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    ADAPTER LA FORMATION DES SOIGNANTS EN VUE DU DEVELOPPEMENT D'UNE COMPÉTENCE INTERCULTURELLE : UNE VOIE POUR L'AUGMENTATION DE LA COHESION SOCIALE A TRAVERS LA PRISE EN COMPTE DE LA DIFFERENCE CULTURELLE DANS LES INSTITUTIONS DE SANTE

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    This article puts forward a reflection on the relevance of the implementation of a specific training course to raise health workers' awareness regarding cultural difference and its issues. It is base on several authors' previous works on intercultural cultural mediation and on intercultural competence to define it more precisely. Based on this reflection, this article intends to show which understanding and comprehension difficulties are caused by cultural difference in health care with foreign patients as well as with foreign professionals. Finally, it offers a reflection on the practical modalities implied by the implementation of specific training courses dedicated to developing intercultural awareness.Cet article propose une réflexion sur la pertinence de la mise en place d'une sensibilisation aux problématiques liées à la différence culturelle dans la formation des professionnels de santé. Il s'appuie sur les travaux de plusieurs auteurs sur la médiation interculturelle et sur la compétence interculturelle afin de formuler une définition de celle-ci. Suite à cette réflexion, cet article tente de montrer quelles sont les difficultés de compréhension et de communication engendrées dans le domaine de la santé par des situations de différence culturelle à la fois lorsque les patients sont étrangers et lorsque les soignants le sont. Enfin, il propose une réflexion sur les modalités pratiques de la mise en place de cette sensibilisation aux questions interculturelles dans la formation des soignants

    L'usage des TIC pour la construction des Bandes Dessinées dans des processus d'enseignement-apprentissage dans la perspective d'une médiation instrumentale élargie

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    Colloque scientifique international sur les TIC en éducation. 3 et 4 mai 2012 à Montréal (Canada)Cet article discute la place et le rôle de l'utilisation des bandes dessinées créées à l'aide des logiciels comme un dispositif pédagogique de formation professionnelle. Nous nous intéressons ici à la formation des cadres de Santé, à celle des enseignant-e-s de l'école primaire en formation initiale et plus particulièrement à la formation à la recherche par une étudiante en psychologie interculturelle. Une analyse en cours des principaux résultats montre que ce dispositif, adapté à chaque formation, permet la construction de certaines compétences en TIC, par l'utilisation de ces technologies en tant qu'outil de formation. Les données permettent encore de mettre en évidence qu'un instrument technique ne se transforme pas en instrument psychologique de façon automatique, et que pour cela il faut prendre en considération les schèmes associés. La plasticité des images données par les logiciels dédiés à la construction des BD ont permis de situer le rôle des représentations métaphoriques dans la construction de la pensée, de la conceptualisation du réel, dans des situations de résolution de problèmes et de chemins différents, que ceux de la narration, pris par le psychisme pour exprimer certaines idées . Ce dispositif semble encore être une aide précieuse à un support pour des entretiens d'autoconfrontation

    Translation competence as a complex multidimensional aspect

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    This article is devoted to problems of translation didactics. A comparative study of translation competence concepts, their main methodological characteristics, and means of competence formation allows to define the translation teaching goal as the formation of translation competence, which comprises knowledge and skills required for translator’s professional activity. The PACTE group model is chosen as one of the most comprehensive and frequently cited models for organizing the training process

    Obstaculos conceituais, socioculturais e linguisticos para o uso dos instrumentos tecnicos do quadro teorico da Analise Estatistica Implicativa. Contribuição para a pesquisa no ensino das ciências e matematica

