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    Riluzole for treating spasticity in patients with chronic traumatic spinal cord injury: Study protocol in the phase ib/iib adaptive multicenter randomized controlled RILUSCI trial.

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    BackgroundSatisfactory treatment is often lacking for spasticity, a highly prevalent motor disorder in patients with spinal cord injury (SCI). Low concentrations of riluzole potently reduce the persistent sodium current, the post-SCI increase in which contributes to spasticity. The repurposing of this drug may therefore constitute a useful potential therapeutic option for relieving SCI patients suffering from chronic traumatic spasticity.ObjectiveRILUSCI is a phase 1b-2b trial designed to assess whether riluzole is a safe and biologically effective means of managing spasticity in adult patients with traumatic chronic SCI.MethodsIn this multicenter double-blind trial, adults (aged 18-65 years) suffering from spasticity after SCI (target enrollment: 90 participants) will be randomly assigned to be given either a placebo or a recommended daily oral dose of riluzole for two weeks. The latter dose will be previously determined in phase 1b of the study by performing double-blind dose-finding tests using a Bayesian continuous reassessment method. The primary endpoint of the trial will be an improvement in the Modified Ashworth Score (MAS) or the Numerical Rating Score (NRS) quantifying spasticity. The secondary outcomes will be based on the safety and pharmacokinetics of riluzole as well as its impact on muscle spasms, pain, bladder dysfunction and quality of life. Analyses will be performed before, during and after the treatment and the placebo-controlled period.ConclusionTo the best of our knowledge, this clinical trial will be the first to document the safety and efficacy of riluzole as a means of reducing spasticity in patients with chronic SCI.Trial registrationThe clinical trial, which is already in progress, was registered on the ClinicalTrials.gov website on August 9, 2016 under the registration number NCT02859792.Trial sponsorAssistance Publique-HĂŽpitaux de Marseille

    Élaboration d’une liste de couples « bactĂ©rie/famille d’antibiotiques » d’intĂ©rĂȘt prioritaire dans le contrĂŽle de la diffusion de l’antibiorĂ©sistance de l’animal aux humains et propositions de mesures techniques en appui au gestionnaire

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    Citation suggĂ©rĂ©e : Anses (2023). Élaboration d’une liste de combinaisons « bactĂ©rie/famille d’antibiotiques » d’intĂ©rĂȘt prioritaire dans le contrĂŽle de la diffusion de l’antibiorĂ©sistance de l’animal Ă  l’humain et propositions de mesures techniques en appui au gestionnaire (saisine n°2020-SA-0066). Maisons-Alfort : Anses, 192 p.L’antibiorĂ©sistance est une prĂ©occupation majeure de santĂ© publique, partagĂ©e par un trĂšs grand nombre d’acteurs de la santĂ© humaine et animale au niveau mondial. D’aprĂšs le rĂšglement (UE) n°2019/6 relatif aux mĂ©dicaments vĂ©tĂ©rinaires et abrogeant la directive 2001/82/CE, l’antibiorĂ©sistance est dĂ©finie comme Ă©tant « l’aptitude d’un micro-organisme Ă  survivre ou Ă  se dĂ©velopper en prĂ©sence d’une concentration d’un agent antimicrobien habituellement suffisante pour inhiber ou tuer des micro-organismes des mĂȘmes espĂšces ». Une Ă©tude publiĂ©e en 2022, estimait que 1,27 million de dĂ©cĂšs dans le monde Ă©taient directement liĂ©s Ă  l'antibiorĂ©sistance en 2019, soit prĂšs de trois fois plus que le paludisme (409 000 dĂ©cĂšs en 2019) ou deux fois plus que le sida (720 000 dĂ©cĂšs en 2019), selon l'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS). En Europe, il a Ă©tĂ© estimĂ© que plus de 670 000 infections Ă  bactĂ©ries rĂ©sistantes Ă©taient survenues en 2015, conduisant Ă  plus de 33 000 dĂ©cĂšs attribuables Ă  ces infections, avec une nette augmentation depuis plus de dix ans. En France, la prĂ©vention de l’antibiorĂ©sistance est encadrĂ©e au niveau national par plusieurs plans ministĂ©riels. En ce qui concerne la santĂ© humaine, le ministĂšre des SolidaritĂ©s et de la santĂ© a publiĂ© en fĂ©vrier 2022 la nouvelle stratĂ©gie nationale 2022-2025 de PrĂ©vention des Infections et de l’AntibiorĂ©sistance. Cette stratĂ©gie s’inscrit dans la continuitĂ© de la feuille de route interministĂ©rielle de 2016 pour la maĂźtrise de l’antibiorĂ©sistance et du Programme national d’actions pour la prĂ©vention des infections associĂ©es aux soins (PROPIAS) de 2015, et comporte trois objectifs principaux :‱ prĂ©venir les infections courantes, comme les bronchites, les gastro-entĂ©rites, grĂące Ă  des gestes du quotidien d’hygiĂšne et Ă  la vaccination ;‱ rĂ©duire le risque d’infections associĂ©es aux soins, notamment les infections nosocomiales ;‱ prĂ©server l’efficacitĂ© des antibiotiques.Les deux piliers de cette stratĂ©gie sont, d’une part, les actions de prĂ©vention et