120 research outputs found

    " L'historiographie française, la sociologie et les gens d'Église "

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    L'étude des gens d'Église (clergé séculier, mais aussi ordres masculins et féminins) n'est évidemment pas restée à l'écart des évolutions de l'historiographie religieuse française du dernier demi-siècle, caractérisées notamment par un recours important à des approches inspirées de la sociologie. Initialement, toutefois, le monde des clercs n'a occupé qu'une place marginale dans ce renouveau, dont le projet était centré sur la pratique religieuse des fidèles ; tout au plus les statistiques des " vocations " constituaient-elles l'un des indicateurs de la " vitalité " religieuse. Puis le renouvellement des questionnements introduit par le recours plus régulier aux sources sérielles a favorisé le développement d'un autre type de travaux, notamment sur les ordres religieux, dont les inflexions du recrutement ont été interrogées en lien avec les mutations culturelles, notamment pour le XVIIIe siècle. Aujourd'hui, le profil social des institutions religieuses est mis en relation avec leurs représentations ; les évolutions récentes de la recherche suggèrent que les historiens de l'époque moderne, après avoir pratiqué pendant plusieurs décennies une sociographie des gens d'Église, dépassent aujourd'hui ce stade pour s'ouvrir à une véritable sociologie

    Tensions et conflits autour des missions chez les capucins du XVIIe siècle

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    L'activité apostolique n'occupe qu'une place limitée dans les Constitutions des capucins, même après leurs révisions du XVIIe siècle, l'accent étant plutôt mis sur la pauvreté et l'intensité de la vie spirituelle. Aussi le développement des missions ne se fait pas sans hésitations et tensions internes, les autorités de l'ordre craignant que les religieux qui y participent ne s'écartent trop de l'observance régulière et mettent de la sorte leur propre salut en danger. Fondamentalement deux approches de la vie religieuse s'opposent. Les tenants de la première (Santi Tesauro par exemple) procèdent à une lecture juridique de la Règle ; ceux de la seconde, représentée surtout dans les pays de coexistence confessionnelle, opèrent une lecture spirituelle des textes et estiment que l'ordre doit pleinement participer à la reconquête catholique, y compris par l'exercice de la confession et par la pratique des missions " apud fideles "

    L'administration des sacrements en terre protestante à la lumière des facultates et des dubia des missionnaires (XVIIe-XVIIIe siècles)

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    International audienceMoins exploitée que celle qui a trait à l'apostolat lointain, le documentation de la congrégation de Propaganda Fide relative aux missions en terre protestante ne manque pas d'intérêt. Sur le traitement des dubia en matière de sacrements, elle apporte un éclairage original et complémentaire. En Europe, il existe une hiérarchie de facultates, qui tiennent compte des divers statuts du catholicisme et de la qualité des bénéficiaires. Mais ce schéma théorique ne résiste que partiellement à l'épreuve des faits. Les missionnaires expriment une forte demande de souplesse, dans une perspective pastorale ; les congrégations romaines, tout en rappelant toujours les principes, sont parfois sensibles aux souhaits exprimés. Parmi les thèmes les plus abordés dans ces débats, on retiendra particulièrement la question des degrés prohibés en matière matrimoniale et celle de la réitération du baptême

    "Étienne-Bonaventure Laurier, haute-contre, serpentiste et compositeur": "Itinéraire d'un musicien d'Église"

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    Étienne-Bonaventure Laurier fait partie des nombreux musiciens qui perdent leur emploi lors de la suppression des chapitres de chanoines. Le curieux recueil de pièces de sa composition conservé à Saintes invitait à vérifier si son dossier de demande de pension permettait de reconstituer son parcours antérieur. Né en 1754 à Limoges, Laurier se forma dans une maîtrise de cette ville. Haute-contre et serpentiste dans diverses églises, dont la collégiale d'Eymoutiers, puis la cathédrale de Limoges, il est recruté par celle de Saintes en 1784. Avant la Révolution déjà, il fait partie des musiciens d'Église qui jouent aussi au concert ou au bal ; avec celle-ci, il reste d'abord au service du culte constitutionnel, puis devient professeur de musique. En 1803, il reprend ses fonctions de chantre et de serpent à l'église Saint-Pierre de Saintes, qui n'est désormais plus cathédrale. Il apparaît au total comme un vrai professionnel de la musique, capable de monnayer ses compétences de diverses manières, selon les contextes politiques et religieux

    : La pastorale épiscopale et l'imprimé

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    Surtout à partir du milieu du XVIIe siècle, les évêques font imprimer de petits livrets pour organiser la célébration des jubilés dans leurs diocèses. Constitués de mandements, de recueils de prières et d'instructions sur les indulgences, ces divers opuscules témoignent tout d'abord de la volonté des évêques d'assurer la diffusion de leurs directives et d'uniformiser les pratiques, dans le cadre de l'affirmation de leur autorité pastorale. Du point de vue spirituel, la majorité des livrets sont empreints de rigorisme et permettent de manifester une union au siège romain. La langue choisie pour les prières qu'ils contiennent (oraisons, litanies, psaumes) est souvent le français, notamment dans les régions à forte empreinte protestante ; mais la langue vernaculaire est aussi préférée parfois parce qu'elle permet de mieux exprimer la dévotion personnelle. En même temps, les évêques marquent une préférence nette pour un accomplissement des pratiques du jubilé dans le cadre paroissial, sous le contrôle du curé. Au total, cette petite littérature occasionnelle montre combien les évêques de l'époque moderne savent tirer parti de la généralisation de l'imprimerie

    "Les mutations des modèles confraternels en France aux XVIIe et XVIIIe siècles"