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    International audienceA formação do pesquisador necessita a confrontação com seus próprios limites que não se restringem apenas ao domínio de um quadro teórico. Impõe-se ao pesquisador e sobretudo aos das áreas de educação e de ciências humanas e sociais a confrontação com alguns limites de conhecimentos na área da matemática para realizar uma verdadeira escolha de métodos de construção de dados que possam contribuir à uma abordagem mais fiavel de seu objeto de estudo. Constitui-se um consenso na literatura a dicotomia artificial entre métodos qualitativos e quantitativos e gerações de pesquisadores se abrigam nessas classes, evitando assim alguns custos de aprendizagem. Esta conferência visa à discussão de alguns dados de pesquisas oriundos dos obstáculos observados por pesquisadores iniciantes no uso da analise estatística implicativa e do software C.H.I.C.. os conceitos de mediação instrumental ampliada servira de fio condutor para a analise de alguns desses dados que tentam ilustrar :•Como aspectos do instrumento técnico pode se constituir como um obstaculo impedindo a transformação do mesmo em instrumento psicoloico.•Como alguns obstáculos conceituais ligados à matemática ou ao uso do sofware Excel dificultam o trabalho conceitual e a interpretação de alguns gráficos

    LA JUSTE MESUREUne étude des compétences mathématiques des travailleurs de la canne à sucre du Nordeste du Brésil dans le domaine de la mesure

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    This study is aimed at analyzing the cognitive functioning of illiterate subjects or subjects with little schooling in the mathematical domain. These subjects, while working as sugar-cane planters, have to deal with mathematical computations involving the determination of the area of different plots of land, and to develop, without any direct help from school instruction, an understanding of mathematical relations. This understanding, however, is developed through the use of non-precise schemes, which, depending on the measures chosen to be included in the computation, may sub estimate or overestimate the final results. Twenty-one sugar cane workers, occupying different levels in the hierarchy of the sugar cane plantation, from cane cutters to supervisors and administrators, took part in the study. Following an ethnographic study of the work in the plantation, data were collected in three phases. In phase I subjects were individually interviewed about how they would compute the area of plots of measures spontaneously given by themselves, followed by the computation of areas of plots with measures suggested by the interviewer. In this phase, the precise shapes of the plots (quadrilaterals or triangles) were not drawn. Phase II consisted of a more formal interview in which the subject was presented, in view of drawings on paper, with the same perimeter, but different surfaces. They had to: (a) compute the area of quadrilateral and triangles representing plots of land with all measures indicated; (b) compare the surfaces of figures representing plots of land; and (c) double the area of a square. Phase III consisted of field observations and interviews to clarify some points raised by the results of previous phases, and determine the most common types of plots that workers deal with in their everyday activities. Results of the first phase show the constant use of non-precise computational schemes with choice of elements that overestimate (in the case of cane cutters) or sub estimate (in the case of supervisors and administrators) the area to be worked. In the second, more formal phase, new strategies, aimed at correcting distortions increased by the irregular shape of plots were found. Finally, in the third phase, we found that workers at all levels seem