12 research outputs found

    « Ordinary activists » : comparative sociology of political engagement (FN, JC, UMP) in popular circles in contemporary France

    No full text
    La thĂšse Ă©tudie l'engagement de militants subalternes d'un point de vue politique (militants « de terrain ») et social (membres des classes populaires). Ces « simples militants », comme ils se dĂ©signent eux-mĂȘmes, constituent des observateurs privilĂ©giĂ©s des fractures entre les leaders politiques et les citoyens ordinaires. La thĂšse a consistĂ© en l'ethnographie comparĂ©e des activitĂ©s de militants (Front national, Jeunes communistes et Union pour un mouvement populaire) dans trois villes de banlieue parisienne et de Lorraine. L’observation de la vie militante ordinaire - rĂ©unions, distributions, collages, campagnes d’élections municipales – a Ă©tĂ© complĂ©tĂ©e par des entretiens et des comptages localisĂ©s. La thĂšse se divise en deux parties. La premiĂšre se compose de trois chapitres d’analyse localisĂ©e du politique qui dĂ©crit le contexte socio-politique des engagements des enquĂȘtĂ©s et les diffĂ©rences sociales au sein des collectifs observĂ©s. La seconde partie se dĂ©coupe en deux chapitres comparatifs qui interrogent les tensions opposant la « tĂȘte » et la « base » des organisations Ă©tudiĂ©es en prĂȘtant une attention particuliĂšre Ă  restituer les dimensions de domination et d’autonomie qui caractĂ©risent l'expĂ©rience des militants subalternes. En mettant en lien la construction des hiĂ©rarchies politiques avec les rapports de classe en milieu militant, la thĂšse invite Ă  diffĂ©rencier l’étude des militantismes selon les milieux sociaux et Ă  questionner le fonctionnement classiste des partis. SymĂ©triquement, elle interroge les recompositions des classes populaires sous l'angle de leur rapport au politique, qui reflĂšte des sĂ©parations culturelles persistantes avec les classes aisĂ©es.The thesis examines the engagement of subordinate activists from both a political ("grassroots") and social (working class) perspective. These "ordinary activists", as they call themselves, are privileged observers of the divisions between political leaders and ordinary citizens. The thesis consisted in the comparative ethnography of the activities of activists (Front national, Jeunes communistes and Union pour un mouvement populaire) in three suburban cities in Paris and Lorraine. The observation of ordinary militant life - meetings, distributions, collages, municipal election campaigns - was supplemented by interviews and localized counts. The thesis is divided into two parts. The first consists of three chapters of localized political analysis that describes the socio-political context of respondents' commitments and the social differences within the observed collectives. The second part is divided into two comparative chapters that question the tensions between the "head" and the "base" of the organizations studied, paying particular attention to restoring the dimensions of domination and autonomy that characterize the experience of subordinate militants. By linking the construction of political hierarchies with class relations in militant environments, the thesis invites us to differentiate the study of militantism according to social backgrounds and to question the classist functioning of parties. Symmetrically, it questions the recompositions of the working classes in terms of their relationship to politics, which reflects persistent cultural separations with the wealthier classes

    « Engagez-vous », qu’ils disaient : des discours politiques populistes aux expĂ©riences militantes populaires

    No full text
    L’article traite dans un premier temps des usages du « populaire » dans le champ politique français. En parlant au nom des classes populaires, les professionnels de la politique construisent un imaginaire Ă  propos de ces catĂ©gories, imaginaire porteur de nombreux implicites et qui mĂ©rite d’ĂȘtre dĂ©construit. Dans un second temps, il s’agit de confronter ces discours Ă  la rĂ©alitĂ© des pratiques partisanes. Dans un portrait de deux jeunes militants – l’un de gauche (PCF), l’autre de droite (UMP) –, nous tenterons de montrer comment le sociologue peut proposer un regard plus empirique sur la politisation des classes populaires, notamment en interrogeant leur marginalisation au sein des collectifs militants.This article firstly explores the several ways the « popular » is handled in the French political field. When talking on the behalf of lower classes, politicians tend to build illusionary images about them, that convey lots of implicit ideas and must be undone.Secondly, the author highlights the gap between these lines and the actual activist practices. Through the portraits of two young activists – a left-winger (PCF) and a right-winger (UMP) – we try to demonstrate how the sociologist could suggest a more empirical look on lower class politicization, particularly by wondering about their social marginalization in militant groups

    En bas Ă  droite

    No full text

    Bottom right?: Work, worldviews, and political positions in the bottom right quarter of the social space

