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La friche autoroutiÚre : une lecture morphologique et sensible d'un paysage intermédiaire
Tableau d'honneur de la FacultĂ© des Ă©tudes supĂ©rieures et postdoctorales, 2011-2012Cette recherche sâintĂ©resse aux mutations spatiales et paysagĂšres engendrĂ©es par lâĂ©dification des systĂšmes autoroutiers. Elle sâattarde plus spĂ©cifiquement Ă lâĂ©tude des espaces dĂ©laissĂ©s qui Ă©mergent progressivement Ă partir de lâĂ©dification de ceux-ci, des friches qui forment lâinterface du rĂ©seau dâautoroutes, des paysages intermĂ©diaires qui sont cĂŽtoyĂ©s au quotidien, mais qui sont vraisemblablement Ă©vacuĂ©s des reprĂ©sentations accordĂ©es Ă lâinfrastructure, des environnements Ă priori techniques qui nĂ©cessitent dâĂȘtre explorĂ©s dans toute leur complexitĂ© afin dâamorcer leur comprĂ©hension et une rĂ©flexion quant Ă leur devenir. Dans ce sens, lâĂ©tude tente de formuler le dessin des friches autoroutiĂšres en tant que paysage intermĂ©diaire de lâurbain, de faire basculer lâimage Ă priori technique de ces dĂ©laissĂ©s vers celle qui serait plus sensible. Elle cherche ainsi Ă mettre en Ă©vidence les logiques techniques qui se sous-tendent leur Ă©mergence et Ă observer leurs qualitĂ©s morphologiques qui sâassocient Ă la gĂ©omĂ©trie des composantes autoroutiĂšres (parcours, nĆuds, points dâaccĂšs) et au rapport de celles-ci avec les tissus urbaines limitrophes. Elle se penche Ă©galement Ă lâexamen des dynamiques ; Ă la fois naturelles, humaines et sensorielles, qui dĂ©finissent le caractĂšre insoupçonnĂ© de ces paysages. Dâun point de vue mĂ©thodologique, cette recherche met de lâavant un processus de lecture des friches autoroutiĂšres basĂ© sur les approches typo-morphologique et sensible. Dâun cĂŽtĂ©, lâapproche typo-morphologique est employĂ©e Ă lâexamen de leurs structures formelles, en regard aux friches qui sâorganisent dans la continuitĂ© du rĂ©seau autoroutier de lâagglomĂ©ration urbaine de QuĂ©bec et plus spĂ©cifiquement dans le maillage et Ă la limite des composantes de lâautoroute FĂ©lix-Leclerc. De lâautre, par la lecture in situ des friches de lâĂ©changeur FĂ©lix-Leclerc / Henri-IV, lâapproche sensible cherche Ă rĂ©vĂ©ler la stratification des dynamiques qui dĂ©finissent ces paysages dâexception. Cette recherche souligne que le rĂ©seau autoroutier anime lâĂ©mergence de friches, que celles-ci soient directement liĂ©es la configuration de ses composantes ou bien Ă lâinteraction de celles-ci avec les tissus qui les bordent, sâorganisant ainsi de maniĂšre interne ou externe Ă lâinfrastructure. Contextuellement, les friches autoroutiĂšres tendent Ă se dĂ©velopper Ă lâĂ©chelle gĂ©nĂ©rale du systĂšme dâautoroutes, mais plus particuliĂšrement dans les milieux pĂ©riurbains, lĂ oĂč les composantes du rĂ©seau sont Ă©difiĂ©es de maniĂšre Ă©tendue sur le territoire. Aussi, ces dĂ©laissĂ©s comportent une structure formelle qui sâassocient Ă la configuration spĂ©cifique des composantes autoroutiĂšres, mais Ă©galement aux multiples rapports qui se profilent entre lâinfrastructure et ses tissus contigus. Ce sont pareillement des formes concrĂštes qui tendent Ă se dĂ©former par rapport Ă celles issues des logiques thĂ©oriques de conception, des Ă©tendues Ă©galement impressionnantes Ă lâĂ©chelle de lâautoroute et du territoire. En regard Ă leur paysage, les friches autoroutiĂšres se dĂ©finissent selon une structure paysagĂšre de base liĂ©e Ă lâusage antĂ©rieur du sol et lâĂ©dification de lâinfrastructure. Une structure qui se pose Ă lâorigine des reprises subsĂ©quentes de la nature et la formation de milieux humides, organisant ainsi des milieux particuliĂšrement diversifiĂ©s. On remarque Ă©galement que ces environnements oubliĂ©s sont convoitĂ©s par les citoyens. Des brĂšches sâexpriment sur leurs limites et rendent les friches accessibles, tandis que leurs surfaces sont façonnĂ©es par des interventions humaines Ă lâimage de parcours et de lieux informels. Lâintensification de nos perceptions est aussi attribuable Ă la pratique de ces paysages complexes, autant celles qui se rattachent