69 research outputs found

    The Power of Names in Callimachus’ Hymns

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    Le Cratyle de Platon est réputé traiter de l'étymologie, mais le terme que Socrate et ses interlocuteurs utilisent est celui de δύναμις ὀνομάτων, que l'on pourrait traduire par « pouvoir des mots » aussi bien que par « valeur des mots ». De fait, ce que le dialogue met en évidence est bien la capacité que les mots seuls ont de suggérer un discours sur les réalités qu'ils désignent. Une fois reconnue, cette puissance s'avère cependant très vite mère d'illusion : la connaissance des choses ne peut se fonder, en toute rigueur, sur l'étude des mots, et la démarche des poètes, qui prétendent atteindre la vérité par ce moyen, manque de sérieux. La conclusion du Cratyle est donc ambivalente : faire parler les mots ne permet pas d'atteindre la vérité, mais la δύναμις ὀνομάτων existe et contribue à véhiculer des opinions. Les jeux verbaux des poètes, aussi futiles qu'ils soient, peuvent même servir d'instrument à une idéologie. Je souhaiterais, pour ma part, montrer combien la pensée développée dans le Cratyle à propos du pouvoir persuasif des mots sous-tend la poétique de Callimaque de Cyrène, le célèbre poète et philologue alexandrin du IIIe siècle av. J.-C. Je me concentrerai, pour ce faire,sur son recueil d'hymnes, la seule de ses œuvres à nous être parvenue dans sa quasi-intégralité. Ces dernières années, de nombreuses études ont souligné la dimension politique des Hymnes de Callimaque, composées pour servir la gloire de la dynastie lagide. En dépit de leur fonction idéologique, ces poèmes sont toutefois marqués par l'attitude réflexive et distancée d'un auteur qui revendique, à maintes reprises, le caractère ludique et enfantin de son art, où les jeux de langage et l'humour verbal occupent une place centrale. La démarche de Callimaque accuse de ce fait une certaine proximité avec l'attitude de Platon envers le signifiant : tout en refusant de prendre au sérieux les jeux étymologiques des poètes, et bien qu'ayant mis en évidence leur caractère régressif, le philosophe n'hésite pas, en effet à jouer lui aussi avec les mots, lorsqu'il s'agit non de penser, mais d'établir dans l'âme et dans la cité des opinions droites. Entre l'auteur des Hymnes et celui du Cratyle une parenté se dessine, que cette thèse se propose de préciser et d'approfondir. Une étude due à Benjamin Acosta-Hughes et Susan A. Stephens, et publiée en 2012 sous le titre Callimachus in context, s'était donnée pour but de reconstituer le contexte intellectuel et politique dans lequel Callimaque avait produit son œuvre. Les deux auteurs y soulignaient en particulier l'influence exercée par la pensée platonicienne sur le poète. Ma thèse voudrait s'inscrire dans le prolongement de ce travail, où je tente d'aborder les Hymnes de Callimaque dans la perspective définie par les deux philologues américains.Plato's Cratylus is meant to deal with etymology, but Socrates and his interlocutors use the phrase δύναμις ὀνομάτων, which could be translated as 'power of words' as well as 'value of words’. As a matter of fact, the Platonic dialogue points out that words alone generate mental representations of the objects they denote. Once recognized, however, this power soon proves to be deceptive: one cannot maintain to know things while relying on words, and poets' claim to reveal the essence of beings by such a means should not be taken too seriously. Thus, the conclusion of the Cratylus is twofold: interpreting words does not enable us to reach the truth about anything, but δύναμις ὀνομάτων does exist, and may help to convey opinions. Poets' wordplays, however futile they are, can even serve an ideology. I would like to show how the thesis expounded in Plato’s Cratylus underlies the poetics of Callimachus, the great Alexandrian poet. To that end, I will focus on his collection of hymns, the only one of his works that has come down to us almost intact

    Pascale Linant de Bellefonds et Évelyne Prioux, Voir les mythes. Poésie hellénistique et arts figurés

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    Dans Regards alexandrins paru en 2007, Évelyne Prioux retrouvait dans les épigrammes de poètes hellénistiques les traces d’une théorie de l’art. Voir les mythes de Pascale Linant de Bellefonds et de la même Évelyne Prioux (avec la collaboration de Christophe Cusset et Claude Pouzadoux) revient sur la relation entre arts figurés et textes littéraires : les auteures montrent dans cet ouvrage tout le parti que les sciences de l’Antiquité peuvent tirer de la confrontation entre iconographie et œu..