    No full text
    This article revisits the debate on the shift to the right of the working classes and advocates for a relational and localized approach in order to take a different look at these questions, starting from the concept of social space as defined by Pierre Bourdieu. The goal is to analyze the relationship to politics of groups with rather few resources (located in the lower half of the social space), but with relatively more economic capital than cultural capital (located on the right of the social space). By seeking to perceive the differences among poorly endowed groups, we give ourselves the means to think in subtle shades about a phenomenon (the right-wing and far-right vote) that is neither entirely new nor uniform. Immersion fieldworks appear to be particularly well suited to capture the social logics at work in the distant relationships to politics that often characterize these groups. The introduction then presents the main results of the research on the “bottom right” quarter gathered in this special issue. The text thus addresses the place of work, the worldviews that result from the configurations in which groups are taken, and the decisive role of the political offer in the conversion of these worldviews into political positions.Cet article revient sur le dĂ©bat sur la droitisation des classes populaires et dĂ©fend une approche relationnelle et localisĂ©e en s’appuyant sur le concept d’espace social tel que dĂ©fini par P. Bourdieu. L’objectif est d’analyser le rapport au politique de groupes ayant plutĂŽt peu de ressources (situĂ©s dans la moitiĂ© basse de l’espace social), mais disposant de relativement plus de capital Ă©conomique que de capital culturel (situĂ©s Ă  droite de l’espace social). En cherchant Ă  percevoir les diffĂ©rences au sein des groupes peu dotĂ©s, on se donne les moyens de penser dans la nuance un phĂ©nomĂšne (le vote Ă  droite et Ă  l’extrĂȘme droite) qui n’est ni tout Ă  fait nouveau ni uniforme. Les enquĂȘtes par immersion apparaissent particuliĂšrement ajustĂ©es pour saisir les logiques sociales Ă  l’Ɠuvre dans les relations distantes au politique qui caractĂ©risent souvent ces groupes. Cette introduction prĂ©sente enfin les principaux rĂ©sultats qui ressortent des recherches sur le quart « en bas Ă  droite » rĂ©unies dans ce dossier. Le texte aborde ainsi la place du travail, les visions du monde qui rĂ©sultent des configurations dans lesquelles sont pris les groupes, et le rĂŽle dĂ©terminant de l’offre politique dans la conversion de ces visions du monde en prises de position politiques

    ConfĂ©rence semi-plĂ©niĂšre : Les “’Gilets jaunes”’ : enquĂȘtes de terrain et enjeux thĂ©oriques

    No full text
    Intervenant∙e∙s : Vanessa Codaccioni (U. Paris 8, CRESPPA­CSU), Magali della Sudda (CNRS, Centre Emile Durkheim), Charif Elalaoui, (U. de Caen Normandie, CERREV) et RaphaĂ«l Challier (U. Paris 8, CRESPPA­GTM).Animation : Maricel Rodriguez Blanco (EHESS, CESPRA) et Julien O’Miel (U. de Lille, CERAPS).International audienceLa prĂ©sentation de C. Elalaoui vise Ă  inscrire les rapports sociaux au sein du mouvement des Gilets jaunes dans l’espace. Celle-ci part d’une hypothĂšse principale qui est celle d’explorer la maniĂšre le rond-point agi comme point de repĂšre et d’ancrage du mouvement. Partant de l’idĂ©e que cette appropriation particuliĂšre de l'espace n’est pas anodine, mais reflĂšte des reprĂ©sentations sociales de l'espace et des appartenances sociales des Gilets jaunes. La territorialisation de la lutte et son inscription dans ces « non-lieux » (AugĂ©, 1992) a permis la construction d’une conscience particuliĂšre au mouvement et elle a facilitĂ© Ă©galement de la rencontre de profils (politiquement) hĂ©tĂ©rogĂšnes.RĂ©sumĂ© de la confĂ©rence semi-plĂ©niĂšres 2.1 : Le mouvement des Gilets Jaunes est une mobilisation massive et inĂ©dite s’étant caractĂ©risĂ©e, entre autres choses, par le dĂ©passement des acteurs traditionnels de la contestation. La littĂ©rature classique des mouvements sociaux et plus largement en sciences humaines peut Ă©clairer certains ressorts de ce soulĂšvement. Mais encore aujourd’hui, les « Gilets Jaunes » posent de nombreux dĂ©fis de comprĂ©hension, tant par leur composition sociale, leur organisation et les espaces qu’ils et elles ont investi, la structure de leur revendication ou encore leur portĂ©e. Certains considĂšrent que ce mouvement est original en ce sens qu’il questionne Ă  nouveau frais le rapport au politique. D’autres ont plutĂŽt tendance Ă  souligner les continuitĂ©s avec des mobilisations passĂ©es, notamment sur les thĂ©matiques de la « convergence des luttes » avec les mouvements antiracistes ou les luttes syndicales, les modalitĂ©s d’organisation comme les assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales, le recours Ă  la rĂ©pression et la criminalisation du mouvement par le pouvoir politique, ou encore la volontĂ© de dĂ©passer les acteurs institutionnels, comme ce fut le cas pendant les « printemps arabes » en 2011. De plus, la place des femmes, largement invisibilisĂ©es dans les mĂ©dias, y est pourtant centrale tant dans les formes d’organisation que dans les revendications portĂ©es et les mobilisations que le mouvement a fait Ă©merger (exemple : les Gilets roses, la mobilisation des assistantes maternelles). Dans cette session, nous reviendrons, trois ans aprĂšs son Ă©mergence, sur diffĂ©rents Ă©lĂ©ments structurants de cette mobilisation. Il s’agira tout particuliĂšrement de dĂ©crypter les rapports sociaux (de sexe, de race, de classe notamment) Ă  l’intĂ©rieur du mouvement, les trajectoires sociales des Gilets Jaunes, les rĂ©pertoires d’action (barrage de route, rondpoint, assemblĂ©e, pratiques Ă©meutiĂšres etc.), l’organisation de la reprĂ©sentation politique et du porteparolat au sein du mouvement, ses rapports aux mĂ©dias, ses liens avec d’autres luttes (i.e antiracistes, fĂ©ministes, syndicales) et, dans une perspective plus globale, aux diffĂ©rentes insurrections mondiales de cette derniĂšre dĂ©cennie. RT5, RT21, RT24 et RT34. Lien vers la vidĂ©o: https://webtv.univ-lille.fr/video/11534/les-%E2%80%9Cgilets-jaunes%E2%80%9D-enquetes-de-terrain-et-enjeux-theoriques