au procĂ©dĂ© du cheminement que celles liĂ©es aux qualitĂ©s sensibles de lâenvironnement. Les friches autoroutiĂšres ne sont donc pas strictement des espaces techniques de lâautoroute, mais bien des environnements et des paysages sensibles Ă lâĂ©chelle de lâurbain. Selon leurs qualitĂ©s physiques, paysagĂšres et sensorielles, mais aussi dâaprĂšs lâensemble de leurs potentiels, elles se prĂ©sentent aujourdâhui comme des milieux Ă rĂ©-inventer, Ă animer par de nouveaux amĂ©nagements ou de nouvelles formes dâoccupation. Un paysage intermĂ©diaire dâintĂ©rĂȘt qui mĂ©rite de participer Ă la vie urbaine, Ă nos pratiques quotidiennes. Une forme nouvelle dâurbanitĂ© qui est en devenir, actuellement en attente des dĂ©cisions et des concepts qui lâanimeront
Utilisation de plans forestiers XVIIIe- XIXe siĂšcles pour une Ă©tude archĂ©ologique des paysages passĂ©s de la forĂȘt de Chailluz (Besançon) : lâexemple dâun rĂ©seau viaire
Besançon est la ville de plus de 100 000 habitants avec la surface dâespaces verts par habitant la plus Ă©levĂ©e de France mĂ©tropolitaine (200 m2 par habitant). La forĂȘt de Chailluz (16,7 km2), dont lâexistence est attestĂ©e depuis plus de six siĂšcles, occupe la partie nord-est du territoire communal et reprĂ©sente Ă elle seule prĂšs des trois-quarts de la surface forestiĂšre de Besançon. Cette grande forĂȘt pĂ©riurbaine appartient dĂ©jĂ Ă Besançon au XIVe siĂšcle. Des recherches transdisciplinaires sont menĂ©es depuis 2009 pour caractĂ©riser lâĂ©volution depuis lâAntiquitĂ© des paysages de cette forĂȘt. Elles associent principalement archĂ©ologie, histoire, gĂ©ographie et foresterie et reposent sur une collecte dâarchives et de documents planimĂ©triques et photographiques (textes et plans anciens, cartes actuelles et orthophotographies), sur un bilan des travaux universitaires (publications historiques, publications et rapports scientifiques divers), sur un recensement dâinformations relatives, dâune façon gĂ©nĂ©rale, Ă la forĂȘt (donnĂ©es techniques, historiques, floristiques, paysagĂšres), sur des observations de terrain (prospections archĂ©ologiques au sol) et sur lâanalyse de donnĂ©es LiDAR (acronyme pour « Light detection and ranging ») acquises en 2009. Lâutilisation de sources anciennes dĂ©pend de leur fiabilitĂ© : celle du tĂ©moignage historique quâelles transmettent et, pour les documents graphiques, celle de la localisation des informations reprĂ©sentĂ©es dans lâespace gĂ©ographique. Par ailleurs, la localisation spatiale quâon peut faire aujourdâhui sur SIG des informations contenues dans les cartes et plans anciens dĂ©pend non seulement du niveau de prĂ©cision gĂ©omĂ©trique du document dâarchive, mais aussi de la qualitĂ© du gĂ©orĂ©fĂ©rencement produit Ă partir de la source graphique. Ce texte a pour but dâexposer Ă partir dâexemples les choix mĂ©thodologiques opĂ©rĂ©s au cours des recherches pour extraire lâinformation contenue dans des plans et cartes des XVIIIe-XIXe siĂšcles, information ensuite mise en perspective avec dâautres sources documentaires pour les besoins de lâĂ©tude.Today Besancon has the highest percentage of green space per inhabitant among Franceâs largest cities (200 m2 per capita). 3/4 of it are made up by the ForĂȘt de Chailluz (16.7 km2), a large forest which has maintained its present extent for over six centuries. This large suburban forest belongs to Besancon since the 14th c. at least. Interdisciplinary research has been carried out since 2009 to characterize the evolution of the landscapes of this forest in the past. Research combines archeology, history, geography and forestry and is based on a collection of archives and graphical documents (texts and old plans, current maps and photographs), a synthesis of academic work (historical and scientific publications and reports) and of information relating with the forest in general (technical, historical, floral, landscape data) on field observations (archaeological surveys) and on LiDAR data analysis ("Light detection and ranging"). Using ancient documents depends on their reliability: that of historical content they transmit and, for the graphical archives, that of the accuracy of the location information drawn in the geographical space. Moreover, the spatial location we may achieve today through GIS from ancient maps depends on the level of geometric precision of the archive and also on the quality of the georeferencing we can produce from the graphical source. This paper aims to present examples from the methodological choices made during the research to extract the information contained in 18th and 19th c. plans, information that is secondly put into perspective with other sources used for the study