to be aware of the distortions resulting from the use of a wrong formula and that these distortions can be compensated by other social mechanisms. The choice of measures in this context may be interpreted as a result of the particular social interactions in which computations take place, thus illustrating how the development of mathematical understanding is intertwined with the cultural context involved in the situation where problems are solved. Results are discussed in terms of methodological and conceptual issues relating culture and the development of mathematical knowledge.L'objectif de cette recherche est d'analyser le fonctionnement cognitif des sujets analphabètes ou peu scolarisés, dans le domaine de la mesure. Les travailleurs de la canne à sucre du Nordeste du Brésil semblent développer une compréhension des relations mathématiques impliquées dans des activités de mesure spécifiques du travail à partir de l'usage d'un système régional de calcul d'aire induisant des surestimations systématiques. Toutefois, cette compréhension se révèle à travers l'emploi de schèmes non précis qui peuvent surestimer plus ou moins les aires en fonction des valeurs numériques choisies pour le calcul. Vingt et un sujets de différents niveaux hiérarchiques (ouvriers et employés) ont participé à cette recherche. A partir d'une étude ethnographique préliminaire des situations pratiques de travail dans la communauté, les données ont été recueillies au cours de trois phases. La phase I, plus exploratoire, impliquait des observations naturalistes et des entretiens individuels. Ces derniers concernaient les données individuelles des sujets et les données spécifiques à la résolution de problèmes de mesure dans le travail. Les sujets devaient calculer l'aire de terrains quadrilatères et triangulaires, dont les mesures étaient proposées par eux-mêmes, comme exemples, et ensuite par le chercheur. Dans cette phase la figure géométrique correspondant aux mesures proposées n'était pas présentée par le chercheur mais sollicitée du sujet qui devait la dessiner. .Dans la phase II, "d'expérimentation" plus formelle, nous avons introduit des figures géométriques de même périmètre mais de surfaces différentes, qui ont été dessinées sur un papier ou construites avec une ficelle nouée. Nous avons demandé aux sujets de: (a) calculer l'aire des quadrilatères et des triangles qui représentaient des terrains dont les mesures étaient indiquées; (b) comparer les surfaces de ces figures; et (c) doubler l'aire d'un carré et chercher la valeur numérique du nouveau carré. De plus, dans cette phase, nous avons proposé des problèmes de mesure dont le contenu était familier et non familier. Nous avons voulu analyser la portée et les limites de compétences mathématiques des sujets. La phase III a consisté en observations plus ponctuelles concernant le calcul de surface dans des activités réelles de travail, et a permis l'observation de la facette administrative de l'usine. Les résultats de la première phase révèlent l'emploi de schèmes non précis de calcul avec un choix des mesures qui surestiment les surfaces (davantage dans le cas des ouvriers que dans le cas des employés). Dans la phase II, plus formelle, nous avons vu apparaître de nouvelles stratégies de calcul d'aire susceptibles de corriger les distorsions les plus importantes. En ce qui concerne les problèmes proposés, leur contenu semble jouer un rôle important dans les schèmes évoqués et induisent un nombre élevé de refus pour les problèmes de contenu non familier. Enfin, dans la troisième phase, les sujets compensent les distorsions résultant de l'emploi de la formule régionale par des processus de négociation. Les résultats montrent que les compétences mathématiques sont construites socialement et transmises dans des structures sociologiquement repérables

