104 research outputs found

    Health Inequalities and the Welfare State in European Families

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    Using EU-Silc data from 2005, our aim in this article is to estimate how self-assessed health and the gradient between education and health vary among individuals in different European countries, considering their contextual socioeconomic vulnerability. In order to do this, we use a hierarchical model with individuals nested in households at the second level, and in various European countries at the third level. Our main research interest is on the modelling variables associated with better health conditions and their improvement or worsening according not only to micro/ individual and macro/national levels but also to the household: a level on which social protection (of whatever nature) exerts its influence. Diferent household contexts receive different amounts of resources, by transfers, social care and health services, which could directly affect health and also modify the gradient between education and health. Moreover, these relations are likely to change among European countries, on the basis of various welfare assets, as the identification of beneficiaries\u27 categories and the weight of category-based measures on the overall welfare expenditure varies among countries and among welfare models

    Aider et travailler: la conciliation travail-soins chez les travailleurs proches aidants

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    L’aide et les soins informels prodigués à un proche en manque d’autonomie est une thématique qui a déjà fait l’objet de plusieurs études dans les domaines de la santé et des services sociaux. Les analyses sociales de type qualitatif ont principalement porté sur la perception qu’ont les aidants de leur propre condition, sur les services qui leur sont offerts, et sur les tâches qu’ils doivent exécuter comme proche aidant. Les recherches quantitatives ont pour leur part étudié certains facteurs de risque, ainsi que la condition générale des proches aidants. Ces recherches ont d’abord permis au secteur associatif et institutionnel de reconnaître les besoins des proches aidants. De façon graduelle, on commence à voir apparaître dans les politiques publiques et les programmes gouvernementaux une préoccupation pour la réalité des proches aidants. D’ailleurs, on commence à observer une certaine forme de reconnaissance des aidants dans les politiques publiques, s’inscrivant dans le contexte plus large du virage ambulatoire datant des années 1990 et 2000 (Ducharme, 2006). Cette volonté de faire du milieu de vie le lieu privilégié pour la dispensation des services de santé est vécue comme un retour aux valeurs familiales, alors que les membres de la famille, et particulièrement les femmes, jouaient un rôle important dans la prise en charge des aînés. Cette recherche part de l’hypothèse que l’aide donnée à un proche et l’effort de conciliation travail-soin puissent devenir, à certaines conditions, un facteur d’inégalité et de vulnérabilité pour les aidants. Dans les pays de l’Union européenne, par exemple, les recherches ont démontré que l’emploi des femmes était négativement associé aux soins informels donnés aux aînés (Kotsadam, 2011). Cette situation représente également un défi pour les employeurs (McBride-King, 1999; De Vroome, Smulders and Houtman, 2010). De plus, le contexte économique actuel pourrait contribuer davantage à renforcer les liens entre l’aide fourni à un proche et la vulnérabilité vécue par des individus et des groupes, entre autres les femmes entre 40 et 60 ans actives dans le marché du travail. Dans cette recherche, nous nous sommes intéressés particulièrement aux proches aidants qui occupent un emploi. Leur situation de travailleurs pose des défis spécifiques de conciliation entre leur emploi et les responsabilités qu’ils doivent assumer comme proches aidants. Il nous semble ici utile de rappeler que la conciliation est définie comme l’ensemble des mesures mises en place par l’aidant (et son milieu dans le meilleur des cas) pour « assurer le maintien d’un équilibre entre les besoins du proche dépendant et les exigences associées aux différentes sphères de vie des personnes soignantes » (Guberman et Maheu, 1994 : 93). En d’autres mots, c’est un processus qui se définit par les stratégies que parviennent à se donner les aidants pour atteindre l’équilibre dans les différentes sphères de leur