Géométrie tridimensionnelle des voies de circulation
LâĂ©tude des projets routiers se dĂ©roule depuis toujours selon un dĂ©coupage parfaitement dĂ©fini qui donne lieu Ă lâĂ©tude successive des trois aspects du tracĂ© que sont le plan de situation, le profil en long et le profil en travers. Pris indĂ©pendamment, ces trois espaces-plans Ă©troitement liĂ©s sont faciles dâaccĂšs. Le problĂšme devient plus ardu si on les traite simultanĂ©ment. Pourtant, une vision globale en trois dimensions est nĂ©cessaire pour certains paramĂštres comme la visibilitĂ©, la lisibilitĂ© ou lâintĂ©gration dans le site, caractĂ©ristiques fondamentales dont dĂ©pendront la sĂ©curitĂ©, la viabilitĂ© et la qualitĂ© dâune route. La maĂźtrise de ces questions dâinteraction dâespaces-plans est donc indispensable. LâavĂšnement et le dĂ©veloppement des logiciels de conception assistĂ©e par ordinateur (CAO) ont permis de rĂ©pondre en partie aux besoins de traitement tridimensionnel, notamment au niveau de la visualisation des projets, formidable outil de communication avec les professionnels et le public. NĂ©anmoins des lacunes subsistent. La prĂ©sente Ă©tude permet la prospection et lâĂ©tude thĂ©orique de mĂ©thodes et principes de base permettant une meilleure maĂźtrise spatiale du tracĂ©. Sans rĂ©volutionner totalement la conception routiĂšre, elle apporte un « cahier des charges » pour les logiciels routiers de CAO permettant de mieux apprĂ©hender la conception, mais aussi le contrĂŽle des voies de circulation, par exemple lors dâaudits de sĂ©curitĂ©
Paysage : un dialogue entre structure et représentations : caractérisation de la vallée de la riviÚre Saint-François
Le mĂ©moire explore un nouveau cadre de recherche pour la caractĂ©risation des paysages au QuĂ©bec. Le paysage rural est liĂ© aux ressources naturelles et aux structures anthropiques qui sont manifestĂ©es et qui façonnent Ă leur tour les dynamiques dâĂ©tablissements humains, tant dans leurs dimensions physiques que dans leurs successions historiques-culturelles. Ainsi, le mĂ©moire explore deux approches qui dĂ©coulent de recherches italiennes, en Ă©mettant lâhypothĂšse que leur croisement fertilise leur pertinence : lâapproche morphotypologique - qui dĂ©crit, interprĂšte et reprĂ©sente les formes du territoire dans ses itĂ©rations successives - et lâapproche historique-culturelle - qui en dĂ©code les rĂšgles gĂ©nĂ©tiques en considĂ©rant des aspects vĂ©cus par les populations concernĂ©es. Lâobservation de caractĂšres Ă travers ces deux lunettes permet dâextraire et dâanalyser les processus de formation et de transformation du territoire, et ultimement dâidentifier les structures de permanences et les rĂšgles syntaxiques hĂ©ritĂ©es qui sâexpriment dans le paysage. Ă cet effet, les notions de structures territoriales, de morphotypes et de figures paysagĂšres offrent un regard potentiellement nouveau et ouvre la voie Ă la discipline de la morphotypologie dans la recherche en amĂ©nagement du territoire - particuliĂšrement dans les champs descriptifs-historiques et projectuels. La connaissance des caractĂšres du paysage, puis des rĂšgles et des pressions de croissance ou de dĂ©clin des Ă©tablissements, permet de rĂ©vĂ©ler, Ă travers les transformations historiques du territoire, des interprĂ©tations projetables. Cette connaissance permet lâĂ©laboration de projets dâamĂ©nagement en cohĂ©rence avec lâhistoire, lâidentitĂ© locale et le territoire.The thesis explores a new research framework for landscape characterization