Le "Permo-Trias" du flanc sud du Haut Atlas de Marrakech : etude sedimentologique, cartographique et paleogeographique

SIGLECNRS T Bordereau / INIST-CNRS - Institut de l'Information Scientifique et TechniqueFRFranc

Le "Permo-Trias" du flanc sud du Haut Atlas de Marrakech : étude sédimentologique, cartographique et paléogéographique

Le 'Permo-Trias' du flanc sud du Haut Atlas de Marrakech peut être subdivisé en quatre formations, de bas en haut : La formation E1 : Conglomératique à paléosols correspondant à une sédimentation de type piedmont alimentée par un système de chenaux on tresses. La formation E2 : Silteuse à gréso-silteuse marquant une évolution vers le milieu supratidal, elle se réduit localement sur les paléohorsts et en direction du SW. La formation E3 : Gréseuse, de milieu fluviatile évoluant vers un milieu deltaïque, voire littoral. La formation E4 : Silto-argileuse de milieu supratidal, cachetée par les coulées basaltiques qui marquent la fin de la série ''permo-triasique'. Des corrélations ont été établies, d'une part entre les différents bassins du flanc sud et d'autre part avec la série classique du flanc nord de la chaîne, L'alimentation de la formation inférieure (E1) est essentiellement méridionale (Anti-Atlas) et accessoirement septentrionale (Massif Ancien du haut Atlas). Puis avec la formation IE3, s'ajoute une direction ENE-WSW due à un courant longitudinai guidé par la structure du bassin. Les encroûtements carbonatés sont nombreux : La disposition de ce bassin du flanc sud eln un couloir étroit entraîne un important conflnement et favorise le piégeage de nappes aquifères magnésiennes.. Les encroutements calcitiques se développent à la faveur de nappes de versants sur la bordure du bassin. La géochimIe confirme le caractère confiné de ce bassin. La paléogéographie a été précisée : Au Trias, le Haut Atlas n'apparait plus comme un fossé subsident mais comme un horst bordé au nord et au sud par deux hémi-grabens communiquant difficilement entre eux par des couloirs transverses. Ce dispositif résulte d'un régime tectonique en extension,guidé par des structures héritées.pas de résum

Etude géomorphologique de Boutkhoubaye au nord-est de Michlifene (Moyen Atlas, Maroc)

International audienceLa région de Boutkhoubaye se situe dans le Moyen Atlas central, dans une zone de transition entre la plaine de Guigou, au sud-est, et le Causse d'Ifrane, au nord-ouest. Elle est bordée au nord-ouest par l'accident tectonique majeur de Tizi N'Trhettene. C'est une dépression de 2 km de long, 1,3 km de largeur et 100 m environ de dénivelé, qui correspond à un poljé à fond accidenté en relation avec un réseau de vallées sèches et d'abrupts plus au moins exprimés. Ce poljé correspond à un synclinal dissymétrique faillé à axe orienté SW-NE et dont le coeur est formé de dolomies saccharoïdes alors que ses flancs sont des calcaires bioclastiques à silex et des dolomies bréchiques et sableuses. Ces formations carbonatées d'âge Lias inférieur et moyen, sont affectées par un réseau de failles et de diaclases de directions N40 à N70 et N120 à N160. Les versants du poljé sont drainés par un réseau lâche de vallées sèches qui ont édifié des cônes de déjection plus ou moins coalescents et emboîtés. Les dépôts de ces cônes et leurs équivalents latéraux de bas de versant, composés de colluvions et d'éboulis, couvrent les carbonates liasiques du substrat. Les dépôts indurés des cônes les plus anciens sont affectés par des failles de direction N50 et à regard vers le sud-est. Le fond du poljé montre deux zones de topographies différentes : la première au nord-ouest est une zone plane où se développe une couverture assez importante de terra rossa ainsi que des petites dolines qui se répartissent le long des failles et au niveau des noeuds tectoniques. La deuxième qui comporte les parties SSW et NE du poljé est une zone accidentée où le substrat carbonaté montre des formes exo-karstiques variées et où de nombreuses pertes ont pris naissance ce qui permet l'infiltration des eaux vers un réseau endo-karstique, assez bien développé. Leur drainage se fait vers les basses régions limitrophes de la plaine de Guigou où elles résurgent sous forme de sources. Dans les endroits les plus bas de cette zone, s'est développée la plus large vallée-dolines. Celle-ci comporte sur ses versants un ensemble d'abris sous roches dont le plus important a été occupé par des Hommes préhistoriques porteurs des cultures du Paléolithique supérieur et du Néolithique. La genèse des formes karstiques de Boutkhoubaye est liée à des conditions géologiques, hydrogéologiques et paléo-environementales