141 research outputs found

    Lectures cléricales en milieu rural : l'étonnante bibliothèque de Francois Mourier, curé de Pailharès au début du XVIIIe siècle

    Get PDF
    La bibliothèque de François Mourier, curé du petit village ardéchois de Pailherès de 1710 à 1724, nous présente une facette originale des lectures cléricales en milieu rural au début des Lumières. Dense et diversifiée, sa collection de 583 titres révèle un esprit ouvert non seulement à la religion (39,6 %), mais également à la médecine (13,7 %), au droit (12 %), à l'histoire (9,8 %), à la philosophie (7,4 %), à la poésie (4,5 %), et aux mathématiques (2,7 %). Marquée par le catholicisme militant et austère de la Contre-Réforme, ouverte à la compréhension à la fois historique et doctrinale des " hérésies " de toutes sortes, la bibliothèque révèle aussi un vif intérêt pour les sciences et la pensée cartésienne. Fruit de l'effort des jésuites et des congrégations enseignantes comme les oratoriens en faveur de l'éducation religieuse, une telle collection est une intéressante conciliation entre le poids de la culture classique et l'ouverture aux idées naissantes des Lumières.  The library of François Mourier, priest of the small village of Pailherès, in Ardèche (France), from 1710 to 1724, present us an original picture of clerical readings in rural environment at the beginning of Enlightenment. Dense and varied, his collection of 583 titles reveals an open mind not only to religion (39,6 %), but also to medicine (13,7 %), law (12 %), history (9,8 %), philosophy (7,4 %), poetry (4,5 %), and mathematics (2,7 %). Marked by the militant and austere Catholicism of Counter-Reformation, open to historical and doctrinal comprehension of all kinds of heresy, the library reveals a great interest in science and cartesian thought. Fruit of efforts of Jesuits and teaching congregations as Oratorians for religious education, such a collection is an interessant conciliation between the weight of classical culture and the opening to rising ideas of Enlightenment.

    Lectures cléricales en milieu rural : l'étonnante bibliothèque de Francois Mourier, curé de Pailharès au début du XVIIIe siècle

    Get PDF
    La bibliothèque de François Mourier, curé du petit village ardéchois de Pailherès de 1710 à 1724, nous présente une facette originale des lectures cléricales en milieu rural au début des Lumières. Dense et diversifiée, sa collection de 583 titres révèle un esprit ouvert non seulement à la religion (39,6 %), mais également à la médecine (13,7 %), au droit (12 %), à l'histoire (9,8 %), à la philosophie (7,4 %), à la poésie (4,5 %), et aux mathématiques (2,7 %). Marquée par le catholicisme militant et austère de la Contre-Réforme, ouverte à la compréhension à la fois historique et doctrinale des " hérésies " de toutes sortes, la bibliothèque révèle aussi un vif intérêt pour les sciences et la pensée cartésienne. Fruit de l'effort des jésuites et des congrégations enseignantes comme les oratoriens en faveur de l'éducation religieuse, une telle collection est une intéressante conciliation entre le poids de la culture classique et l'ouverture aux idées naissantes des Lumières.  The library of François Mourier, priest of the small village of Pailherès, in Ardèche (France), from 1710 to 1724, present us an original picture of clerical readings in rural environment at the beginning of Enlightenment. Dense and varied, his collection of 583 titles reveals an open mind not only to religion (39,6 %), but also to medicine (13,7 %), law (12 %), history (9,8 %), philosophy (7,4 %), poetry (4,5 %), and mathematics (2,7 %). Marked by the militant and austere Catholicism of Counter-Reformation, open to historical and doctrinal comprehension of all kinds of heresy, the library reveals a great interest in science and cartesian thought. Fruit of efforts of Jesuits and teaching congregations as Oratorians for religious education, such a collection is an interessant conciliation between the weight of classical culture and the opening to rising ideas of Enlightenment.