vie. Au cours des dernières années, les données statistiques ont montré l’importance de la proportion de la catégorie d’aidants travailleurs. En 2007, la proportion de travailleurs était plus importante chez la population aidante que chez la population canadienne générale de 45 ans et plus (Cranswick et Dosman, 2008). L’identification et l’augmentation de ce groupe justifient qu’une attention particulière lui soit portée. Le but de cette recherche est de mieux comprendre les défis spécifiques que rencontrent les aidants en situation d’emploi afin de prendre en compte leurs besoins dans le cadre de la création de politiques publiques et dans le développement de services sociaux. Nous nous sommes plus spécifiquement concentrés sur la situation des aidants travailleurs vivant dans la région du Bas-Saint-Laurent, en prenant pour cas d’étude les municipalités régionales de comté (MRC) de Rimouski-Neigette et de La Mitis. Nous avons fait ce choix pour prendre en considération à la fois un contexte urbain (Rimouski) et un contexte plus rural (La Mitis). Un des objectifs est d’intégrer la composante territoriale, notamment les contraintes reliées aux distances. La réalité des travailleurs proches aidants est devenue de plus en plus une préoccupation importante au Québec, puisque les analyses démographiques démontrent que la proportion d’aînés dans la population québécoise ne cessera d’augmenter au cours des prochaines années. Il devient, dès lors, primordial de prendre en considération l’évolution des réalités reliées à la prise en charge des soins de santé aux personnes en perte d’autonomie par des individus qui sont par ailleurs toujours actifs sur le marché du travail. Du point de vue méthodologique, la population visée est constituée de personnes qui ont vécu une situation dans laquelle elles ont dû assumer une responsabilité envers un proche aîné au cours des douze derniers mois. Les individus sélectionnés devaient répondre aux caractéristiques suivantes, soit être un travailleur, soit une personne récemment retraitée, mais ayant été l’aidant principal d’un proche pendant qu’elle était encore en emploi. Les participants ont été recrutés en utilisant la méthode dite « boule de neige » soit par l’intermédiaire des réseaux interpersonnels. Nous avons ainsi réalisé 19 entretiens avec des proches aidants, principalement, mais non exclusivement des femmes, s’occupant d’un ou de leurs deux parents. La grande majorité des participants ont été à la fois travailleurs et proches aidants au cours des douze derniers mois. Les questions portaient sur le type d’aide qu’ils fournissaient, leur réseau de soutien, leurs stratégies de conciliation entre le travail et les soins, et finalement, sur les services publics qui leur étaient offerts. Une dizaine d’entretiens a aussi été menée avec des gestionnaires / intervenants du secteur communautaire œuvrant au sein d’organismes qui dispensent directement ou indirectement des services aux proches aidants. Par services directs, nous entendons que l’aidant est la personne ciblée par l’offre de service, alors que les services indirects sont des services destinés aux aînés, mais qui peuvent avoir aussi un effet sur l’organisation du travail des aidants. Deux entrevues préliminaires ont été menées avec des gestionnaires d’entreprises employant des proches aidants. Cependant, ce volet de la recherche a été suspendu en raison de l’absence de politiques spécifiques concernant la conciliation entre le travail et les soins. Cette réalité avait déjà été identifiée par d’autres études (Tremblay et Larivière, 2013). Nos rencontres avec les travailleurs proches aidants ont permis de confirmer la même situation à l’échelle de notre terrain d’étude. Ce rapport tente donc d’apporter une contribution à la compréhension de cette problématique, et de fournir des pistes de réflexion pour améliorer la condition des travailleurs proches aidants. La première partie dresse un portrait des proches aidants à partir des connaissances et des données déjà existantes. Nous y développons également quelques pistes de réflexion qui ont alimenté notre étude. La deuxième partie porte sur l’enquête que nous avons directement menée auprès des proches aidants et des organismes prestataires de services. L’accent sera mis ici sur la conciliation entre le travail et les responsabilités d’aide, ce qui fait d’ailleurs l’originalité de notre recherche. Enfin, il est à noter que le masculin est utilisé pour alléger le texte