contrĂŽle des infections et, d’autre part, celles promouvant le bon usage des antibiotiques. La prĂ©vention de l’antibiorĂ©sistance est donc un dĂ©fi Ă  l’interface de plusieurs secteurs et disciplines. Il est maintenant clairement Ă©tabli que les compartiments humains, animaux et environnementaux sont largement interconnectĂ©s et que des bactĂ©ries rĂ©sistantes Ă  des antibiotiques peuvent circuler entre ces diffĂ©rents compartiments. A ce titre, la problĂ©matique de l’antibiorĂ©sistance est particuliĂšrement emblĂ©matique du concept One Health, selon lequel la santĂ© humaine, la santĂ© animale et la santĂ© des Ă©cosystĂšmes sont Ă©troitement liĂ©es et interdĂ©pendantes. Cette approche One World-One Health recommandĂ©e par les instances internationales depuis 2015 ( OMS 2016 ; European Commission 2017), implique que des bactĂ©ries rĂ©sistantes aux antibiotiques prĂ©sentes chez les animaux de production ou de compagnie puissent ĂȘtre transfĂ©rĂ©es aux humains, par transmission directe Ă  travers des contacts rapprochĂ©s avec les animaux, ou indirecte Ă  travers l’environnement, la voie aĂ©rienne, ou la consommation de produits alimentaires contaminĂ©s. Toutefois, il est gĂ©nĂ©ralement difficile d’affirmer ou d’infirmer qu’une infection bactĂ©rienne chez les humains, qu’elle soit rĂ©sistante Ă  un antibiotique ou pas, est d’origine animale, humaine ou environnementale. Hormis certains cas par exemple de toxi-infections alimentaires, oĂč un aliment d’origine animale est clairement incriminĂ©, les investigations Ă©pidĂ©miologiques ne sont pas suffisantes pour Ă©tablir formellement un lien causal. D’une façon gĂ©nĂ©rale, au stade actuel des connaissances, la contribution rĂ©elle du secteur animal aux infections bactĂ©riennes rĂ©sistantes aux antibiotiques chez les humains est difficilement quantifiable. Cependant, les antibiotiques (ou familles d’antibiotiques) utilisĂ©s chez les animaux Ă©tant pour la plupart les mĂȘmes que ceux utilisĂ©s chez les humains, la pression de sĂ©lection imposĂ©e par cette utilisation vĂ©tĂ©rinaire contribue Ă  l’installation chez les animaux, de rĂ©servoirs de bactĂ©ries rĂ©sistantes qui sont pathogĂšnes pour les humains.A dĂ©faut de connaĂźtre son niveau rĂ©el, l’existence d’un risque de transmission de l’animal aux humains de bactĂ©ries rĂ©sistantes aux antibiotiques a incitĂ© les pouvoirs publics Ă  promouvoir une utilisation plus raisonnĂ©e des antibiotiques chez les animaux. DĂšs les annĂ©es 1990, l’utilisation de certains antibiotiques comme promoteurs de croissance chez les animaux de rente a Ă©tĂ© interdite dans l’Union EuropĂ©enne (UE). Les antibiotiques utilisĂ©s chez l’animal le sont maintenant uniquement en tant que mĂ©dicaments permettant le traitement et la maĂźtrise des infections bactĂ©riennes et ils sont soumis Ă  prescription vĂ©tĂ©rinaire.En France, un effort important en mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© grĂące Ă  la mise en place de deux plans nationaux de lutte contre l’antibiorĂ©sistance (plans Ecoantibio). Le premier plan Ecoantibio, couvrant la pĂ©riode 2012-2016, visait une rĂ©duction de 25 % de l’usage des antibiotiques en cinq ans, avec une attention particuliĂšre Ă  l'utilisation des antibiotiques d'importance critique pour la mĂ©decine humaine. L’objectif global du premier plan Ecoantibio a Ă©tĂ© atteint, avec une diminution de 36,5 % de l’exposition animale aux antibiotiques en cinq ans. La loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forĂȘt du 13 octobre 2014 a ensuite fixĂ© un objectif de rĂ©duction de 25 % en trois ans de l’utilisation des antibiotiques appartenant aux familles des fluoroquinolones et des cĂ©phalosporines de 3e et 4e gĂ©nĂ©rations (C3-4G), en prenant l’annĂ©e 2013 comme rĂ©fĂ©rence. Toutes espĂšces animales confondues, l’exposition aux fluoroquinolones et aux C3-4G a continuĂ© de diminuer, avec des baisses respectives de 87,3 % et de 94,3 % par rapport Ă  2013. Suite au premier plan Ecoantibio, le second plan Ecoantibiocouvrant la pĂ©riode 2017-2022 visait un objectif de rĂ©duction de 50 % de l'exposition Ă  la colistine en cinq ans en filiĂšre bovine, porcine et avicole (en prenant comme rĂ©fĂ©rence le niveau d'exposition moyen 2014-2015). Ce plan prĂ©voyait Ă©galement des actions de communication et de formation, l'accĂšs Ă  des alternatives aux antibiotiques et l'amĂ©lioration de la prĂ©vention des maladies animales. L’objectif de rĂ©duction de l’exposition Ă  la colistine fixĂ© par le second plan Ecoantibio a Ă©tĂ© dĂ©passĂ©, la diminution de l’exposition en filiĂšres bovine, porcine et avicole ayant atteint 66 % pour l’annĂ©e 2022 (soit au-delĂ  de la rĂ©duction de 50 % prĂ©vue par le plan)

    Élaboration d’une liste de couples « bactĂ©rie/famille d’antibiotiques » d’intĂ©rĂȘt prioritaire dans le contrĂŽle de la diffusion de l’antibiorĂ©sistance de l’animal aux humains et propositions de mesures techniques en appui au gestionnaire