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    Le modèle confraternel connaît à l'époque moderne un certain nombre de mutations, étroitement liées aux objectifs de la Réforme catholique. Le nombre de confréries augmente sensiblement, notamment hors du monde urbain. Beaucoup ont désormais leur siège dans des églises paroissiales, sous un contrôle étroit du curé, tandis que les pratiques de solidarité touchent principalement à l'assistance spirituelle. Dans l'ordre de la piété, une place croissante est faite aux pratiques individuelles (fréquentation des sacrements, prière, méditation, usage renforcé du livre de dévotion). La confrérie devient ainsi un moyen privilégié de rénovation des mœurs et de la piété

    : Introduction

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    Accéder à la collection Muséfrem dans HAL-SHS : http://halshs.archives-ouvertes.fr/MUSEFREM/fr/In the 17th and 18th centuries, canons hired priests or lay persons to aid or replace regular clergy in singing services, as well as to play "figurative" pieces of music - such as motets - to contribute to the splendor of worship. Generally regrouped by the generic term choir, these employees attest to the presence, not only in cathedrals but also in simple collegiate churches, of the church's intense musical activity throughout the kingdom, a reality long hidden by an exclusive interest in the music of Paris and of the Court. Today scholars are rediscovering the musical heritage of the provinces as well as its interpreters. A regional approach, as suggested in this volume, provides an excellent means of understanding the richness and the diversity of the world of church musicians.Musicologues et historiens redécouvrent le monde des musiciens d'Ancien Régime et portent un intérêt croissant aux pratiques sociales et culturelles des professionnels de province, ces minores souvent ignorés par les études antérieures qui se sont attachées seulement aux plus grands. Un tel renouveau de l'historiographie ouvre des perspectives inédites sur les conditions de production et d'interprétation de la musique, sur la circulation des hommes et des œuvres, sur la diffusion des esthétiques, voire sur les mentalités religieuses. Ce volume, produit en grande partie par une équipe de recherche qui conduit une enquête nationale sur les musiciens actifs à la fin de l'Ancien Régime, présente les résultats de celle-ci à l'échelle de l'actuelle région Auvergne. Mais, à partir de ce socle, les questionnements sont prolongés dans de multiples directions : conditions d'emploi et statut, rôle des musiciens dans les cérémonies. Titulaires d'un bénéfice ou salariés, clercs ou laïcs, plutôt chargés de suppléer les chanoines dans le plain-chant ou engagés pour la musique figurée, les musiciens et autres choriers sont toujours dans une situation de dépendance, que symbolise leurs place dans les basses stalles, d'où le titre retenu pour le titre de l'ouvrage

    I religiosi e le vicende dei nuovi culti nel '600 francese. Le notizie tratte da un'inchiesta sulle confraternite

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    Les titulatures des confréries constituent un indicateur de choix sur le développement des dévotions, à condition de choisir une source qui permette une approche sérielle. Tel est le cas des brefs d'indulgences délivrés par Rome. Ceux qui concernent la France invitent à réévaluer le poids des ordres religieux au temps de la Réforme catholique. Soucieux de favoriser le culte des saints de leur propre famille (saint Antoine de Padoue par exemple pour les Franciscains), les religieux sont aussi les principaux promoteurs des nouvelles dévotions auprès des fidèles, comme le montre l'exemple de saint Joseph. Globalement, les confréries installées dans les couvents montrent l'émergence d'une dévotion à forte tonalité affective dans le cours du XVIIe siècle.Le intitolazioni delle confraternite possono essere tenute per rivelatore di qualità nello studio dello sviluppo delle devozioni, a patto di scegliere una fonte che consenta un'approccio seriale. Tale è il caso dei brevi d'indulgenze concessi da Roma. Quelli che riguardano la Francia invitano ad una rivalutazione del peso degli ordini religiosi nell'età della Riforma cattolica. Desiderosi di sviluppare il culto dei santi della propria famiglia (sant'Antonio da Padova, per esempio, dai Francescani), i regolari sono pure i più attivi promotori delle nuove devozioni presso i fedeli, come lo dimostra il caso di san Giuseppe. Complessivamente, le confraternite che hanno sede nei conventi testimoniano l'avviamento di una pietà prevalentemente affettiva durante il diciassettesimo secolo

    Les ordonnances synodales des XVIIe et XVIIIe siècles et la réglementation du culte

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    Les ordonnances synodales peuvent être tenues pour une source importante pour l'histoire des normes et des pratiques du culte. Elles permettent de familiariser le clergé avec les règles édictées au concile de Trente et relayées tant par les Acta Ecclesiae Mediolanensis de Charles Borromée que par les conciles provinciaux de la fin du XVIe siècle. L'insistance est mise sur la décence et la dignité comme moyens de susciter la piété, mais aussi sur la grandeur et la majesté du culte. L'organisation de l'espace intérieur des églises, la discipline corporelle et le respect du cérémonial constituent les thèmes privilégiés des ordonnances. Le domaine du chant et de la musique laisse bien apparaître l'évolution des préoccupations des évêques au cours des deux siècles : recours croissant aux maîtres d'école comme chantres de paroisse, réticences devant le développement de l'instrumentarium et de la musique figurée. En particulier, plusieurs évêques craignent que les Ténèbres de la Semaine sainte ne se transforment en spectacle

    Les maîtrises capitulaires et l'apprentissage du métier de musicien dans la France d'Ancien Régime

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    Sous l'Ancien régime, les cathédrales et les collégiales assurent au sein des maîtrises une formation de leurs enfants de chœur, avec un soin particulier pour l'enseignement du chant et de la musique. De la sorte, les chanoines s'assurent de la bonne transmission des traits spécifiques de leur église en matière de cérémonies et de pratiques cantorales, d'autant que beaucoup d'enfants poursuivent ensuite leur carrière au service du même chapitre en qualité de bénéficier ou de gagiste
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