    Education and Social Inequalities in the Urban Space: A French Example

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    Cet article traite de la relation entre l'éducation et les inégalités au niveau local. Nous allons observer comment l'éducation, à côté de son rôle fondamental pour la mobilité sociale, peut aussi être un élément décisif pour la reproduction sociale.Notre point de départ est que les modes de reproduction sociale ont changé au cours des années et pour cette raison, différemment que dans le passé, les mécanismes impliqués sont moins clairs et évidents. Dans cette perspective, l'objectif principal et le défi de cet article est de décrire, à travers une approche qualitative, certains des mécanismes de reproduction sociale des inégalités, qui se déroulent à travers l'éducation en France au niveau local.This article deals with the relationship between education and inequalities at the local level. We will observe how education, next to its role in social mobility, can also be a decisive element of social reproduction.Our starting point is that the modes of social reproduction have changed during the years and for this reason, compared to the past, some of the mechanisms involved are less clear and evident. In this perspective, the main objective and challenge of this article is to outline, through a qualitative approach, some of the mechanisms of social reproduction of inequalities, taking place through education in France at the local level

    Editorial

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    La recherche partenariale à l'UQAR : les formes en action : compte rendu de la journée d'étude organisée par le GRIDEQ et le CRDT-UQAR le 13 avril 2016

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    La recherche partenariale prend une place de plus en plus importante dans le paysage scientifique. Se présentant sous une grande variété d’appellations (recherche-action, recherche collaborative, participative, recherche-intervention, etc.) (Dumais, 2011), elle regroupe un ensemble de pratiques de recherche variées, mais fondées sur le grand principe de « coconstruction de sens » (Bussières et Fontan, 2011). Sous cette définition large, il s’agit plus précisément de recherches ou d’interventions effectuées dans le cadre universitaire avec un ou plusieurs partenaires (entreprises privées, administrations publiques, associations, syndicats, etc.). Ainsi, la recherche partenariale exige une mobilisation tant des chercheurs que des partenaires, qui combinent leurs savoirs respectifs, leurs méthodes et leurs ressources (Sutton, 2007). Les partenaires sont donc conjointement impliqués dans le processus de recherche, à des niveaux variables, de l’identification du problème et de l’objet d’étude à la réalisation du projet et la valorisation des connaissances, soit leur diffusion et leur transfert dans les milieux de pratique (Sutton, 2007). Les organismes subventionnaires reconnaissent désormais cette pratique, mais l’inscrivent surtout dans des programmes prévus à cet effet. Les administrateurs y voient un mode de financement possible d’activités pour des universités en mal de ressources. Mais qu’en pensent les chercheurs ? En particulier ceux qui l’expérimentent, comment la définissent-elles ? Y voient-ils des défis particuliers ? Telles sont les grandes questions qui ont motivé la tenue d’une journée d’étude à l’UQAR, organisée par le GRIDEQ et le pôle UQAR du CRDT le 13 avril 2016. Pour aller au-delà des expériences individuelles, il nous semblait important de réunir des chercheurs provenant d’horizons différents, pour réfléchir et amorcer une discussion collective qui, nous l’espérons, se poursuivra. Trois objectifs étaient visés : • Prendre connaissance des pratiques touchant la recherche collaborative ou partenariale menées à l’UQAR, pour mieux en saisir et distinguer les formes variées ; • Dégager les enjeux et défis associés à ces pratiques, tant sur les plans individuel que collectif ; • Cerner les conditions et les besoins particuliers – pouvant varier d’une discipline à l’autre - requis pour ce type de pratiques scientifiques. Une dizaine de chercheurs de l’UQAR ont répondu à l’invitation lancée par le GRIDEQ et le CRDT. Les professeurs-chercheurs proviennent d’horizons disciplinaires variés et de différents départements de l’UQAR : Bruno Jean et Nathalie Lewis (développement territorial), Emmanuel Guy (gestion), Emmanuelle Jean (sciences infirmières), Ariane Plourde (sciences de la mer) et Lucie Gélineau (psychosociologie et travail social). S’ajoutent deux intervenants pour lesquels la recherche partenariale représente une part centrale de leur pratique, Guillaume Werstink, professionnel au Décanat à la recherche, et David Bourdages, directeur du CIRADD, un centre collégial de transfert de technologie en pratiques sociales novatrices (CCTT-PSN) situé en Gaspésie et qui a un lien particulier de collaboration et partenariat avec l’UQAR. Le programme a été bâti sur un principe simple : donner la parole aux chercheurs

    Emploi et inégalités sociales : introduction

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    Introduction La crise économique et financière qui a débuté en 2008 a frappé plusieurs pays en Europe et en Amérique du Nord (États-Unis surtout). Ceci a eu des effets majeurs sur la production dans plusieurs pays, comme on l’a vu avec la crise sur le marché du travail, le chômage et la réduction des revenus d’emploi dans nombre de pays. En Europe comme en Amérique du Nord on a donc assisté au cours des dernières années, à une augmentation du chômage, de la précarité d’emploi, ainsi que des ..