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    Citation suggĂ©rĂ©e : Anses (2023). Élaboration d’une liste de combinaisons « bactĂ©rie/famille d’antibiotiques » d’intĂ©rĂȘt prioritaire dans le contrĂŽle de la diffusion de l’antibiorĂ©sistance de l’animal Ă  l’humain et propositions de mesures techniques en appui au gestionnaire (saisine n°2020-SA-0066). Maisons-Alfort : Anses, 192 p.L’antibiorĂ©sistance est une prĂ©occupation majeure de santĂ© publique, partagĂ©e par un trĂšs grand nombre d’acteurs de la santĂ© humaine et animale au niveau mondial. D’aprĂšs le rĂšglement (UE) n°2019/6 relatif aux mĂ©dicaments vĂ©tĂ©rinaires et abrogeant la directive 2001/82/CE, l’antibiorĂ©sistance est dĂ©finie comme Ă©tant « l’aptitude d’un micro-organisme Ă  survivre ou Ă  se dĂ©velopper en prĂ©sence d’une concentration d’un agent antimicrobien habituellement suffisante pour inhiber ou tuer des micro-organismes des mĂȘmes espĂšces ». Une Ă©tude publiĂ©e en 2022, estimait que 1,27 million de dĂ©cĂšs dans le monde Ă©taient directement liĂ©s Ă  l'antibiorĂ©sistance en 2019, soit prĂšs de trois fois plus que le paludisme (409 000 dĂ©cĂšs en 2019) ou deux fois plus que le sida (720 000 dĂ©cĂšs en 2019), selon l'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS). En Europe, il a Ă©tĂ© estimĂ© que plus de 670 000 infections Ă  bactĂ©ries rĂ©sistantes Ă©taient survenues en 2015, conduisant Ă  plus de 33 000 dĂ©cĂšs attribuables Ă  ces infections, avec une nette augmentation depuis plus de dix ans. En France, la prĂ©vention de l’antibiorĂ©sistance est encadrĂ©e au niveau national par plusieurs plans ministĂ©riels. En ce qui concerne la santĂ© humaine, le ministĂšre des SolidaritĂ©s et de la santĂ© a publiĂ© en fĂ©vrier 2022 la nouvelle stratĂ©gie nationale 2022-2025 de PrĂ©vention des Infections et de l’AntibiorĂ©sistance. Cette stratĂ©gie s’inscrit dans la continuitĂ© de la feuille de route interministĂ©rielle de 2016 pour la maĂźtrise de l’antibiorĂ©sistance et du Programme national d’actions pour la prĂ©vention des infections associĂ©es aux soins (PROPIAS) de 2015, et comporte trois objectifs principaux :‱ prĂ©venir les infections courantes, comme les bronchites, les gastro-entĂ©rites, grĂące Ă  des gestes du quotidien d’hygiĂšne et Ă  la vaccination ;‱ rĂ©duire le risque d’infections associĂ©es aux soins, notamment les infections nosocomiales ;‱ prĂ©server l’efficacitĂ© des antibiotiques.Les deux piliers de cette stratĂ©gie sont, d’une part, les actions de prĂ©vention et contrĂŽle des infections et, d’autre part, celles promouvant le bon usage des antibiotiques. La prĂ©vention de l’antibiorĂ©sistance est donc un dĂ©fi Ă  l’interface de plusieurs secteurs et disciplines. Il est maintenant clairement Ă©tabli que les compartiments humains, animaux et environnementaux sont largement interconnectĂ©s et que des bactĂ©ries rĂ©sistantes Ă  des antibiotiques peuvent circuler entre ces diffĂ©rents compartiments. A ce titre, la problĂ©matique de l’antibiorĂ©sistance est particuliĂšrement emblĂ©matique du concept One Health, selon lequel la santĂ© humaine, la santĂ© animale et la santĂ© des Ă©cosystĂšmes sont Ă©troitement liĂ©es et interdĂ©pendantes. Cette approche One World-One Health recommandĂ©e par les instances internationales depuis 2015 ( OMS 2016 ; European Commission 2017), implique que des bactĂ©ries rĂ©sistantes aux antibiotiques prĂ©sentes chez les animaux de production ou de compagnie puissent ĂȘtre transfĂ©rĂ©es aux humains, par transmission directe Ă  travers des contacts rapprochĂ©s avec les animaux, ou indirecte Ă  travers l’environnement, la voie aĂ©rienne, ou la consommation de produits alimentaires contaminĂ©s. Toutefois, il est gĂ©nĂ©ralement difficile d’affirmer ou d’infirmer qu’une infection bactĂ©rienne chez les humains, qu’elle soit rĂ©sistante Ă  un antibiotique ou pas, est d’origine animale, humaine ou environnementale. Hormis certains cas par exemple de toxi-infections alimentaires, oĂč un aliment d’origine animale est clairement incriminĂ©, les investigations Ă©pidĂ©miologiques ne sont pas suffisantes pour Ă©tablir formellement un lien causal. D’une façon gĂ©nĂ©rale, au stade actuel des connaissances, la contribution rĂ©elle du secteur animal aux infections bactĂ©riennes rĂ©sistantes aux antibiotiques chez les humains est difficilement quantifiable. Cependant, les antibiotiques (ou familles d’antibiotiques) utilisĂ©s chez les animaux Ă©tant pour la plupart les mĂȘmes que ceux utilisĂ©s chez les humains, la pression de sĂ©lection imposĂ©e par cette utilisation vĂ©tĂ©rinaire contribue Ă  l’installation chez les animaux, de rĂ©servoirs de bactĂ©ries rĂ©sistantes qui sont pathogĂšnes pour les humains.A dĂ©faut de connaĂźtre son niveau rĂ©el, l’existence d’un risque de transmission de l’animal aux humains de bactĂ©ries rĂ©sistantes aux antibiotiques a incitĂ© les pouvoirs publics Ă  promouvoir une utilisation plus raisonnĂ©e des antibiotiques chez les animaux. DĂšs les annĂ©es 