    ConfĂ©rence semi-plĂ©niĂšre : Les “’Gilets jaunes”’ : enquĂȘtes de terrain et enjeux thĂ©oriques

    No full text
    Intervenant∙e∙s : Vanessa Codaccioni (U. Paris 8, CRESPPA­CSU), Magali della Sudda (CNRS, Centre Emile Durkheim), Charif Elalaoui, (U. de Caen Normandie, CERREV) et RaphaĂ«l Challier (U. Paris 8, CRESPPA­GTM).Animation : Maricel Rodriguez Blanco (EHESS, CESPRA) et Julien O’Miel (U. de Lille, CERAPS).International audienceLa prĂ©sentation de C. Elalaoui vise Ă  inscrire les rapports sociaux au sein du mouvement des Gilets jaunes dans l’espace. Celle-ci part d’une hypothĂšse principale qui est celle d’explorer la maniĂšre le rond-point agi comme point de repĂšre et d’ancrage du mouvement. Partant de l’idĂ©e que cette appropriation particuliĂšre de l'espace n’est pas anodine, mais reflĂšte des reprĂ©sentations sociales de l'espace et des appartenances sociales des Gilets jaunes. La territorialisation de la lutte et son inscription dans ces « non-lieux » (AugĂ©, 1992) a permis la construction d’une conscience particuliĂšre au mouvement et elle a facilitĂ© Ă©galement de la rencontre de profils (politiquement) hĂ©tĂ©rogĂšnes.RĂ©sumĂ© de la confĂ©rence semi-plĂ©niĂšres 2.1 : Le mouvement des Gilets Jaunes est une mobilisation massive et inĂ©dite s’étant caractĂ©risĂ©e, entre autres choses, par le dĂ©passement des acteurs traditionnels de la contestation. La littĂ©rature classique des mouvements sociaux et plus largement en sciences humaines peut Ă©clairer certains ressorts de ce soulĂšvement. Mais encore aujourd’hui, les « Gilets Jaunes » posent de nombreux dĂ©fis de comprĂ©hension, tant par leur composition sociale, leur organisation et les espaces qu’ils et elles ont investi, la structure de leur revendication ou encore leur portĂ©e. Certains considĂšrent que ce mouvement est original en ce sens qu’il questionne Ă  nouveau frais le rapport au politique. D’autres ont plutĂŽt tendance Ă  souligner les continuitĂ©s avec des mobilisations passĂ©es, notamment sur les thĂ©matiques de la « convergence des luttes » avec les mouvements antiracistes ou les luttes syndicales, les modalitĂ©s d’organisation comme les assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales, le recours Ă  la rĂ©pression et la criminalisation du mouvement par le pouvoir politique, ou encore la volontĂ© de dĂ©passer les acteurs institutionnels, comme ce fut le cas pendant les « printemps arabes » en 2011. De plus, la place des femmes, largement invisibilisĂ©es dans les mĂ©dias, y est pourtant centrale tant dans les formes d’organisation que dans les revendications portĂ©es et les mobilisations que le mouvement a fait Ă©merger (exemple : les Gilets roses, la mobilisation des assistantes maternelles). Dans cette session, nous reviendrons, trois ans aprĂšs son Ă©mergence, sur diffĂ©rents Ă©lĂ©ments structurants de cette mobilisation. Il s’agira tout particuliĂšrement de dĂ©crypter les rapports sociaux (de sexe, de race, de classe notamment) Ă  l’intĂ©rieur du mouvement, les trajectoires sociales des Gilets Jaunes, les rĂ©pertoires d’action (barrage de route, rondpoint, assemblĂ©e, pratiques Ă©meutiĂšres etc.), l’organisation de la reprĂ©sentation politique et du porteparolat au sein du mouvement, ses rapports aux mĂ©dias, ses liens avec d’autres luttes (i.e antiracistes, fĂ©ministes, syndicales) et, dans une perspective plus globale, aux diffĂ©rentes insurrections mondiales de cette derniĂšre dĂ©cennie. RT5, RT21, RT24 et RT34. Lien vers la vidĂ©o: https://webtv.univ-lille.fr/video/11534/les-%E2%80%9Cgilets-jaunes%E2%80%9D-enquetes-de-terrain-et-enjeux-theoriques

