research

" L'historiographie française, la sociologie et les gens d'Église "

Abstract

L'étude des gens d'Église (clergé séculier, mais aussi ordres masculins et féminins) n'est évidemment pas restée à l'écart des évolutions de l'historiographie religieuse française du dernier demi-siècle, caractérisées notamment par un recours important à des approches inspirées de la sociologie. Initialement, toutefois, le monde des clercs n'a occupé qu'une place marginale dans ce renouveau, dont le projet était centré sur la pratique religieuse des fidèles ; tout au plus les statistiques des " vocations " constituaient-elles l'un des indicateurs de la " vitalité " religieuse. Puis le renouvellement des questionnements introduit par le recours plus régulier aux sources sérielles a favorisé le développement d'un autre type de travaux, notamment sur les ordres religieux, dont les inflexions du recrutement ont été interrogées en lien avec les mutations culturelles, notamment pour le XVIIIe siècle. Aujourd'hui, le profil social des institutions religieuses est mis en relation avec leurs représentations ; les évolutions récentes de la recherche suggèrent que les historiens de l'époque moderne, après avoir pratiqué pendant plusieurs décennies une sociographie des gens d'Église, dépassent aujourd'hui ce stade pour s'ouvrir à une véritable sociologie

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