    Mémoire des révoltes XVe-XVIIIe siècles

    Get PDF
    [Textes rassemblés par Stéphane HAFFEMAYER]Publication en ligne du CRHQ - Il s'agit du Cahier n°4 du CRHQ.Les textes qui suivent sont issus d'une journée d'études organisée à Caen en octobre 2011 par l'axe cultures et politiques du CRHQ. Ils s'inscrivent dans un projet plus large des modernistes caennais sur les productions culturelles issues des révoltes et révolutions dans l'Europe moderne (XVe-XVIIe siècles) ; il s'agit ici des prises de parole contestataires médiatisées par l'écriture lors des mouvements politiques collectifs qui marquèrent une rupture de la norme et de l'ordre établis. L'écriture de la révolte se révèle ici à travers quelques études de cas : artisans de Gand en 1477 et 1539, bourgeois d'Erfurt en 1509, paysans du Schönburg aux XVIIe et XVIIIe siècles (1653-1681 ; 1778), paysans Barretines en Catalogne en 1687, Glorieuse Révolution de 1689. Soit une variété de sources (écrits du for privé, chroniques urbaines, documents juridiques issus des procédures judicaires, manifestes de révoltés, libelles, etc.), et de systèmes d'écriture. L'objectif n'est pas ici de dire ce que furent ces révoltes, mais de les envisager sous l'angle de ces deux opérations que sont l'écriture et la mémoire. D'un côté l'écriture immédiate, le " making of " d'une construction historique qui démarre sitôt l'événement achevé ; de l'autre, l'usage stratégique d'une résurgence instrumentalisée, un réinvestissement et une réécriture du passé au profit d'un événement ultérieur. De manière révélatrice, le déséquilibre des sources fait ressortir l'importance de l'écriture mémorielle, au détriment de la parole des révoltés que l'on trouve par exemple dans les " textes d'action ". Cette notion proposée il y a près de 30 ans par Christian Jouhaud[1] à propos des mazarinades, nuancée il y a dix ans par Hubert Carrier qui mit en évidence leur valeur idéologique[2], pose la question de la valeur " performative " de ces manifestes ou libelles qui portent en eux un désir de réaction (notion théorisée par Austin[3] en 1962 : " dire, c'est faire "). Héloïse Hermant l'évoque à propos des paysans Barretines lorsque les autorités craignent le pouvoir d'interpellation du texte séditieux et ordonnent la répression autour de sa simple possession. L'écriture immédiate de la révolte traduit un imaginaire fantasmé où l'insurrection naîtrait de la seule virtualité subversive du geste et de la parole contestataire. Les travaux sur la lecture l'ont pourtant amplement démontré : cette efficacité supposée n'est jamais inscrite dans le texte lui-même : pour qu'il soit efficace et " galvanise les masses ", il faut que le texte de révolte se conjugue à d'autres mécanismes de mobilisation passant par l'oralité, la gestuelle, etc. Il faudrait aussi s'attacher à en saisir les écarts de réception, les conséquences non intentionnelles, les possibilités de résistance, etc. Sur ce plan, le chantier reste ouvert. En attendant de pouvoir entrer dans ce laboratoire qui se joue au cœur de l'action, il faut bien reconnaître que l'historien des révoltes dispose d'un horizon beaucoup plus étendu autour de la question mémorielle : l'enjeu de l'écriture de la révolte est celui du contrôle d'une mémoire autorisée, suivant un processus de reconstruction sélective de l'événement. Il ne s'agit pas ici d'ajouter au champ déjà très encombré des travaux sur la mémoire, même si l'on ne peut nier, comme le rappelle Jelle Haemers, qu'elle est " présente dans chaque expression de la culture humaine " ; du reste, l'enjeu de la mémoire des révoltes était bien perçu par les contemporains lorsqu'ils ordonnaient la destruction des traces écrites de l'insurrection : l'exemple est bien connu de la damnatio memoriae de la Fronde lorsque, d'après le comte Louis de Sainte Aulaire qui écrit en 1827[4], Louis XIV aurait ordonné en janvier 1668 la lacération et destruction par le feu des archives du Parlement de Paris des années 1648-1652. En réalité, ce fut un travail de juriste plus que de bourreaux, effectué chez le chancelier, expurgeant des registres du Conseil secret, 203 minutes qui concernaient les affaires