    The gilets jaunes movement : Learning about politics in and through practice ?

    No full text
    À partir de novembre 2018 et pendant plusieurs mois, la vie politique et mĂ©diatique en France a Ă©tĂ© marquĂ©e par le mouvement dit des Gilets jaunes. Initialement dirigĂ© contre la hausse du prix des carburants, ce mouvement social s’est dĂ©veloppĂ© Ă  travers des blocages de routes, l’occupation permanente de ronds-points et des manifestations hebdomadaires dans les grandes villes françaises. Par ses traits atypiques, le mouvement des Gilets jaunes questionne la sociologie de la politisation, des mouvements sociaux et de l’apprentissage des activitĂ©s militantes. L’objectif de ce dĂ©bat est de rĂ©unir des chercheurs (Z. Bendali, R. Challier, M. Della Sudda et O. Fillieule) ayant menĂ© des enquĂȘtes sur les actions et les collectifs des Gilets jaunes. Ces enquĂȘtes permettent de comprendre les modalitĂ©s d’apprentissage pratique de l’action collective et de politisation dans et par la participation au mouvement des Gilets jaunes.From November 2018, for several months, French politics and media were dominated by the so-called “gilets jaunes” [yellow vest] movement. Initially aimed at protesting against the rise in fuel prices, this social movement developed through roadblocks, the permanent occupation of roundabouts, and weekly demonstrations in major French cities. Through its atypical features, the gilets jaunes movement prompts us to further investigate the sociology of politicization, social movements, and how people “learn” activism. The aim of this debate is to bring together researchers (Z. Bendali, R. Challier, M. Della Sudda, and O. Fillieule) who have conducted field surveys on the actions and organization of the movement. The data gathered help us to understand the practical ways in which collective action and politicization are learned in and through participation in the gilets jaunes movement

    The gilets jaunes movement : Learning about politics in and through practice ?

    No full text
    À partir de novembre 2018 et pendant plusieurs mois, la vie politique et mĂ©diatique en France a Ă©tĂ© marquĂ©e par le mouvement dit des Gilets jaunes. Initialement dirigĂ© contre la hausse du prix des carburants, ce mouvement social s’est dĂ©veloppĂ© Ă  travers des blocages de routes, l’occupation permanente de ronds-points et des manifestations hebdomadaires dans les grandes villes françaises. Par ses traits atypiques, le mouvement des Gilets jaunes questionne la sociologie de la politisation, des mouvements sociaux et de l’apprentissage des activitĂ©s militantes. L’objectif de ce dĂ©bat est de rĂ©unir des chercheurs (Z. Bendali, R. Challier, M. Della Sudda et O. Fillieule) ayant menĂ© des enquĂȘtes sur les actions et les collectifs des Gilets jaunes. Ces enquĂȘtes permettent de comprendre les modalitĂ©s d’apprentissage pratique de l’action collective et de politisation dans et par la participation au mouvement des Gilets jaunes.From November 2018, for several months, French politics and media were dominated by the so-called “gilets jaunes” [yellow vest] movement. Initially aimed at protesting against the rise in fuel prices, this social movement developed through roadblocks, the permanent occupation of roundabouts, and weekly demonstrations in major French cities. Through its atypical features, the gilets jaunes movement prompts us to further investigate the sociology of politicization, social movements, and how people “learn” activism. The aim of this debate is to bring together researchers (Z. Bendali, R. Challier, M. Della Sudda, and O. Fillieule) who have conducted field surveys on the actions and organization of the movement. The data gathered help us to understand the practical ways in which collective action and politicization are learned in and through participation in the gilets jaunes movement
    corecore