    LA JUSTE MESUREUne étude des compétences mathématiques des travailleurs de la canne à sucre du Nordeste du Brésil dans le domaine de la mesure

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    This study is aimed at analyzing the cognitive functioning of illiterate subjects or subjects with little schooling in the mathematical domain. These subjects, while working as sugar-cane planters, have to deal with mathematical computations involving the determination of the area of different plots of land, and to develop, without any direct help from school instruction, an understanding of mathematical relations. This understanding, however, is developed through the use of non-precise schemes, which, depending on the measures chosen to be included in the computation, may sub estimate or overestimate the final results. Twenty-one sugar cane workers, occupying different levels in the hierarchy of the sugar cane plantation, from cane cutters to supervisors and administrators, took part in the study. Following an ethnographic study of the work in the plantation, data were collected in three phases. In phase I subjects were individually interviewed about how they would compute the area of plots of measures spontaneously given by themselves, followed by the computation of areas of plots with measures suggested by the interviewer. In this phase, the precise shapes of the plots (quadrilaterals or triangles) were not drawn. Phase II consisted of a more formal interview in which the subject was presented, in view of drawings on paper, with the same perimeter, but different surfaces. They had to: (a) compute the area of quadrilateral and triangles representing plots of land with all measures indicated; (b) compare the surfaces of figures representing plots of land; and (c) double the area of a square. Phase III consisted of field observations and interviews to clarify some points raised by the results of previous phases, and determine the most common types of plots that workers deal with in their everyday activities. Results of the first phase show the constant use of non-precise computational schemes with choice of elements that overestimate (in the case of cane cutters) or sub estimate (in the case of supervisors and administrators) the area to be worked. In the second, more formal phase, new strategies, aimed at correcting distortions increased by the irregular shape of plots were found. Finally, in the third phase, we found that workers at all levels seem to be aware of the distortions resulting from the use of a wrong formula and that these distortions can be compensated by other social mechanisms. The choice of measures in this context may be interpreted as a result of the particular social interactions in which computations take place, thus illustrating how the development of mathematical understanding is intertwined with the cultural context involved in the situation where problems are solved. Results are discussed in terms of methodological and conceptual issues relating culture and the development of mathematical knowledge.L'objectif de cette recherche est d'analyser le fonctionnement cognitif des sujets analphabètes ou peu scolarisés, dans le domaine de la mesure. Les travailleurs de la canne à sucre du Nordeste du Brésil semblent développer une compréhension des relations mathématiques impliquées dans des activités de mesure spécifiques du travail à partir de l'usage d'un système régional de calcul d'aire induisant des surestimations systématiques. Toutefois, cette compréhension se révèle à travers l'emploi de schèmes non précis qui peuvent surestimer plus ou moins les aires en fonction des valeurs numériques choisies pour le calcul. Vingt et un sujets de différents niveaux hiérarchiques (ouvriers et employés) ont participé à cette recherche. A partir d'une étude ethnographique préliminaire des situations pratiques de travail dans la communauté, les données ont été recueillies au cours de trois phases. La phase I, plus exploratoire, impliquait des observations naturalistes et des entretiens individuels. Ces derniers concernaient les données individuelles des sujets et les données spécifiques à la résolution de problèmes de mesure dans le travail. Les sujets devaient calculer l'aire de terrains quadrilatères et triangulaires, dont les mesures étaient proposées par eux-mêmes, comme exemples, et ensuite par le chercheur. Dans cette phase la figure géométrique correspondant aux mesures proposées n'était pas présentée par le chercheur mais sollicitée du sujet qui devait la dessiner. .Dans la phase II, "d'expérimentation" plus formelle, nous avons introduit des figures géométriques de même périmètre mais de surfaces différentes, qui ont été dessinées sur un papier ou construites avec une ficelle nouée. Nous avons demandé aux sujets de: (a) calculer l'aire des quadrilatères et des triangles qui représentaient des terrains dont les mesures étaient indiquées; (b) comparer les surfaces de ces figures; et (c) doubler l'aire d'un carré et chercher la valeur numérique du nouveau carré. De plus, dans cette phase, nous avons proposé des problèmes de mesure dont le contenu était familier et non familier. Nous avons voulu analyser la portée et les limites de compétences mathématiques des sujets. La phase III a consisté en observations plus ponctuelles concernant le calcul de surface dans des activités réelles de travail, et a permis l'observation de la facette administrative de l'usine. Les résultats de la première phase révèlent l'emploi de schèmes non précis de calcul avec un choix des mesures qui surestiment les surfaces (davantage dans le cas des ouvriers que dans le cas des employés). Dans la phase II, plus formelle, nous avons vu apparaître de nouvelles stratégies de calcul d'aire susceptibles de corriger les distorsions les plus importantes. En ce qui concerne les problèmes proposés, leur contenu semble jouer un rôle important dans les schèmes évoqués et induisent un nombre élevé de refus pour les problèmes de contenu non familier. Enfin, dans la troisième phase, les sujets compensent les distorsions résultant de l'emploi de la formule régionale par des processus de négociation. Les résultats montrent que les compétences mathématiques sont construites socialement et transmises dans des structures sociologiquement repérables

    Culture et cognition: Domaine de recherche, Champ conceptuel, Cadre d’intelligibilité et Objet d’étude fournissant des instruments pour conduire des analyses conceptuelles et méthodologiques en psychologie et en sciences de l’éducation