    Covid 19 : Quels effets sur le travail et l’emploi ?

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    Introduction  La pandémie de COVID 19 a eu un effet très fort et négatif dans plusieurs secteurs de la société et de l’économie au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde. Comme nous allons le montrer dans cette introduction, ainsi que dans chacun des articles de ce numéro, la pandémie semble avoir exacerbé des inégalités déjà présentes sur le marché du travail et de l’emploi. Elle a en fait agi comme accélérateur de certains processus structurels déjà en cours et mis en évidence les inco..

    Emploi et inégalités sociales : introduction

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    Introduction La crise économique et financière qui a débuté en 2008 a frappé plusieurs pays en Europe et en Amérique du Nord (États-Unis surtout). Ceci a eu des effets majeurs sur la production dans plusieurs pays, comme on l’a vu avec la crise sur le marché du travail, le chômage et la réduction des revenus d’emploi dans nombre de pays. En Europe comme en Amérique du Nord on a donc assisté au cours des dernières années, à une augmentation du chômage, de la précarité d’emploi, ainsi que des ..

    Pratiquer l’agriculture en temps de pandémie : sens et reconnaissance au travail des néo-agriculteurs québécois

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    The current health crisis has, among other things, reopened the debate on the hierarchy of trades, particularly on the so-called "essential" trades. Among them, small organic farmers have been put forward, as the pandemic has revealed the inescapable nature of their trade and, faced with the dependence of globalized markets, the need to relocate Quebec agriculture. By seeking to understand what the pandemic is doing to agriculture, this article gathers the point of view of small-scale organic farmers on their profession in the light of the current crisis, taking care to select those who operate on a small scale and who have made a transition to agriculture as a new lifestyle choice. Between March and November 2020, semi-structured interviews were conducted with 25 farmers who are now market gardeners, livestock farmers, winemakers or maple syrup producers, who, whether or not they are labeled, all practice farming with organic processes. For these producers who, long before the pandemic, saw agriculture as a means of bringing meaning back into their lives, the social mission they give to their work has not been disrupted. Nevertheless, by bringing it to the forefront, the crisis has made it possible to rethink the relationship between agriculture and society.La crise sanitaire actuelle a, entre autres, relancé le débat sur la hiérarchie des corps de métiers, en particulier sur les métiers dits « essentiels ». Parmi eux, les petits agriculteurs biologiques ont été mis de l’avant, la pandémie ayant révélé le caractère incontournable de leur métier et, face à la dépendance des marchés mondialisés, la nécessité de relocaliser l’agriculture québécoise. En cherchant à comprendre ce que la pandémie fait à l’agriculture, cet article recueille le point de vue des « petits » agriculteurs biologiques sur leur métier à l’aune de la crise actuelle, en prenant soin de sélectionner ceux qui opèrent sur petite échelle et qui ont fait une transition vers l’agriculture comme nouveau choix de vie. Entre mars et novembre 2020, des entrevues semi-directives ont été effectuées avec 25 agriculteurs et agricultrices aujourd’hui maraichers, éleveurs, vignerons ou acériculteurs qui, labellisés ou non, pratiquent tous une agriculture avec des procédés biologiques. Pour ces producteurs qui, bien avant la pandémie, ont vu dans l’agriculture le moyen de redonner du sens à leur existence, la mission sociale qu’ils accordent à leur travail n’a pas été bouleversée. Néanmoins, en venant la placer sur le devant de la scène, la crise a permis de repenser les rapports entre cette « petite » agriculture et la société
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