigms such as translational valency (Folkart 2007) and metonymy (Tymoczko 1999). Last but not least, this dissertation benefited from Fraser’s recent doctoral thesis (2007) dedicated to theorizing sound translation

    Poétique et politique traductive décolonisante : la traduction française d’Ayi Kwei Armah

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    African Europhone literatures in translation raise a series of questions largely orbiting around a now central preoccupation: have the translators conceived their project in a "decolonizing" perspective? In the following paper, I propose to consider the translation of aesthetic features as the principal means of asserting the identity of postcolonial writers. My analysis is essentially based on a poetic reading of Ayi Kwei Armah's first novel, The Beautyful Ones Are Not Yet Born, based on the author's literary heritage. Its French translation by Robert and Josette Mane, L'Age d'or n'est pas pour demain, is examined in terms of its capacity to “decolonize” the text, i.e., to reactivate not only Armah's palimpsestic poetics, but also sociolects and repetitions, since the latter are regularly identified as markers of West African writing. In so doing, I highlight both the difficulties and limitations associated with postcolonial translation criticism. The original article is in French.La traducción de la literatura africana en lenguas europeas plantea una serie de preguntas que en su mayoría giran alrededor de una inquietud central: ¿Es que los traductores han concebido su proyecto desde una perspectiva “descolonizadora”? El artículo invita a considerar la traducción de los elementos estéticos como el recurso principal para reafirmar la identidad de los escritores poscoloniales. En su análisis de la autora realiza una lectura poética de la primera novela de Ayi Kwei Armah, The Beautyful Ones Are Not Yet Born (1986), basada en la tradición literaria del autor. El estudio de su traducción francesa, realizada por Robert y Josette Mane, L'Age d'or n'est pas pour demain (1976), gira entorno a su capacidad para “decolonizar” el texto, es decir, de reactivar no sólo la poética palimpséstica de Armah, sino también los sociolectos y repeticiones, los cuales se reconocen con frecuencia como marcas de la escritura africana occidental. De este modo en el estudio se subrayan tanto las dificultades como los límites que se le atribuyen a la crítica poscolonial de la traducción. El artículo original está en francés.La traduction des littératures africaines europhones soulève une série de questions articulées – aujourd'hui – presque systématiquement autour de l'axe suivant : les traducteurs ont-ils inscrit leur projet dans une perspective « décolonisante »? Adhérant au postulat selon lequel traduire l'esthétique équivaut à reconnaître celle-ci comme le principal instrument de revendication identitaire des écrivains postcoloniaux, mon analyse repose essentiellement sur une lecture poétique du premier roman d'Ayi Kwei Armah, The Beautyful Ones Are Not Yet Born, à partir du patrimoine littéraire de l'écrivain. La traduction française, réalisée par Robert et Josette Mane, L’Age d’or n’est pas pour demain, est examinée à l'aulne du qualificatif « décolonisant », en sa faculté à réactiver non seulement cette poétique palimpsestique, mais aussi sociolectes et répétitions, deux éléments souvent identifiés comme caractéristiques de l'écriture ouest-africaine. Ce faisant, je mets en évidence la difficulté de la critique traductive postcoloniale et en souligne les limites. L'article original a été rédigé en français.A tradução de literaturas africanas eurófonas levanta uma série de perguntas hoje sistematicamente articuladas em volta do seguinte eixo: os tradutores conceberam seus projetos sob uma perspectiva “descolonizadora”? Neste artigo, proponho considerar a tradução de traços estéticos como principal meio de reivindicação identitária dos escritores pós-coloniais. Minha análise se fundamenta essencialmente numa leitura poética do primeiro romance de Ayi Kwei Armah, The Beautyful Ones Are Not Yet Born, a partir do patrimônio literário do autor. A tradução para o francês feita por Robert e Josette Mane, L’Age d’or n’est pas pour demain, é analisada quanto à sua capacidade de “descolonizar” o texto, ou seja, reativar não apenas a poética palimpséstica de Armah, mas também socioletos e repetições, já que esses elementos são identificados como característicos da escrita da África Ocidental. Neste processo, destaco tanto as dificuldades como as limitações associadas com a crítica tradutória pós-colonial. O artigo original está em francês

    La métaphore comme traduction d'une réalité est africaine dans le roman d'expression anglaise Sardines de l'auteur somalien Nuruddin Farah

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    Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal

    Axes et critères de la créativité en traduction

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    L’on voudrait que la traduction soit considérée comme une création ; or toutes les traductions ne sont pas créatives. Dans quelle mesure et en quoi y a-t-il création en traduction ? Les approches cognitives permettent de faire la lumière sur l’élaboration du sens et de la forme en traduction, et de préciser la notion de créativité. Des modèles sont issus des théories et des études empiriques sur la question. Nous chercherons à les discuter à la lumière des résultats de nos propres observations. Nous proposons un modèle de la créativité qui intègre la compréhension et la réécriture : une double hélice traversée par cinq axes (formel, sémantique, référentiel, narratif et traductologique) pour rendre compte des différents niveaux sur lesquels s’exerce la créativité. Le cas particulier de la traduction littéraire sera aussi discuté. Finalement, nous dégagerons quelques critères de la créativité.Translators and translators’ associations all proclaim that translations are creations; though, not all translations are creative and no translation can be said to be creative from start to finish. What is the real extent of creativity in translation? That’s what this paper wants to address. Cognitive approaches in translation studies have shown how meaning and form are processed and how creative solutions emerge during the translation task. Theoretical and empirical studies on creativity have provided useful models that we want to discuss. We suggest that translational creativity is two-pronged as it works on comprehension and rewriting, and is multidimensional as it encompasses various operations at different levels. A double helix model crossed by five axes (formal, semantic, referential, narrative, translational) will be presented and illustrated without omitting the special situation of literary translation. Creativity criteria will be proposed
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