publiques, les affaires particulières étant collationnées dans un nouveau registre ; d'après le procès-verbal, Louis XIV voulait " abolir la mémoire " de ces affaires publiques[5]. Pour la période moderne, seuls quelques phénomènes révolutionnaires de grande ampleur comme les guerres de religion[6] ou la Révolution française[7] ont été constitués en tant qu'objets mémoriels et étudiés dans la longue durée, de l'Ancien Régime à la période contemporaine. C'est là un angle d'analyse tout à fait prometteur qui va bien au-delà de la seule écriture et qui touche l'ensemble des productions culturelles (littéraires, iconographiques, théâtrales, mais aussi audiovisuelles - télévision et cinéma[8]. L'écriture comme " lieu de mémoire " nous renvoie bien évidemment à l'étude de Pierre Nora sur les mémoires d'État qui participent à la construction des mythologies politiques. L'usage mémoriel suggère aussi des réécritures ; en 1830, Chateaubriand estime que la France doit " recomposer ses annales pour les mettre en accord avec les progrès de l'intelligence "[9] ; s'il met en parallèle les révolutions passées et présentes, c'est pour leur demander d'éclairer celles du futur. Notre objectif est ici plus modeste ; il s'agit, partant d'étude de cas de révoltes, d'entrer dans les mécanismes concrets d'élaboration et de transmission d'une " mémoire collective " en tant qu'instance de légitimation (de l'identité nationale ou de l'action contestataire) et de montrer comment, à l'échelle locale, des groupes sociaux (bourgeois de Gand, paysans de Catalogne ou de l'empire germanique) ont fait un usage concerté ou concurrentiel de la mémoire des révoltes passées. Les effets de sens induits par les sources sont ici patents : les sources écrites émanent le plus souvent des couches dirigeantes et reflètent la mémoire collective d'un groupe minoritaire. Le livre de mémoire de l'artisan Jan de Rouc décrivant la révolte gantoise de 1477, recopié par son fils lors de la révolte de 1539, permet d'appréhender ce que Jelle Haemers qualifie de " mémoire alternative ", celle des gens de métiers, qui entretenaient une véritable " mémoire sociale ". L'écrit sert de fil à une " véritable tradition révolutionnaire ", fixant les rites de mobilisation, les arguments de la revendication, et les gains à espérer de la confrontation. Il est relayé par une transmission orale héroïsant les chefs de révolte. Ce qui pose la question des pratiques sociales et des usages d'un écrit cristallisateur de solidarités anciennes et renouvelées, mais aussi d'une culture orale plus insaisissable sous la forme de chansons, poèmes, légendes, etc. Même l'écrit révèle des formes orales de circulation et de transmission, notamment dans les pamphlets, libelles : les mazarinades en sont remplies. En confisquant les archives des révoltés, la propagande qui suit la répression vise à gommer les traces d'une mémoire sociale contestataire et à lui substituer une mémoire officielle. Ce n'est pas la seule explication à l'effacement, à l'extinction de la mémoire collective d'une révolte : à la suite de Maurice Halbwachs, Jelle Haemers suppose que l'explication tient aussi dans la transformation, voire la disparition du groupe social le plus impliqué. Cette prégnance d'une mémoire officielle des révoltes, on la retrouve dans les chroniques urbaines d'Erfurt lorsque la révolte s'est traduite par une recomposition politique qui remplace un gouvernement patricien discrédité par celui d'une bourgeoisie " médiane " des métiers et du négoce. À travers un récit matriciel qui inspire la plupart des chroniques, la mémoire de la révolte scelle un nouveau " pacte urbain " et se construit sur une rhétorique de l'ordre qui condamne autant l'incurie des patriciens que la violence cruelle des émeutiers de la " Bande rouge ". L'écriture de la révolte est aussi le prétexte d'un discours sur le bon gouvernement. La révolte des paysans Barretines en Catalogne, étudiée par Héloïse Hermant, suscite plusieurs stratégies d'écriture, de l'écriture immédiate des révoltés à la mémoire officielle qu'en livrent les récits d'autorité : la publication du retour à l'ordre fait appel à un " art du