1990, l’utilisation de certains antibiotiques comme promoteurs de croissance chez les animaux de rente a Ă©tĂ© interdite dans l’Union EuropĂ©enne (UE). Les antibiotiques utilisĂ©s chez l’animal le sont maintenant uniquement en tant que mĂ©dicaments permettant le traitement et la maĂźtrise des infections bactĂ©riennes et ils sont soumis Ă  prescription vĂ©tĂ©rinaire.En France, un effort important en mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© grĂące Ă  la mise en place de deux plans nationaux de lutte contre l’antibiorĂ©sistance (plans Ecoantibio). Le premier plan Ecoantibio, couvrant la pĂ©riode 2012-2016, visait une rĂ©duction de 25 % de l’usage des antibiotiques en cinq ans, avec une attention particuliĂšre Ă  l'utilisation des antibiotiques d'importance critique pour la mĂ©decine humaine. L’objectif global du premier plan Ecoantibio a Ă©tĂ© atteint, avec une diminution de 36,5 % de l’exposition animale aux antibiotiques en cinq ans. La loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forĂȘt du 13 octobre 2014 a ensuite fixĂ© un objectif de rĂ©duction de 25 % en trois ans de l’utilisation des antibiotiques appartenant aux familles des fluoroquinolones et des cĂ©phalosporines de 3e et 4e gĂ©nĂ©rations (C3-4G), en prenant l’annĂ©e 2013 comme rĂ©fĂ©rence. Toutes espĂšces animales confondues, l’exposition aux fluoroquinolones et aux C3-4G a continuĂ© de diminuer, avec des baisses respectives de 87,3 % et de 94,3 % par rapport Ă  2013. Suite au premier plan Ecoantibio, le second plan Ecoantibiocouvrant la pĂ©riode 2017-2022 visait un objectif de rĂ©duction de 50 % de l'exposition Ă  la colistine en cinq ans en filiĂšre bovine, porcine et avicole (en prenant comme rĂ©fĂ©rence le niveau d'exposition moyen 2014-2015). Ce plan prĂ©voyait Ă©galement des actions de communication et de formation, l'accĂšs Ă  des alternatives aux antibiotiques et l'amĂ©lioration de la prĂ©vention des maladies animales. L’objectif de rĂ©duction de l’exposition Ă  la colistine fixĂ© par le second plan Ecoantibio a Ă©tĂ© dĂ©passĂ©, la diminution de l’exposition en filiĂšres bovine, porcine et avicole ayant atteint 66 % pour l’annĂ©e 2022 (soit au-delĂ  de la rĂ©duction de 50 % prĂ©vue par le plan)

    Élaboration d’une liste de couples « bactĂ©rie/famille d’antibiotiques » d’intĂ©rĂȘt prioritaire dans le contrĂŽle de la diffusion de l’antibiorĂ©sistance de l’animal aux humains et propositions de mesures techniques en appui au gestionnaire

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    Citation suggĂ©rĂ©e : Anses (2023). Élaboration d’une liste de combinaisons « bactĂ©rie/famille d’antibiotiques » d’intĂ©rĂȘt prioritaire dans le contrĂŽle de la diffusion de l’antibiorĂ©sistance de l’animal Ă  l’humain et propositions de mesures techniques en appui au gestionnaire (saisine n°2020-SA-0066). Maisons-Alfort : Anses, 192 p.L’antibiorĂ©sistance est une prĂ©occupation majeure de santĂ© publique, partagĂ©e par un trĂšs grand nombre d’acteurs de la santĂ© humaine et animale au niveau mondial. D’aprĂšs le rĂšglement (UE) n°2019/6 relatif aux mĂ©dicaments vĂ©tĂ©rinaires et abrogeant la directive 2001/82/CE, l’antibiorĂ©sistance est dĂ©finie comme Ă©tant « l’aptitude d’un micro-organisme Ă  survivre ou Ă  se dĂ©velopper en prĂ©sence d’une concentration d’un agent antimicrobien habituellement suffisante pour inhiber ou tuer des micro-organismes des mĂȘmes espĂšces ». Une Ă©tude publiĂ©e en 2022, estimait que 1,27 million de dĂ©cĂšs dans le monde Ă©taient directement liĂ©s Ă  l'antibiorĂ©sistance en 2019, soit prĂšs de trois fois plus que le paludisme (409 000 dĂ©cĂšs en 2019) ou deux fois plus que le sida (720 000 dĂ©cĂšs en 2019), selon l'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS). En Europe, il a Ă©tĂ© estimĂ© que plus de 670 000 infections Ă  bactĂ©ries rĂ©sistantes Ă©taient survenues en 2015, conduisant Ă  plus de 33 000 dĂ©cĂšs attribuables Ă  ces infections, avec une nette augmentation depuis plus de dix ans. En France, la prĂ©vention de l’antibiorĂ©sistance est encadrĂ©e au niveau national par plusieurs plans ministĂ©riels. En ce qui concerne la santĂ© humaine, le ministĂšre des SolidaritĂ©s et de la santĂ© a publiĂ© en fĂ©vrier 2022 la nouvelle stratĂ©gie nationale 2022-2025 de PrĂ©vention des Infections et de l’AntibiorĂ©sistance. Cette stratĂ©gie s’inscrit dans la continuitĂ© de la feuille de route interministĂ©rielle de 2016 pour la maĂźtrise de l’antibiorĂ©sistance et du Programme national d’actions pour la prĂ©vention des infections associĂ©es aux soins (PROPIAS) de 2015, et comporte trois objectifs principaux :‱ prĂ©venir les infections courantes, comme les bronchites, les gastro-entĂ©rites, grĂące Ă  des gestes du quotidien d’hygiĂšne et Ă  la vaccination ;‱ rĂ©duire le risque d’infections associĂ©es aux soins, notamment les infections nosocomiales ;‱ prĂ©server l’efficacitĂ© des antibiotiques.Les deux piliers de cette stratĂ©gie sont, d’une part, les