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    Cette note de synthèse puise ses sources dans des problématiques issues de notre pratique réflexive d’enseignante-chercheure en psychologie et en éducation mais aussi dans celle de psychologue. Nous y proposons d’exposer notre contribution au développement du champ de recherche dénommé « culture et cognition » dont l’objet central s’organise autour de questions sur les rapports entre pensée et contexte culturel. Du point de vue méthodologique, nous cherchons à repenser les méthodes de construction de données, et celles de leurs traitements, analyses et interprétations mises en œuvre dans des recherches au sein de ce domaine culture et cognition, dans la mesure où ces méthodes doivent s’adapter à la nature de l’objet d’étude et non soumettre celui-ci à LA méthode considérée académiquement comme « la plus scientifique » de l’époque. Du point de vue épistémologique, cela nous ramène à la question du choix de l’approche théorique de référence qui permet de traiter les processus cognitifs et les processus sociaux par lesquels, au sein d'une communauté, ils sont générés et négociés. Pour ce faire, nous avons analysé certaines régularités qui émergent au sein de travaux de recherche dans le domaine culture et cognition et qui sont souvent présentées selon une dichotomie ne mettant l’accent que sur l’un des deux pôles. Il en est ainsi, par exemple, de la question de la conscience opposée à l’inconscient, de la question des connaissances locales opposées aux connaissances transférables, de la question de la contextualisation des apprentissages développés hors-école opposées à la non-contextualisation des apprentissages scolaires, enfin la question du statut des connaissances scientifiques opposé à celui des connaissances ordinaires, quotidiennes, de sens commun. Nous abordons les dichotomies sur lesquelles nous appuyons nos modèles, plutôt sous l’angle d’une dialectisation des pôles reliés à la manière d’un gradient de potentiel en empruntant métaphoriquement la notion au domaine de la physique. Nous appliquons cette perspective à l’étude conjointe de la cognition par une approche fondée sur le processus de conceptualisation et de la place et du rôle des variables de nature culturelle. Ceci implique un type d’analyse qui requiert la prise en considération de différents niveaux, en l’occurrence ici de différents niveaux de conceptualisation des sujets impliqués dans une action. Ces niveaux seront alors exprimés par : a) des degrés de conscience des concepts sous-jacents à l’action ; b) des degrés d’explicitation de ces concepts; c) des degrés de contextualisation/décontextualisation du processus de conceptualisation ; d) des degrés de capacités de transfert ou de généralisation, pris ici, dans un sens générique de transposition d'une compétence, construite dans un contexte spécifique, à des situations différentes.L’originalité de notre travail réside dans la mise en évidence d’une approche théorique fournissant des instruments pour conduire des analyses conceptuelles et méthodologiques en psychologie et en sciences de l’éducation pour mieux comprendre comment s’affrontent les règles culturelles et la rationalité, et en particulier, pour mieux saisir le statut psychologique des procédures de résolution de problèmes et celui des niveaux de conceptualisation mobilisés par des acteurs sociaux autant dans des circonstances de travail ou de pratiques quotidiennes hors école que dans des situations de type scolaire La plupart des recherches que nous avons menées prennent comme objets d’étude notamment des processus de résolution de problèmes chez des adultes et, dans ce cadre, font référence à la notion de niveaux de conceptualisation, qui sous-entend l'idée d'un développement cognitif qui se réalise même à l’âge adulte. Nous y avons surtout abordé le fonctionnement cognitif des sujets adultes face à des situations problèmes impliquant des concepts spécifiques et/ou dans des situations de pratiques professionnelles particulières, en utilisant une perspective centrée sur les champs conceptuels et les champs professionnels. Dans le prolongement de cette réflexion, nous envisageons logiquement de poursuivre nos travaux de recherche déjà engagés suivant les deux axes thématiques complémentaires dans le champ culture et cognition :•didactique professionnelle de l’enseignement : spécificités des concepts, des situations et des contextes à la lumière de