La musique ancienne et nous

Boris De Schloezer : Die alte Musik und wir. Alte Musik kann beim heutigen Zuhörer nicht dieselben Empfindungen hervorrufen, wie beim zeitgenossischen, dem die Musik seiner Zeit als Ausdruck einer fest gefügten Gesellschaft genaue und gewohnte Bedeutungen brachte. Der Autor fragt sich, was wir tatsächlich beim Anhôren einer dieser, von und für eine vergangene Gesellschaft geschriebenen, Werke empfinden und auch, was man eigentlich von einer Gesellschaft denken kann, die so geschmeidig Werke akzeptiert, die ihr immer fremder werden.Борис де Шлоецер : Старинная музыка и мы. Современный слушатель старинной музыки может воспринимать то же самое, что воспринимал современник этого музыкального произведения, для которого музыка его эпохи — выражение связного и сильно структурного общества — приносила точные и знакомые значения. Автор задает себе вопрос, что мы действительно слышим, слушая эти произведения, написанные для упраздненного общества этим упраздненным обществом и наконец, что следует думать об этом обществе, которое принимает так легко те произведения, которые становятся для него все более чуждыми.Boris de Schloezer : Ancient music and modern man. The modern man who listens to ancient music cannot perceive the same things as a listener of the period when iť was composed, for whom the music of his time had a precise and familiar meaning, since it was the expression of a coherent and structured society. The author examines what we really hear when we listen to music written by and for a society which no longer exists and, finally, how one should regard a society which so willingly accepts works which are becoming more and more foreign to it.Boris de Schloezer : La música antigna y nosotros. El moderno auditor de músicas antiguas no puede percibir lo mismo que el auditor contemporáneo de la obra para quien la música de su época — expresión de una sociedad coherente y muy estructurada — ténia significación precisa y familiar. El autor se pregunta sobre lo que realmente entendemos cuando escuchamos taies obras escritas por y para una sociedad abolida, y fmalmente que debe pensare de una sociedad que acepta con tanta facilidad obras que le son cada vez más extrañas.De Schloezer Boris. La musique ancienne et nous. In: Revue française de sociologie, 1962, 3-4. pp. 395-398

Problèmes de la musique moderne

Avec Problèmes de la musique moderne, les PUR poursuivent leur publication des œuvres de Boris de Schloezer (1881-1969), un des philosophes de la musique les plus importants du xxe siècle. Ce livre a été coécrit avec la musicologue Marina Scriabine (1911-1998), fille du compositeur russe Alexandre Scriabine (1872-1915) et nièce de Boris de Schloezer. Il s’agit du dernier livre théorique de Schloezer, et du seul qu’il ait écrit en collaboration. L’idée centrale du livre est que, depuis le Moyen Âge, les musiciens n’ont cessé d’accroître leur emprise sur leur matériau, le son. La fabrication du son par les appareils électroacoustiques est le tournant décisif de cette évolution ; la composition électronique est analysée comme l’accomplissement du désir de « maîtrise du son » déjà présent dans les musiques dodécaphonique puis sérielle. Paru en 1959, ce livre anticipe à bien des égards le sens général des transformations de la musique depuis un demi-siècle. « S’il faisait jusqu’à présent de la musique avec des sons, le musicien fait maintenant des sons avec de la musique » : par cette formule paradoxale, B. de Schloezer et M. Scriabine expriment la véritable révolution artistique et esthétique qu’ont connue, que connaissent encore, nombre des musiques d’aujourd’hui. La présente réédition contient la Postface écrite par Iannis Xenakis pour la réimpression du livre en 1977. Outre une introduction, cette réédition comporte également quatre articles importants de Boris de Schloezer

Problèmes de la musique moderne

Avec Problèmes de la musique moderne, les PUR poursuivent leur publication des œuvres de Boris de Schloezer (1881-1969), un des philosophes de la musique les plus importants du xxe siècle. Ce livre a été coécrit avec la musicologue Marina Scriabine (1911-1998), fille du compositeur russe Alexandre Scriabine (1872-1915) et nièce de Boris de Schloezer. Il s’agit du dernier livre théorique de Schloezer, et du seul qu’il ait écrit en collaboration. L’idée centrale du livre est que, depuis le Moyen Âge, les musiciens n’ont cessé d’accroître leur emprise sur leur matériau, le son. La fabrication du son par les appareils électroacoustiques est le tournant décisif de cette évolution ; la composition électronique est analysée comme l’accomplissement du désir de « maîtrise du son » déjà présent dans les musiques dodécaphonique puis sérielle. Paru en 1959, ce livre anticipe à bien des égards le sens général des transformations de la musique depuis un demi-siècle. « S’il faisait jusqu’à présent de la musique avec des sons, le musicien fait maintenant des sons avec de la musique » : par cette formule paradoxale, B. de Schloezer et M. Scriabine expriment la véritable révolution artistique et esthétique qu’ont connue, que connaissent encore, nombre des musiques d’aujourd’hui. La présente réédition contient la Postface écrite par Iannis Xenakis pour la réimpression du livre en 1977. Outre une introduction, cette réédition comporte également quatre articles importants de Boris de Schloezer