actions de prĂ©vention et contrĂŽle des infections et, d’autre part, celles promouvant le bon usage des antibiotiques. La prĂ©vention de l’antibiorĂ©sistance est donc un dĂ©fi Ă  l’interface de plusieurs secteurs et disciplines. Il est maintenant clairement Ă©tabli que les compartiments humains, animaux et environnementaux sont largement interconnectĂ©s et que des bactĂ©ries rĂ©sistantes Ă  des antibiotiques peuvent circuler entre ces diffĂ©rents compartiments. A ce titre, la problĂ©matique de l’antibiorĂ©sistance est particuliĂšrement emblĂ©matique du concept One Health, selon lequel la santĂ© humaine, la santĂ© animale et la santĂ© des Ă©cosystĂšmes sont Ă©troitement liĂ©es et interdĂ©pendantes. Cette approche One World-One Health recommandĂ©e par les instances internationales depuis 2015 ( OMS 2016 ; European Commission 2017), implique que des bactĂ©ries rĂ©sistantes aux antibiotiques prĂ©sentes chez les animaux de production ou de compagnie puissent ĂȘtre transfĂ©rĂ©es aux humains, par transmission directe Ă  travers des contacts rapprochĂ©s avec les animaux, ou indirecte Ă  travers l’environnement, la voie aĂ©rienne, ou la consommation de produits alimentaires contaminĂ©s. Toutefois, il est gĂ©nĂ©ralement difficile d’affirmer ou d’infirmer qu’une infection bactĂ©rienne chez les humains, qu’elle soit rĂ©sistante Ă  un antibiotique ou pas, est d’origine animale, humaine ou environnementale. Hormis certains cas par exemple de toxi-infections alimentaires, oĂč un aliment d’origine animale est clairement incriminĂ©, les investigations Ă©pidĂ©miologiques ne sont pas suffisantes pour Ă©tablir formellement un lien causal. D’une façon gĂ©nĂ©rale, au stade actuel des connaissances, la contribution rĂ©elle du secteur animal aux infections bactĂ©riennes rĂ©sistantes aux antibiotiques chez les humains est difficilement quantifiable. Cependant, les antibiotiques (ou familles d’antibiotiques) utilisĂ©s chez les animaux Ă©tant pour la plupart les mĂȘmes que ceux utilisĂ©s chez les humains, la pression de sĂ©lection imposĂ©e par cette utilisation vĂ©tĂ©rinaire contribue Ă  l’installation chez les animaux, de rĂ©servoirs de bactĂ©ries rĂ©sistantes qui sont pathogĂšnes pour les humains.A dĂ©faut de connaĂźtre son niveau rĂ©el, l’existence d’un risque de transmission de l’animal aux humains de bactĂ©ries rĂ©sistantes aux antibiotiques a incitĂ© les pouvoirs publics Ă  promouvoir une utilisation plus raisonnĂ©e des antibiotiques chez les animaux. DĂšs les annĂ©es 1990, l’utilisation de certains antibiotiques comme promoteurs de croissance chez les animaux de rente a Ă©tĂ© interdite dans l’Union EuropĂ©enne (UE). Les antibiotiques utilisĂ©s chez l’animal le sont maintenant uniquement en tant que mĂ©dicaments permettant le traitement et la maĂźtrise des infections bactĂ©riennes et ils sont soumis Ă  prescription vĂ©tĂ©rinaire.En France, un effort important en mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© grĂące Ă  la mise en place de deux plans nationaux de lutte contre l’antibiorĂ©sistance (plans Ecoantibio). Le premier plan Ecoantibio, couvrant la pĂ©riode 2012-2016, visait une rĂ©duction de 25 % de l’usage des antibiotiques en cinq ans, avec une attention particuliĂšre Ă  l'utilisation des antibiotiques d'importance critique pour la mĂ©decine humaine. L’objectif global du premier plan Ecoantibio a Ă©tĂ© atteint, avec une diminution de 36,5 % de l’exposition animale aux antibiotiques en cinq ans. La loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forĂȘt du 13 octobre 2014 a ensuite fixĂ© un objectif de rĂ©duction de 25 % en trois ans de l’utilisation des antibiotiques appartenant aux familles des fluoroquinolones et des cĂ©phalosporines de 3e et 4e gĂ©nĂ©rations (C3-4G), en prenant l’annĂ©e 2013 comme rĂ©fĂ©rence. Toutes espĂšces animales confondues, l’exposition aux fluoroquinolones et aux C3-4G a continuĂ© de diminuer, avec des baisses respectives de 87,3 % et de 94,3 % par rapport Ă  2013. Suite au premier plan Ecoantibio, le second plan Ecoantibiocouvrant la pĂ©riode 2017-2022 visait un objectif de rĂ©duction de 50 % de l'exposition Ă  la colistine en cinq ans en filiĂšre bovine, porcine et avicole (en prenant comme rĂ©fĂ©rence le niveau d'exposition moyen 2014-2015). Ce plan prĂ©voyait Ă©galement des actions de communication et de formation, l'accĂšs Ă  des alternatives aux antibiotiques et l'amĂ©lioration de la prĂ©vention des maladies animales. L’objectif de rĂ©duction de l’exposition Ă  la colistine fixĂ© par le second plan Ecoantibio a Ă©tĂ© dĂ©passĂ©, la diminution de l’exposition en filiĂšres bovine, porcine et avicole ayant atteint 66 % pour l’annĂ©e 2022 (soit au-delĂ  de la rĂ©duction de 50 % prĂ©vue par le plan)

    Élaboration d’une liste de couples « bactĂ©rie/famille d’antibiotiques » d’intĂ©rĂȘt prioritaire dans le contrĂŽle de la diffusion de l’antibiorĂ©sistance de l’animal aux humains et propositions de mesures techniques en appui au gestionnaire