la théorie de la conceptualisation en action ;•médiation instrumentale et spécificités du développement cognitif à la lumière de la psychologie interculturelle.Culture et cognition : Didactique professionnelle de l’enseignement : spécificités des concepts, des situations et des contextes.Les contextes d’éducation, de formation et d’enseignement, lieux où se réalisent les pratiques que nous prenons comme objets d’étude, n’ont pas les caractéristiques qu’offre un laboratoire de recherche dans une acception normalisée, et qui permettent un fort contrôle assuré des variables isolées et de leurs influences mutuelles éventuelles. Nous ne pouvons oublier que les caractéristiques théoriques du laboratoire de recherche constituent une référence importante dans le statut de la scientificité, en particulier dans l’orientation expérimentaliste. S’intéresser à des faits et phénomènes d’éducation, de formation et d’enseignement dans leurs relations avec le processus d’apprentissage et le développement cognitif des sujets, nous place d’emblée dans des contextes complexes qui requièrent la prise en considération de l’interaction de multiples variables de différentes natures pour rendre compte des situations dans laquelle ils (faits, phénomènes) se produisent. Évidemment ceci ne signifie pas abandonner les exigences des méthodes scientifiques, et pour ce faire, il convient de réaliser des adaptations nécessaires à l’étude de processus en changement. Les pistes et propositions de compréhension théorique issues de la rupture de dichotomies souvent présentes dans les recherches dans le domaine culture et cognition nous ont conduite à proposer une alternative inspirée de la théorie de Gérard Vergnaud sur la question de la conceptualisation du réel en différents contextes. En renonçant à l’aspect dichotomique des concepts réparti en concepts quotidiens et concepts scientifiques, dans l’acception de Vygotski, nous avons proposé une caractérisation du concept tel que défini par Gérard Vergnaud, mais en introduisant la prise en compte du contexte de développement conceptuel. Nous rappelons que cette théorie définit le concept comme un système tripolaire constitué par trois ensembles que nous désignerons ainsi : (Signifiant, Référent, Signifié). L’ensemble des signifiants permet la représentation, la communication et le traitement du concept. Le second ensemble renvoie aux situations dans lesquelles opère le concept et à l’idée de référence. L’ensemble des signifiés renvoie à l’idée des invariants opératoires. À partir de ce modèle, nous avons identifié une distinction entre contextes scolaires et extrascolaires du point de vue du focus de la conscience. Il apparaît que, dans le cadre scolaire, le focus de la conscience est essentiellement dirigé vers la relation bipolaire [signifiant ↔ signifié] laissant de côté, l’ensemble des situations de référence. La faiblesse du sujet apparaît dans ses difficultés à reconnaître les situations extrascolaires ou même scolaires dans lesquelles les concepts développés sont opératoires. Pour revenir à la terminologie piagétienne d’inconscient cognitif, nous avons pu trouver dans nos données de recherche, des cas où l’interprétation conduisait à penser plutôt à un refoulement, dans le sens où la représentation semble ne jamais avoir eu lieu dans le psychisme, soit pour de raisons cognitives, comme par exemple l’accès à de signifiants spécifiques rendant le concept représentable, communicable et partageable, soit pour des raisons affectives, par une censure qui empêche cette prise de consciences, soit encore pour de raisons culturelles de mise à disposition d’outils censés représenter le concept. Bien entendu, il y a plusieurs types de signifiants, langagiers et non langagiers, verbaux et non-verbaux, figuratifs ou non, pour représenter le concept, cependant dans des contextes extrascolaires, l’accent est mis surtout sur l’axe signifié-référent et la conceptualisation devient ainsi « bancale » perdant l’équilibre du triplet. Cela pourrait justifier ce qui, dans la littérature, était considéré comme une faiblesse de ces concepts quotidiens associés à une connaissance locale opposée à une connaissance universelle, généralisable construites dans des contextes scolaires. Or nous voyons aussi que, dans des contextes scolaires, la généralisation et le transfert à d’autres contextes ne sont généralement ni immédiats (c’est à dire sans médiation). ni automatiques, ni même aisés. Nous