trucage " qui oblitère la dimension politique de la révolte et enferme les révoltés dans le lexique de la criminalité. C'est là un des éléments du dispositif de communication du pouvoir en direction des insurgés et du public. Aux lendemains de la révolte, le récit du soulèvement paysan rejoint les enjeux de l'affirmation de l'identité catalane. La notion de " mémoire stratégique et tactique " invoquée par Rachel Renault permet d'échapper au piège mémoriel qui consisterait à s'enfermer dans un étirement historiographique sur le temps long. Quelle utilisation les insurgés font-ils de la mémoire des conflits passés ? Dans un tout autre contexte, en 1778, les avocats de Schönburg s'appuient sur les documents juridiques issus de la résolution des conflits ; dans certains de ces documents, il s'agit d'établir la preuve du bon droit en s'appuyant sur une mémoire orale collective attestée par des auditions de témoins ; dans d'autres, la légitimation de l'action s'appuie sur une distorsion volontaire du passé. À une tout autre échelle, la Glorieuse Révolution traduit pleinement cette nécessité de contrôler l'écriture, voire la réécriture, d'un événement fondateur de l'identité nationale anglaise. À partir de 1693, la théorie orangiste de la conquête militaire au nom du justum bellum, initialement portée par Guillaume d'Orange lui-même, se trouve prise dans la tourmente d'une damnatio memoriae. Le ressort anti-tyrannique de la guerre contre la France imposait de se démarquer de l'image conquérante de Louis XIV. L'effacement mémoriel de l'image d'une conquête hollandaise, la réécriture de l'événement dans un sens pacifique et consensuel sous les bons offices du parlement ont imposé une interprétation qui a longtemps dominé l'historiographie. Ce n'est que très récemment que Jonathan Israël[10] et Steven Pincus[11] ont rappelé la violence d'une invasion militaire... Bref, le chantier de l'écriture et de la mémoire des révoltes reste ouvert et ce numéro des Cahiers du CRHQ a vocation à accueillir d'autres contributions au fur et à mesure de l'avancement de nos travaux. Mes remerciements vont aux auteurs qui ont bien voulu se plier à l'exercice de la réécriture des textes en vue de leur publication, à mon collègue et complice dans cette recherche Alain Hugon, à l'efficacité des acteurs de notre UMR caennaise, le CRHQ, sans qui la mise en œuvre de nos projets de recherche et leur valorisation seraient impossibles. Caen, janvier 2013 [1] Christian Jouhaud, Mazarinades : la Fronde des mots, Paris, Aubier,1985. [2] Hubert Carrier, Le labyrinthe de l'État : essai sur le débat politique en France au temps de la Fronde, 1648-1653, Paris, H. Champion, 2004, 694 p. [3] John Langshaw Austin, How to do things with words..., Cambridge, Mass, Harvard university press, 1962, 168 p. [4] Louis-Clair Beaupoil de Sainte-Aulaire, Histoire de la Fronde, par M. le Cte de Sainte-Aulaire, Paris, Baudouin frères, 1827. [5] Actes du Parlement de Paris : 1re série de l'an 1254 à l'an 1328, Paris, Plon, 1863, p. CCLV (ch. XXVII). [6] Jacques Berchtold et Marie-Madeleine Fragonard, La mémoire des guerres de religion : la concurrence des genres historiques, XVIe-XVIIIe siècles : actes du colloque international de Paris, 15-16 novembre 2002, 2007. [7] Geoffrey Cubitt, " The Political Uses of Seventeenth-Century English History in Bourbon Restoration France ", The Historical Journal, vol. 50, 01, 2007, p. 73-95. [8] Voir à ce sujet le colloque organisé des 6 et 7 septembre 2012 sur les Révoltes et révolutions de l'Europe moderne au cinéma et à la télévision. La publication des articles est prévue dans les Cahiers du CRHQ en 2013. [9] François-René de Chateaubriand, Oeuvres complètes de M. le vicomte de Chateaubriand..., Paris, Ladvocat, vol. IX, 1826, p. 7. [10] Jonathan Israel (éd.), The Anglo-Dutch moment : essays on the glorious revolution and its world impact, Cambridge [GB], Cambridge university press, 1991, 502 p. [11] Steven C. Pincus, 1688 : the first modern revolution, New Haven, Yale University Press, 2009, XIII-647 p.***Texte intégral du document http://www.crhq.cnrs.fr/cahiers/page-cahier.php?id_num=9 (consulté le 04/07/2014