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    Citation suggĂ©rĂ©e : Anses (2023). Élaboration d’une liste de combinaisons « bactĂ©rie/famille d’antibiotiques » d’intĂ©rĂȘt prioritaire dans le contrĂŽle de la diffusion de l’antibiorĂ©sistance de l’animal Ă  l’humain et propositions de mesures techniques en appui au gestionnaire (saisine n°2020-SA-0066). Maisons-Alfort : Anses, 192 p.L’antibiorĂ©sistance est une prĂ©occupation majeure de santĂ© publique, partagĂ©e par un trĂšs grand nombre d’acteurs de la santĂ© humaine et animale au niveau mondial. D’aprĂšs le rĂšglement (UE) n°2019/6 relatif aux mĂ©dicaments vĂ©tĂ©rinaires et abrogeant la directive 2001/82/CE, l’antibiorĂ©sistance est dĂ©finie comme Ă©tant « l’aptitude d’un micro-organisme Ă  survivre ou Ă  se dĂ©velopper en prĂ©sence d’une concentration d’un agent antimicrobien habituellement suffisante pour inhiber ou tuer des micro-organismes des mĂȘmes espĂšces ». Une Ă©tude publiĂ©e en 2022, estimait que 1,27 million de dĂ©cĂšs dans le monde Ă©taient directement liĂ©s Ă  l'antibiorĂ©sistance en 2019, soit prĂšs de trois fois plus que le paludisme (409 000 dĂ©cĂšs en 2019) ou deux fois plus que le sida (720 000 dĂ©cĂšs en 2019), selon l'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS). En Europe, il a Ă©tĂ© estimĂ© que plus de 670 000 infections Ă  bactĂ©ries rĂ©sistantes Ă©taient survenues en 2015, conduisant Ă  plus de 33 000 dĂ©cĂšs attribuables Ă  ces infections, avec une nette augmentation depuis plus de dix ans. En France, la prĂ©vention de l’antibiorĂ©sistance est encadrĂ©e au niveau national par plusieurs plans ministĂ©riels. En ce qui concerne la santĂ© humaine, le ministĂšre des SolidaritĂ©s et de la santĂ© a publiĂ© en fĂ©vrier 2022 la nouvelle stratĂ©gie nationale 2022-2025 de PrĂ©vention des Infections et de l’AntibiorĂ©sistance. Cette stratĂ©gie s’inscrit dans la continuitĂ© de la feuille de route interministĂ©rielle de 2016 pour la maĂźtrise de l’antibiorĂ©sistance et du Programme national d’actions pour la prĂ©vention des infections associĂ©es aux soins (PROPIAS) de 2015, et comporte trois objectifs principaux :‱ prĂ©venir les infections courantes, comme les bronchites, les gastro-entĂ©rites, grĂące Ă  des gestes du quotidien d’hygiĂšne et Ă  la vaccination ;‱ rĂ©duire le risque d’infections associĂ©es aux soins, notamment les infections nosocomiales ;‱ prĂ©server l’efficacitĂ© des antibiotiques.Les deux piliers de cette stratĂ©gie sont, d’une part, les actions de prĂ©vention et contrĂŽle des infections et, d’autre part, celles promouvant le bon usage des antibiotiques. La prĂ©vention de l’antibiorĂ©sistance est donc un dĂ©fi Ă  l’interface de plusieurs secteurs et disciplines. Il est maintenant clairement Ă©tabli que les compartiments humains, animaux et environnementaux sont largement interconnectĂ©s et que des bactĂ©ries rĂ©sistantes Ă  des antibiotiques peuvent circuler entre ces diffĂ©rents compartiments. A ce titre, la problĂ©matique de l’antibiorĂ©sistance est particuliĂšrement emblĂ©matique du concept One Health, selon lequel la santĂ© humaine, la santĂ© animale et la santĂ© des Ă©cosystĂšmes sont Ă©troitement liĂ©es et interdĂ©pendantes. Cette approche One World-One Health recommandĂ©e par les instances internationales depuis 2015 ( OMS 2016 ; European Commission 2017), implique que des bactĂ©ries rĂ©sistantes aux antibiotiques prĂ©sentes chez les animaux de production ou de compagnie puissent ĂȘtre transfĂ©rĂ©es aux humains, par transmission directe Ă  travers des contacts rapprochĂ©s avec les animaux, ou indirecte Ă  travers l’environnement, la voie aĂ©rienne, ou la consommation de produits alimentaires contaminĂ©s. Toutefois, il est gĂ©nĂ©ralement difficile d’affirmer ou d’infirmer qu’une infection bactĂ©rienne chez les humains, qu’elle soit rĂ©sistante Ă  un antibiotique ou pas, est d’origine animale, humaine ou environnementale. Hormis certains cas par exemple de toxi-infections alimentaires, oĂč un aliment d’origine animale est clairement incriminĂ©, les investigations Ă©pidĂ©miologiques ne sont pas suffisantes pour Ă©tablir formellement un lien causal. D’une façon gĂ©nĂ©rale, au stade actuel des connaissances, la contribution rĂ©elle du secteur animal aux infections bactĂ©riennes rĂ©sistantes aux antibiotiques chez les humains est difficilement quantifiable. Cependant, les antibiotiques (ou familles d’antibiotiques) utilisĂ©s chez les animaux Ă©tant pour la plupart les mĂȘmes que ceux utilisĂ©s chez les humains, la pression de sĂ©lection imposĂ©e par cette utilisation vĂ©tĂ©rinaire contribue Ă  l’installation chez les animaux, de rĂ©servoirs de bactĂ©ries rĂ©sistantes qui sont pathogĂšnes pour les humains.A dĂ©faut de connaĂźtre son niveau rĂ©el, l’existence d’un risque de transmission de l’animal aux humains de bactĂ©ries rĂ©sistantes aux antibiotiques a incitĂ© les pouvoirs publics Ă  promouvoir une utilisation plus raisonnĂ©e des antibiotiques chez