identifions un déséquilibre du triangle conceptuel centré sur l’axe signifié-signifiant au travers de l’analyse de la conceptualisation construite dans des contextes scolaires, car cette conceptualisation reste locale et même parfois « inutile » pour la lecture du monde hors de l’école. D’un point de vue méthodologique, la vidéographie et l’enquête par entretien d’auto-confrontation constituent les outils privilégiés pour construire les données. En particulier, avec ces données, nous souhaitons pouvoir éprouver l’opérationnalité des idées développées dans cette note de synthèse, en y intégrant les apports de la littérature dans le domaine, et en prenant les questions sous un autre angle contributeur pour le domaine de la didactique professionnelle orientée vers l’analyse de l’activité enseignante.Culture et cognition : Médiation instrumentale et spécificités du développement cognitif à la lumière de la psychologie interculturelle.Là, il s’agit de porter attention sur le rôle des artefacts dans la construction des instruments psychologiques et sur les spécificités de ces outils culturels, par exemple, les outils informatiques. Comment et à quelles conditions ces artefacts deviennent des instruments psychologiques ? Un autre objet de préoccupation est celui de la construction et la conceptualisation du temps et de l’espace dans des contextes culturellement caractérisés. Ainsi comment des sujets appartenant à des populations comme celles de nomades, celles des enfants de rue ou encore celles de sujets sans domicile fixe, construisent les notions de temps et de l’espace ? Partant du fait que la prise en considération des effets des contextes selon leur nature, sur le développement conceptuel est pertinente, il s’agit alors de tenter de comprendre les spécificités de cette conceptualisation, de cette construction selon les contextes spécifiques où s’active le processus d’apprentissage. Du point de vue épistémologique, nous nous situons dans la perspective de la médiation instrumentale dans le sens de Vygotski et de Rabardel où les notions d’instrument, d’artefact, d’instrumentation et d’instrumentalisation jouent un rôle central. Comment l’artefact devient-il instrument et comment se constituent les schèmes d’utilisation ? Du point de vue méthodologique, nous souhaitons aborder ces fonctionnements psychiques à partir des données issues de la confrontation des sujets à des situations-problèmes pertinentes pour eux en relation avec leur groupe culturelle d’appartenance. Ainsi, par exemple, il convient de procéder à l’identification des artefacts : nature, usage, valeur attribuée à la fois par le groupe culturel et par chacun de ses individus. En relation à ce que nous avons tenté d’expliciter concernant notre posture épistémologique, nous pouvons rappeler qu’il s’agit d’une posture composite articulée complémentairement sur l’orientation émique et sur l’orientation étique. La première vise l’accès à la compréhension du contexte du point du vue de la culture du groupe étudié. La seconde vise l’accès à la compréhension du concept du point du vue de la culture de référence du chercheur lui-même qui interprète les conduites des sujets confrontés aux situations-problèmes proposées et les solutions qu’ils fournissent. Ces situations-problèmes bien que construites par le chercheur, doivent être adéquates au concept étudié, c’est à dire pertinentes pour le chercheur et pour le domaine scientifique de référence du concept, pour en permettre l’analyse, mais aussi suffisamment pertinentes pour les sujets et pour le groupe, c’est à dire qu’il s’agit de vrais problèmes pour eux.La plupart de nos recherches conduites au sein de notre laboratoire de recherche EA 4129 –SIS – Santé Individu Société de l’Université Lyon2 et au sein du Pôle de recherche École et Société de l’IUFM de l’Académie de Lyon, l’est dans un cadre de coopération internationale scientifique universitaire franco-brésilienne. Nous sommes plus particulièrement impliquée dans les relations entre les Universités Lyon1 et Lyon2 et les Universités brésiliennes : UNICAMP de Campinas, UFPE et UFRPE de Recife, UCS de Caxias do Sul, UNISINOS de São Leopoldo, PUC de São Paulo. Nous sommes chercheure associée à UNICAMP de Campinas, depuis 1995, dans le groupe Psicologia da Educação matemática. (voir Curriculo Lattes du CNPq

    Diz-me com quem resolves um problema matematico e dir-te-ei quem és.

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