    Livres d'Histoire, lectures de l'Histoire

    Get PDF
    Textes rassemblés par Stéphane HAFFEMAYER et Benoit MARPEAUPublication en ligne du CRHQ - Il s'agit du Cahier n°3 du CRHQ intitulé : Livres d'Histoire, lectures de l'Histoire. Le cahier n°3 du CRHQ est en ligne à l'adresse suivante : http://www.crhq.cnrs.fr/cahiers/page-cahier.php?id_num=8 consulté le 18 juillet 2012.Les textes constituant cette troisième livraison des Cahiers du CRHQ sont noués de plusieurs liens. L'un peut paraître formel mais n'est pas le moins important. Il concerne les relations entre le centre de recherches et l'un de ses partenaires privilégiés : l'Institut-Mémoires de l'Édition Contemporaine (IMEC). La première partie du présent Cahier, " Éditer et lire l'histoire ", est directement issue de communications prononcées dans le cadre du séminaire pluridisciplinaire - historiens, littéraires, spécialistes des Arts du spectacle ou des Études cinématographiques y collaborent - d'histoire culturelle lancé en 2007. Le Séminaire est accueilli par l'IMEC, à raison de six journées par année universitaire, dans le cadre enchanteur de l'Abbaye d'Ardenne. Les deux premières années du séminaire avaient pour thème : " Éditer, lire et représenter l'histoire ". La deuxième partie vient quant à elle d'une journée d'étude, organisée en juin 2009 dans le même lieu à l'initiative de Benoit Marpeau et intitulée : " L'historien et son éditeur, travaux sur les fonds de l'IMEC ". Seul l'article de Bruno Auerbach, dont l'optique nous a paru remarquablement complémentaire de celle de la journée d'étude, n'en provient pas et est venu s'y ajouter. Au-delà d'un cadre de travail aussi stimulant que convivial, l'Abbaye d'Ardenne est devenue pour l'axe d'histoire culturelle du CRHQ un lieu de formation pour les étudiants de la licence au doctorat, l'asile de rencontres scientifiques. Et par ses très riches collections centrées sur l'édition et la création intellectuelle, une ressource inappréciable pour la recherche. L'autre fil qui parcourt ces textes est plus évidemment intellectuel. Tous veulent articuler analyse du discours historien et compréhension du monde du livre. Cette articulation est saisie à diverses échelles et dans une large amplitude chronologique, les études rassemblées ici s'ordonnant sur une échelle de temps allant du XVIIe siècle à la fin du XXe siècle. Si le cadre national français est privilégié, l'Allemagne nazie et le monde ibérique et latino-américain sont aussi abordés. Dans la première partie, " Éditer et lire l'histoire ", Jean-Dominique Mellot brosse un tableau complet du segment particulier du monde du livre consacré à l'histoire dans la France du XVIIe siècle. Il privilégie l'analyse des structures éditoriales complexes et variées qui le portent et le modèlent, mais consacre aussi des pages éclairantes à la place des ouvrages d'histoire dans les bibliothèques ecclésiastiques ou laïques. L'idée reçue d'une crise profonde de l'histoire au XVIIe siècle s'en trouve singulièrement nuancée. Marie-Cécile Bouju, au cœur d'un XXe siècle où la production et la circulation du livre ont changé d'échelle, s'intéresse à la place faite aux livres d'histoire dans la culture militante des communistes français de l'entre-deux-guerres. Et cette étude passe par celle de l'activité des maisons d'édition alors directement liées au Parti, comme par l'analyse du rôle des historiens au sein de la structure militante. Enfin, Johann Chapoutot met en évidence les relations existant entre dispositifs institutionnels et éditoriaux d'une part, implication