in Quebec. The rural landscape is linked to the natural resources and anthropic structures that obtain and participate both in the formation of the establishment, in its material dimensions, and in the historical-cultural successions that have shaped it. Thus, the thesis explores two research approaches that stem from Italian research, suggesting that their combination fertilizes their relevance: the morphotypological approach - which describes, interprets and represents the forms of the territory in its successive iterations - and the historical-cultural approach - which decodes its genetic rules by considering aspects experienced by the populations. The observation of characters through these two lenses makes it possible to extract and analyze the process of formation and transformation of the territory, and ultimately to identify the permanence structures and inherited syntactic rules that are expressed in the landscape. To this effect, the notions of territorial structures, morphotypes and landscape figures allow a potentially new perspective and paves the way for the discipline of morphotypology in land-use planning research - particularly in the descriptive-historical and project fields. The knowledge of these landscape characters, along with that of the growth and decline rules and pressures of human establishments, make it possible to reveal, throughout the historic transformations of the territory, interpretations that can be projected. This knowledge allows for the elaboration of coherent projects, in continuity with history, local identity and the territory
Comparaison de signaux (géophysique, LiDAR) utilisés dans l'étude des dynamiques anthropiques et naturelles
The characterization of the material reality of the landscape requires to accurately identify the physical geography and to capture the interrelationships between humans and their environment. These conditions are essential to the estimation of the origins of the landscape shaping. The analysis of documentary sources offers the opportunity to determine the organization of former landscapes and to characterize a large part of their evolutions since the Modern period. However, older land settlements are not localised or symbolised on maps. Their signs are efficiently detected in present landscape through the joint implementation of various detection methods: aerial photography, recording topographic or colorimetric variations on the soil surface, and the LiDAR (Light Detection And Ranging) system, measuring micro-topographic variations using a laser beam. Other methods can be used to identify the elements conserved in present landscape and reflect their past uses. The measure of physical properties of soils by the geophysical methods can detected the presence of archaeological remains or structures buried while nothing is perceptible to the soil surface. It is widely supported that survey methods can provide archaeological data of the land use and / or the exploitation of the territory. Thus, they have been applied since several at the site of the ancient city of Epomanduodurum (Mandeure-Mathay, Doubs) in the north of the Franche-Comte. This city is considered by its size, urban equipment and monuments as the second behind de civitas capital of Sequani, Vesontio (Besancon). This research intends to compare, at different spatial scales, the contribution of several prospecting methods for the study of natural and anthropogenic dynamics in an area of 80 kmÂČ. The study area is centred on the ancient city and combines a section of the alluvial plain of the Doubs river and the surrounding calcareous plateaus. In this study, it was possible, among other things, to develop tools for the detection of archaeologicalLa caractĂ©risation de la rĂ©alitĂ© matĂ©rielle du paysage impose dâune part de reconnaitre avec prĂ©cision le cadre physique et dâautre part de saisir les interrelations entre les hommes et lâenvironnement, conditions indispensables Ă lâapprĂ©ciation des origines du modelĂ© du paysage. La comprĂ©hension des paysages passĂ©s se fonde en partie sur