les animaux. DĂšs les annĂ©es 1990, l’utilisation de certains antibiotiques comme promoteurs de croissance chez les animaux de rente a Ă©tĂ© interdite dans l’Union EuropĂ©enne (UE). Les antibiotiques utilisĂ©s chez l’animal le sont maintenant uniquement en tant que mĂ©dicaments permettant le traitement et la maĂźtrise des infections bactĂ©riennes et ils sont soumis Ă  prescription vĂ©tĂ©rinaire.En France, un effort important en mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© grĂące Ă  la mise en place de deux plans nationaux de lutte contre l’antibiorĂ©sistance (plans Ecoantibio). Le premier plan Ecoantibio, couvrant la pĂ©riode 2012-2016, visait une rĂ©duction de 25 % de l’usage des antibiotiques en cinq ans, avec une attention particuliĂšre Ă  l'utilisation des antibiotiques d'importance critique pour la mĂ©decine humaine. L’objectif global du premier plan Ecoantibio a Ă©tĂ© atteint, avec une diminution de 36,5 % de l’exposition animale aux antibiotiques en cinq ans. La loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forĂȘt du 13 octobre 2014 a ensuite fixĂ© un objectif de rĂ©duction de 25 % en trois ans de l’utilisation des antibiotiques appartenant aux familles des fluoroquinolones et des cĂ©phalosporines de 3e et 4e gĂ©nĂ©rations (C3-4G), en prenant l’annĂ©e 2013 comme rĂ©fĂ©rence. Toutes espĂšces animales confondues, l’exposition aux fluoroquinolones et aux C3-4G a continuĂ© de diminuer, avec des baisses respectives de 87,3 % et de 94,3 % par rapport Ă  2013. Suite au premier plan Ecoantibio, le second plan Ecoantibiocouvrant la pĂ©riode 2017-2022 visait un objectif de rĂ©duction de 50 % de l'exposition Ă  la colistine en cinq ans en filiĂšre bovine, porcine et avicole (en prenant comme rĂ©fĂ©rence le niveau d'exposition moyen 2014-2015). Ce plan prĂ©voyait Ă©galement des actions de communication et de formation, l'accĂšs Ă  des alternatives aux antibiotiques et l'amĂ©lioration de la prĂ©vention des maladies animales. L’objectif de rĂ©duction de l’exposition Ă  la colistine fixĂ© par le second plan Ecoantibio a Ă©tĂ© dĂ©passĂ©, la diminution de l’exposition en filiĂšres bovine, porcine et avicole ayant atteint 66 % pour l’annĂ©e 2022 (soit au-delĂ  de la rĂ©duction de 50 % prĂ©vue par le plan)

    Élaboration d’une liste de couples « bactĂ©rie/famille d’antibiotiques » d’intĂ©rĂȘt prioritaire dans le contrĂŽle de la diffusion de l’antibiorĂ©sistance de l’animal aux humains et propositions de mesures techniques en appui au gestionnaire

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    Citation suggĂ©rĂ©e : Anses (2023). Élaboration d’une liste de combinaisons « bactĂ©rie/famille d’antibiotiques » d’intĂ©rĂȘt prioritaire dans le contrĂŽle de la diffusion de l’antibiorĂ©sistance de l’animal Ă  l’humain et propositions de mesures techniques en appui au gestionnaire (saisine n°2020-SA-0066). Maisons-Alfort : Anses, 192 p.L’antibiorĂ©sistance est une prĂ©occupation majeure de santĂ© publique, partagĂ©e par un trĂšs grand nombre d’acteurs de la santĂ© humaine et animale au niveau mondial. D’aprĂšs le rĂšglement (UE) n°2019/6 relatif aux mĂ©dicaments vĂ©tĂ©rinaires et abrogeant la directive 2001/82/CE, l’antibiorĂ©sistance est dĂ©finie comme Ă©tant « l’aptitude d’un micro-organisme Ă  survivre ou Ă  se dĂ©velopper en prĂ©sence d’une concentration d’un agent antimicrobien habituellement suffisante pour inhiber ou tuer des micro-organismes des mĂȘmes espĂšces ». Une Ă©tude publiĂ©e en 2022, estimait que 1,27 million de dĂ©cĂšs dans le monde Ă©taient directement liĂ©s Ă  l'antibiorĂ©sistance en 2019, soit prĂšs de trois fois plus que le paludisme (409 000 dĂ©cĂšs en 2019) ou deux fois plus que le sida (720 000 dĂ©cĂšs en 2019), selon l'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS). En Europe, il a Ă©tĂ© estimĂ© que plus de 670 000 infections Ă  bactĂ©ries rĂ©sistantes Ă©taient survenues en 2015, conduisant Ă  plus de 33 000 dĂ©cĂšs attribuables Ă  ces infections, avec une nette augmentation depuis plus de dix ans. En France, la prĂ©vention de l’antibiorĂ©sistance est encadrĂ©e au niveau national par plusieurs plans ministĂ©riels. En ce qui concerne la santĂ© humaine, le ministĂšre des SolidaritĂ©s et de la santĂ© a publiĂ© en fĂ©vrier 2022 la nouvelle stratĂ©gie nationale 2022-2025 de PrĂ©vention des Infections et de l’AntibiorĂ©sistance. Cette stratĂ©gie s’inscrit dans la continuitĂ© de la feuille de route interministĂ©rielle de 2016 pour la maĂźtrise de l’antibiorĂ©sistance et du Programme national d’actions pour la prĂ©vention des infections associĂ©es aux soins (PROPIAS) de 2015, et comporte trois objectifs principaux :‱ prĂ©venir les infections courantes, comme les bronchites, les gastro-entĂ©rites, grĂące Ă  des gestes du quotidien d’hygiĂšne et Ă  la vaccination ;‱ rĂ©duire le risque d’infections associĂ©es aux soins, notamment les infections nosocomiales ;‱ prĂ©server l’efficacitĂ© des antibiotiques.Les deux piliers de cette