des historiens universitaires allemands spécialistes de l'Antiquité dans la guerre totale voulue par le pouvoir nazi de l'autre. La deuxième partie s'attache à l'étude des relations entre les historiens et leurs éditeurs au cours du second XXe siècle. Elle s'ouvre sur une étude de la place accordée au monde éditorial dans les récits autobiographiques d'historiens qui fleurissent dans les années 1980 et 1990. Benoit Marpeau y relève, pour tenter de l'expliquer, l'écart fréquent entre la valorisation extrême du livre et le rôle annexe concédé aux éditeurs. Alain Hugon éclaire ensuite la situation particulière de l'éminent spécialiste de l'Espagne moderne que fut Marcel Bataillon. L'auteur d'une thèse majeure sur Erasme et l'Espagne soutenue en 1937 dut en effet publier l'essentiel de son œuvre en contournant un système éditorial inséré dans une Espagne de la dictature franquiste qu'il réprouvait profondément. Enfin, deux cas d'historiens emblématiques de la " Nouvelle histoire " française triomphante des années 1970 et 1980, Georges Duby et Emmanuel Le Roy Ladurie, viennent clore ces Cahiers. Benoit Marpeau, en s'appuyant comme Alain Hugon sur les remarquables fonds de l'IMEC, essaie de montrer la place des sollicitations et des interventions éditoriales dans la trajectoire intellectuelle de Georges Duby. Bruno Auerbach se penche sur le remarquable succès éditorial que fut Montaillou, village occitan (1975). Pour en rendre compte, il montre la nécessité de prendre en considération la coexistence de logiques scientifiques et de logiques éditoriales qui président à la mise en texte de l'histoire. Texte intégral du document http://www.crhq.cnrs.fr/cahiers/page-cahier.php?id_num=8 consulté le 18 juillet 2012

    A steric tethering approach enables palladium-catalysed C-H activation of primary amino alcohols.

    Get PDF
    Aliphatic primary amines are a class of chemical feedstock essential to the synthesis of higher-order nitrogen-containing molecules, commonly found in biologically active compounds and pharmaceutical agents. New methods for the construction of complex amines remain a continuous challenge to synthetic chemists. Here, we outline a general palladium-catalysed strategy for the functionalization of aliphatic C-H bonds within amino alcohols, an important class of small molecule. Central to this strategy is the temporary conversion of catalytically incompatible primary amino alcohols into hindered secondary amines that are capable of undergoing a sterically promoted palladium-catalysed C-H activation. Furthermore, a hydrogen bond between amine and catalyst intensifies interactions around the palladium and orients the aliphatic amine substituents in an ideal geometry for C-H activation. This catalytic method directly transforms simple, easily accessible amines into highly substituted, functionally concentrated and structurally diverse products, and can streamline the synthesis of biologically important amine-containing molecules.We are grateful to the Marie Curie Foundation (D.P. & J.C.), EPSRC (T.W.G.), the ERC (V.D.), and the ERC and EPSRC for Fellowships (M.J.G.). We are grateful to Adam Smalley for DFT calculations and Yohei Shimidzu for assistance with optimization of the C–H acetoxylation reaction. Mass spectrometry data was acquired at the EPSRC UK National Mass Spectrometry Facility at Swansea University. The authors declare no competing financial interests.This is the author accepted manuscript. The final version is available from NPG via http://dx.doi.org/10.1038/nchem.236