    Le pouvoir du nom dans les Hymnes de Callimaque

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    Plato's Cratylus is meant to deal with etymology, but Socrates and his interlocutors use the phrase δύναμις ὀνομάτων, which could be translated as 'power of words' as well as 'value of words’. As a matter of fact, the Platonic dialogue points out that words alone generate mental representations of the objects they denote. Once recognized, however, this power soon proves to be deceptive: one cannot maintain to know things while relying on words, and poets' claim to reveal the essence of beings by such a means should not be taken too seriously. Thus, the conclusion of the Cratylus is twofold: interpreting words does not enable us to reach the truth about anything, but δύναμις ὀνομάτων does exist, and may help to convey opinions. Poets' wordplays, however futile they are, can even serve an ideology. I would like to show how the thesis expounded in Plato’s Cratylus underlies the poetics of Callimachus, the great Alexandrian poet. To that end, I will focus on his collection of hymns, the only one of his works that has come down to us almost intact.Le Cratyle de Platon est réputé traiter de l'étymologie, mais le terme que Socrate et ses interlocuteurs utilisent est celui de δύναμις ὀνομάτων, que l'on pourrait traduire par « pouvoir des mots » aussi bien que par « valeur des mots ». De fait, ce que le dialogue met en évidence est bien la capacité que les mots seuls ont de suggérer un discours sur les réalités qu'ils désignent. Une fois reconnue, cette puissance s'avère cependant très vite mère d'illusion : la connaissance des choses ne peut se fonder, en toute rigueur, sur l'étude des mots, et la démarche des poètes, qui prétendent atteindre la vérité par ce moyen, manque de sérieux. La conclusion du Cratyle est donc ambivalente : faire parler les mots ne permet pas d'atteindre la vérité, mais la δύναμις ὀνομάτων existe et contribue à véhiculer des opinions. Les jeux verbaux des poètes, aussi futiles qu'ils soient, peuvent même servir d'instrument à une idéologie. Je souhaiterais, pour ma part, montrer combien la pensée développée dans le Cratyle à propos du pouvoir persuasif des mots sous-tend la poétique de Callimaque de Cyrène, le célèbre poète et philologue alexandrin du IIIe siècle av. J.-C. Je me concentrerai, pour ce faire,sur son recueil d'hymnes, la seule de ses œuvres à nous être parvenue dans sa quasi-intégralité. Ces dernières années, de nombreuses études ont souligné la dimension politique des Hymnes de Callimaque, composées pour servir la gloire de la dynastie lagide. En dépit de leur fonction idéologique, ces poèmes sont toutefois marqués par l'attitude réflexive et distancée d'un auteur qui revendique, à maintes reprises, le caractère ludique et enfantin de son art, où les jeux de langage et l'humour verbal occupent une place centrale. La démarche de Callimaque accuse de ce fait une certaine proximité avec l'attitude de Platon envers le signifiant : tout en refusant de prendre au sérieux les jeux étymologiques des poètes, et bien qu'ayant mis en évidence leur caractère régressif, le philosophe n'hésite pas, en effet à jouer lui aussi avec les mots, lorsqu'il s'agit non de penser, mais d'établir dans l'âme et dans la cité des opinions droites. Entre l'auteur des Hymnes et celui du Cratyle une parenté se dessine, que cette thèse se propose de préciser et d'approfondir. Une étude due à Benjamin Acosta-Hughes et Susan A. Stephens, et publiée en 2012 sous le titre Callimachus in context, s'était donnée pour but de reconstituer le contexte intellectuel et politique dans lequel Callimaque avait produit son œuvre. Les deux auteurs y soulignaient en particulier l'influence exercée par la pensée platonicienne sur le poète. Ma thèse voudrait s'inscrire dans le prolongement de ce travail, où je tente d'aborder les Hymnes de Callimaque dans la perspective définie par les deux philologues américains

    La néphropathie glomérulaire associée au VIH (HIVAN) (une insuffisance rénale potentiellement réversible, présentation de cinq cas et revue de la littérature)

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    PARIS-BIUM (751062103) / SudocCentre Technique Livre Ens. Sup. (774682301) / SudocSudocFranceF

