10 research outputs found

    Exploration des changements identitaires : le cas des travailleuses sociales ayant immigré au Québec

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    Les travailleurs sociaux immigrants vivent plusieurs défis après l’obtention de la reconnaissance de leurs acquis au Québec par l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (OTSTCFQ. À partir de données extraites d’entretiens menés dans le cadre d’une recherche de plus grande envergure dirigée par Pullen-Sansfaçon, Brown et Graham (Recherche qualitative sur l'expérience des migrants et leur adaptation professionnelle dans la pratique du travail social au Canada, 2012-2015), nous explorons le sentiment d’identité professionnelle vécu par 9 travailleuses sociales immigrantes à Montréal. Ce sentiment apparaît comme l’actualisation de leurs valeurs et de leurs acquis professionnels dans leurs nouveaux rôles et leurs pratiques professionnelles. L’analyse des données permet de dégager divers thèmes en lien avec l’identité professionnelle de ces travailleuses sociales immigrantes. Nous avons pu relever de leurs propos que, depuis leur immigration, divers changements ont effectivement eu lieu au niveau de leurs pratiques professionnelles, voire de leur vision de la profession. Elles ont dû faire face à plusieurs défis liés à l’identité professionnelle, notamment en ce qui concerne la reconnaissance professionnelle et la langue. Trois éléments ont en effet formé la pierre angulaire des changements que ces travailleuses sociales ont vécus dans leur identité professionnelle depuis leur immigration : les valeurs, la question de la langue et la reconnaissance de leurs qualifications.The social workers face many challenges after obtaining their recognition by the OTSTCFQ (Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec). Based on a qualitative methodology, this presentation will explore the experience of migrant social workers (n=9) undertaking social work activities in Montreal. Arising from secondary data from the Pullen-Sansfaçon, Brown and Graham’s investigation (A qualitative investigation of migrants' experience and their professional adaptation into social work practice in Canada; Pullen-Sanfaçon, Brown and Graham, 2012-2015), we propose to explore the professional identity of immigrant social worker in Montreal. The professional identity may be conceptualized as the values, and professional experience acquired in the roles and professional practices. Data analyze shows different elements that discuss professional identity, including values, language and professional recognition. Also, in this paper we will discuss various changes related to professional identity, focusing on the practical application. Finally, we will illustrate the challenges upon the professional identity for immigrant social workers with regard to their professional recognition and language. Thus, we have identified key elements surrounding the notion of professional identity: values, language and recognition. In fact, these notions that constitute the core of the professional identity are illustrated following an immigration

    Accompagnement et injonctions sociales dans les tribunaux de santé mentale

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    Depuis les années 90, les tribunaux spécialisés ont émergé dans le paysage judiciaire. Cet article s’intéresse particulièrement aux tribunaux de santé mentale, conceptualisés comme étant le fruit d’une hybridation entre le droit et la psychiatrie. S’inscrivant dans le cadre d’une thèse, cet article exposera la manière dont les discours concernant la santé mentale et la normativité sociale sont intégrés dans ce type de tribunal et influencent leurs pratiques. Plus précisément, il sera illustré que les injonctions liées au récit biographique, à la responsabilité et à l’activation sont déterminantes dans le parcours des personnes interpellées par ce tribunal. Le regard transversal permettra d’éclairer la tension entre vulnérabilité sociale et régulation pénale des problèmes sociaux complexes.Since the 1990s specialized courts have emerged in the judicial landscape. This article focuses on mental health courts conceptualized as hybridization between law and psychiatry. Drawing on a doctoral project, this article will explore how discourses pertaining to mental health and social normativity are embedded in this specialized court and influence their practices. Specifically, it will illustrate the ways in which biographical narratives, responsibility and activation logics have a decisive impact on the journey of the persons accused. A transversal look will shed light on the tension between social vulnerability and the penal regulation of complex social problems

    La prise en charge et discours entourant les personnes judiciarisées au sein d’un tribunal de santé mentale

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    Cet article propose une réflexion sur la prise en charge des personnes judiciarisées et identifiées comme ayant des problèmes de santé mentale qui se retrouvent dans un tribunal de santé mentale. En s’inspirant des méthodes d’une ethnographie institutionnelle, cette recherche dévoile les pratiques et les discours des professionnel.le.s d’un tribunal de santé mentale. Dès lors, nous démontrons comment la prise en charge, les discours et les pratiques sont instaurés en trois axes : l’accompagnement dans un contexte juridique, les injonctions d’autonomie et de responsabilisation et la gestion du risque par des mesures dites thérapeutiques.The purpose of this article is to explore the judicialization of mentally ill accused involved in a mental health court. Inspired by institutional ethnographic methods, this research sought to unveil the practices and discourses inherent to the court’s work, and the participant’s experiences of such interventions. In particular, this article will focus on the practices and discourses of the socio-health juridical actors that deploy the interventions along three axes: accompaniment in a juridical context, self-governance through the promotion of autonomy, and the management of risk through therapeutic means