    Ligand-Enabled Catalytic C-H Arylation of Aliphatic Amines by a Four-Membered-Ring Cyclopalladation Pathway.

    Get PDF
    A palladium-catalyzed CH arylation of aliphatic amines with arylboronic esters is described, proceeding through a four-membered-ring cyclopalladation pathway. Crucial to the successful outcome of this reaction is the action of an amino-acid-derived ligand. A range of hindered secondary amines and arylboronic esters are compatible with this process and the products of the arylation can be advanced to complex polycyclic molecules by sequential CH activation reactions.We are grateful to EPSRC (C. H. & M. J. G.), ERC (M. J. G.) and the Marie Curie Foundation (C. H.) for funding. Mass spectrometry data were acquired at the EPSRC UK National Mass Spectrometry Facility at Swansea University.This is the author accepted manuscript. The final version is available from Wiley via http://dx.doi.org/10.1002/anie.20150891

    Le langage de l'Information dans les libelles du projet Mazarinades

    No full text
    Colloque international organisé par l’équipe des Recherches Internationales sur les Mazarinades, dans le cadre du Projet Mazarinades (JSPS kakenhi 2014-2017, C-26370364)International audienceLors de la prochaine étape de l'informatisation de la collection Todai appelée «collection Mazarinade», nous avons envisagé et appliqué un nouvel environnement de recherche qui pourrait être activé en numérisant les données. Dans le domaine de la recherche sur la mazarinade, le Japon est le premier au monde à avoir réalisé la numérisation et la publication de la plateforme de recherche (projet mazarinade), mais a réussi à la visualiser plus clairement dans les points suivants. (1) Les informations perdues du fait de la dématérialisation des supports en échange de la commodité de visualisation et d'utilisation sont complétées par l'exposition originale telle l'exposition (exposition "Collection Mazarinade"), l'organisation et la gestion de deux colloques internationaux et les recherches sur Mazarinade. Nous avons activé le système lui-même (France) et donné une présentation (Tokyo) spécialisée dans l'utilisation du corpus électronique

    De bonnes barbaries bien avérées ? : la fabrication des massacres de la révolte irlandaise (1641-1642)

    No full text
    International audienc

    Révoltes et révolutions

    No full text
    Une douzaine d'historiens français, anglais, irlandais et américains proposent une analyse érudite de représentations filmiques de révoltes et révolutions européennes des XVIe et XVIIIe siècles : guerres de religion dans la France du XVIe siècle, révolutions anglaises de 1640 et 1689, révolte napolitaine de 1647, la Fronde (1648-1653), les Camisards (Cévennes, 1702), une révolte antisémite dans le duché de Württemberg en 1733, prémisses de la Révolution en 1788 sont ici abordés à travers une filmographie sélective. Représenter la violence de la révolte collective constitue une prise de parole politique et artistique qui révèle et façonne tout à la fois un imaginaire social, une vision d'un passé réactualisé, un détour pour parler du présent. Par la richesse des analyses visuelles et cinématographiques, par la conjugaison de l'approche historiographique et filmique, ce livre propose aussi un dépassement d'une histoire du cinéma en direction d'une histoire plus complexe des représentations liées à l'imaginaire de la révolte (le héros, le discours aux insurgés, les motivations politiques, le rôle des femmes, de la foule, la représentation de la violence, la sexualité, etc.)
    corecore