    Le pouvoir du nom dans les Hymnes de Callimaque

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    Plato's Cratylus is meant to deal with etymology, but Socrates and his interlocutors use the phrase δύναμις ὀνομάτων, which could be translated as 'power of words' as well as 'value of words’. As a matter of fact, the Platonic dialogue points out that words alone generate mental representations of the objects they denote. Once recognized, however, this power soon proves to be deceptive: one cannot maintain to know things while relying on words, and poets' claim to reveal the essence of beings by such a means should not be taken too seriously. Thus, the conclusion of the Cratylus is twofold: interpreting words does not enable us to reach the truth about anything, but δύναμις ὀνομάτων does exist, and may help to convey opinions. Poets' wordplays, however futile they are, can even serve an ideology. I would like to show how the thesis expounded in Plato’s Cratylus underlies the poetics of Callimachus, the great Alexandrian poet. To that end, I will focus on his collection of hymns, the only one of his works that has come down to us almost intact.Le Cratyle de Platon est réputé traiter de l'étymologie, mais le terme que Socrate et ses interlocuteurs utilisent est celui de δύναμις ὀνομάτων, que l'on pourrait traduire par « pouvoir des mots » aussi bien que par « valeur des mots ». De fait, ce que le dialogue met en évidence est bien la capacité que les mots seuls ont de suggérer un discours sur les réalités qu'ils désignent. Une fois reconnue, cette puissance s'avère cependant très vite mère d'illusion : la connaissance des choses ne peut se fonder, en toute rigueur, sur l'étude des mots, et la démarche des poètes, qui prétendent atteindre la vérité par ce moyen, manque de sérieux. La conclusion du Cratyle est donc ambivalente : faire parler les mots ne permet pas d'atteindre la vérité, mais la δύναμις ὀνομάτων existe et contribue à véhiculer des opinions. Les jeux verbaux des poètes, aussi futiles qu'ils soient, peuvent même servir d'instrument à une idéologie. Je souhaiterais, pour ma part, montrer combien la pensée développée dans le Cratyle à propos du pouvoir persuasif des mots sous-tend la poétique de Callimaque de Cyrène, le célèbre poète et philologue alexandrin du IIIe siècle av. J.-C. Je me concentrerai, pour ce faire,sur son recueil d'hymnes, la seule de ses œuvres à nous être parvenue dans sa quasi-intégralité. Ces dernières années, de nombreuses études ont souligné la dimension politique des Hymnes de Callimaque, composées pour servir la gloire de la dynastie lagide. En dépit de leur fonction idéologique, ces poèmes sont toutefois marqués par l'attitude réflexive et distancée d'un auteur qui revendique, à maintes reprises, le caractère ludique et enfantin de son art, où les jeux de langage et l'humour verbal occupent une place centrale. La démarche de Callimaque accuse de ce fait une certaine proximité avec l'attitude de Platon envers le signifiant : tout en refusant de prendre au sérieux les jeux étymologiques des poètes, et bien qu'ayant mis en évidence leur caractère régressif, le philosophe n'hésite pas, en effet à jouer lui aussi avec les mots, lorsqu'il s'agit non de penser, mais d'établir dans l'âme et dans la cité des opinions droites. Entre l'auteur des Hymnes et celui du Cratyle une parenté se dessine, que cette thèse se propose de préciser et d'approfondir. Une étude due à Benjamin Acosta-Hughes et Susan A. Stephens, et publiée en 2012 sous le titre Callimachus in context, s'était donnée pour but de reconstituer le contexte intellectuel et politique dans lequel Callimaque avait produit son œuvre. Les deux auteurs y soulignaient en particulier l'influence exercée par la pensée platonicienne sur le poète. Ma thèse voudrait s'inscrire dans le prolongement de ce travail, où je tente d'aborder les Hymnes de Callimaque dans la perspective définie par les deux philologues américains

    Remarque sur un fragment de l’Hécalé (fr. 70 Hollis = 260 Pfeiffer)

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    Dans son œuvre poétique, Callimaque pousse l’art de l’allusion à des sommets de raffinement : le choix d’un adjectif dans l’Hécalé en offre à lui seul une belle illustration.In his poetic work, Callimachus pushes the art of allusion to heights of refinement: the choice of an adjective in the Hecalea alone offers a fine illustration.Nella sua opera poetica, l’arte dell’allusione di Callimaco raggiunge vertici di raffinatezza: la scelta di un aggettivo nell’Ecale ne offre un’ottima illustrazione