stratĂ©gie sont, d’une part, les actions de prĂ©vention et contrĂŽle des infections et, d’autre part, celles promouvant le bon usage des antibiotiques. La prĂ©vention de l’antibiorĂ©sistance est donc un dĂ©fi Ă  l’interface de plusieurs secteurs et disciplines. Il est maintenant clairement Ă©tabli que les compartiments humains, animaux et environnementaux sont largement interconnectĂ©s et que des bactĂ©ries rĂ©sistantes Ă  des antibiotiques peuvent circuler entre ces diffĂ©rents compartiments. A ce titre, la problĂ©matique de l’antibiorĂ©sistance est particuliĂšrement emblĂ©matique du concept One Health, selon lequel la santĂ© humaine, la santĂ© animale et la santĂ© des Ă©cosystĂšmes sont Ă©troitement liĂ©es et interdĂ©pendantes. Cette approche One World-One Health recommandĂ©e par les instances internationales depuis 2015 ( OMS 2016 ; European Commission 2017), implique que des bactĂ©ries rĂ©sistantes aux antibiotiques prĂ©sentes chez les animaux de production ou de compagnie puissent ĂȘtre transfĂ©rĂ©es aux humains, par transmission directe Ă  travers des contacts rapprochĂ©s avec les animaux, ou indirecte Ă  travers l’environnement, la voie aĂ©rienne, ou la consommation de produits alimentaires contaminĂ©s. Toutefois, il est gĂ©nĂ©ralement difficile d’affirmer ou d’infirmer qu’une infection bactĂ©rienne chez les humains, qu’elle soit rĂ©sistante Ă  un antibiotique ou pas, est d’origine animale, humaine ou environnementale. Hormis certains cas par exemple de toxi-infections alimentaires, oĂč un aliment d’origine animale est clairement incriminĂ©, les investigations Ă©pidĂ©miologiques ne sont pas suffisantes pour Ă©tablir formellement un lien causal. D’une façon gĂ©nĂ©rale, au stade actuel des connaissances, la contribution rĂ©elle du secteur animal aux infections bactĂ©riennes rĂ©sistantes aux antibiotiques chez les humains est difficilement quantifiable. Cependant, les antibiotiques (ou familles d’antibiotiques) utilisĂ©s chez les animaux Ă©tant pour la plupart les mĂȘmes que ceux utilisĂ©s chez les humains, la pression de sĂ©lection imposĂ©e par cette utilisation vĂ©tĂ©rinaire contribue Ă  l’installation chez les animaux, de rĂ©servoirs de bactĂ©ries rĂ©sistantes qui sont pathogĂšnes pour les humains.A dĂ©faut de connaĂźtre son niveau rĂ©el, l’existence d’un risque de transmission de l’animal aux humains de bactĂ©ries rĂ©sistantes aux antibiotiques a incitĂ© les pouvoirs publics Ă  promouvoir une utilisation plus raisonnĂ©e des antibiotiques chez les animaux. DĂšs les annĂ©es 1990, l’utilisation de certains antibiotiques comme promoteurs de croissance chez les animaux de rente a Ă©tĂ© interdite dans l’Union EuropĂ©enne (UE). Les antibiotiques utilisĂ©s chez l’animal le sont maintenant uniquement en tant que mĂ©dicaments permettant le traitement et la maĂźtrise des infections bactĂ©riennes et ils sont soumis Ă  prescription vĂ©tĂ©rinaire.En France, un effort important en mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© grĂące Ă  la mise en place de deux plans nationaux de lutte contre l’antibiorĂ©sistance (plans Ecoantibio). Le premier plan Ecoantibio, couvrant la pĂ©riode 2012-2016, visait une rĂ©duction de 25 % de l’usage des antibiotiques en cinq ans, avec une attention particuliĂšre Ă  l'utilisation des antibiotiques d'importance critique pour la mĂ©decine humaine. L’objectif global du premier plan Ecoantibio a Ă©tĂ© atteint, avec une diminution de 36,5 % de l’exposition animale aux antibiotiques en cinq ans. La loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forĂȘt du 13 octobre 2014 a ensuite fixĂ© un objectif de rĂ©duction de 25 % en trois ans de l’utilisation des antibiotiques appartenant aux familles des fluoroquinolones et des cĂ©phalosporines de 3e et 4e gĂ©nĂ©rations (C3-4G), en prenant l’annĂ©e 2013 comme rĂ©fĂ©rence. Toutes espĂšces animales confondues, l’exposition aux fluoroquinolones et aux C3-4G a continuĂ© de diminuer, avec des baisses respectives de 87,3 % et de 94,3 % par rapport Ă  2013. Suite au premier plan Ecoantibio, le second plan Ecoantibiocouvrant la pĂ©riode 2017-2022 visait un objectif de rĂ©duction de 50 % de l'exposition Ă  la colistine en cinq ans en filiĂšre bovine, porcine et avicole (en prenant comme rĂ©fĂ©rence le niveau d'exposition moyen 2014-2015). Ce plan prĂ©voyait Ă©galement des actions de communication et de formation, l'accĂšs Ă  des alternatives aux antibiotiques et l'amĂ©lioration de la prĂ©vention des maladies animales. L’objectif de rĂ©duction de l’exposition Ă  la colistine fixĂ© par le second plan Ecoantibio a Ă©tĂ© dĂ©passĂ©, la diminution de l’exposition en filiĂšres bovine, porcine et avicole ayant atteint 66 % pour l’annĂ©e 2022 (soit au-delĂ  de la rĂ©duction de 50 % prĂ©vue par le plan)

    Defining the scope of the European Antimicrobial Resistance Surveillance network in Veterinary medicine (EARS-Vet): a bottom-up and One Health approach

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