lâanalyse de diffĂ©rentes sources documentaires qui permettent ensemble de caractĂ©riser bon nombre des Ă©volutions paysagĂšres intervenues notamment depuis lâĂ©poque moderne. Toutefois, les amĂ©nagements plus anciens ne sont ni localisĂ©s ni reprĂ©sentĂ©s sur des cartes. Leurs traces sont alors dĂ©celĂ©es dans le paysage actuel de maniĂšre efficace grĂące notamment Ă la mise en oeuvre conjointe de diverses mĂ©thodes de dĂ©tection : la photographie aĂ©rienne, enregistrant des variations topographiques ou colorimĂ©triques Ă la surface du sol et le systĂšme LiDAR (Light Detection And Ranging), mesurant les variations microtopographiques Ă lâaide dâun laser. LâĂ©tude dâautres paramĂštres, imperceptibles Ă nos sens, permettent Ă©galement dâapprĂ©hender les traces des paysages passĂ©s. Les mĂ©thodes gĂ©ophysiques dĂ©tectent la prĂ©sence de vestiges ou de structures enfouies quâaucun indice ne signale en surface grĂące Ă la mesure des propriĂ©tĂ©s physiques du sol. Il est largement admis que les mĂ©thodes de prospection sont susceptibles de fournir des donnĂ©es archĂ©ologiques quant Ă lâoccupation du sol et/ou lâexploitation du territoire. A ce titre, elles ont Ă©tĂ© appliquĂ©es depuis plusieurs annĂ©es sur le site de lâagglomĂ©ration antique dâEpomanduodurum (Mandeure-Mathay, Doubs) dans le nord Franche-ComtĂ©. Cette ville est considĂ©rĂ©e, par sa taille, son Ă©quipement urbain et sa parure monumentale comme la seconde de SĂ©quanie derriĂšre la capitale de citĂ© Vesontio (Besançon, Doubs). Ce travail de recherche se propose donc de comparer, Ă diffĂ©rentes Ă©chelles spatiales, lâapport respectif de plusieurs mĂ©thodes de prospection Ă lâĂ©tude de dynamiques naturelles et anthropiques dans un espace gĂ©ographique de 80 kmÂČ, centrĂ© sur la ville antique, associant un tronçon de plaine alluviale du Doubs aux plateaux calcaires environnants. Durant cette Ă©tude, il a Ă©tĂ© possible, entre autre, de dĂ©velopper des outils aidant Ă la dĂ©tection des structures archĂ©ologiques et gĂ©ologiques. Les rĂ©sultats ont aussi permis de redĂ©finir en partie la topographie de lâagglomĂ©ration antique
Les conflits d'usage des espaces périurbains et le contentieux administratif. Le cas de la région Ile-de-France..
Lâarticle porte sur une analyse des conflits dâusages dâespace, traduits par les requĂȘtes devant la justice administrative française de 1981 Ă 2005. Le terrain dâĂ©tude est le pĂ©riurbain francilien, territoire qui connaĂźt une forte urbanisation et oĂč la diversitĂ© des modes dâoccupation du sol nĂ©cessite une meilleure comprĂ©hension de la dynamique spatiale et temporelle de la conflictualitĂ©. LâĂ©tude empirique montre une corrĂ©lation entre lâaugmentation des conflits dâusage en Ăle-de-France et la dynamique de pĂ©riurbanisation. Elle met en Ă©vidence un couplage entre certains types de conflits et certaines caractĂ©ristiques du territoire : les problĂšmes dâurbanisme font souvent lâobjet conflictuel dominant dans les communes plutĂŽt aisĂ©es, tandis que lâopposition aux infrastructures publiques se situe frĂ©quemment dans les communes Ă forte urbanisation. Les nuisances des installations classĂ©es sont souvent localisĂ©es dans des communes plutĂŽt peu aisĂ©es.The article provides an analysis of land-use conflicts extract from the rulings of French Administrative Courts from 1981 to 2005. It focuses on Parisâs suburb, where the urbanisation process and the diversity of land-use require a deeper comprehension of the problem. Our results show that the land-use conflictâs evolution is correlated with the urbanisation process. They also detect a coupling phenomenon between conflictâs type and territoryâs parameters : urbanism disputes often arise in wealthy municipalities, whereas oppositions to public infrastructure have particularly risen in strongly urbanising towns. Classified industrial facilityâs nuisances have been found in unfortunate municipalities.Ăle-de-France; contentieux; pĂ©riurbanisation; conflit dâusage; Paris region; periurbanisation; land-use conflict; litigation;
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