    Hypertension artérielle maligne (étude rétrospective dans un service de néphrologie)

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    Etude rétrospective comportant 49 patients, 41 hommes et 8 femmes, adressés dans un service de néphrologie dans une banlieue parisienne. L hypertension artérielle maligne est une vascularite nécrosante d évolution aigue ou subaigue. Cinquante sept pourcent des patients étaient d ethnie africaine, 33% caucasien, 8% asiatique et 2% originaire du Maghreb. Soixante treize pourcent des patients avaient des antécédents d hypertension (HTA) mais seulement 47% avaient un traitement à leur prise en charge. La durée d évolution d hypertension avant la phase maligne était très variable: moyenne 8,2 ans+-6,8 ans, médiane 6,1 ans. Le délai entre présentation et prise en charge était très variable : dix huit pourcent étaient pris en charge le jour même de présentation, moyenne de 45 semaines +-187, médiane 22 semaines. Deux sous populations pathologiques émergent: 95,5% des noirs présentent une hypertension essentielle et 62,5% des blancs une hypertension secondaire, différence significative, x2=15,72, p<O,OO1. La présentation clinique était polymorphe, riche en signes fonctionnels et peu spécifiques exprimant l atteinte des différents systèmes fonctionnels. On propose qu une meilleure connaissance de la population à risque et de l expression clinique puisse améliorer le dépistage précoce et la prise en charge de l hypertension maligne.PARIS13-BU Serge Lebovici (930082101) / SudocSudocFranceF

    Granulomatoses rénales (40 observations dans le Nord-Est parisien)

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    Nous rapportons 40 observations de granulomatoses rénales dans le Nord-Est Parisien, recueillies à partir du registre de 3 services d anatomopathologie survenues entre 01/1991 et 02/2004 dans 1 service de Médecine Interne et 3 services de Néphrologie. Le critère d inclusion était la présence dans l interstitium rénal de granulomes épithélioïdes. Il s agissait de 25 hommes (âge médian: 46 ans; extrêmes, 29 à 74 ans) et 15 femmes (64; 26-78) d origine européenne (23 cas), nord-africaine (7), africaine subsaharienne (6), antillaise (2) et asiatique (2). L étude histologique rénale montrait des granulomes épithélioïdes de l interstitium rénal (100%) associés à une glomérulonéphrite proliférative extra-capillaire pauci-immune (5%) et une vascularite granulomateuse (2,5 %). La présentation néphrologique comprenait une insuffisance rénale (100%) (Créatinine médiane: 236,8 124-805 jimolll) associée à une HTA (27,5%), une protéinurie (100%) (0,6gr/l ; 0,08-3), une hématurie microscopique (15%) et une leucocyturie (22,5%). Les principales manifestations extra-rénales étaient un amaigrissement (30%), une toux sèche (25%), des arthralgies (17,5%), une uvéite (12,5%) et une parotidomégalie (5%). Vingt-trois patients (57,5%) ont eu un total de 28 biopsies extra-rénales. Le diagnostic étiologique était une sarcoïdose dans 20 cas, une origine médicamenteuse dans 7 cas, une tuberculose dans 3 cas, une maladie de Wegener dans 2 cas, une lèpre dans 1 cas, une infection à Mycobactérium avium dans 1 cas, une maladie de Crohn dans 1 cas et pas d étiologie dans 5 cas. Le traitement a comporté: des assauts de méthylprednisolone dans 4 cas de sarcoïdose, 2 cas de Wegener et 3 cas d idiopathique; une corticothérapie orale dans 20 cas de sarcoïdose, 5 cas d immunoallergie, 3 cas d idiopathique, 2 cas de Wegener, 1 cas de tuberculose et de maladie de Crohn; du cyclophosphamide dans 2 cas de Wegener; de l a.zathioprine dans 2 cas de Wegener et un cas de Crohn. L évolution rénale fut favorable dans 15 cas de sarcoïdose, 5 cas d origine médicamenteuse immunoallergique, 3 cas de tuberculose, 1 cas de Wegener, de lèpre, d infection à M.avium, de Crohn et 4 cas d idiopathique.A partir des différentes observations, nous avons discuté la stratégie diagnostique et thérapeutiquePARIS13-BU Serge Lebovici (930082101) / SudocSudocFranceF
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