    Ce que font faire (ou ne pas faire) les Ă©motions chez les intervenantes ::le cas du soutien Ă  domicile

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    Cet article propose d’éclairer la part émotive de la pratique du travail social dans le domaine du soutien à domicile (SAD). Comme point de départ, nous suggérons une incursion, sous la forme de portraits, dans le travail quotidien de deux intervenantes sociales qui oeuvrent respectivement dans un programme de SAD du milieu institutionnel et un regroupement d’organismes communautaires. L’article met en exergue les émotions vécues par les intervenantes, leur portée sur leur vie professionnelle, mais aussi personnelle, ainsi que les stratégies d’intervention qui seront – ou ne seront pas – déployées auprès des personnes usagères et des groupes représentés. Si un engagement émotionnel se dessine, tant dans l’intervention individuelle que collective, celui-ci s’accompagne également d’une fatigue de compassion et d’un manque de reconnaissance du travail accompli. Dans ce contexte, l’article souligne l’importance des collectifs de travail ainsi que du soutien des institutions concernées

    Ce que font faire (ou ne pas faire) les émotions chez les intervenantes : le cas du soutien à domicile

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    Cet article propose d’éclairer la part émotive de la pratique du travail social dans le domaine du soutien à domicile (SAD). Comme point de départ, nous suggérons une incursion, sous la forme de portraits, dans le travail quotidien de deux intervenantes sociales qui oeuvrent respectivement dans un programme de SAD du milieu institutionnel et un regroupement d’organismes communautaires. L’article met en exergue les émotions vécues par les intervenantes, leur portée sur leur vie professionnelle, mais aussi personnelle, ainsi que les stratégies d’intervention qui seront – ou ne seront pas – déployées auprès des personnes usagères et des groupes représentés. Si un engagement émotionnel se dessine, tant dans l’intervention individuelle que collective, celui-ci s’accompagne également d’une fatigue de compassion et d’un manque de reconnaissance du travail accompli. Dans ce contexte, l’article souligne l’importance des collectifs de travail ainsi que du soutien des institutions concernées.This article proposes to shed light on the emotional aspect of social work practice in the field of homecare services (HS). As a starting point, we suggest an incursion, presented in the form of portraits, into the daily work of two social workers active in an institutional HS program and a community organization respectively. This article highlights the emotions experienced by social workers, their impact on their professional and personal lives, as well as the intervention strategies that will or will not be deployed with the individuals and groups represented. If an emotional commitment emerges, both in individual and collective intervention, it also comes with compassion fatigue and a lack of recognition of the work being accomplished. In this context, this article underlines the importance of work collectives as well as the support of the institutions concerned

    Présentation

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    Les évolutions de la reconnaissance des (in)capacités juridiques : une comparaison France-Québec

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    International audienceLes travaux comparatifs sur les enjeux de santé et de protection sociale ont développé des modèles concernant l’organisation sociopolitique de l’État social, prenant en compte notamment le coût des prises en charge des personnes vulnérables. Peu se sont en revanche intéressés à la place des droits civils et politiques dans la comparaison.Au-delà de l’augmentation du nombre de mesures de contraintes légales dans de nombreux pays occidentaux, la reconnaissance des (in)capacités juridiques soulève la question des répercussions que peuvent produire des situations de handicap, de dépendance ou de maladie sur l’exercice par les personnes vulnérables de leurs droits. Elle révèle plus largement les tensions concrètes produites par la coexistence d’idéaux difficiles à articuler, comme ceux d’autonomie et de protection ou de solidarité et de liberté.Cet article entend comparer de manière sociohistorique l’évolution des modes de reconnaissance des (in)capacités juridiques en France et au Québec. Il éclaire la place prise par des acteurs et savoirs « experts » dans l’évaluation clinique des (in)capacités ainsi que celle d’experts internationaux des droits humains en dégageant les éléments saillants de trois modes de reconnaissance des (in)capacités. Il met en perspective les articulations et tensions contemporaines entre le souci clinique pour les personnes vulnérabilisées et celui du respect de leurs droits
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